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« Attentat contre Charlie Hebdo » : différence entre les versions

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Dans la nuit du 7 au 8 janvier, des lieux de culte musulmans ont été visés par des tirs d'armes à feu ou de projectiles, sans pour autant faire de victimes, notamment dans les villes du [[Le Mans|Mans]] et de [[Port-la-Nouvelle]]<ref>{{Lien web| titre = En Direct. "Charlie Hebdo" – Sarkozy : "Les hommes civilisés doivent s'unir"|url = http://www.lepoint.fr/societe/en-direct-carnage-a-charlie-hebdo-le-jour-d-apres-08-01-2015-1894849_23.php|site = Le Point|date = 8/1/2015}}</ref>. Une explosion d'origine criminelle s'est également produite à [[Villefranche-sur-Saône]], non loin d'une mosquée<ref>{{Lien web| titre = Villefranche-sur-Saône : explosion criminelle près d'une mosquée|url = http://www.lepoint.fr/societe/villefranche-sur-saone-explosion-criminelle-devant-un-restaurant-pres-d-une-mosquee-08-01-2015-1894877_23.php|site = Le Point|date = 08/01/2015|consulté le = }}</ref>.
Dans la nuit du 7 au 8 janvier, des lieux de culte musulmans ont été visés par des tirs d'armes à feu ou de projectiles, sans pour autant faire de victimes, notamment dans les villes du [[Le Mans|Mans]] et de [[Port-la-Nouvelle]]<ref>{{Lien web| titre = En Direct. "Charlie Hebdo" – Sarkozy : "Les hommes civilisés doivent s'unir"|url = http://www.lepoint.fr/societe/en-direct-carnage-a-charlie-hebdo-le-jour-d-apres-08-01-2015-1894849_23.php|site = Le Point|date = 8/1/2015}}</ref>. Une explosion d'origine criminelle s'est également produite à [[Villefranche-sur-Saône]], non loin d'une mosquée<ref>{{Lien web| titre = Villefranche-sur-Saône : explosion criminelle près d'une mosquée|url = http://www.lepoint.fr/societe/villefranche-sur-saone-explosion-criminelle-devant-un-restaurant-pres-d-une-mosquee-08-01-2015-1894877_23.php|site = Le Point|date = 08/01/2015|consulté le = }}</ref>.

Alors que pendant l'attentat, des français d'extrême gauche se réclamant d'[[Anonymous (collectif)]] attaquaient le gouvernement français (pour sa politique de « grands projets inutiles » qu'ils jugent anti-écologiste), certains d'entre eux décident après l'attentat de cesser leur attaque pour choisir de nouvelles cibles afin de « venger Charlie »<ref>[http://www.gizmodo.fr/2015/01/08/charlie-hebdo-anonymous.html Les ennemis de Charlie Hebdo se mettent à DDoS les Anonymous], non signé, [[Gizmodo]], 8 janvier 2015</ref>.


==== Médias ====
==== Médias ====

Version du 8 janvier 2015 à 19:45

Attentat au siège de Charlie Hebdo
Image illustrative de l’article Attentat contre Charlie Hebdo
Journalistes, secouristes et policiers dans la rue Nicolas-Appert quelques heures après l'attaque.

Localisation 10 rue Nicolas-Appert
75011 Paris (France)
Cible Collaborateurs de Charlie Hebdo
Coordonnées 48° 51′ 33″ nord, 2° 22′ 13″ est
Date
Vers 11 h 30 (UTC+1)
Morts 12
Blessés 11
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Attentat contre Charlie Hebdo
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
(Voir situation sur carte : Île-de-France)
Attentat contre Charlie Hebdo
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Attentat contre Charlie Hebdo

La fusillade au siège de Charlie Hebdo est un attentat[1] perpétré le au siège de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, 10 rue Nicolas-Appert, à Paris, en France. Il fait douze morts (dont deux policiers) et onze blessés dont quatre grièvement[2].

