Jour de l'an

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Bonne année, fêtée au champagne en France, au début du XXe siècle.

Le jour de l'An ou Nouvel An[1] est le premier jour d'une année. Par extension le terme désigne aussi les célébrations de ce premier jour de l'année.

Comme toute date anniversaire d'un calendrier donné, le « jour de l'an » peut sembler mobile au regard d'un calendrier fonctionnant suivant une autre logique. Par exemple, le nouvel an du calendrier chinois (luni-solaire) apparaît comme une date mobile dans le calendrier grégorien (calendrier solaire).

Raisons de la célébration

Pour Mircea Eliade, la célébration du nouvel an correspond au renouvellement annuel de la cosmogonie primitive et de la cosmogonie des origines, que l'on retrouve dans toutes les civilisations primitives, et permet de retrouver la plénitude du monde initial[2].

Différence entre les calendriers

Dans les pays tempérés

Bien que les « Jours de l'an » tombent rarement à la même date d'un calendrier à l'autre, on remarque une relative concordance entre pays .
En effet, la « disparition » de la végétation durant l'hiver et sa « renaissance » au printemps a nourri le mythe très répandu de la « renaissance cyclique » de l'année. Il n'est donc pas étonnant qu'un grand nombre de « Jours de l'an » soient fêtés entre le solstice d'hiver et l'équinoxe de printemps.

Dans les pays tropicaux

Cependant, ceci n'est nullement universel, notamment dans les pays tropicaux, où le cycle des saisons est bien moins tangible.
On peut citer en exemple l'Égypte antique, qui, bien qu'elle utilise un calendrier civil solaire, fête la nouvelle année à l'arrivée annuelle de la crue du Nil. Cette crue étant due aux pluies ayant lieu loin en amont dans les hauts plateaux, sa date est entièrement tributaire de phénomènes météorologiques. Cependant, elle intervient généralement à la même période.

Différents calendriers avec la correspondance des dates de leur Nouvel An[1] dans le calendrier grégorien :

Calendriers actifs


Calendriers abandonnés

Histoire du nouvel an

Babylone Antique

Lorsqu'on visite la partie mésopotamienne du musée du Louvre, on peut observer derrière une vitre deux rouleaux d'argile de l'antique Babylone. La traduction française explique que le nouvel an était la fête principale des babyloniens durant laquelle les prêtres de chaque cité entraient dans leur temple et emmenaient en procession leur Dieu tribal vers le temple principal de Tammouz à Babylone. Ce jour était marqué par des rites orgiaques et sexuels qui n'étaient pas suivis par les hébreux dont l'année commençait en mars avec l'arrivée du printemps et des semences.

Égypte antique

En Égypte antique, le Jour de l’an est le premier jour du calendrier, soit le premier jour du premier mois de la saison de l’inondation des cultures par le Nil : le I Akhet 1. Le I Akhet 1 correspond symboliquement à la crue du Nil, même si ce n'est pas toujours le cas car le calendrier de l'Égypte antique se décale chaque année. Ainsi, cette date porte en elle une forte connotation de renouveau bénéfique, la crue du Nil étant vitale pour les Égyptiens car elle dépose sur les cultures le limon qui laisse présager de bonnes récoltes.

C’est symboliquement à la date du Jour de l’an (an VII du règne de Thoutmôsis III) qu’Hatchepsout proclame son « couronnement » sur les parois du temple de Deir el-Bahari). En fait, il a réellement eu lieu entre le II Peret 1 et le IV Chemou 30, soit bien plus tard dans l’année, selon les inscriptions de son seul obélisque encore érigé à Karnak. En proclamant donc idéalement son couronnement au Jour de l’an la nouvelle souveraine entend profiter de la portée symbolique de cette date.

Le Jour de l’an est également l’occasion de faire des offrandes aux défunts et aux dieux, surtout à , dont le jour de naissance est censé correspondre au Jour de l’an. De même, une procession de vases remplis de « l’eau nouvelle » du Nil se déroule depuis le fleuve jusqu’aux temples. Dans les temples, on procède à des rites d’illuminations, et au renouvellement de leur consécration aux dieux [3].

