Mouvement américain des droits civiques

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 26 mars 2020 à 16:52 et modifiée en dernier par Bernard Botturi (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Frederick Douglass

Le Mouvement des droits civiques (Civil Rights Movement) désigne les diverses luttes et manifestations des Afro-Américains qui se sont organisées pour mettre fin à la ségrégation raciale dans les états du sud gérés par les lois Jim Crow, et abolir toutes les formes de discrimination raciale entravant l'exercice du droit de vote, l'accès à l'éducation, à l'emploi et au logement sur l'ensemble des différents états constituant les États-Unis. Mouvement qui atteint son point culminant entre les années 1954 et 1968, qui aboutit à l'adoption de différentes lois fédérales comme le Civil Rights Act de 1964, le Voting Rights Act de 1965 et le Civil Rights Act of 1968.

Les grandes figures de ce mouvement et de ses courants sont Frederick Douglass, Booker T. Washington, W. E. B. Du Bois, William Monroe Trotter, Asa Philip Randolph, Ralph Abernathy, Martin Luther King, Daisy Bates (activiste), Rosa Parks, Malcolm X, etc.,.

Histoire

Les lois Jim Crow et le Ku Klux Klan

Après la guerre de Sécession commence la période dite de la reconstruction, cette période est marquée par deux amendements de la Constitution des États-Unis, complétant le Treizième amendement de la Constitution des États-Unis du abolissant l'esclavage, à savoir le Quatorzième amendement de la Constitution des États-Unis de 1868, accordant la citoyenneté à toute personne née ou naturalisée aux États-Unis et interdisant toute restriction à ce droit, puis au Quinzième amendement de la Constitution des États-Unis, de 1870, garantissant le droit de vote à tous les citoyens des États-Unis et par conséquent aux anciens esclaves[1].

Pour entraver les nouveaux droits des Afro-Américains les états du sud vont utiliser deux dispositifs, un réglementaire, les lois Jim Crow[2],[3], et un autre d'intimidation par le terrorisme le Ku Klux Klan (K.K.K.)[4],[5],[6].

Les lois Jim Crow

Harriet Tubman

Le terme Jim Crow trouve son origine dans la culture populaire américaine par une chanson de 1828, Jump Jim Crow , imitation caricaturale et raciste d'un esclave afro-américain créée par l'auteur Thomas Dartmouth « Daddy » Rice (1808 - 1860)[3].

Les Lois Jim Crow nomment les différentes réglementations des Black Codes (United States) (en) qui ont été mis en place dès 1865 par les états du Mississippi et de la Caroline du Sud pour entraver l'application du Treizième amendement de la Constitution des États-Unis, ainsi dans le Mississippi les Afro-Américains doivent posséder une preuve de leur emploi, certificat de travail qui les assigne à un employeur, car s'ils veulent changer d'emploi sans l'accord de leur employeur, ils doivent rembourser le montant de leur salaire annuel, en Caroline du Sud une loi interdit aux Afro-Américains d'exercer une profession autre que fermier ou domestique à moins qu'ils ne paient une taxe annuelle de 10 $ à 100 $[7]. Ces différents Codes noirs vont se développer dans les différents états du sud qui faisaient partie de la Confédération. Ces lois touchent l'ensemble de la vie sociale, professionnelle et civique des Afro-Américains, restreignant les droits à la propriété, à établir son entreprise, à l'éducation, etc,. Ces lois s'appliquent d'autant plus facilement que les juges et les forces de polices sont des sudistes[7],[8].

Le Ku Klux Klan

Pour empêcher toute résistance, toute organisation des Afro-américains pour s'opposer aux loi Jim Crow, des vétérans de l'armée des confédérés créée un mouvement en 1865 à Pulaski dans le Tennessee, le Ku Klux Klan, qui se donne pour mission de faire taire les Afro-Américains par des actes de terrorisme : assassinat, viol, torture, incendie des écoles et des églises afro-américaines. Le mouvement s'organise en 1867, à Nashville dans le Tennessee, l'ex général des armées confédérées Nathan Bedford Forrest est nommée à la tête du K.K.K avec le titre de "Grand Sorcier", il édicte une constitution affirmant son refus des droits civiques des Afro-Américains[5],[9].

Les débuts de la contre-offensive

Harriet Tubman

Harriet Tubman qui après la guerre de sécession se lance dans une campagne où elle lie la cause des suffragettes à celles des droits civiques[10],[11].

Ida B. Wells

Ida B. Wells Barnett

Le , Ida B. Wells[12] alors qu'elle voyage sur une ligne de chemin de fer de la Chesapeake and Ohio Railway, le contrôleur du train lui ordonne d’abandonner sa place du wagon de première classe pour femmes pour s’installer dans un wagon "Jim Crow" dans lequel sont confinés les passagers afro-américains. Ida Wells proteste et refuse de quitter son siège, mordant au passage le conducteur qui tentait de la déloger. Son refus est bien que moins connue est tout aussi important que celui de Rosa Park[13]. De retour à Memphis, sa ville de résidence, elle engage immédiatement une procédure judiciaire contre la compagnie ferroviaire. À l’issue du procès, la compagnie est condamnée à lui verser 500 $. La cour suprême du Tennessee casse ce premier jugement en 1885, et condamne Ida Wells à payer les frais de justice. L’épisode, largement relayé dans la presse, lui assure une notoriété locale, puis par ses dons à rédiger des articles sa réputation nationale grandit doucement au sein de la communauté afro-américaine. En 1889, elle devient copropriétaire et éditrice de Free Speech and Headlight, un journal anti-ségrégationniste abrité par l'Église méthodiste de Beale Street à Memphis qui mènera notamment des campagnes contre les lynchages[14],[15],[16],[17].

Frederick Douglass

Frederick Douglass (18171895) va mener une campagne intense prônant l'assimilation en s'appuyant sur deux arguments, l'un théologique , les hommes descendent tous d'un premier couple, Adam et Ève, donc il existe une unité du genre humain, tous les hommes sont égaux en tant que créés par le même Dieu unique et par conséquent la division du genre humain en races va à l'encontre de la providence divine et de la loi naturelle . À sa référence théologique, il va ajouter un argument juridique en s'appuyant sur la Constitution des États-Unis et sur la Déclaration d’Indépendance des Etats-Unis. Il reprend le passage de la Déclaration où il est proclamé « