Mr. Robot (série télévisée)

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Mr. Robot
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Logo original de la série
Titre original Mr. Robot
Genre Dramatique
Techno-thriller
Thriller psychologique
Satire sociale
Cyberpunk
Création Sam Esmail
Amin Hammani
Production Universal Cable Productions
Anonymous Content
Acteurs principaux Rami Malek
Christian Slater
Carly Chaikin
Portia Doubleday
Martin Wallström
Gloria Reuben
Musique Mac Quayle
Pays d'origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Chaîne d'origine USA Network
Nb. de saisons 4
Nb. d'épisodes 45 (liste)
Durée 43 à 65 minutes
Diff. originale
Site web usanetwork.com/mr-robot

Mr. Robot est une série télévisée américaine en 45 épisodes d'environ 45 minutes créée par Sam Esmail avec l'idée de Amin Hammani[1] et diffusée entre le et le sur USA Network.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Elliot Alderson est un jeune informaticien vivant à New York, qui travaille en tant qu'ingénieur en sécurité informatique pour Allsafe Security. Il lutte constamment contre la dépression et son processus de pensée semble fortement influencé par la paranoïa. Il pirate les comptes des gens, ce qui le conduit souvent à agir comme un cyber-justicier. Elliot rencontre « Mr. Robot », un mystérieux anarchiste qui souhaite le recruter dans son groupe de hackers connu sous le nom de « Fsociety ». Leur objectif consiste à rétablir l'équilibre de la société par la destruction des infrastructures des plus grosses banques et entreprises du monde, notamment le conglomérat E Corp. (surnommé « Evil Corp. » par Elliot) qui, comme client, par ailleurs, représente 80 % du chiffre d'affaires d’Allsafe Security.

Distribution[modifier | modifier le code]

Acteurs principaux[modifier | modifier le code]

Acteurs récurrents[modifier | modifier le code]

Vie d’Elliot[modifier | modifier le code]

Fsociety[modifier | modifier le code]

  • Ron Cephas Jones (VF : Jean-Michel Martial) : Leslie Romero (saisons 1, invité saison 2)
  • Azhar Khan (VF : Charles Borg) : Sunil « Mobley » Markesh (saisons 1 à 3)
  • Sunita Mani (en) (VF : Olivia Luccioni) : Shama « Trenton » Biswas (saisons 1 à 3)
  • Anthony Jennings : Vincent (saison 2)

Allsafe Security[modifier | modifier le code]

E-Corp[modifier | modifier le code]

Dark Army[modifier | modifier le code]

  • Michael Drayer (VF : Mathias Timsit) : Francis "Cisco" Shaw (saisons 1 à 3)
  • Grant Chang (VF : Taric Mehani) : Grant (saisons 2 et 3)
  • Stephen Lin : L'homme aux hamburgers (saison 3, invité saisons 1 et 2)
  • Jing Xu : Wang Shu (saison 4)

Agents de Police ou du FBI[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

Version française[modifier | modifier le code]

 Source et légende : version française (VF) sur RS Doublage[3] et DSD[4]

Photos des acteurs[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Développement[modifier | modifier le code]

Sam Esmail, créateur, producteur exécutif et principal scénariste de Mr. Robot.

Sam Esmail a commencé à écrire Mr. Robot comme un long métrage mais l’a transformé en une série télévisée quand le projet est devenu trop long. Pour lui, la première saison ne constitue que l’introduction du récit global[5]. Sam Esmail connaît la fin de la série depuis le début du projet[6]. USA Network a commandé le pilote en [7] et l’ensemble des dix épisodes en [8].

Attribution des rôles[modifier | modifier le code]

L’annonce de l'attribution des rôles s’est faite dans cet ordre : Rami Malek le , Carly Chaikin et Portia Doubleday le , Martin Wallström le , Christian Slater le .

Il a fallu que Sam Esmail auditionne une centaine d’acteurs pour trouver en l’interprète d’Elliot, Rami Malek[9],[10]. L’acteur s’est tout de suite fortement impliqué dans la compréhension de la personnalité si complexe d’Elliot. Rami Malek a été dès le début de la production au courant des différents rebondissements et révélations qui égrènent la première saison[11]. Pour Sam Esmail, l’intensité de la série repose pour beaucoup sur la performance de Rami Malek[9].

Christian Slater a demandé à Sam Esmail d’être au courant des rebondissements de la première saison le concernant dès la lecture du script du pilote. Il reconnaît avoir eu du mal à garder le secret avant que les épisodes ne soient projetés sur USA Network[12].

Le , Grace Gummer décroche un rôle principal d'un agent du FBI pour la deuxième saison[13].

En , il est annoncé que Michael Cristofer et Stephanie Corneliussen passeront réguliers à partir de la deuxième saison. Il est aussi annoncé que le rappeur Joey Badass et l'acteur Chris Conroy rejoignent la distribution pour incarner respectivement Leon, un voisin d'Elliot, et Derek, un homme qui entrera dans la vie de Joanna Wellick[14].

Tournage[modifier | modifier le code]

Affiche dans les quartiers de New York, avertissant les habitants que le tournage débuterait le .

Le tournage a débuté à New York le [15]. Le bâtiment où opèrent les membres de Fsociety a été filmé à Coney Island[16]. Comme il était impossible de vider sur commande Times Square pour la scène de l’épisode final, elle a été tournée tard dans la nuit peu avant le weekend du , le Jour de l’Indépendance[17].

Pendant le tournage des scènes en voix off de Rami Malek, pour rendre son interprétation plus intense, l’acteur portait une oreillette dans laquelle on lui lisait le texte sauf au cours du pilote pour lequel il avait appris le texte. Pour lui parler dans l’oreillette, après un essai non concluant avec Sam Esmail, c’est une jeune femme à la voix « magnétique » qui a été sélectionnée à la suite d'une brève audition[18]. Rami Malek enregistrait la voix off dès le tournage de l’épisode achevé[19]. À sa demande, Rami Malek a demandé conseil à un psychiatre pour perfectionner son rôle[20].

Les acteurs ont suivi des cours de hacking et Rami Malek a dû prendre des cours de dactylographie pour plus de réalisme dans les nombreuses scènes où ses doigts s’activent sur un clavier[21].

Bande originale[modifier | modifier le code]

Le créateur de la série, Sam Esmail, a fait appel au compositeur Mac Quayle pour travailler sur la bande originale de la série[22]. Esmail voulait une musique totalement électronique, intense et sombre[23]. Pour Mac Quayle, cet objectif a été globalement rempli avec aucune présence de véritables instruments excepté un peu de piano. Il disposait de deux semaines pour rendre la bande originale, un délai qui s’est progressivement réduit à une semaine pour les derniers épisodes. Les années 1980 sont présentes avec des morceaux de Brian Eno, Cabaret Voltaire et Tangerine Dream. Dans le premier épisode, on peut entendre If You Go Away, une reprise de Ne me quitte pas par Neil Diamond. Dans les derniers épisodes, la version originale de « ne me quitte pas » de Jacques Brel est d’ailleurs utilisée en écho au pilote (bel hommage à la chanson française tout comme les quelques mots de français des acteurs au fil des saisons). On notera également un morceau d'Erik Satie, musicien français (piano uniquement).

Where Is My Mind?, en fin d’épisode 9 sur une version piano de Maxence Cyrin, est un clin d’œil de Sam Esmail au film Fight Club qui l’a popularisé en 1999 et dont la thématique du film renvoie à Mr. Robot[24].

Promotion de la série[modifier | modifier le code]

La campagne de promotion de Mr. Robot s’est faite de manière non conventionnelle pour toucher le public le plus sensible aux thématiques de la série en misant sur les réseaux sociaux et la viralité. La première projection du pilote – au salon SXSW d’Austin en – était précédée d’une première accroche réalisée auprès des utilisateurs du Wi-Fi de l’aéroport d’Austin qui leur faisait croire que leur connexion était fournie gratuitement par Mr. Robot. Le pilote a remporté le prix « Audience Award for Episodic Programming » du SXSW[25].

Un site ouvert par USA Network qui demandait « Who Is Mr. Robot? »[26] invitait les internautes à communiquer leur courriel. Ces derniers ont reçu un mois plus tard un courriel à décrypter et visualiser des messages anticapitalistes. Sur Facebook, un clip montrait Elliot fumant du cannabis. Le pilote a été projeté auprès des employés de Google et vu par 25 000 d’entre eux à travers le monde. De même 35 000 étudiants l’ont visionné sur 14 campus des États-Unis[27].

Une projection du pilote réservée aux membres de la plateforme de joueurs en ligne Twitch fin mai a été suivie le par un direct lors du salon international du jeu vidéo E3 à Los Angeles où 50 participants gagnaient toutes les demi-heures de 10 $ à 5 000 $ pour un total de 100 000 $ distribués[28]. Il a ensuite été diffusé sur différentes plateformes comme Amazon, Hulu, iTunes, YouTube, Xbox et EW.com[25].