Rome antique

En 46 avant notre ère, Jules César décide que le Jour de l’An, auparavant célébré en mars, serait fixé au 1er janvier[4]. Les Romains dédient ce jour à Janus, Janvier doit également son nom à Janus qui se trouve être le Dieu des portes et des commencements : celui-ci avait deux faces, l’une tournée vers l’avant, l’autre vers l’arrière [5].

Les calendes de mars

Comme l'indique l'étymologie des mois de septembre (september, septième mois), octobre (october, huitième mois), novembre (november, neuvième mois) et décembre (december, dixième mois), l'antique calendrier romain tient le mois de mars (martius) pour premier mois.

Les ides de mars

Cependant, avec l'avènement de la République, les Romains prennent l'habitude de distinguer les années en indiquant le nom d'un consul, le consulat étant une magistrature dont le mandat dure un an. On parle alors d'année consulaire. En -153, le jour de l'investiture des consuls, jusqu'alors fixé au 15 mars, passe au 1er janvier [6].

Les calendes de janvier

Ainsi il semble assez naturel que ce soit un 1er janvier, celui de l'année -45, que Jules César, qui entame alors son quatrième mandat de consul, fait commencer le calendrier julien qui modifie certaines modalités du calcul des dates.
Le calendrier julien est encore utilisé aujourd'hui par les églises orthodoxes serbe et russe.

Grâce à Ovide (né en -43, mort en 17), qui décrit chaque mois de l'année dans Les Fastes, on connaît certaines des coutumes romaines observées le 1er janvier : un culte est rendu à Janus, dieu des portes et des commencements, avec des sacrifices d'animaux et des offrandes de fruits et de miel. On ouvre les portes des temples. Ce jour est considéré comme le premier de l'année et l'on échange des vœux. Cependant le jour n'est pas férié : on travaille, au moins symboliquement, en signe de prospérité économique. Comme c'est un jour faste, les tribunaux sont en activité. Vêtus de vêtements blancs, les Romains accompagnent en procession les nouveaux consuls de leur domicile au temple de Jupiter Capitolin [7].

France

En France, le Jour de l’an n’a pas toujours été le 1er janvier : la nouvelle année commence à cette date en vertu de l'Édit de Roussillon du 9 août 1564, promulgué par le Roi Charles IX.

Auparavant le Jour de l’an a beaucoup changé au fil des siècles pour les peuples usant du calendrier solaire et ce, au gré des Églises, des époques et des pays.

Aux VIe et VIIe siècles, dans de nombreuses provinces, le Jour de l’an est célébré le 1er mars (style vénitien[8]).
Sous Charlemagne, l’année commence à Noël (style de la Nativité de Jésus).
Du temps des rois capétiens, l’année débute le jour de Pâques (style de Pâques). En conséquence, les années sont de longueur très variable.
Cet usage est quasi-général aux XIIe et XIIIe siècles et même jusqu’au XVe dans certaines provinces. Les généalogistes des rois de France doivent donc jongler avec les dates en fonction des lieux pour raconter l’Histoire puisque le début de l’année varie selon les provinces : à Lyon, c’est le 25 décembre, à Vienne, le 25 mars (style florentin ou style de l'Annonciation, d'où la tradition du poisson d'avril commémorant l'usage de s'échanger des cadeaux en début d'année de ce style)…

Finalement, l’édit de Charles IX harmonisa les pratiques.

L'empereur d'Allemagne Charles Quint avait déjà fixé le début de l'année au premier janvier pour ses terres quelques décennies plus tôt mais c'est la pape Grégoire XIII qui, en instituant le calendrier grégorien en 1582, généralise cette mesure à l'ensemble du monde chrétien, notamment pour simplifier le calendrier des fêtes religieuses[9].

Derniers avatars :

De 1792 à 1806, l'éphémère calendrier républicain abolit le 1er janvier et fait débuter l'année le 1er vendémiaire.*
La commune de Paris restaure en 1871 pendant une très courte durée le calendrier républicain.

