Roche-en-Régnier

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Roche-en-Régnier
Roche-en-Régnier
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Loire
Arrondissement Le Puy-en-Velay
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Puy-en-Velay
Maire
Mandat
Éric Dunis
2020-2026
Code postal 43810
Code commune 43164
Démographie
Population
municipale
476 hab. (2021 en diminution de 5,18 % par rapport à 2015)
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 13′ 20″ nord, 3° 56′ 32″ est
Altitude Min. 504 m
Max. 1 076 m
Superficie 26,92 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Plateau du Haut-Velay granitique
Législatives Première circonscription
Localisation
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Roche-en-Régnier
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Roche-en-Régnier

Roche-en-Régnier est une commune française située dans le département de la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Roche-en-Régnier fut l'une des dix-huit baronnies du Velay, qui donnaient droit à leur possesseur de participer au gouvernement de la contrée, privilège qui fut maintenu jusqu'au XVIIIe siècle. Cette seigneurie est mentionnée dès le Xe, et le bourg fut une place forte qui appartint un temps à la Couronne.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le mont Miaune (à l'horizon à droite).

Altitude : de 850 à 900 mètres.

Superficie : 2 690 ha.

Roche-en-Régnier est une commune de moyenne montagne avec son point culminant : le mont Miaune (1 066 m).

Localisation[modifier | modifier le code]

Carte
Carte de la commune avec localisation de la mairie.

La commune de Roche-en-Régnier se trouve dans le département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes[I 1].

Elle se situe à 31 km par la route[Note 1] du Puy-en-Velay[1], préfecture du département, et à 18 km de Craponne-sur-Arzon[2], bureau centralisateur du canton du Plateau du Haut-Velay granitique dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1].

Les communes les plus proches[Note 2] sont[3] : Chamalières-sur-Loire (4,1 km), Saint-Pierre-du-Champ (4,4 km), Vorey (4,6 km), Solignac-sous-Roche (5,5 km), Saint-André-de-Chalencon (6,1 km), Retournac (7,5 km), Saint-Vincent (8,9 km), Mézères (9,2 km).

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Nord-est du Massif Central  » et « Sud-est du Massif Central »[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 796 mm, avec 8,9 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Tiranges », sur la commune de Tiranges à 10 km à vol d'oiseau[6], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 758,9 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Roche-en-Régnier est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[10],[I 2],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 3],[I 4].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (39,7 %), prairies (30,2 %), zones agricoles hétérogènes (28,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 453, alors qu'il était de 453 en 2013 et de 460 en 2008[I 5].

Parmi ces logements, 55 % étaient des résidences principales, 31,8 % des résidences secondaires et 13,2 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 97 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 2,1 % des appartements[I 6].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Roche-en-Régnier en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (31,8 %) supérieure à celle du département (16,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 88 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (86,8 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 7].

Le logement à Roche-en-Régnier en 2018.
Typologie Roche-en-Régnier[I 5] Haute-Loire[I 8] France entière[I 9]
Résidences principales (en %) 55 71,5 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 31,8 16,1 9,7
Logements vacants (en %) 13,2 12,4 8,2

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune est Ròcha de Renier en occitan. La paroisse s'appelait autrefois Saint-Maurice-de-Roche[13].

Histoire[modifier | modifier le code]

Des origines à la Révolution de 1789[modifier | modifier le code]

C’est vers 950 que Rainerius (Régnier), premier seigneur du lieu, donna son nom au bourg, Saint-Maurice-de-Roche, qui eut un passé prestigieux, et fut des 18 baronnies du Velay l'une des plus importantes. Elle s'étendait sur les communes actuelles de Beaune-sur-Arzon, Saint-Pierre-du-Champ, Solignac-sous-Roche, Retournac, avec des parties de celles de Vorey-sur-Arzon, Saint-Georges-Lagricol et Saint-Julien-d'Ance. De nombreux fiefs en Velay, en Vivarais (tel celui d'Issamoulenc au XVe siècle, partagé avec les seigneurs de La Voulte[14]) et même en Languedoc en dépendaient[15].

