Saint-Maurice-Colombier

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Saint-Maurice-Colombier
Saint-Maurice-Colombier
Mairie de Saint-Maurice-Colombier
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Montbéliard
Intercommunalité Pays de Montbéliard Agglomération
Maire
Mandat
Jacques Demangeon
2020-2026
Code postal 25260
Code commune 25524
Démographie
Population
municipale
904 hab. (2021 en diminution de 0,33 % par rapport à 2015)
Densité 68 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 26′ 34″ nord, 6° 38′ 43″ est
Altitude Min. 292 m
Max. 491 m
Superficie 13,29 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Montbéliard
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bavans
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Liens
Site web http://www.saint-maurice-colombier.fr/

Saint-Maurice-Colombier est une commune française située dans le département du Doubs en région Bourgogne-Franche-Comté.

Les habitants de Saint-Maurice-Colombier sont appelés les Saint-Maurice et les Colombier-Châtelot.

Géographie[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Saint-Maurice-Echelotte (Sancto Mauricio en 1040, 1143 ; Saint Moris, Saint Moris sur Doux en 1298 ; Sainct Moris en 1520, 1593 ; Saint Mauris en 1633, Saint Maurice en 1670 ; Echelotte en 1598, 1690). Associée depuis le à Colombier-Châtelot (Colombier en 1187 ; Colombier devant le Chestellat en 1350 ; Colombier devant le Châstelot en 1389, 1434 ; Colombier le Chastelot en 1544 ; Collombié le Chastellot en 1621 ; en patois : Coulombie-Tchaitelot)[1].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Localisation et accessibilité[modifier | modifier le code]

Saint-Maurice-Colombier est située dans située dans le nord du Doubs, à 7 km de L'Isle-sur-le-Doubs par la route, ainsi qu'à 20 km de Montbéliard. Le village se situe donc sur un axe de communication entre L'Isle-sur-le-Doubs et Montbéliard, et plus généralement, dans un axe Rhin - Rhône. Cela se traduit par un axe routier (D663, autoroutier (A36), ferroviaire et anciennement fluvial (canal) important qui profite au village. Ce réseau de transport voué à une desserte régionale ou nationale est situé au nord du village. Voué à une desserte locale et départementale, les D 297 et D 421 irriguent des communes plus à l'intérieur du département.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Saint-Maurice-Colombier est baignée par le Doubs, et s'installe donc dans son bassin versant. En parallèle, le ruisseau du Bié draine les reliefs au sud et s'écoule dans le village.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 264 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 10,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Medière », sur la commune de Médière à 4 km à vol d'oiseau[4], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 105,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Maurice-Colombier est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbéliard, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 137 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (48,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50,1 %), prairies (26,3 %), zones agricoles hétérogènes (16,5 %), zones urbanisées (6,2 %), eaux continentales[Note 4] (0,9 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Échelotte est un hameau proche de Saint-Maurice-Colombier, ancien chef-lieu de la seigneurie du Châtelot. Le territoire du hameau, fondé en 1690, faisait partie du fief de Beutal et de Bretigney que tenait Jean-Marie de Seubert, agent diplomatique du prince de Montbéliard. Jean-Marie Seubert avait fait venir des cultivateurs de la région de Neuchâtel (Suisse) afin de défricher les terres d'Échelotte et d'y construire des habitations. Parmi ces colons se distinguait Jacques Jacquot, (? - 1724), originaire de Combes-du-Locle, qui devint propriétaire de plus de seize hectares. Après le décès sans héritiers de Jean-Marie Seubert, le comte de Montbéliard, Léopold-Eberhard de Wurtemberg, réunit le fief à son domaine et l'intégra à la seigneurie du Châtelot le [15].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 2014 Alain Galliot[16]    
mars 2014 En cours
(au 31 mai 2020)
Jacques Demangeon [17]
Réélu pour le mandat 2020-2026
SE Retraité

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].

En 2021, la commune comptait 904 habitants[Note 5], en diminution de 0,33 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
350414424481494596593623622
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
606599575550558526476470404
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
374363378360320322291286299
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
314344598742729719849886892
2018 2021 - - - - - - -
907904-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Le temple luthérien Saint-Maurice.
  • Les vieux ponts de pierre sur le ruisseau du Bief.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • André Frossard, journaliste et essayiste français né à Colombier-Châtelot.
  • Le groupe scout du Châtelot (EEUdF), basés dans la grange du presbytère.
  • Paul Élie Dubois, peintre orientaliste français, né à Colombier-Châtelot.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Saint-Maurice-Colombier Blason
D’azur au pont d’une arche alésé et abaissé d’argent, accompagné en chef à dextre d’une tout d’or et à senestre d’une église aussi d’argent et en pointe d’une tierce en pal alésée et ondée aussi d’or.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Les villages ruinés du comté de Montbéliard, avec quelques autres d'origine moderne, Charles Duvernoy, 1847, p.  39 à 40. Google livres

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 1, 5, BESANÇON, CÊTRE, 1983, 1986.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Saint-Maurice-Colombier et Médière », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Medière », sur la commune de Médière - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Medière », sur la commune de Médière - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. Les villages ruinés du comté de Montbéliard
  16. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
  17. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.