Pratiques actuelles du Nouvel An

Europe occidentale

En Occident, il est de coutume de fêter le Nouvel An par un banquet la veille, le soir du 31 décembre : c'est le réveillon de la Saint-Sylvestre. Ce repas comprend généralement du foie gras et du champagne. Après celui-ci, les fêtes mêlent danses et lancers de cotillons, boules et rubans de papiers… À minuit, chacun s'embrasse, parfois sous le gui, en se souhaitant les meilleurs vœux possibles et en s'engageant dans d'éventuelles bonnes intentions. Puis, on offre les étrennes, cadeaux de nouvelle année.

Il existe cependant quelques particularités selon les régions ou pays :

Belgique

En Belgique, il est de tradition de faire la tournée de ses amis et familles afin de leur souhaiter la bonne année. Ceux-ci offrent en général, un verre d'alcool (goutte) ainsi qu'une assiette de galettes.

Les enfants prononcent des voeux (en poème ou non) devant leurs grands parents ou parents et en guise de remerciement, reçoivent une "dringuelle" (du flamand "drink geld") c'est-à-dire des étrennes.

Espagne

En Espagne, la tradition veut que l'on mange un grain de raisin à chacun des 12 coups de minuit. L'ensemble des Espagnols suit cette tradition, qu'ils vivent en Espagne ou à l'étranger. Les campanadas (les coups de cloche) sonnent dans toute l'Espagne, dans chaque ville. Cet événement est aussi diffusé, en direct, à la télévision et à la radio.
Depuis quelques années, une mode peu répandue en Espagne consiste aussi à porter de la lingerie rouge pour l'occasion. Cette pratique se fait le 31.

France

En Savoie, au Jour de l'an et au mois de janvier, on donnait des cornets de friandises ou de l'argent aux enfants, appelés étrennes, à chaque fois que l'on rendait visite à des membres de la famille. Le Jour de l'an, on rendait visite à des amis pour souhaiter la bonne année.
C'est à ce moment de l'année que le personnel de maison, les gardiens, concierges, etc., reçoivent leurs étrennes, une somme d'argent versée par l'employeur qui récompense ainsi la qualité du service rendu au cours de l'année écoulée.

À minuit, une tradition veut que les Français se fassent la bise sous une branche de gui.

Italie

Allegoria del nuovo anno

Le jour du Nouvel An, appelé Capodanno, les Italiens ont coutume de manger des plats spéciaux, qui sont réputés apporter richesse et abondance. Ce sont des plats à base de graines, par exemple des brioches, ou des plats de lentilles ou encore des gâteaux enrobés de miel.
À Naples, on accueille la nouvelle année par une coutume particulière, le soir du 31 décembre. Cette tradition consiste à jeter par la fenêtre de vieux objets, symboles de l'année terminée.

Pays-Bas

Oudejaarsavond aussi appelé Oudejaarsdag soit littéralement Jour de l'ancienne année (31 décembre) est fêté par un excès de feux d'artifices dès l'aube et jusque tard dans la nuit. C'est le seul jour de l'année où leur usage est autorisé à la suite de leur mise en vente libre uniquement les trois jours précédents. Le jour suivant est appelé Oud en Nieuw soit Ancien et Nouveau

Portugal

Au Portugal, la tradition de manger les 12 grains de raisin secs à minuit est aussi pratiquée (doze passas), mais on les mange les deux pieds sur une chaise, ensuite on en descend du pied droit pour porter chance. On peut également jeter par la fenêtre de la vieille vaisselle, en général de la vaisselle bleue avec des dessins traditionnels. Il y a d'autres traditions dans les différentes régions du Portugal.

Suède

Suisse

Amérique

Canada

Au Canada français et en Acadie, le Nouvel An est un évènement qui se fête en famille. Ainsi, comme dans le « bon vieux temps », les membres des parentés se rassemblent dans de vieilles maisons familiales lors de veillées festives. Chez plusieurs Canadiens français et Acadiens, le temps du jour de l'an est donc une période particulièrement riche en vieilles traditions. Un hommage spécial est alors rendu à la musique traditionnelle dont les origines remontent à l'époque de la colonie : chanson à répondre, cotillon, gigue, podorythmie, quadrille (set carré), reel, rigodon, etc. Dindes, pâtés de viande, ragoût de pattes de cochon, atocas, betteraves, gâteaux aux fruits, sont parmi les aliments qui composent traditionnellement le menu du repas du jour de l'an. Mais, avant de commencer la fête et sur demande de l'aîné des enfants, plusieurs familles procèdent d'abord à la bénédiction paternelle.