Les dessinateurs Charb, Cabu, Tignous, Wolinski, Honoré et l'économiste Bernard Maris sont morts dans cet attentat[3],[4], le plus meurtrier en France depuis celui du train Strasbourg-Paris le , lequel avait fait 28 morts durant la guerre d'Algérie[5].

Contexte

Charlie Hebdo fait régulièrement l'objet de menaces d'extrémistes de tous bords. La critique de la religion et en particulier des intégristes religieux a toujours été un des chevaux de bataille du journal, ce qui lui a valu de nombreux procès, intentés en particulier par l'AGRIF (extrême-droite catholique).

En 2006, l'hebdomadaire fait polémique en publiant douze caricatures du prophète Mahomet déjà parues dans le journal danois Jyllands-Posten. Il est attaqué en justice, notamment par l'UOIF et par la Ligue islamique mondiale, qui sont déboutées en première instance et en appel.

En 2011, après la parution d'un numéro spécial titré Charia Hebdo critiquant la victoire du parti islamiste Ennahdha en Tunisie, les menaces contre le journal satirique s'intensifient et ses locaux sont la cible d'un incendie criminel provoqué par un jet de cocktail Molotov. En novembre 2011, vingt signataires, dont Houria Bouteldja, signent un manifeste contre le soutien exprimé à Charlie Hebdo après l'incendie de ses locaux[6]. Par la suite, les locaux du journal sont régulièrement placés sous protection des forces de l'ordre[7].

En janvier 2013, le journal publie un numéro hors-série en deux parties, La Vie de Mahomet, dans lequel Charb raconte en bande dessinée la vie du prophète de l'islam[8].

En 2013, Al-Qaïda dans la péninsule Arabique (AQPA) publie sur le magazine en ligne Inspire une liste de onze personnalités occidentales « recherchées mortes ou vives pour crimes contre l'islam » parmi lesquelles figure Charb[9],[10].

Le 7 janvier 2015, au matin de la fusillade, le no 1177 est publié avec, en une, une caricature signée Luz[11] de Michel Houellebecq, dont le dernier roman, sorti le même jour, décrit l'uchronie d'une France musulmane[12]. À l'intérieur, l'un des derniers dessins publiés de Charb, titré « Toujours pas d'attentats en France » montre un islamiste armé déclarant : « Attendez ! On a jusqu'à la fin janvier pour présenter ses vœux… »[13]. Quelques minutes avant l'attaque, le dessinateur Honoré, l'une des futures victimes, publie sur le compte Twitter de l'hebdomadaire un dessin en guise de vœux du nouvel an de la rédaction : on y voit Abou Bakr al-Baghdadi, chef de l'État islamique, souhaiter la bonne année en déclarant « Et surtout la santé ! »[14].

Déroulement

Deux[15] hommes cagoulés et habillés de noir, armés de fusils d'assaut de type Kalachnikov, entrent d'abord au numéro 6 de la rue Nicolas-Appert, où se trouvent les archives de Charlie Hebdo, en croyant pénétrer dans les locaux de la rédaction qui se trouvent en fait au numéro 10[16] (le journal avait déménagé dans ce local anonyme[17] il y a un an)[18],[19]. Constatant leur erreur, ils menacent les employés présents, en tirant à travers une porte vitrée, pour obtenir la bonne adresse[19].

Arrivés au numéro 10, les terroristes tirent d'abord dans le hall d'accueil sur deux employés de maintenance de l'immeuble, tuant l'un d'entre eux[20]; ils trouvent ensuite dans l'escalier la dessinatrice Coco (Corinne Rey), qui arrivait à la réunion accompagnée de son enfant qu'elle venait de récupérer à la garderie. Les deux hommes prennent en otage Coco et sa fille, et exigent que la dessinatrice les conduise aux locaux du journal[N 1][19]. Elle tente de les égarer en les emmenant au troisième étage, alors que la rédaction se trouve au deuxième. Un temps perdus entre les étages, les terroristes menacent un locataire croisé dans l'escalier, puis finissent par trouver le bon palier ; ils obligent alors Coco, sous la menace d'une arme, à faire le digicode de la porte blindée qui donne accès à la rédaction. Une fois dans les locaux du journal, ils pénètrent dans la salle où se trouve l'équipe réunie pour la conférence de rédaction hebdomadaire[22],[19].

Les deux hommes demandent tout d'abord qui est Charb[23], puis abattent ce dernier. Égrenant ensuite les noms de divers membres de la rédaction, ils auraient annoncé « Vous allez payer car vous avez insulté le Prophète »[23][19], avant de tirer en rafales sur le reste de l'assistance, tuant dix personnes : huit membres de la rédaction, un invité et un policier chargé de la sécurité de Charb[18],[24]. Ils sortent de l'immeuble en continuant à faire feu et en criant « Allahu akbar »[25].

Selon François Molins, le procureur de Paris, les assassins prennent ensuite la fuite à bord d'une Citroën C3 II noire stationnée devant l'immeuble[26] tandis que selon un témoin, un troisième serait reparti seul sur un scooter TMax[18]. Ils empruntent une rue perpendiculaire (l'allée Verte) et tombent sur une patrouille de police en voiture qu'ils criblent de balles sans faire aucun blessé. Ils croisent une deuxième patrouille de police en VTT, le deuxième échange de tirs ne fait à nouveau aucun blessé. Enfin ils se retrouvent face à une troisième patrouille de policiers sur le boulevard Richard-Lenoir[27]. Ils sortent de la Citroën, ouvrent le feu et blessent un policier à l'abdomen, un des assaillants achève ce policier désarmé et à terre, à bout portant d'une balle dans la tête avant que les deux hommes reprennent la fuite en voiture en criant « on a vengé le prophète Mohammed » et « on a tué Charlie Hebdo »[28]. Pris en chasse par la police, ils percutent un Volkswagen Touran (en blessant la conductrice) place du Colonel-Fabien[2]. Ils abandonnent leur Citroën au 45, rue de Meaux où leur voiture s'est encastrée dans un plot devant une boulangerie puis braquent un automobiliste et lui volent sa Renault Clio avec laquelle ils se dirigent porte de Pantin[27],[29]. Les policiers perdent leur trace à cet endroit[30].

Le bilan est de douze morts[22], dont deux policiers, et onze blessés[31].

Le plan Vigipirate est élevé au niveau « alerte attentats », le niveau maximal, en Île-de-France. Le procureur de la République François Molins annonce que le parquet antiterroriste s'est saisi de l'enquête pour assassinats et tentatives d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste, et lance un appel à témoins[16].

Personnes ciblées

Morts

Parmi les morts se trouvent huit membres de la rédaction de Charlie Hebdo, les dessinateurs Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wolinski[3], l'économiste Bernard Maris (qui signait ses interventions dans l’hebdomadaire sous le pseudonyme « Oncle Bernard »), le correcteur Mustapha Ourad, ainsi qu'Elsa Cayat, psychanalyste et chroniqueuse[32] et un invité de la rédaction, Michel Renaud (fondateur du festival Rendez-vous du carnet de voyage)[33], qui était venu de Clermont-Ferrand pour rendre certains de ses dessins à Cabu. Frédéric Boisseau, un employé de Sodexo chargé du nettoyage, fait également partie des victimes[34],[35].

Les deux policiers tués sont le gardien de la paix Ahmed Merabet[36] (42 ans)[2], du commissariat du 11e arrondissement, et Franck Brinsolaro (49 ans), officier du service de la protection (SDLP) qui était chargé de la protection personnelle de Charb, dessinateur et directeur de la publication[22],[37],[38].

Blessés

Parmi les blessés, on compte les journalistes Philippe Lançon[39] (gravement touché au visage[23]) et Fabrice Nicolino[40] (touché à la jambe[23]) ainsi que le webmaster du journal Simon Fieschi[19],[41] (le plus gravement touché[23]), le dessinateur et directeur de la rédaction Riss (touché à l'épaule[23]), un second employé du nettoyage (qui se trouvait dans le hall d'entrée)[40]. Un second agent du service de la protection (SDLP) serait blessé, selon l'humoriste et chroniqueur de la revue Mathieu Madénian, qui n'était pas présent. Deux autres policiers de faction seraient blessés, selon le décompte des victimes.

Indemnes et absents

Gérard Gaillard — un ami de Michel Renaud qui accompagnait ce dernier — est indemne, s'étant couché à terre au moment de la fusillade[42]. La dessinatrice Coco est également indemne. Présente lors de la réunion, la journaliste Sigolène Vinson est épargnée. Selon son témoignage à RFI, l'un des terroristes lui a dit : « on ne tue pas les femmes, mais tu dois te convertir à l’islam et te voiler »[43].

Plusieurs collaborateurs du journal étaient absents de la réunion : Gérard Biard[N 2], qui était en vacances à Londres, la journaliste Zineb El Rhazoui, porte-parole de Ni putes ni soumises, était en vacances au Maroc, Luz et Catherine Meurisse, qui étaient tous deux en retard[45], Antonio Fischetti[45], qui était à un enterrement, l'humoriste Mathieu Madénian, l'urgentiste et chroniqueur Patrick Pelloux qui était à une réunion de coordination des services de médecine d'urgence[46], et le dessinateur Willem, qui n'assiste pas aux conférences de rédaction[47],[48].

Enquête

Identification

Le procureur de la République de Paris François Molins a précisé lors de sa conférence de presse du 7 janvier 2015 qu'une enquête a été ouverte pour les chefs « d’assassinat et tentative d’assassinat, vol à main armé, infraction à la législation sur les armes, le tout en lien avec une organisation terroriste, et association de malfaiteurs criminelle, c’est-à-dire avec le projet de commettre un ou plusieurs crimes »[49].

L'enquête a été confiée à trois services : la direction de la police judiciaire de Paris (section antiterroriste de la brigade criminelle), à la direction centrale de la police judiciaire (sous-direction de l'antiterrorisme) et à la direction générale de la sécurité intérieure.

Un appel à témoin a été lancé à destination du public avec l'ouverture d'un numéro vert dédié à l'enquête.

Vers 21 h 30, l'agence de presse Reuters informe que trois suspects ont été identifiés à la suite de la découverte d'une carte d'identité dans le véhicule qui a permis la fuite de deux terroristes[50]. La carte aurait été perdue lorsqu'ils se sont changés en tenue civile pour fuir à pied et braquer un second véhicule. Les enquêteurs sont également remontés à eux grâce à des analyses génétiques[51]. Le lendemain, une photocopie de la carte d'identité de Saïd Kouachi, est diffusée par la police nationale[52].

Selon l'avis de recherche de la police nationale, l'auteur principal présumé serait Chérif Kouachi, né le 29 novembre 1982[53] à Paris et élevé dans un foyer social rennais où il obtient son brevet d'éducateur sportif, arrêté en 2005 pour avoir fait partie d'une filière d'envoi de djihadistes français en Irak, après s'être lui-même rendu dans un camp militaire en Tunisie puis en Irak[18]. Jugé en 2008 et condamné à trois ans d'incarcération, dont 18 mois avec sursis, il se radicalise en prison et entraîne dans son sillage son frère aîné Saïd[54]. Le personnage central de cette filière est Farid Benyettou, agent d'entretien le jour, prédicateur le soir, incarcéré en 2005 et dont Chérif fut un élève assidu[55]. Chérif Kouachi est également cité à plusieurs reprises en 2013 au cours de l'enquête sur la tentative d'évasion de Smaïn Aït Ali Belkacem, ancien membre du Groupe islamique armé algérien condamné pour l'attentat du RER Saint-Michel[56].

