Symphonie no 7 de Beethoven
Symphonie nº 7 Opus 92 | |
Beethoven en 1815. | |
Genre | Symphonie |
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Nb. de mouvements | 4 |
Musique | Ludwig van Beethoven |
Effectif | Orchestre symphonique |
Durée approximative | env. 40 min. |
Dates de composition | entre 1811 et 1812 |
Dédicataire | Comte Moritz von Fries |
Création | Vienne |
Interprètes | orchestre dirigée par l'auteur |
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La Symphonie nº 7 en la majeur, op. 92, de Ludwig van Beethoven a été composée parallèlement à sa Symphonie no 8 entre 1811[1] et 1812[1] à Teplitz en Bohême (une période de soins au cours de laquelle il rencontra Goethe[2]). Elle marque un retour vers une forme strictement classique après les écarts des précédentes et une composition purement musicale sans message éthique.
Sa première exécution eut lieu le à Vienne[1],[3].
Elle fut publiée chez Steiner à Vienne en mai 1816[1],[3] et dédiée au comte Moritz von Fries[1].
Orchestration
Instrumentation de la Septième symphonie |
Cordes |
premiers violons, seconds violons, altos, |
Bois |
2 flûtes, 2 hautbois,
2 clarinettes en la, 2 bassons |
Cuivres |
2 cors en la, en mi et en ré, 2 trompettes en ré |
Percussions |
2 timbales (la et mi) |
Structure
Fichier audio | |
Allegretto, deuxième mouvement | |
Sous la direction de John Michel | |
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Fichier audio | |
Final, quatrième mouvement | |
Sous la direction de John Michel | |
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Elle est structurée en quatre mouvements, formant une succession de danses, de colorations et de rythmes différents, une « apothéose de la danse » selon Richard Wagner pour une durée de 40 min environ :
. |
I | Poco sostenuto Vivace |
4/4 6/8 |
noire = 69 noire pointée = 104 |
la majeur |
. |
II | Allegretto | 2/4 | noire = 76 | la mineur la majeur la mineur |
III | Presto | 3/4 | blanche pointée = 132
blanche pointée = 84 blanche pointée = 132 blanche pointée = 84 blanche pointée = 132 |
fa majeur | |
Finale |
IV | Allegro con brio | 2/4 | blanche = 72 | la majeur do majeur la majeur |
Beethoven en dirigea la première avec une autre de ses compositions, La Victoire de Wellington, le [1],[3] à Vienne au profit des soldats Autrichiens et Bavarois blessés à la Bataille de Hanau[4].
Transcriptions
Beethoven a transcrit pour piano seul les quarante-six premières mesures de la Septième Symphonie. C'est le seul arrangement pour piano fait par Beethoven de l’une de ses symphonies[5],[6].
Une version pour deux pianos arrangée par Carl Czerny, avec l'approbation du compositeur, fut dédiée à l’impératrice de Russie Elisabeth Alexeïevna[5],[7].
La version pour piano à quatre mains, établie par Anton Diabelli, fut publiée à Londres par Birchall le en tant qu’opus 98[5].
Cinématographie
Des extraits de cette symphonie ont été utilisés dans les bandes sons de différents produits audiovisuels :
- Le chat noir, film réalisé par Edgar G. Ulmer en 1934.
- Boule de suif, film réalisé par Christian-Jaque en 1945.
- Lola, film réalisé par Jacques Demy en 1961.
- Zardoz, film réalisé par John Boorman, (extrait du second mouvement dans la scène finale) en 1974.
- Les Uns et les Autres de Claude Lelouch (dernier mouvement) en 1981.
- La Crime de Philippe Labro en 1983.
- Professeur Holland (Mr. Holland's Opus) (Mouvement « Allegretto ») en 1995.
- Forever, film de Nick Willing en 1997.
- Irréversible, film de Gaspar Noé en 2002.
- Cravate club, film de Frédéric Jardin en 2002.
- Maigret, épisode Le Fou de Sainte-Clotilde, 2002.
- Taking sides, le cas Furtwängler de István Szabó, 2002.
- Tiresia, film de Bertrand Bonello en 2003.
- La Marche de l'empereur, documentaire de Luc Jacquet en 2004.
- Nodame Cantabile, drama japonais de Kenichi Kasai en 2006.
- The Fall, film anglo-américano-indien de Tarsem Singh en 2006.
- The Man from Earth, film de Richard Schenkman en 2007.
- À bord du Darjeeling Limited, film de Wes Anderson en 2008.