Plusieurs personnes préfèrent cependant fêter le passage au nouvel an dans un bar. De plus, au Québec, le Bye Bye est une émission de télévision qui fait une revue humoristique de l'année qui s'achève. Elle est diffusée de 1968 à 1998 et par la suite, depuis 2006. Cette émission est présentée le 31 décembre à 23 h sur les ondes de Radio-Canada, une tradition pour plusieurs Québécois.

Équateur, Pérou et Colombie

En Équateur et au Pérou, peu avant le Nouvel An, on fabrique des mannequins de chiffons ou de papier mâché qui représentent l'année qui vient de passer. On expose ces mannequins (muñecos) devant chez soi jusqu'au 31 au soir à minuit pour ensuite les brûler dans les rues. On fait aussi exploser toute sorte de chose comme des pétards, feux d'artifice, etc. Il existe aussi une superstition qui dit que si l'on porte une couleur en particulier sur soi lors des 12 coups de minuit, cela pourra amener de la chance dans certains domaines pour la nouvelle année, comme le jaune pour l'argent, le rouge pour l'amour, etc. Dans le même ordre d'idée, celui qui souhaite voyager toute l'année doit courir autour de son pâté de maisons une valise à la main à minuit pile.

La tradition espagnole de manger 12 grains de raisin en faisant un vœu pendant les douze coups de minuit est également observée.
À la maison on décore la table avec des corbeilles de fruits, de maïs, de blé, de riz, de cannelle, de fleurs jaunes.

États-Unis

À Philadelphie (Pennsylvanie), la « parade des mimes » (Mummers Parade en anglais) se tient chaque 1er janvier. Les associations de la ville, appelées New Years Associations, entrent en compétition dans quatre catégories. Elles préparent pendant des mois des costumes et des scènes mobiles. Environ 15 000 personnes assistent au cortège chaque année. La première de ces parades fut organisée en 1901.

Asie

Cambodge

Au Cambodge, le Nouvel An, dénommé Chaul Chhnam, est fêté pendant trois jours, vers le 15 avril.

Chine

Fête du Nouvel An[1] chinois

En Chine, il suffit d'écrire et de lancer ses vœux dans un « arbre à vœux ». Il faut alors que ce papier tienne toute la soirée pour que le vœu se réalise. Le Nouvel An chinois est aussi célébré par de spectaculaires feux d'artifice et des explosions de pétards. Alors que actuellement la journée officielle est fixée au 1er janvier, la date du nouvel an chinois correspond dans le calendrier grégorien à une date comprise entre le 21 janvier et le 20 février. Les enfants et même des adultes reçoivent également des enveloppes rouges contenant de l'argent, il s'agit bien d'étrennes à l'occasion du nouvel an.

Corée

Le jour de l'an en Corée s'appelle Saehae ou Seol-nal. Les Coréens mangent la soupe de tteok (tteokgook).

Inde

Le nouvel an est célébré le 1er janvier dans la majeure partie de l'Inde. Toutefois, historiquement, cette fête était célébrée selon le calendrier lunaire à différentes situées au printemps, selon les ethnies.

Japon

Le réveillon du Nouvel An (Ōmisoka) se passe en général en famille, autour d'un copieux repas arrosé de saké. On y boit une soupe (miso) spéciale. Avant minuit, la famille part pour le temple le plus proche pour partager du saké et assister à la frappe des 108 coups de gong annonçant le passage à la nouvelle année (ce chiffre est censé représenter le nombre de péchés accumulés dans une âme tout au long de l'année, et par ce geste on chasse les péchés un à un des âmes impures. Peu après, chacun rejoint ses pénates et l'on se couche peu après. Le lendemain, le jour du Nouvel An, les japonais se rendent dans les temples shinto. Il est d'usage de visiter ses relations et d'offrir des gateaux de riz appelés mochis.