Lors de la première diffusion sur USA Network le , la campagne « 10 secondes de gloire » invite les internautes à fournir une image qui serait affichée pendant 10 secondes sur Times Square à New York. Un pseudo piratage fait alors croire aux internautes à une prise de contrôle de la campagne et montre une vidéo fictionnelle de Times Square où sept panneaux publicitaires affichent le message « Jane Smith has joined the revolution »[25].

En , Logan Hicks et Joe Iurato – des artistes de « street art » – ont réalisé des pochoirs inspirés du personnage d’Elliot sur des portes du quartier sud de Manhattan. Des photos et des vidéos de ces œuvres réalisées en présence de Rami Malek ont ensuite été diffusées sur les réseaux sociaux[29].

Le premier épisode de la deuxième saison a « officiellement » fuité du 10 au sur Twitter, Snapchat, YouTube et le site de USA Network, avant sa diffusion normale sur USA Network le [30].

Diffusion[modifier | modifier le code]

La diffusion de l’épisode final de la première saison, prévue le , a été reportée à la dernière minute d’une semaine. USA Network a pris cette décision à la suite de la tuerie survenue un peu plus tôt ce même jour en Virginie de deux journalistes en direct à la télévision et des similitudes de ce drame avec la scène de l’épisode final[31].

Saison Nombre

d'épisodes

Drapeau des États-Unis Diffusion originale
Années Début de saison Fin de saison
1 10 2015
2 12 2016
3 10 2017
4 13 2019

Épisodes[modifier | modifier le code]

À noter que les titres des épisodes des trois premières saisons sont écrits en Leet speak. Les titres de la quatrième saison sont inspirés des codes d'erreur du protocole HTTP (voir liste des codes HTTP).

Première saison (2015)[modifier | modifier le code]

Deuxième saison (2016)[modifier | modifier le code]

Le , la série a été renouvelée pour une deuxième saison[32]. Sa diffusion a débuté le [33].

Troisième saison (2017)[modifier | modifier le code]

Le , USA Network annonce le renouvellement de la série pour une troisième saison[34] de dix épisodes qui sont diffusés à partir du [35].

Quatrième saison (2019)[modifier | modifier le code]

Le , USA Network annonce le renouvellement de la série pour une quatrième saison[36]. Le , USA Network publie sur Twitter une bande-annonce de cette saison et dévoile sa date de sortie, le [37].

Univers de la série[modifier | modifier le code]

Santé mentale d’Elliot[modifier | modifier le code]

Pour le créateur de la série, Sam Esmail, Elliot souffre d’un trouble dissociatif de l'identité qui, conjugué à son addiction à la morphine, est à l’origine de ses hallucinations et de sa paranoïa[38],[39],[40]. Pour le docteur Paul Puri, psychiatre consultant pour le magazine en ligne Vulture, Elliot souffrirait d’un trouble dissociatif sévère[41] et ne correspondrait pas aux schémas habituels de la schizophrénie. On observe cependant une prédominance d'hallucinations visuelles mais aussi auditives, des difficultés à distinguer le réel de l'imaginaire et un comportement morbide, suicidaire.

Les symptômes seraient majorés par la toxicomanie du personnage éponyme qui le rendrait beaucoup plus sensible à une foule d’éléments susceptibles de faire l'objet d'une interprétation erronée. Pour Sam Esmail la série est l’histoire d’une personne qui prend conscience devant nous qu’elle souffre d’un trouble dissociatif de l’identité[9]. La série porte sur la relation spéciale qu’entretient Elliot avec le fantôme de son père personnifié par Mr. Robot.

Révélations finales

Le personnage que l'on suit depuis le début n'est pas le vrai Elliot, mais l'une des personnalités créées par un Elliot, traumatisé par l'inceste qu'il a subi de son père. Dans les personnalités, on compte notamment une version d’Elliot enfant, une version différente de sa mère, une version améliorée de son père (Mr. Robot) et un hacker souffrant de phobie sociale ayant une haine profonde envers la société. Cette dernière personnalité a pris le contrôle d’Elliot et a envoyé le vrai Elliot dans un monde idéal créé par la personnalité du hacker. L'Elliot que l'on suit depuis le début de la série n'est donc qu'une partie de la personnalité du vrai Elliot.

Rapport à la société numérique[modifier | modifier le code]

L’une des thématiques de Mr. Robot porte sur les opportunités et les dangers de la société numérique. Sam Esmail, qui est d'origine égyptienne, a été impressionné par le printemps arabe en 2010 - 2011 et l’efficacité avec laquelle la jeunesse a su utiliser les réseaux sociaux dans cette lutte contre le pouvoir en place. C’est l’un des événements qui l’a inspiré pour l’écriture de Mr. Robot[42]. Des événements externes concomitants à l’écriture ou la diffusion de la série donnent une plus grande acuité à Mr. Robot et à son développement. Ainsi le piratage de Sony Pictures en s’est déroulé au moment où USA Network commandait à Sam Esmail les dix épisodes de la série. Des mouvements comme Occupy Wall Street en 2011 qui fustige le monde de la finance et le piratage du site de rencontres en ligne Ashley Madison en trouvent un écho notamment dans l’épisode final[9],[43],[44].

Uber – qui a subi un vol de données en 2014[45] – a invité Rami Malek le à une conférence interne sur la sécurité informatique[46].

Anticapitalisme[modifier | modifier le code]

Par leurs actions de hacking, Elliot cherche à soulager Angela du remboursement de son prêt étudiant et Fsociety a pour objectif d’annuler les crédits contractés par des millions d’Américains auprès du conglomérat E. Corp pour engager la plus grosse redistribution de richesse de l’histoire[47],[48]. Pour Sam Esmail, qui vient seulement de finir de rembourser son prêt étudiant, le système de prêt bancaire est corrompu, car il cherche plus à maintenir les gens dans l’endettement qu’à booster l’économie[5]. Pour lui le capitalisme s’est perverti pour ne finir par profiter qu’aux mauvaises personnes. Il s’étonne lui-même qu’USA Network ne lui ait pas demandé d’atténuer dans la série ce discours typique du mouvement Occupy Wall Street[49]. Esmail s’est inspiré du logo de l’entreprise Enron – à l’origine d’un énorme scandale financier en 2001 – pour créer celui d’E. Corp[50].

Outils des hackers[modifier | modifier le code]

Sam Esmail s'est appuyé sur un ancien hacker aujourd'hui consultant de grandes entreprises, Kor Adana, pour donner l'illusion que tout est crédible en matière de hacking en s’appuyant au maximum sur les technologies telles qu’elles existent[51]. Elliot utilise ainsi DeepSound pour cacher ses photos de famille dans des fichiers audio. Il se sert de ProtonMail pour assurer le secret de ses courriels par un chiffrement de bout en bout. Il pirate les badges de Steel Mountain avec le lecteur à longue distance de puce RFID de Bishop Fox. Kali Linux permet aux membres de Fsociety de tester la sécurité des systèmes et de déchiffrer des mots de passe Wi-Fi et d’outrepasser les antivirus. Elliot installe un Raspberry Pi à Steel Mountain pour créer un réseau privé virtuel (VPN) et accéder au réseau local depuis Internet et faire brûler les sauvegardes. Avec John the Ripper Elliot déchiffre le mot de passe de Tyrell. Metasploit lui permet d’exploiter les vulnérabilités des systèmes. Il fait du « SMS spoofing » en remplaçant l’envoyeur avec le Social Engineering Toolkit (SET) de TrustedSec. AllSafe emploie le RSA SecurID qui permet une authentification forte avec un mot de passe qui change toutes les minutes. Quant à Tyrell il installe FlexiSpy sur un smartphone pour espionner son contenu[52]. Elliot utilise l'outil Rkhunter pour tenter de détecter la présence de rootkit sur son ordinateur.

Les discussions entre les scénaristes et les développeurs de ProtonMail ont même poussé ces derniers à intégrer une fonction imaginée par les scénaristes pour Elliot à savoir la possibilité d'auditer les accès à son propre compte grâce à un historique des connexions[53].

Points de vue des hackers[modifier | modifier le code]

Edward Snowden, à l’origine des révélations sur plusieurs programmes de surveillance de masse américains, est un fan de la série dans laquelle il apprécie les technologies de hacking mises en scène, beaucoup plus exactes qu’elles ne le sont habituellement montrées à la télévision[54].

Pour Ian Reynolds, un ancien hacker aujourd’hui consultant en sécurité, le stéréotype du hacker asocial est dépassé. Pour être à même d'obtenir un service ou de récupérer des mots de passe par ingénierie sociale, le hacker doit être suffisamment sociable pour arriver à manipuler sa cible[55].