En 1087, Durand de Roche fait don de l’église de Saint-Maurice (bâtie aux XIe et XIIe siècles), et de la chapelle de son château de Roche, à l’évêque du Puy et au prieuré de Chamalières. Le « château » était très certainement en bois, et fut remplacé par des bâtiments en pierres au XIIIe siècle. Dès le XVIIIe il se trouvait à l'état de ruine, mais il fut interdit par les seigneurs du lieu d'en prélever les pierres. Il en reste aujourd'hui le donjon circulaire et quelques vestiges de murailles. Le village fut, à une époque indéterminée, entouré d'une enceinte.

Au XIIIe siècle, les Roche s’étant alliés aux plus grandes familles vivaroises, la seigneurie s’étendit vers les monts du Vivarais. En 1265, Guigue III de Roche accordait aux habitants du village une charte de franchises et de libertés[16][réf. nécessaire].

Avec la mort du dernier héritier masculin, la seigneurie passe en 1344 aux mains de la famille vivaroise de Lévis[17] (Philippe II de Lévis, vicomte de Lautrec, épouse 2° en 1336 Jamague/Jamaige de (la) Roche-en-Régnier), laquelle vint alors à se trouver à la tête d’un vaste domaine s’étendant du Velay jusqu’à la vallée du Rhône. Un siècle plus tard, lors de la guerre de Cent Ans, Philippe IV de Lévis participe à la délivrance du Velay des troupes anglaises et de leurs alliés[15]. Les Lévis obtiennent Annonay par un autre héritage, et jusqu'en 1673, Roche-en-Régnier et Annonay partagent le même destin féodal.

En 1464, la baronnie est vendue au duc Jean II de Bourbon. En 1486, elle est donnée en apanage à son fils naturel, Mathieu.

À la suite d'une « trahison » du connétable Charles III de Bourbon-Montpensier, qui avait reçu la baronnie de Roche par mariage, François Ier confisqua l'ensemble des domaines du félon en 1527. Il laissa la baronnie à sa mère Louise de Savoie, puis la recupéra à la mort de celle-ci. François Ier fut alors baron de Roche jusqu'en 1538.

À la suite d'un très long procès, les Lévis, comtes puis ducs Ventadour, récupèrent la baronnie en 1582[18]. Le , « mandatement au sire de Hautvillar de détruire les murailles de Roche »[19].

La baronnie fut vendue aux enchères en 1673, achetée 137 000 livres par la Famille de Nerestang, puis, en 1730, vendue à la famille Jourda de Vaux.

Aux XVIe et XVIIe siècles est construite une prévôté.

De 1789 à aujourd'hui[modifier | modifier le code]

Avant la Révolution la paroisse s'appelait Saint-Maurice-de-Roche, puis Maurice-de-Roche-Marat et Roche-Marat lors des troubles[20], puis Roche Saint Maurice en 1793, Roche-en-Reigner en 1801, puis finalement Roche-en-Régnier[15].

Soixante enfants de la municipalité sont tombés au champ d'honneur lors de la Première Guerre mondiale.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune de Roche-en-Régnier est membre de la communauté d'agglomération du Puy-en-Velay[I 10], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Le Puy-en-Velay. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[21].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement du Puy-en-Velay, au département de la Haute-Loire, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[I 10].

Sur le plan électoral, elle dépend du canton du Plateau du Haut-Velay granitique pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 10], et de la première circonscription de la Haute-Loire pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[22].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 En cours
(au 28 août 2014)
Éric Dunis[23] SE  

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].

En 2021, la commune comptait 476 habitants[Note 4], en diminution de 5,18 % par rapport à 2015 (Haute-Loire : +0,11 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4301 3581 3021 5581 6851 6191 6571 7301 687
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 6511 6571 7261 7091 7761 7841 9021 8101 710
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
4181 6841 6081 3001 1381 045966860794
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
670542447409409387469472491
2015 2020 2021 - - - - - -
502479476------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 21,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 46,1 % la même année, alors qu'il est de 31,1 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 270 hommes pour 223 femmes, soit un taux de 54,77 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (49,13 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[I 11]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,1 
90 ou +
0,9 
14,9 
75-89 ans
18,4 
28,6 
60-74 ans
28,6 
23,3 
45-59 ans
19,8 
9,5 
30-44 ans
12,0 
11,5 
15-29 ans
8,8 
11,1 
0-14 ans
11,5 
Pyramide des âges du département de la Haute-Loire en 2020 en pourcentage[I 12]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,8 
90 ou +
2,4 
8,2 
75-89 ans
11,6 
20,2 
60-74 ans
20,2 
21,4 
45-59 ans
20,4 
16,9 
30-44 ans
16,3 
15,2 
15-29 ans
13,3 
17,2 
0-14 ans
15,9 

Économie[modifier | modifier le code]

Revenus[modifier | modifier le code]

En 2018, la commune compte 228 ménages fiscaux[Note 5], regroupant 472 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 18 250 [I 13] (20 800  dans le département[I 14]).

Emploi[modifier | modifier le code]

Taux de chômage
Division 2008 2013 2018
Commune[I 15] 5 % 8,9 % 11,5 %
Département[I 16] 6,3 % 7,7 % 7,7 %
France entière[I 17] 8,3 % 10 % 10 %

En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 251 personnes, parmi lesquelles on compte 73 % d'actifs (61,5 % ayant un emploi et 11,5 % de chômeurs) et 27 % d'inactifs[Note 6],[I 15]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.

La commune est hors attraction des villes[Carte 2],[I 18]. Elle compte 63 emplois en 2018, contre 64 en 2013 et 71 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 160, soit un indicateur de concentration d'emploi de 39,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 43,1 %[I 19].

Sur ces 160 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 43 travaillent dans la commune, soit 27 % des habitants[I 20]. Pour se rendre au travail, 83,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,3 % les transports en commun, 5,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 9,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 21].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Donjon.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Château[modifier | modifier le code]

Du château, édifié au XIIIe siècle sur un piton rocheux dominant le bourg, sans doute en lieu et place d’une ancienne fortification en bois, subsiste surtout, outre quelques murailles, le donjon circulaire, devenu l’emblème de cette commune. Alors que cette tour avait tôt cessé d’être la résidence ordinaire des barons de Roche, surtout après que la seigneurie fut passée aux mains de la puissante famille vivaroise de Lévis en 1340, elle garda néanmoins, étant visible de fort loin, la fonction d’affirmer la présence du seigneur en ces lieux, et de conférer en même temps de l’autorité à ses représentants permanents sur place. Conçu comme un ouvrage défensif, le donjon a sa porte d’entrée aménagée au premier étage, accessible uniquement au moyen d’une échelle, afin de le rendre plus difficile à prendre. Le rez-de-chaussée de la tour abrite les réserves de céréales, de vin et d’huile, tandis que l’étage est occupé par le logis seigneurial. Dès le XVIIIe siècle, le château est en ruines ; cependant, Noël Jourda de Vaux, dernier seigneur de Roche, fit interdiction aux habitants d’en emporter les pierres.

Rempart et hôtels particuliers[modifier | modifier le code]

La façade sud de la Grande Bâtisse est une portion de l'ancienne muraille d'enceinte, percée de fenêtres.

Ville close durant le Moyen Âge, Roche-en-Régnier était défendu au nord par son piton rocheux et au sud par une muraille d’enceinte doublée d’un fossé (dit aussi vallat). L’entretien comme la garde des murs est à la charge des habitants de Roche et de son mandement. Jusqu’au XVIe siècle, les seules ouvertures permises dans la muraille d’enceinte étaient les deux portes de ville et les meurtrières, dont certaines sont encore visibles, mais autorisation fut donnée ensuite de pratiquer des fenêtres dans la muraille afin de donner de la lumières aux maisons qui lui étaient adossées. En 1592, le duc de Nemours ordonna la démolition des remparts, ordre qui ne fut respecté que partiellement. La maison adossée dite la Grande Bâtisse, laquelle servit tour à tour de maison commune, de prison, puis de mairie, avant de devenir habitation privée, comporte un vestige de cette muraille : en effet, si elle dispose, face à l’ouest, d’une belle façade sur cour, dotée d’une fenêtre avec linteau en accolade armorié du trigramme du Christ (JHS), ses façades sud et est sont des pans de l’ancienne enceinte, percés de fenêtres.