- Obeir (Tears of april (Kasky) de Aku Louhimies 2008.
- Johnny Mad Dog, film de Jean-Stéphane Sauvaire, produit par Mathieu Kassovitz sorti le 26 novembre 2008.
- Love Exposure, film de Sono Sion en 2008.
- Night and Day, film de Hong Sang-soo en 2008.
- Prédictions de Alex Proyas sorti en 2009.
- Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois (bande-annonce), 2010.
- Le Visiteur du Futur Saison 2 Episode 13 de François Descraques, 2011.
- Le Discours d'un roi de Tom Hooper, 2011.
- De bon matin de Jean-Marc Moutout, 2011.
- Elles de Małgorzata Szumowska, 2012.
- La Nuit d'en face de Raoul Ruiz, 2012.
- Inside de Andrés Baiz, 2012.
- Comme un homme de Safy Nebbou, 2012[8].
- Les complices, téléfilm de Christian Vincent, France 2013
- Haewon et les hommes, film de Hong Sang-soo, 2013
- Diplomatie, film de Volker Schlöndorff, France-Allemagne 2014 (l'allegretto)
- Adieu au langage de Jean-Luc Godard, 2014.
Des œuvres non audiovisuelles utilisent partiellement ou intégralement cette symphonie :
- Neige, chorégraphie de Michèle Anne De Mey créée en 2009.
- Reflets d'Acide, épisode 15, saga audio de JBX, 2012.
Repères discographiques
Références monophoniques
- Arturo Toscanini, NBC Symphony orchestra, 1939 (Naxos)[9]
- Willem Mengelberg, Royal Concertgebouw Orchestra d'Amsterdam, 1940 (Archipel), (Andromeda)[10]
- Wilhelm Furtwängler, Berliner Philharmoniker, 1943 (SWF)[11],[12],[13]
- Wilhelm Furtwängler, Wiener Philharmoniker, 1950 (EMI Classics)[14]'[15]'[16]
- Arturo Toscanini, NBC Symphony orchestra, 1951 (RCA)[17]
- Bruno Walter, New York Philharmonic, 1951 (Columbia) réédition (United Archives) 2010[18]
- Wilhelm Furtwängler, Berliner Philharmoniker, 1954 (Deutsche Grammophon)
- Herbert von Karajan, Philharmonia Orchestra, 1954 (EMI Classics)[19]
- Guido Cantelli, Philharmonia Orchestra, 1956 (EMI Classics)[20],[21]
- Carl Schuricht, Orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire, 1957 (EMI Classics)[22]
Références stéréophoniques
- Fritz Reiner, Chicago Symphony Orchestra, 1959 (RCA)[23]
- Herbert von Karajan, Wiener Philharmoniker, 1959 (Decca)[24]
- Otto Klemperer, Philharmonia Orchestra, 1960 (EMI Classics)[25]
- Ferenc Fricsay, Berliner Philharmoniker, 1961 (DG)
- Herbert von Karajan, Berliner Philharmoniker, 1962 (DG)[26]
- Karl Böhm, Wiener Philharmoniker, 1971 (DG)
- Carlos Kleiber, Wiener Philharmoniker, 1976 (DG)[27]'[28]
- Herbert von Karajan, Berliner Philharmoniker, 1977 (DG)[29]'[30]
- Leonard Bernstein, Wiener Philharmoniker, 1978 (DG)[31]
- Roger Norrington, London Classical Players, 1987 (EMI Classics) réédition (Virgin)[32]
- Claudio Abbado, Wiener Philharmoniker, 1988 (DG)
- Nikolaus Harnoncourt, Orchestre de chambre d'Europe, 1991 (Teldec)[33],[34]'[35]
- David Zinman, Orchestre de la Tonhalle de Zurich, 1998 (Sony BMG)
- Claudio Abbado, Berliner Philharmoniker, 2000 (DG)[36],[37]
- Simon Rattle, Wiener Philharmoniker, 2002 (EMI Classics)[38],[39]
- Jos van Immerseel, Orchestre Anima Eterna, 2007 (Zig-Zag Territoires)[32]'[40]
- Emmanuel Krivine, La Chambre Philharmonique, 2010 (Naïve)[41]'[42]'[43]
- Riccardo Chailly, Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, 2011 (Decca)[44]
- Christian Thielemann, Wiener Philharmoniker, 2011 (Sony BMG)[45]
- Daniel Barenboïm, West-Eastern Divan Orchestra, 2012 (Decca)
- Mariss Jansons, Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, 2013 (BR Klassik)[46]'[47]
Variété
- Johnny Hallyday, « Poème sur la 7e », texte de Philippe Labro, sur l'album « Vie » (1970)
- Michel Sardou, « Beethoven », reprenant la 7e symphonie dans les couplets et la 5e symphonie pour le refrain, sur l'album « Hors format » (2008)
Notes et références
- Bary Cooper, Dictionnaire Beethoven, Éditions Jean-Claude Lattès, 1991, p. 340
- Philippe Autexier, Beethoven la force de l'absolu, Gallimard Découverte, 1991 réédité en 2010, p. 74
- J. et B. Massin, Ludwig van Beethoven, Fayard, 1967, p. 673
- J. et B. Massin, Ludwig van Beethoven, Fayard, 1967, p. 270
- Elisabeth Brisson, Guide de la musique de Beethoven, Éditions Fayard, 2005, p. 555
- Enregistrement par Cyprien Katsaris [1]
- Maynard Solomon, Beethoven, Éditions Fayard, 2003, p. 297
- Cécile Vignau, « Le Bayonnais Safy Nebbou revient avec le long-métrage “Comme un homme” », Le Journal du Pays Basque, 11 août 2012.
