István Hollós

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István Hollós
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 84 ans)
BudapestVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Hesslein IzidorVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Parentèle
Edith Gyömröi (nièce)Voir et modifier les données sur Wikidata
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István Hollós, né le à Budapest et mort le dans la même ville, est un psychiatre et psychanalyste hongrois. Il est cofondateur et vice-président, en 1913, de l'Association psychanalytique hongroise, dont il devient le président, en 1933.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il étudie la médecine à l'université de Budapest en 1891-1896, époque à laquelle il « magyarise » son patronyme Hezler en Hollós[1],[2]. Il est médecin militaire durant la Première Guerre mondiale.

En 1913, il participe à la fondation de l'Association psychanalytique hongroise, avec Sándor Ferenczi, Sándor Radó et Ignotus, et en devient le vice-président[2]. Il fait une analyse à Vienne, avec Freud en 1918, puis un contrôle avec Paul Federn. Après la mort de Ferenczi, il en devient le président (1933-1939)[2].

Il participe au Ve congrès international de 1918 à Budapest, et présente une communication au VIIe congrès de l'Association psychanalytique internationale à Berlin en 1922[3]. Il est l'oncle d'Edith Gyömrői, à qui il fait connaître la psychanalyse et qu'il invite au congrès international de 1918. Il est médecin et directeur de la clinique Lipotmezö, connue sous le nom de « Maison jaune », mais perd son poste hospitalier en 1925, sous le régime autoritaire de Miklós Horthy, en raison de ses origines juives[4].

Œuvre d'art commémorant le massacre de 1944, le long du Danube.

Il publie des contributions littéraires dans la revue Nyugat. Il est ami avec Léopold Szondi[5]. Il traduit en hongrois deux livres de Freud, L'Interprétation du rêve (1935) et Le Moi et le Ça (1937).

Durant le siège de Budapest, en , son épouse et lui échappent in extremis à la déportation, grâce à l'intervention du diplomate suédois Raoul Wallenberg. Ils sont d'abord hébergés dans une maison protégée par les Suédois, mais ils en sont arrachés et conduits au bord du Danube, dans un groupe de 200 personnes juives, dont 40 sont tuées par balles par les Croix fléchées et jetées dans le fleuve, jusqu'à ce que l'ordre de cesser les exécutions soit donné, les 160 prisonniers épargnés étant conduits dans le ghetto de Budapest[6]. Il relate ce souvenir dans « Lettre d'un rescapé »[7].

Publications[modifier | modifier le code]

  • « Egy versmondo betegröl » [À propos d'un malade qui faisait de la poésie], Nyugat, 1914, no 8, p. 333-340.
  • « Die Phasen des Selbstbewusstseinsaktes » [Les phases de la conscience de soi], Internationale Zeitschrift für (ärztliche) Psychoanalyse, 1919, no 5, p. 93-101.
  • « Psychopathologie des problèmes télépathiques quotidiens », Le Coq-Héron, 1987, no 103, p. 7-23 (« Psychopathologie alltäglicher telepathischer Erscheinungen », Imago, 1933, no 19, p. 529-546).
  • Bucsum a sárga háztól, Budapest : Genius, 1927.
    • Hinter der gelben Mauer; von der Befreiung des Irren (« Derrière le mur jaune; de la libération du dément »). Hrsg. Paul Federn, Heinrich Meng. Hippokrates-Verlag, Stuttgart, 1928
    • Mes adieux à la Maison jaune, Le Coq-Héron, no 100, 1986.
  • Briefe eines Entronnenen (« Lettres d'un rescapé ») , voir: István Hollós an Paul Federn, 17. Februar 1946, dans : Psyche 28, 1974, p. 266–268.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Céline Masson, Michel Gad Wolkowicz (éd.), La force du nom. Leur nom, ils l'ont changé, Paris, Desclée de Brouwer, 2010, 484 p. [recension| Daniel Vidal, Archives des sciences sociales des religions, n°156, octobre-décembre 2011, p.219
  2. a b et c Moreau Ricaud 2002, p. 749.
  3. Paul Harmat: Freud, Ferenczi et de la hongrie à la Psychanalyse, p. 85
  4. István Hollós, Mes adieux à la Maison jaune : ouvrage très insolite du Dr. Télémaque Pfeiflein sur la libération des malades mentaux présenté au public, Le Coq-Héron, 1986, trad. de Judith Dupont, 106 p. (en hongrois Búcsúm a Sárga Háztól Budapest, Genius, 1927.
  5. Paul Harmat, Freud, Ferenczi und die ungarische Psychoanalyse, Tübingen, Diskord, 1988, 431 p. (ISBN 978-3-89295-530-6).
  6. György Vikár, « Jewish Fate(s) in the Mirror of Psychoanalysis », East Central Europe (24-25) (1997-1998), p. 171-179 DOI 10.1163/187633097X00150.
  7. « Lettre d'un rescapé », Psyche, 24, 3, 1974.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Éva Brabant, « Istvan Hollos (Heszlein) (1872-1957) », Le Coq-Héron, 1992, no 123, p. 73.
  • (en) Georges Devereux, « A summary of Istvan Hollos' theories », in Georges Devereux (dir.), Psychoanalysis and the occult, New York : International Universities Press, 1953, p. 200-203.
  • Istvàn Hàrdi, « István Hollós : pour le 110e anniversaire de sa naissance », Le Coq-Héron, 1986, no 98, p. 46-51.
  • (en) Lajos Levy, « Obituary : Istvan Hollos (19 April 1872-2 February 1957) », The International Journal of Psychoanalysis, vol. 38, no 3-4, 1957, p. 280-281.
  • Michelle Moreau Ricaud, « István Hollós », dans Alain de Mijolla (dir.), Dictionnaire international de la psychanalyse 1. A/L, Paris, Calmann-Lévy, , p. 749.
  • Pierre Sabourin, « Hollos ou la colère de Freud », Le Coq-Héron, 1986, no 98, p. 49-51
  • Élisabeth Roudinesco et Michel Plon, Dictionnaire de la psychanalyse, Paris, Fayard, 2011, entrée: « Hollos Istvan (1872-1957) », p. 668-669, (ISBN 978-2-253-08854-7)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]