Luc Jacquet

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Luc Jacquet
Naissance (56 ans)
Bourg-en-Bresse, Ain
Nationalité Française
Profession Réalisateur
Scénariste
Documentariste
Films notables La Marche de l'empereur
Le Renard et l'Enfant
Il était une forêt
La Glace et le Ciel
Site internet wild-touch.org
icebreaker-studios.com

Luc Jacquet, né le à Bourg-en-Bresse, est un réalisateur français.

Il est surtout connu pour son film documentaire La Marche de l'empereur, succès mondial pour lequel il a notamment reçu l'Oscar du meilleur film documentaire en 2006. Passionné par l'Antarctique, il s'est consacré à ce continent dans un grand nombre de projets, dont La Glace et le Ciel, sélectionné comme film de clôture lors du festival de Cannes 2015. Essentiellement documentariste, il a réalisé un seul long métrage de fiction à ce jour, Le Renard et l'Enfant.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Bourg-en-Bresse, Luc Jacquet passe sa jeunesse dans la partie jurassienne de l'Ain[1]. C'est dans cet environnement que naît progressivement sa passion pour la nature[1] : « J’ai commencé à me créer un monde, à lever le nez, à prendre plaisir à regarder, à écouter le chant des oiseaux »[2]. C'est aussi dans ce cadre qu'il s'habitue au froid et à la neige[3].

Écologue de formation[4], Luc Jacquet étudie à l'Université Lyon I, où il obtient une maîtrise de biologie animale en 1991[1] (plus précisément de biologie des organismes et des populations[5]), puis à l'université de Grenoble où il passe un DEA en gestion des milieux naturels montagnards en 1993[1]. Il se destine alors à un avenir de chercheur en comportement animal[3]. Il effectue de nombreux stages de terrain, travaillant notamment sur l'écologie aquatique, sur l'ornithologie ou encore sur une population de marmottes dans le massif de la Vanoise[5]. Il adopte déjà un tempérament qu'il décrit lui-même comme « touche-à-tout et vagabond »[5]. Selon lui, ses études scientifiques lui ont également permis d'acquérir une certaine rigueur qui lui sont nécessaires dans sa carrière de cinéaste[2].

Les manchots empereurs sont les personnages-phares de plusieurs films auxquels Luc Jacquet a participé comme réalisateur ou chef opérateur, dont La Marche de l'empereur, qui lui a valu un succès mondial et un Oscar.

C'est dans le cadre de ses études lyonnaises qu'il répond en 1992 à une annonce cherchant quelqu'un pour aller en Antarctique étudier des manchots empereurs[6] : « recherche biologiste n’ayant peur de rien, prêt à partir quatorze mois au bout du monde »[3]. Ce sont alors ses premiers contacts avec ce continent et ces animaux. C'est aussi pour lui l'occasion de faire une formation sur le 35 mm alors qu'il n'avait jamais utilisé une caméra[3]. Lors de cette mission ornithologique du CNRS, on lui confie ainsi le rôle de caméraman auprès du réalisateur suisse Hans-Ulrich Schlumpf pour le film documentaire Le Congrès des pingouins[1]. Cette expérience est décisive : Luc Jacquet décide de se consacrer aux films documentaires[2], se rendant compte que cela l'intéresse plus que la recherche[3].

Il travaille ainsi sur plusieurs documentaires, essentiellement animaliers et généralement en Antarctique ou dans les îles australes[2], en tant que chef opérateur. Il réalise ensuite ses propres documentaires, dont Le Léopard de mer : la part de l'ogre en 1999 et Des manchots et des hommes en 2004, tous deux primés dans plusieurs festivals. Au début des années 2000[1], il commence à développer son projet de long métrage cinématographique qui deviendra réalité lors de la sortie en 2005 de La Marche de l'empereur. Ce film connaît un succès mondial et reçoit de nombreuses récompenses, notamment l'Oscar du meilleur film documentaire, le , lors de la 78e cérémonie des Oscars à Hollywood.

En 2007, il sort son deuxième long métrage au cinéma, Le Renard et l'Enfant, une fiction largement tournée sur le plateau de Retord, dans la région naturelle et historique du Bugey, dans l'Ain[7]. L'histoire se base en partie sur un souvenir d'enfance de Luc Jacquet : sa rencontre avec un renard[7].

En 2010, il fonde l'association Wild-Touch[8], avec la volonté de donner une utilité concrète à sa notoriété internationale[4]. C'est dans le cadre de Wild-Touch qu'il commence, en août 2010, aux côtés du botaniste Francis Hallé, à tourner son nouveau projet, Il était une forêt (projet initialement intitulé C'était la forêt des pluies), un documentaire sur les forêts primaires[4]. En parallèle, il réfléchit aussi depuis 2008, aux côtés de Guillaume Laurant et François Royet[9], à un scénario de fiction en 3D sur l'art préhistorique, provisoirement intitulé La Fresque[10],[11], projet que la société de production Bonne Pioche annonce en phase de développement jusqu'en 2012[12] avant de le retirer de sa liste de projets[13].