Titres de la série et des épisodes[modifier | modifier le code]

La plupart des titres des épisodes portent plusieurs significations à la fois : technique liée au piratage, référence à l’intrigue et caractère d’un personnage. Ainsi, le titre du pilote, « hellofriend » fait référence au premier message « Hello world ! » qu’un programmeur débutant affiche sur son écran. « Hello Friend » est aussi le premier message par lequel Elliot est contacté par Fsociety. Enfin « Hello, world », utilisé aussi en informatique pour indiquer le bon fonctionnement d’un programme, nous renvoie à l’état mental dysfonctionnel d’Elliot[56].

La terminaison des titres correspond à des types d’extensions de noms de fichiers informatiques. Dans la première saison, il s'agit de fichiers vidéo : mov, mpeg, mkv, wmv, flv, mp4, avi, asf, m4v… Dans la deuxième saison, ce sont des formats de fichiers chiffrés : tc, ksd, asec, hc, aes, fve, axx[57]. Pour la troisième saison, les extensions font référence essentiellement à des systèmes de gestion de fichiers, compressés ou non : gz, r00, chk, torrent, ko, h, so. Pour le dernier épisode, shutdown-r correspond à une commande de redémarrage sous Linux ou Windows. Dans la quatrième saison, diffusée en 2019, les noms des épisodes font référence à des codes d'erreur client HTTP tel que « 401 Unauthorized » ou encore la plus connue « 404 Not Found ».

Le titre de la série Mr. Robot fait référence à la vie que nous exécutons comme des automates. Sam Esmail voulait aussi un titre qui combine la technologie et l’humanité, l’une des thématiques de la série. Mr Robot évoque aussi les noms un peu maladroits des devantures des petites boutiques d’ordinateurs d’antan[58].

Influences cinématographiques[modifier | modifier le code]

Mr. Robot rend hommage à plusieurs œuvres cinématographiques comme le reconnaît lui-même Sam Esmail[59]. Fight Club de David Fincher sorti en 1999 possède un discours anticapitaliste avec un narrateur en voix off sujet au dédoublement de la personnalité[60]. Taxi Driver de Martin Scorsese sorti en 1976 utilise avec brio la voix off du héros pour nous faire rentrer dans sa tête et créer un lien très fort avec le personnage. American Psycho de Mary Harron sorti en 2000 met en scène une vision satirique du monde de l’entreprise. Il y a aussi toute l’œuvre de Stanley Kubrick avec les lunettes de Darlene, faisant penser à celle de l'héroïne de Lolita, ou encore le clin d’œil au Docteur Folamour dans le final[59].

On peut noter aussi la référence à Matrix quand Mr Robot explique à Elliot qu’il sait que quelque chose ne va pas et qu’il peut l’aider à comprendre comme Morphéus le dit à Néo, de plus le nom de famille d'Elliot, Alderson, rappelle celui de Néo, Anderson. Dans le quatrième épisode, lorsque Fernando Vera est avec son avocate et son frère, ce dernier affirme que les noms de code donnés à Vera pour parler de ses trafics sur Twitter était une bonne idée infaillible, son avocate répond alors : « Les gars, ce n’est pas Imitation Game. ». Faisant référence au film biographique du même nom, basé sur une histoire vraie et qui parle d’Alan Turing et de son incroyable intelligence pour avoir brisé le chiffrement des messages envoyés par les nazis via Enigma, lors de la Seconde Guerre mondiale.

Masque de Fsociety[modifier | modifier le code]

Le masque porté par Mr Robot puis par les protestataires de Times Square dans l’épisode final de la saison 1 fait référence au masque de Guy Fawkes porté par les membres du collectif hacktiviste Anonymous et ses sympathisants, et repris dans le mouvement Occupy Wall Street en 2011.

D'un point de vue fictionnel, le masque a pour origine un film d'horreur des années 1980, un slasher, qu'Elliot et Darlène adoraient dans leur enfance, The Careful Massacre of the Bourgeoisie. Adam Penn, l'un des créateurs de Mr. Robot, a écrit et réalisé les huit premières minutes de ce pseudo film. Elles ont été rendues disponibles sur le site de USA Network[61] dès la diffusion de l'épisode 4 de la saison 2 dans lequel Elliot et Darlène le regardent. Il met en scène un frère et une sœur attendant des amis pour une fête et qui se font assassiner par un homme portant le masque repris par Fsociety[62].

Diffusion[modifier | modifier le code]

La série est diffusée diffusée entre le [63] et le sur USA Network, et depuis le sur Showcase[64] au Canada. Le pilote a été diffusé dès le sur plusieurs plateformes de VOD en partie pour anticiper le piratage ou le partage de vidéos.