- « Les bandes enregistrées en 1939 étaient d'une présence étonnante. Il en est resté quelque chose sur ce repiquage de 78 tours. Toscanini implacable mais rayonnant, plus spontané qu'une décennie plus tard ». Le guide 1996 du CD : Tome 1, Répertoire Classique, Marabout, (ISBN 978-2-5010-2361-0), p. 85
- Enregistré en public au Royal Concertgebouw Orchestra d'Amsterdam le 25 avril 1940
- « Peut-être la 7e symphonie de Beethoven la plus extraordinaire de l'histoire du disque ». Thierry Soveaux, Diapason (magazine), , p. 117.
- « Le concert public (Berlin 1943) de Furtwängler est un formidable sommet [...] C'est la rigueur, l'inflexibilité de l'architecture qu'il met d'abord en valeur, en dépit de très grandes vagues, des vertigineux phrasés qui, tel l'océan, semblent toujours déborder, et sont pourtant tenus d'une poigne de fer. [...] Le finale est un terrifiant maelström, maintenu avec une rigueur de tempo qui donne le vertige et qu'on ne peut même pas comparer à celle, légendaire, d'Arturo Toscanini. Il s'agit tout net d'un évènement de la musique enregistrée ». Dictionnaire des disques Diapason : Guide critique de la musique classique enregistrée, Robert Laffont, (ISBN 2-221-50233-7), p. 123.
- Harry Halbreich écrivit à propos du second mouvement de cet enregistrement : « Dès les premières mesures, [la] perfection nous subjugue par son évidence : comment en douter, c'est là le tempo juste, humainement, organiquement juste, de cette musique [...] Qui décrira la beauté incroyable du phrasé de la sonorité [...] du chant des altos et violoncelles [...] ? [...] l'expression sublime des violons dans l'aigu [...] ? Quant au second thème, à son retour il apparaît encore plus émouvant et plus expressif (plus brahmsien aussi ! ) que la première fois ». Et pour le finale : « ce finale fut toujours l'un des grands chevaux de bataille [de Furtwängler]. […] Furtwängler, rééditant l'incroyable performance de la conclusion de la « cinquième » de juin 1943, […] se lance dans une gradation finale défiant toute description, un maelström d'enfer qui coupe le souffle […] sans que ce déchaînement échappe un seul instant à la poigne de fer du génial meneur d'hommes. « Je suis le Bacchus qui broie le délicieux nectar pour l'humanité. C'est moi qui donne aux hommes la divine frénésie de l'esprit » : ainsi s'exprimait Beethoven. Il fallait un géant, comme le Furtwängler de ce jour d'automne 1943, pour faire vivre la réalité sonore de cette divine frénésie ! » Harry Halbreich, CD Furtwängler dirige Beethoven 941, SWF, , p. 7.
- « La version Vienne 1950 de Furtwängler est d'un magistral classicisme. L'orchestre sonne avec une couleur véritablement unique ». Dictionnaire des disques Diapason : Guide critique de la musique classique enregistrée, Robert Laffont, (ISBN 978-2-2215-0233-4), p. 123.
- « Une intensité et une force dionysiaque sans équivalent, dans une architecture sonore magistralement contrôlée ». Guide Akaï du disque : Disques classiques, Akaï France, (ISBN 978-2-2530-2849-9), p. 48.