Mongolie

La fête du nouvel an lunaire, Tsagaan Sar (« mois blanc »), dont la date est fixée tous les ans par les moines bouddhistes du monastère de Gandan, se déroule sur trois jours. Le premier jour est consacré aux préparatifs et au grand ménage des yourtes ; le second jour est celui du réveillon, le troisième est le nouvel an proprement dit. À cette occasion, les Mongols Halh s'échangent les gateaux-semelles que les hommes ont préparé selon un long processus de fabrication pendant le mois précédent la fête. Les hommes sont invités à y goûter lors de leurs visites traditionnelles d'hospitalité, et un de ces gâteaux, remplis de bonbons et enveloppé leur est remis solennellement lors de leur départ, afin qu'ils le partagent dans leur foyer. Le nouvel an était célébré jusqu'à la fin du XIIIe siècle à la fin de l'été, lors de la reprise de la lactation des troupeaux, et a été déplacé aux environs de fin décembre lorsque l’empereur Khubilai adapta le calendrier chinois[10].

Russie

En Russie, pour Novii God, le Nouvel An russe, on boit du champagne sous les douze coups de minuit, après le douzième coup on ouvre la porte ou la fenêtre pour que le Nouvel An entre dans la maison. Cette tradition est également célébrée en Ukraine, en Biélorussie, etc.

Thaïlande et Laos

Le Nouvel An, dénommé Songkran, est fêté pendant trois jours ou plus, vers le 15 avril, suivant le calendrier lunaire bouddhique.

Tibet

Au Tibet, les fêtes de la nouvelle année (Losar) ont une origine prébouddhiste et remontent au premier roi tibétain Nyatri Tsenpo, dont le règne débuta en l’an -127 au IIe siècle av. J.-C.. L'année de son intronisation marque la première année du calendrier tibétain. C'est donc en l'honneur du premier roi du Tibet qu'est célébré le Nouvel An tibétain, le Losar.

Le Losar, premier jour de l'an tibétain, coïncide avec le premier jour de la nouvelle année lunaire. La date est choisie conformément à l’astrologie tibétaine, matière étudiée dans le cadre des études en médecine tibétaine traditionnelle.

Vietnam

Le Têt Nguyên Dán` est la fête du Nouvel An vietnamien (en quốc ngữ Tết Nguyên Ðán, en chữ nôm 節元旦), littéralement « fête du premier jour de l'année »

Océanie

Australie

Feu d'artifice du Nouvel An à Sydney en 2006

Beaucoup de soirées et tous les restaurants sont pleins. Il y a souvent des feux d'artifices. On boit du champagne aux douze coups de minuit ; tous se tiennent par la main en chantant Auld Lang Syne, un chant écossais.

Pratiques religieuses ou communautaires

Souhaiter le Nouvel An dans différentes langues

Le Nouvel An est l'occasion de souhaiter les meilleures choses possibles pour l'année à venir aux gens de son entourage. La version la plus simple consiste simplement à souhaiter « une bonne année », mais il était fréquent d'utiliser des formules plus longues pour exprimer des souhaits plus précis.