En 2011, il s'engage aussi dans la création de Lumières Numériques, une société de restauration et de postproduction cinématographique[14], basée à Villeurbanne. Toujours en 2011, il est président du jury du 8e Festival international du film documentaire océanien[4]. En 2012, il est commissaire de l'exposition Animal pour la galerie Alice Mogabgab à Beyrouth[15],[16]. En , il participe à un débat de l'Université de la Terre à la Maison de l'UNESCO sur le thème « Les artistes : éclaireurs du monde de demain »[17].

Son troisième long métrage cinématographique, Il était une forêt, en collaboration avec le botaniste Francis Hallé, sort le , puis obtient une nomination au César du meilleur film documentaire en 2014. Luc Jacquet préside ensuite le jury de l'édition 2014 du Festival international du film Aventure et Découverte de Val-d'Isère[18]. La même année, Luc Jacquet réalise un court métrage, La Course à la vie (ou The Race for Life), pour la promotion de la vaccination des enfants, dans le cadre du projet The Art of Saving a Life mené par la fondation Bill-et-Melinda-Gates[19].

Le climatologue Claude Lorius (ici en 2008), sujet de son quatrième long métrage, La Glace et le Ciel.

En , le Festival du cinéma d'environnement de Washington (en) organise une rétrospective de ses films ; Luc Jacquet vient alors présenter ses trois premiers longs métrages cinématographiques ainsi que les premières images de son quatrième, alors en cours de production[20]. Ce nouveau documentaire, La Glace et le Ciel, retrace la vie et le travail du climatologue Claude Lorius. Il est présenté pour la première fois en clôture du Festival de Cannes 2015[21] et sort ensuite le de la même année.

Il était une forêt et La Glace et le Ciel sont développés au sein de métaprojets de son association Wild-Touch, dans une démarche de « médiation du cinéma, de la science et de l'enseignement », avec le développement de projets pédagogiques sur les thèmes concernés[22]. Jacquet considère alors que, « en mettant les moyens du cinéma au service de la pédagogie », il fait « presque du cinéma militant »[22]. Il dit se sentir obligé d'utiliser de parler d'environnement et de l'avenir de la planète dans ses films : « En d’autres temps, j’aurais fait d’autres films. Mais je fais du cinéma d’acharnement, du cinéma politique, du cinéma qui n’a pas le choix[23]. Il crée, avec notamment les photographes Vincent Munier et Laurent Ballesta, l'exposition Antarctica, présentée au Musée des Confluences à Lyon du au [24] ». En , il sort un nouveau film sur les manchots, L'Empereur, parfois présenté comme une suite de La Marche de l'empereur.

Dans une lettre ouverte à Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, il appelle en à la création d'un sanctuaire marin en Antarctique[25].

Fin 2018, il collabore avec la marque de luxe Loro Piana et réalise Cashmere: the Origin of a Secret, un court métrage documentaire sur le cachemire publié en octobre 2019[26]. Cette œuvre est le premier chapitre d'une trilogie consacrée au savoir-faire et à la politique de la maison italienne.