Photographie en noir et blanc représentant un homme arabe ayant entre vingt et trente ans, yeux marrons, cheveux courts, barbe courte
Saïd Kouachi.

Son complice présumé serait Saïd Kouachi, né le 7 septembre 1980 à Paris, son frère ainé[57].

Un deuxième complice (qui aurait un rôle plus obscur) serait une personne beaucoup plus jeune, Hamyd Mourad, né en 1996, originaire de Reims et beau-frère de Chérif Kouachi[58]. Ce dernier se rend au commissariat de Charleville-Mézières « vers 23 heures après avoir vu que son nom circulait sur les réseaux sociaux »[59],[60],[61]'[62],[63]. D'après les premiers témoignages recueillis, son implication dans l'attentat semble douteuse[64], d'autant que ses camarades de Terminale S ont tous affirmé qu'il était en cours au moment des faits. De source policière, on indique même qu’« aucune charge » ne pèse sur lui et qu’il ne s’agit, pour l’heure, « dans son cas, que de simples vérifications »[65].

Recherches

Au cours de la journée, des perquisitions sont réalisées dans plusieurs villes de la région parisienne, à Reims et Strasbourg[66]. Les suspects auraient été localisés près de Reims, dans le quartier Croix-Rouge – Hauts de Murigny en fin de journée. Un hélicoptère survole les lieux, un important dispositif policier se déploie et une opération du RAID se met en place[63]. Leur localisation reste encore hypothétique à minuit, comme le suggère l'avis de recherche national lancé par la police contre trois hommes. I-Télé affirme que l'opération de Reims n'était « qu'une perquisition, une fouille des lieux pour relever des empreintes ADN »[60]. À la suite de la perquisition du domicile rémois de Saïd Kouachi (quartier Croix-Rouge – Hauts de Murigny), sept membres de l'entourage des auteurs présumés de l'attentat ont été placés en garde à vue[67].

Les deux suspects de l’attentat ont braqué le jeudi 8 janvier au matin une station essence[68] Avia à Vauciennes[N 3] pour faire le plein et voler de la nourriture. Lourdement armés, ils seraient à bord d'une voiture Renault Clio II grise avec des traces de choc à l'avant gauche du véhicule[69]. Des brigades d'intervention sont mobilisées dans l'Aisne, mais aussi à la porte de la Villette[70]. Qualifiés par les autorités « d’armés et dangereux », ces dernières estiment qu’ils peuvent bénéficier d’un « réseau de soutien », et craignant « qu’ils puissent, de nouveau, se livrer à un acte sanglant », la préfecture de police de Paris a diffusé dans la nuit un appel à témoins[65]. Des drapeaux djihadistes et une dizaine de cocktails Molotov ont été retrouvés dans la C3 abandonnée le 7 janvier 2015 dans le XIXe arrondissement par les terroristes[60],[71].

Le niveau « alerte attentat » du plan Vigipirate a été étendu à la Picardie à compter du jeudi 8 janvier 2015 dans l'après midi. Des forces militaires notamment des parachutistes sont venus compléter les forces de police conventionnelles soutenues par le GIGN et le RAID[72].

L'enquête conduit les policiers à auditionner une jeune lyonnaise travaillant à Grenoble, rapidement mise hors de cause, la fausse plaque de la voiture des auteurs de l'attentat étant une copie de la sienne afin d'égarer les recherches[73].

Réactions

Texte « Je suis Charlie » écrit en blanc et gris sur un fond noir.
« Je suis Charlie ». Logo utilisé sur les réseaux sociaux et sur la page d'accueil du site Charlie Hebdo après l’attentat.