Outre la Grande Bâtisse, le bourg médiéval de Roche compte plusieurs autres belles maisons bourgeoises et patriciennes représentatives de l’architecture civile des XVIe et XVIIe siècles. La maison Burianne notamment en constitue un bel exemple : quoique transformée en ferme, elle présente une belle porte avec linteau en accolade surmonté d’une croix de protection et d’un cadran solaire, tandis que les armoiries de la famille ornent la façade.

Mérite mention également le porche de l'hôtel de Vacherel, dit la Dauphine.

Prévôté[modifier | modifier le code]

Porche de la Prévôté.

Au milieu du bourg se dresse le porche[27] qui servit de prévôté à la baronnie de Roche-en-Régnier. L’édifice, qui porte dans un écusson la date de 1649, se compose d’une sorte de loggia supportée par deux arcs très surbaissés et une voûte à nervures ; les arcs s’appuient à un des angles sur un pilier circulaire orné d’une fausse gargouille représentant un buste de femme le visage tourné vers le sol.

Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours[modifier | modifier le code]

Il est supposé qu’au XVIIe siècle, un curé de Saint-Maurice-de-Roche fit construire à ses frais, hors les murs du bourg, une chapelle qui fut placée sous le vocable de Notre-Dame-de-Bon-Secours, et destinée à remplacer l’ancienne chapelle dédiée à saint Michel, jadis érigée au sommet du piton rocheux portant le donjon. En 1692, l’évêque du Puy édicta pour cette chapelle un règlement particulier. En 1748, les habitants de Roche surent obtenir de l’évêque du Puy qu’il déclarât la chapelle indépendante de la paroisse de Saint-Maurice-de-Roche, ce qui conduisit cette dernière à engager un procès, auquel la Révolution cependant coupa court, avant que l’affaire n’eût pu être jugée (la chapelle fait encore partie aujourd’hui de la paroisse de Saint-Maurice-de-Roche). À la Révolution, le tribunal du Puy ordonna que les possessions de la chapelle fussent vendues au titre de biens nationaux.

Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, vue intérieure depuis la tribune.

L’édifice se compose d’une nef voûtée en berceau garnie de lambris, et d’un chevet en cul-de-four encadré de part et d’autre de deux petites sacristies. Au-dessus de l’entrée s’élève une tribune. Un campanile édifié en 1843 et pourvu d’une cloche fondue à Lyon en 1842 se dresse sur la façade occidentale. La chapelle fit à plusieurs reprises l’objet de campagnes de restauration et d’aménagements intérieurs, notamment durant la Seconde Guerre mondiale par les soins de réfugiés venus de l’Est de la France. Le mobilier comprend, parmi ses objets les plus remarquables, une Vierge à l’enfant (Notre-Dame-de-Bon-Secours) ; deux statues en bois, l’une de saint Jean l'Évangéliste, en bois doré du XVIIIe siècle, et l’autre de saint Jean-François-Régis, patron des dentellières, en bois peint du XIXe siècle ; un Christ en bois sculpté de 1885 ; un grand lustre en verre soufflé du XIXe ; un vêtement liturgique en soie du XVIIIe.

Église de Saint-Maurice-de-Roche[modifier | modifier le code]

L’église de ce village, classée en 1942, située à moins d’un kilomètre et demi du bourg de Roche, et faisant partie de la même commune, date du XIIe siècle.

Hameau de Leyret[modifier | modifier le code]

Les limites de la commune de Roche-en-Régnier s'étendent au Sud jusqu'à la rive gauche de la Loire, au bord de laquelle on trouve le petit hameau de Leyret, réputé pour ses deux anciens moulins à eau.