En Belgique, la série est diffusée depuis le [65] sur La Deux[66], en France, depuis le [67] sur France 2[68], au Québec, depuis le [69] sur AddikTV[70].

Accueil[modifier | modifier le code]

Aux États-Unis[modifier | modifier le code]

Le pilote a attiré 1,75 million de téléspectateurs lors de sa diffusion le [71] et près de 3 millions de personnes lors de sa pré-diffusion sur différentes plateformes de VOD[72]. La série complète obtient une audience moyenne par épisode de 1,39 million de téléspectateurs en première diffusion. Au , lendemain du final, les épisodes ont été vus 17,4 millions de fois sur l’ensemble des plateformes et canaux de diffusion[73]. Par ailleurs, au mois d’, Mr. Robot est la série la plus téléchargée sur les trois plus gros sites de BitTorrent[74].

Sur Metacritic, la série obtient un score de critiques positives de 79 % en saison 1 et 81 % en saison 2[75]. Sur Rotten Tomatoes, le score global est de 98 % en saison 1 et 94 % en saison 2[76] et Mr. Robot est la première série à réaliser un score de 100 % à chaque épisode[73] .

En France[modifier | modifier le code]

La série reçoit un accueil très positif. Pour Télérama, le pilote est « Intense malgré quelques lourdeurs, joliment réalisé et impeccablement incarné[77]. » Pour Arte, le pilote de « Mr. Robot opère une synthèse ambitieuse des problématiques actuelles sur le droit à l'information tout en restant complexe dans le traitement de ses personnages[78]. »

Pour Allociné, « Mr Robot est un thriller qui a une résonance toute particulière et dit beaucoup sur notre société hyper-connectée, hyper-surveillée… Elle joue sur nos peurs modernes avec brio[79]. » Pour le Monde des séries, « Sam Esmail livre le scénario le plus complexe et le plus palpitant de cette première partie d’année 2015 […] La série renverse totalement le vieux concept de l’illusion du réel pour mettre en scène une réalité de l’illusion jusqu’à l’ultime chapitre où tout est à nouveau inversé[80]. » Pour Sitegeek, « Mr Robot plaira aussi aux cinéphiles. L’image est sombre, profonde, subtile. […] Chaque plan, léché jusqu’au sublime, contribue à l’intensité dramatique. Et l’ambiance musicale, entre rock indé et longues nappes hypnotiques, accompagne la plongée irrémédiable dans l’abîme[81]. » Pour Critictoo, « Sonnant parfois comme un pamphlet anticapitaliste, Mr. Robot utilise surtout des codes établis pour explorer la relation que nous entretenons avec le système économique auquel nous avons décidé de tout donner[82]. » Pour Les Inrocks, Mr. Robot est « une fable politico-cynique que l’on suit avant tout pour son héros parfaitement fou, perdu entre illusions et réalité[83]. »

Autre[modifier | modifier le code]

Selon The Guardian en 2016, « Mr. Robot est l’une des séries les plus excitantes du moment, car elle refuse de jouer selon les règles »[84].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompense pour Mr. Robot à la 75e édition annuelle du Peabody Awards. De gauche à droite : Christian Slater, Sam Esmail et Rami Malek.

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Produits dérivés[modifier | modifier le code]

Sorties DVD et disque Blu-ray[modifier | modifier le code]

La première saison de Mr. Robot est disponible en DVD et en Blu-ray en anglais pour toutes les zones depuis le . Ils sont édités par Universal Pictures Home Entertainment[86]. La sortie de la saison 2 en anglais est prévue pour le [87].

La première saison est sortie en français le en DVD et en Blu-ray. La sortie de la saison 2 en français est prévue pour le [88].

Ces sorties DVD et disque Blu-Ray propose des contenus inédits sous forme de scènes supplémentaires et supprimés.

Bande originale[modifier | modifier le code]

La bande originale, composée par Cliff Martinez et Mac Quayle, est sortie en deux volumes CD en [89],[90].

Notes et références[modifier | modifier le code]

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  3. a et b « Fiche du doublage de la série », sur RS Doublage, (consulté le ) [m-à-j].
  4. « Mr. Robot », sur dsd-doublage.com (consulté le ).
  5. a et b (en) « Mr. Robot Creator Also Thinks It's Weird That Things In The Show Keep Coming True », sur Huffingtonpost.com,
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