Réactions nationales

Politiques

Le président de la République, François Hollande, arrivé le jour même de l'attentat sur place avec le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, déclare qu'il s'agit, sans aucun doute, d'un « attentat terroriste », évoque un acte d'une « exceptionnelle barbarie » et assure que les « auteurs de ces actes seront pourchassés aussi longtemps que nécessaire »[74]. Il affirme également que « plusieurs attentats terroristes avaient été déjoués ces dernières semaines »[75]. Des réunions de crise sont organisées le jour même et le lendemain à l'Élysée[76]. Une vingtaine de magistrats est mobilisable à tout moment pour permettre une avancée rapide dans l'enquête[77].

Les responsables politiques, toutes tendances confondues, sont unanimes[78]. Nicolas Sarkozy évoque une « tragédie nationale »[79]. François Bayrou parle d'un « acte de guerre par la terreur »[80]. Jean-Luc Mélenchon parle lui d'« assassinat politique »[81]. Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français, déclare, les larmes aux yeux : « On est tous anéantis. Ça a été un carnage, un massacre »[82]. Marine Le Pen, présidente du Front national et cible récurrente de l'hebdomadaire, évoque un « attentat odieux »[83] et appelle au « refus absolu du fondamentalisme islamique »[84].

Le président François Hollande annonce lors d'une allocution télévisée le Année invalide (janvier) à 20 heures la mise en berne des drapeaux sur les édifices publics pendant trois jours, une journée de deuil national le jeudi 8 janvier accompagnée d'une minute de silence à midi ainsi que l'élévation du plan Vigipirate au niveau « alerte attentat », le plus haut niveau, en Île-de-France. 61 soldats du 48e Régiment de transmissions d'Agen se sont ainsi déployés dans toute cette région afin de renforcer les forces déjà en place[85],[86].

Appelant à l'union nationale, François Hollande rencontre le 8 janvier les anciens présidents de la République Nicolas Sarkozy, Jacques Chirac et Valéry Giscard d'Estaing, ainsi que les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, Claude Bartolone et Gérard Larcher. Le 9 janvier, les présidents des autres partis politiques français d'importance sont reçus afin d'échanger sur la situation, et d'organiser la marche républicaine du 11 janvier : Nicolas Dupont-Aignan (DLF), Robert Hue (mdP), François Bayrou (MoDem), Jean-Luc Mélenchon (PG) et Jean-Pierre Chevènement (MRC)[87][88].

Religieux

Le jour même, alors qu'ils sont présents à l'Élysée pour la traditionnelle cérémonie de vœux au président, les responsables religieux condamnent l'attentat. Entouré par ses homologues des autres religions, le pasteur François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France, lit une déclaration commune exprimant la « révolte » des représentants religieux français face à « cet acte odieux (…) qui ne peut avoir aucune justification, dans aucune religion, quelle qu’elle soit »[89].

Mgr Georges Pontier, président de la Conférence des évêques de France déplore « le drame de l’ignorance mutuelle » tandis que le grand rabbin de France, Haïm Korsia, affirme qu'« il faut que dans notre société, quand l’un est faible, quand l’un est attaqué, un autre vienne et lui porte les bras », comparant l'évènement à un épisode de l'Exode[89]. Dalil Boubakeur, président du conseil du culte musulman, fustige « avec la plus grande détermination l’attaque terroriste d’une exceptionnelle violence ».