En 2020, Luc Jacquet crée sa société de production Icebreaker[27], basée à Monaco[28]. Cette société de production utilise la technologie blockchain pour créer, produire et financer des projets artistiques qui sensibilisent autour des enjeux environnementaux[29],[30]. Les projets d'Icebreaker s'orientent autour de quatre thèmes : les îles Galápagos[31],[32], la Sibérie, la grotte de Lascaux et le corail[33].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Sauf indication contraire ou complémentaire, les données de cette section sont issues du site IMDb[34] ou du site officiel de Luc Jacquet[35].
L'icône indique que le film en question a bénéficié d'une exploitation cinématographique hors festivals. Pour les autres titres, les situations sont très variées et parfois multiples : projections lors de festivals, diffusion télévisuelle, exploitation directe en vidéo...
Année
(Première projection
ou diffusion publique)
Titre
(Mention du réalisateur s'il ne s'agit pas de Luc Jacquet seul)
Type(s) de film
ou de production audiovisuelle
= distribué au cinéma
Fonction(s)
1993 Le Congrès des pingouins (Der Kongreß der Pinguine)
de Hans-Ulrich Schlumpf
long métrage documentaire Chef opérateur
1993 Lettres australes documentaire (récit d'aventure) Réalisateur
1995 L'Hermine, le Renard et le Blaireau
de Jean-Philippe Macchioni
documentaire animalier Chef opérateur
1995 Le Triton et la Salamandre
de Jean-Philippe Macchioni
documentaire animalier Chef opérateur
1995 Pauline à la ferme série documentaire pour les enfants Chef opérateur
1995 Un voyage en Autriche, Vienne, Salzbourg documentaire Réalisateur
1996 Monsieur Cincle
de Jean-Philippe Macchioni
documentaire animalier Chef opérateur
1996 Les Lézards
de Jean-Philippe Macchioni
documentaire animalier Chef opérateur
1996 Les Hirondelles
de Jean-Philippe Macchioni
documentaire animalier Chef opérateur
1996 Les Chamois
de Jean-Philippe Macchioni
documentaire animalier Chef opérateur
1996 Camille à la montagne série documentaire pour les enfants Réalisateur
1996 Le Printemps des phoques de Weddell documentaire animalier Réalisateur, chef opérateur
1998 Animal Zone magazine télévisuel hebdomadaire Rédacteur scientifique (12 premiers numéros)
1999 Le Léopard de mer : la part de l'ogre documentaire animalier Réalisateur, chef opérateur
1999 L’Astrolabe en Terre Adélie documentaire d’exploration scientifique Réalisateur
2000 L’Art de vivre d'une baleine tueuse (Killer Whales: Up Close and Personal)
de Bertrand Loyer
documentaire animalier Chef opérateur
2001 La Tique et l'Oiseau documentaire animalier Réalisateur, chef opérateur
2001 Une plage et trop de manchots documentaire animalier Réalisateur, scénariste, chef opérateur
2004 Sous le signe du serpent documentaire animalier Réalisateur
2004 Des manchots et des hommes
de Luc Jacquet et Jérôme Maison
documentaire animalier
making-of
Réalisateur, scénariste, chef opérateur
2004 Antarctique printemps express documentaire animalier Réalisateur, chef opérateur
2005 Comme un manchot sans ailes
de Jérôme Maison
documentaire animalier Chef opérateur
2005 La Marche de l'empereur long métrage documentaire
documentaire animalier
Réalisateur, scénariste
2006 Mutual of Omaha's Wild Kingdom (en)
épisode A Man Among Orcas de Jean-François Barthod
série de documentaires animaliers Caméraman (images additionnelles)
2007 Le Renard et l'Enfant long métrage de fiction Réalisateur, scénariste
2010 C'était la forêt des pluies court métrage documentaire Réalisateur, chef opérateur
2013 Il était une forêt long métrage documentaire Réalisateur, chef opérateur
2014 La Course à la vie
(ou The Race for Life)[19]
court métrage
spot de prévention
Réalisateur, scénariste
2015 La Glace et le Ciel long métrage documentaire Réalisateur, scénariste
2017 L'Empereur long métrage documentaire Réalisateur, scénariste, chef opérateur
2023 Voyage au pôle Sud long métrage documentaire Réalisateur, scénariste, narrateur
en projet Depuis le matin du monde - Galapagos, le laboratoire de l'évolution[réf. nécessaire] long métrage documentaire Réalisateur
projet non abouti[10],[11] La Fresque long métrage de fiction Réalisateur, scénariste

Distinctions[modifier | modifier le code]

Sauf mention contraire ou complémentaire, les données de cette section sont issues du site IMDb pour La Marche de l'empereur, Le Renard et l'Enfant et Il était une forêt[36] et du site officiel de Luc Jacquet pour les autres films[35].
La liste de distinctions suivante répertorie seulement celles qui concernent soit directement Luc Jacquet soit les films qu'il a réalisés dans leur ensemble. Les autres distinctions concernant d'autres personnes sont mentionnées dans les articles de chaque film.
Plaque honorant Luc Jacquet sur le « Mur des cinéastes » de l'Institut Lumière.