  • anglais : Happy New Year (littéralement : Joyeuse Nouvelle Année).
  • allemand : Frohes Neues Jahr (littéralement : Joyeuse Nouvelle Année).
  • arabe : سنة سعيدة Sana Saïda (littéralement : Année Heureuse).
  • berbère : Assugwas Amaynu (littéralement : Nouvelle année) ou encore Assugas Ameggaz.
  • breton : Bloavezh mad (littéralement : Année bonne).
Nombreuses versions des formules longues, dont : « Bloavezh mad, yec'hed mad ha prosperite, hag ar baradoz da fin o puhez » (littéralement : Année bonne, santé bonne et prospérité, et le paradis à la fin de votre vie).
  • catalan : Bon any nou (littéralement : bonne année nouvelle)
  • coréen : Saehae bok mani bat eu sae yo (littéralement : je vous souhaite bonne année et tous mes vœux).
  • corse : Pace e salute (littéralement : paix et santé).
  • espagnol : Próspero año nuevo (littéralement : Prospère année nouvelle), Feliz año nuevo (littéralement : Heureuse année nouvelle).
  • finnois : Onnelistta uutta vuotta
  • français : Bonne année, Bonne et heureuse année, ou Joyeux nouvel an
Formule longue : Bonne année, bonne santé.
  • hébreu : Shana Tova (littéralement Bonne année) pour le nouvel an juif, et Shana Ezrakhit Tova (littéralement Bonne année civile) pour le nouvel an civil.
  • hongrois : Boldog Új Évet
  • indonésien : Selamat tahun baru (littéralement : Heureuse année nouvelle).
  • italien : Buon anno (littéralement : Bonne année), Felice anno nuovo (littéralement : Heureuse année nouvelle)
  • japonais : Akemashite omedetô gozaimasu (littéralement : Nouvelle année heureuse)
  • malais : Selamat tahun baru (littéralement : Heureuse année nouvelle).
  • néerlandais : Gelukkig nieuwjaar (littéralement : Joyeuse nouvelle année).
  • norvégien : Godt nytt år (littéralement : Bonne nouvelle année).
  • polonais : Szczęśliwego Nowego Roku (littéralement : Heureuse nouvelle année).
  • portugais : Feliz ano novo (littéralement : Heureuse année nouvelle), Próspero ano novo (littéralement : Prospère année nouvelle).
  • provençal : Bon bout d'an (souhaité en Provence entre Noël et le Jour de l'an)
  • roumain : Un an nou fericit (littéralement : Heureuse année nouvelle)
  • russe : С новым годом - S novym godom (littéralement : avec la nouvelle année, version courte tirée de l'expression "je vous félicite avec (= à l'occasion de) la nouvelle année", en russe: "Позлравляю с Новым Годом").
"счастливого нового года" - Schaslivovo Novovo Goda (littéralement : "heureuse nouvelle année")
  • suédois : Gott nytt år (littéralement : Bonne nouvelle année).
  • tchèque : Šťastný nový rok (littéralement : "heureuse nouvelle année")
  • ukrainien : З новим роком - Z novym rokom (littéralement : avec la nouvelle année).
Formule longue : Я вітаю з новим роком – Ya vitayu z novym rokom (littéralement : Je vous félicite à l'occasion de la nouvelle année).
Щасливого нового року - Chtchaslyvoho novoho rokou (littéralement : joyeuse nouvelle année).
Formule longue : Я зичу/бажаю щасливого нового року – Ya zytchou/bajayou chtchaslyvoho rokou (littéralement : Je vous souhaite une joyeuse nouvelle année).
  • vietnamien : Chúc mừng năm mới (littéralement : souhaite heureuse année nouvelle)
  • chinois : 新年快乐 xīn nián kuai le (littéralement : nouvelle année heureuse )

Œuvres artistiques et jour de l'an

Notes et références

  1. a b et c Typographie des fêtes civiles et religieuses selon le Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale, 2007 (ISBN 978-2-7433-0482-9), p. 81.
  2. Mircea Eliade, Aspects du mythe, Paris, Gallimard, « Idées », 1963 ; rééd. « Folio essais », 1988 (ISBN 2-07-032488-5)
  3. Grégory Lanners, « Le jour de l'An en Égypte ancienne », Toutankhamon Magazine, no 25,‎ , p. 46-48
  4. René Turcan. M. Meslin. La fête des Calendes de janvier dans l'Empire romain. Etude d'un rituel de Nouvel An, Revue de l'histoire des religions, 1972, vol. 181, n° 1, pp. 88–91, [1]
  5. The World Book Encyclopedia (1984), tome XXIV, p. 237
  6. Lesley Adkins, Roy A. Adkins, Handbook to life in ancient Rome, Oxford University Press US, 1998, p. 42.
  7. Ovide, Les Fastes, Chant I, Traduction nouvelle annotée par Anne-Marie Boxus et Jacques Poucet, Bibliotheca Classica Selecta, 2004 http://bcs.fltr.ucl.ac.be/fastam/F1-063-294.html
  8. On appelle style un type de datation du début de l'année
  9. Isabelle Lévy, Pour comprendre les pratiques religieuses des juifs, des chrétiens et des musulmans, Presses de la Renaissance, , p. 194
  10. Sandrine Ruhlmann, « Une curieuse pâtisserie en forme de semelle / A Mongolian pastry », Anthropology of food Online, Articles, 31 Juillet 2009

Voir aussi

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Bibliographie

  • The world book encyclopedia, vol. XXVI, , 237 p.

Articles connexes

Liens externes