Le lendemain, le Pape François célèbre sa messe matinale dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, en l'offrant pour les victimes de l'attaque. Il évoque alors ceux qui ont été frappés par la « cruauté et par la férocité de ce vil attentat » et affirme :« L'attentat d'hier à Paris nous fait penser à toute cette cruauté, cette cruauté humaine ; à ce terrorisme, que ce soit un terrorisme isolé ou un terrorisme d'État. Cette cruauté dont l'homme est capable ! Prions, maintenant, pour les victimes de cette cruauté. Tant de victimes ! Et prions aussi pour les personnes cruelles, afin que le Seigneur convertisse leur coeur[90]. »

À midi, les cloches de la cathédrale Notre-Dame de Paris sonnent le glas puis une messe en l'honneur des victime y est célébrée par Mgr Jérôme Beau[91]. Dans le diocèse de Gap, Mgr Jean-Michel Di Falco demande également aux prêtres de faire sonner le glas de toutes les églises du diocèse à midi, et à ceux qui le peuvent de se réunir dans leur église à cette même heure[92].

Anonymes

De nombreux mouvements de solidarité se sont exprimés de façon spontanée sur les réseaux sociaux, comme le hashtag #JeSuisCharlie apparu sur Twitter et Facebook quelques minutes après l'attentat[93].

Des rassemblements ont lieu en France dans la soirée du 7 janvier pour rendre hommage aux victimes de cet attentat, notamment à Paris sur la place de la République[94], ainsi que dans de nombreuses villes telles que Bordeaux, Lyon, Nantes ou Lille. En tout, plus de 100 rassemblements se tiennent dans l'Hexagone et plusieurs dizaines dans des villes étrangères[95]. Les personnes rassemblées sur place, dans le silence et dans les applaudissements, brandissent des pancartes où l'on peut retrouver le message « Je suis Charlie » ainsi que des crayons. Au total, on évalue à plus de 100 000 le nombre de manifestants en France[96]. Un second rassemblement est organisé à Paris le 8 janvier, Place de la République à 18h[97].

Dans la nuit du 7 au 8 janvier, des lieux de culte musulmans ont été visés par des tirs d'armes à feu ou de projectiles, sans pour autant faire de victimes, notamment dans les villes du Mans et de Port-la-Nouvelle[98]. Une explosion d'origine criminelle s'est également produite à Villefranche-sur-Saône, non loin d'une mosquée[99].

Alors que pendant l'attentat, des français d'extrême gauche se réclamant d'Anonymous (collectif) attaquaient le gouvernement français (pour sa politique de « grands projets inutiles » qu'ils jugent anti-écologiste), certains d'entre eux décident après l'attentat de cesser leur attaque pour choisir de nouvelles cibles afin de « venger Charlie »[100].

Médias

Google France rend également hommage aux victimes avec un ruban noir affiché sur sa page d'accueil[101], remplacé par la suite par le logo « Je suis Charlie »[102]. Le dessin d'Honoré publié dans le tweet de vœux de la rédaction est retweeté plusieurs dizaines de milliers de fois en quelques heures, en France puis dans le reste du monde[14].

Du côté des médias télévisés, C dans l'air, sur France 5, réagit à l'événement en diffusant une émission intitulée « La liberté massacrée »[103]. Canal + lui consacre son Grand Journal et son Petit Journal, puis dans le souci d'« exprimer son soutien à Charlie Hebdo et son attachement à la liberté d'expression »[104], remplace sa programmation prévue par un documentaire inédit à la télévision, Caricaturistes : Fantassins de la démocratie[105].

Le lendemain de la fusillade, soixante-douze titres de la presse française et internationale affichent en une un hommage à Charlie Hebdo[106],[107]. Le journal Le Monde daté du 9 janvier 2015 va même jusqu'à titrer « Le 11-Septembre français »[108].

Réactions internationales

Les chefs d'État ou de gouvernement de dizaines de pays du monde, y compris musulmans, expriment rapidement leur indignation et leur compassion vis-à-vis des familles des victimes[109],[110],[111],[112],[113],[114]. Plusieurs instances et personnalités islamiques dénoncent également cet attentat. C'est ainsi le cas de l'université al-Azhar, du président du parti islamiste tunisien Ennahdha, Rached Ghannouchi, ou encore de Tariq Ramadan[115].