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations et sélections[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f « Luc Jacquet - Biographie », sur Allociné (consulté le ).
  2. a b c et d « Itinéraire », sur luc-jacquet.com (consulté le ).
  3. a b c d et e « Entretien avec Luc Jacquet », sur empereur.luc-jacquet.com (consulté le ).
  4. a b c et d Entretien audio avec Luc Jacquet : Ziad Maalouf, « Wild Touch, le projet humaniste de Luc Jacquet », sur atelier.rfi.fr, (consulté le ).
  5. a b et c « L'invité d'ornithomedia.com : Luc Jacquet », sur ornithomedia.com (consulté le ).
  6. a et b « La Marche de l'empereur : les secrets de tournage », sur Allociné (consulté le ).
  7. a et b « Luc Jacquet : "J'y ai mis beaucoup de moi-même" », sur linternaute.com, (consulté le ).
  8. « Wild Touch, l'association qui sert la nature », sur voixdelain.fr, (consulté le ).
  9. « Luc Jacquet tournera son prochain film en 3D », sur excessif.com, (consulté le ).
  10. a et b « Festival de Cannes : Luc Jacquet peint une Fresque », sur toutlecine.com, (consulté le ).
  11. a et b « Précisions sur le prochain Luc Jacquet », sur ecranlarge.com, (consulté le ).
  12. « La Fresque » [archive du ], sur bonnepioche.fr (consulté le ). sur Internet Archive dans sa version du 29 février 2012.
  13. Ensemble des copies de la page sur La Fresque du site de Bonne Pioche sur Internet Archive (2008-2012).
  14. « Orfèvres du numérique », sur lumieres-numeriques.fr (consulté le ). Copie de la page sur Internet Archive dans sa version du 3 avril 2013.
  15. Colette Khalaf, « La grande marche de Luc Jacquet », sur lorientlejour.com, (consulté le ).
  16. Alice Mogabgab Karam, « A n i m a l », sur alicemogabgab.com (consulté le ).
  17. « Programme - Samedi 27 avril 2013 / Maison de l’UNESCO », sur universitedelaterre.com (consulté le ).
  18. « Festival international du film Aventure & Découverte : Présentation du Jury », sur blogvaldisere.com, (consulté le ).
  19. a et b (en) « Luc Jacquet - The Race for Life / La Course A La Vie », sur artofsavingalife.com (consulté le ).
  20. (en) « 2015 EFF Highlights », sur admin2014.dcenvironmentalfilmfest.org, (consulté le ).
  21. a et b « “La Glace et le ciel”, de Luc Jacquet, en clôture du Festival de Cannes », sur telerama.fr, (consulté le ).
  22. a et b Clément Cuyer, « Cannes 2015 : Luc Jacquet évoque La Glace et le Ciel, film de clôture du festival », sur Allociné, (consulté le ).
  23. Laëtitia Forhan, « Cannes 2015 : Et le film de clôture sera… », sur Allociné, (consulté le ).
  24. « Antarctica », sur museedesconfluences.fr (consulté le ).
  25. Luc Jacquet, « DOCUMENT FRANCEINFO. Création d'un sanctuaire marin en Antarctique : la lettre ouverte du réalisateur de "La Marche de l'empereur" à Jean-Yves Le Drian », sur francetvinfo.fr, .
  26. Article : Sonia BROYART, « Loro Piana célèbre le cachemire avec un documentaire de Luc Jacquet », sur fashionnetwork.com, (consulté le ).
  27. Article : « Arrêté Ministériel n° 2019-1042 du 12 décembre 2019 portant autorisation et approbation des statuts de la société anonyme monégasque dénommée « Icebreaker », au capital de 750.000 euros. », sur journaldemonaco.gouv.mc, (consulté le ).
  28. Article : « Icebreaker : Luc Jacquet crée une société à financement numérique à Monaco », sur monaco-tribune.com, (consulté le ).
  29. Article : Christopher Vourlias, « Icebreaker Launches Looking to Blockchain Funding », sur Variety.com, (consulté le ).
  30. Article : « Icebreaker : Reconnecter l’humanité avec la nature en utilisant le numérique », sur extendedmonaco.com, (consulté le ).
  31. Article : « L’homme et la nature réconciliés », sur Unesco.org (consulté le ).
  32. Web : « Galapagos, laboratoire de l'évolution », sur icebreaker-studios.com (consulté le ).
  33. Article : Isabelle Hennebelle, « Luc Jacquet, réalisateur : « J’ai eu la scolarité médiocre d’un gamin qui s’ennuie à l’école » », sur lemonde.com, (consulté le ).
  34. (en) Luc Jacquet, Internet Movie Database. Consulté le 25 décembre 2011
  35. a b c d e f et g « Films », sur luc-jacquet.com (site archivé) (consulté le ).
  36. (fr + en) Awards for Luc Jacquet, Awards for La Marche de l'empereur et Awards for Le Renard et l'Enfant, Internet Movie Database. Consulté le 25 décembre 2011
  37. « Trophées du Film français 2006 (édition n°13) », sur Allociné (consulté le ).
  38. Mathilde Bonnassieux, « A Pyongyang, un festival de cinéma qui attire du monde », sur coree.aujourdhuilemonde.com (site archivé), (consulté le ).
  39. (en) « Once Upon A Forest - Environmental Film Festival in the Nation's Capital », sur brownpapertickets.com (consulté le ).
  40. (de) « Das Geheimnis der Bäume », sur cosmic-cine.com (consulté le ).
  41. « Les lauréats 2014 », sur deauvillegreenawards.com (consulté le ).
  42. « Le Lude - Le prix Redouté récompense un livre sur la forêt », sur lemainelibre.fr, .
  43. « Prix et nominations : Trophées Jeunes Talents 2006 », sur Allociné (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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