- Enregistrement salué par un Diapason d'or dans la revue Diapason du mois de mars 2011, p. 74
- « La poigne de fer, les intuitions géniales, le sens de l'architecture bien connus de Toscanini. Sans âge! ». Le guide 1996 du CD : Tome 1, Répertoire Classique, Marabout, (ISBN 978-2-5010-2361-0), p. 81
- Enregistrement salué par un Diapason d'or dans la revue Diapason n° 517 du mois de septembre 2004
- « La première intégrale de Karajan, plus spontanée, plus bigarrée que celles qui suivirent chez Deutsche Grammophon. Le chef joue sur les contrastes de dynamique avec un art (déjà) consommé ». Le guide 1996 du CD : Tome 1, Répertoire Classique, Marabout, (ISBN 978-2-5010-2361-0), p. 79
- Suggérée meilleure version disponible dans la revue Diapason du mois d'avril 2003, p. 30
- Enregistrement salué par un Diapason d'or dans la revue Diapason n° 601 du mois d'avril 2012, p. 72
- « L'intégrale Schuricht est pleine de rigueur, de sévérité. Ce sont les grandes années de la Société des Concerts. La ferveur humble mais constante du chef révèle Beethoven dans son entière objectivité ». Dictionnaire des disques Diapason : Guide critique de la musique classique enregistrée, Robert Laffont, (ISBN 978-2-2215-0233-4), p. 115
- Enregistrement salué par un Diapason d'or dans la revue Diapason n° 493 du mois de juin 2002
- Enregistrement salué par un Diapason d'or dans la revue Diapason du mois de mars 2008, p. 70
- Enregistrement salué par un Diapason d'or dans la revue Diapason du mois de février 2013, p. 74
- Grand Prix Du Disque de l'Académie Charles Cros 1963
- « Jaillissement musical, dynamisme: une version qui mérite pleinement le surnom que Wagner donna à cette symphonie, « apothéose de la danse » ». Guide Akaï du disque : Disques classiques, Akaï France, (ISBN 978-2-2530-2849-9), p. 48
- Enregistrement salué par un Diapason d'or dans la revue Diapason n° 416 du mois de juin 1995
- Enregistrement salué par une note de 5 diapasons dans la revue Diapason du mois de décembre 2008, p. 83
- "Un Must" La Discothèque idéale, sous la direction de Bertrand Dermoncourt, Actes Sud, 2012, p. 40
- Enregistrement salué par une note de 5 diapasons dans la revue Diapason du mois de novembre 2007, p. 74
- Enregistrement sur instruments anciens
- Intégrale élue comme Disque de l’Année 1992 par la revue Gramophone
- Intégrale saluée à sa sortie par un Choc de la revue Le Monde de la musique, par un 10 de Répertoire de la revue Classica-Répertoire, par un Diapason d'or dans la revue Diapason et par un 4fff de la revue Télérama.
- « Le résultat est incroyable de dynamisme, de fraîcheur et d'intelligence »: La Discothèque idéale, sous la direction de Bertrand Dermoncourt, Actes Sud, 2012, p. 41
- Enregistré en public aux Concerts de Rome en février 2001
- Enregistrement salué par la note de 5 diapasons dans la revue Diapason du mois de septembre 2008, p. 92
- Enregistré en public au Musikverein de Vienne en mai 2002
- Enregistrement salué par un Diapason d'or dans la revue Diapason du mois d'avril 2003, p. 80
- Enregistrement salué par un Gramophone Editor's Choice de la revue Gramophone du mois de juin 2008
- La Chambre Philharmonique joue sur instruments d'époque
- Enregistré en public à la maison de la culture MC2 de Grenoble les 18 & 19 mai 2010
- Enregistrement salué par un 4fff de la revue Télérama (mars 2010) et par un Gramophone Editor's Choice de la revue Gramophone du mois de juillet 2011
- Enregistrement salué par une note de 5 diapasons dans la revue Diapason du mois d'octobre 2011
- Enregistrement salué par une note de 5 diapasons dans la revue Diapason du mois d'avril 2012, p. 82
- Enregistré en public au Suntory Hall de Tokyo le 30 novembre 2012
- Enregistrement salué par un Choc de la revue Classica du mois novembre 2013, p. 82
Liens externes
- « Symphonie nº 7 de Beethoven » (partition libre de droits), sur le site de l'IMSLP.