La presse internationale se montre aussi solidaire[116]. Des rassemblements de soutien aux victimes ont lieu dans de nombreuses villes d'Europe et du monde[117],[118]. C'est le cas de présentateurs de télévision américains comme Jon Stewart, Conan O'Brien[119], Bill Maher et Jimmy Kimmel[120],[121].

Plusieurs médias américains - CNN, le New York Daily News, Fox News et Associated Press - ont évoqué l'affaire en floutant à l'image les couvertures de Charlie Hebdo et de ses hors-séries sur lesquelles étaient représenté Mahomet. Au Royaume-Uni, The Guardian et The Telegraph font de même. Un des patrons de CNN, Richard Griffiths, explique que celle-ci « ne diffusera pas d'images des dessins de Charlie Hebdo ». Il conseille également d'éviter les plans trop rapprochés de manifestants brandissant des exemplaires qui rendraient les dessins satiriques trop visibles. Le Washington Post prend au contraire le parti d'illustrer l'un de ses articles par une des couvertures de Charlie Hebdo représentant Mahomet. Plusieurs autres médias anglo-saxons, comme Bloomberg, The Huffington Post ou The Daily Beast, font un choix identique[122].

Notes et références

Notes

  1. « J’étais allée chercher ma fille à la garderie, en arrivant devant la porte de l’immeuble du journal deux hommes cagoulés et armés nous ont brutalement menacées. Ils voulaient entrer, monter. J’ai tapé le code. Ils ont tiré sur Wolinski, Cabu… ça a duré cinq minutes… Je m’étais réfugiée sous un bureau… Ils parlaient parfaitement le français… Se revendiquaient d’Al-Qaïda. »[21]
  2. « LeMonde.fr : Nous avons pu joindre Gérard Biard, rédacteur en chef de Charlie Hebdo, actuellement à Londres où il était en vacances. » (voir commentaire à 16 h 9)[44]
  3. Cette station-service avait servi au tournage d'une scène du film Les Couloirs du temps : Les Visiteurs 2 de Jean-Marie Poiré en 1997.

Références

  1. « Attaque contre « Charlie Hebdo » : Hollande parle d'« attentat terroriste » », sur Le Monde, .
  2. a b et c Le Monde.fr avec AFP, « Comment s'est déroulée l'attaque contre « Charlie Hebdo » », sur LeMonde.fr, .
  3. a et b lefigaro.fr, « Charlie Hebdo : les dessinateurs Cabu, Charb, Tignous et Wolinski sont morts », sur Le Figaro (consulté le )
  4. LeFigaro.fr avec AFP, « Charlie Hebdo : Honoré, 5ème dessinateur tué », sur Le Figaro, (consulté le )
  5. Commis par l'OAS, qui a fait 28 morts à l'époque de la guerre d'Algérie « Attaque contre Charlie Hebdo : ce que l'on sait », sur France Info,
  6. Pour la défense de la liberté d'expression, contre le soutien à Charlie Hebdo !
  7. « « Charlie Hebdo », un journal régulièrement menacé », Le Monde,
  8. Charlie Hebdo s'apprête à publier une BD sur la vie de Mahomet, Le Monde, 31 décembre 2012
  9. Slate : Al-Qaida publie la liste de ses pires ennemis, incluant Charb et Salman Rushdie
  10. Francetvinfo : Le dessinateur français Charb "recherché" par Al-Qaïda
  11. Charlie Hebdo : Houellebecq et djihadistes au sommaire du dernier numéro sur Le Point, 7 janvier 2015
  12. "L'emballement autour de Michel Houellebecq, Le Monde, 07 janvier 2015
  13. « Attentat contre Charlie Hebdo : le dernier dessin terriblement prémonitoire de Charb », sur Metronews,
  14. a et b Charlie Hebdo: le tweet de vœux de la rédaction devient un symbole de la liberté d'expression, Huffington Post, 7 janvier 2015
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Voir aussi

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Articles connexes

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