Autres[modifier | modifier le code]

Maison Burianne, porte d'entrée.

Les différents lavoirs et fours banaux (situés dans les différents hameaux dépendant de Roche-en-Regnier : Orcignac, le Bois, Saint-Maurice-de-Roche, etc.).

Panorama sur les sucs Yssingelais et le Mont Mézenc.
Table d'orientation.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Roche-en-Régnier Blason
Parti d’argent et de sable, au chevron brochant de l’un en l’autre, à la montagne de trois coupeaux de sinople brochant sur le tout.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
  2. Les distances sont mesurées entre chef-lieux de communes à vol d'oiseau.
  3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  5. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
  6. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Métadonnées de la commune de Roche-en-Régnier » (consulté le ).
  2. « Commune rurale - définition » (consulté le ).
  3. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
  4. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
  5. a et b « Chiffres clés - Logement en 2018 à Roche-en-Régnier » (consulté le ).
  6. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Roche-en-Régnier - Section LOG T2 » (consulté le ).
  7. « Chiffres-clés - Logement en 2018 à Roche-en-Régnier - Section LOG T7 » (consulté le ).
  8. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la Haute-Loire » (consulté le ).
  9. « Chiffres clés - Logement en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
  10. a b et c « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Roche-en-Régnier » (consulté le ).
  11. « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Roche-en-Régnier (43164) », (consulté le ).
  12. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de la Haute-Loire (43) », (consulté le ).
  13. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Roche-en-Régnier » (consulté le ).
  14. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans la Haute-Loire » (consulté le ).
  15. a et b « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Roche-en-Régnier » (consulté le ).
  16. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la Haute-Loire » (consulté le ).
  17. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
  18. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
  19. « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Roche-en-Régnier » (consulté le ).
  20. « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
  21. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).

Autres sources[modifier | modifier le code]

  1. Stephan Georg, « Distance entre Roche-en-Régnier et Le Puy-en-Velay », sur fr.distance.to (consulté le ).
  2. Stephan Georg, « Distance entre Roche-en-Régnier et Craponne-sur-Arzon », sur fr.distance.to (consulté le ).
  3. « Communes les plus proches de Roche-en-Régnier », sur villorama.com (consulté le ).
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Roche-en-Régnier et Tiranges », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Tiranges », sur la commune de Tiranges - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Tiranges », sur la commune de Tiranges - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. « Histoire de Roche en Régnier », sur le site de la Ville.
  14. Site internet www.issamoulenc.fr
  15. a b et c « Site de la commune », sur rocheenregnier.fr.
  16. Cependant, dans le petit livret intitulé Les grandes compagnies en Velay, de Jacques Monicat, édité en 1928, page 4, il est écrit : « Notons en passant que les seigneurs vellaves furent toujours hostiles aux franchises des villes. En , le sire de Roche-en-Régnier interdit à ses sujets de former une communauté et d'avoir un consulat. Au XVIe siècle, il n'y avait en Velay que neuf consulats, presque tous de création récente ».
  17. « les Lévis, seigneurs de Roche-en-Régnier, p. 19-25 », sur Racines & Histoire, par Etienne Pattou, p. 2004, 2007 et 2022.
  18. Certaines sources[réf. nécessaire] disent qu'elle fut rendue aux Bourbon... Ce qui serait logique, la famille ayant été mise à l'écart, c'est elle qui sûrement voulut récupérer ses biens par le recours à une cour de justice.
  19. Site internet zogotounga.free.fr __"Chronologies des événements historiques dans le Velay.
  20. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. « communauté d'agglomération du Puy-en-Velay - fiche descriptive au  », sur la Base nationale sur l'intercommunalité (consulté le ).
  22. « Découpage électoral de la Haute-Loire (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  23. « Liste des maires de la Haute-Loire » [PDF], sur le site de la préfecture (consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. « archi rubrique », sur la Base Mérimée.
  28. Le terme n'est pas péjoratif à l'époque.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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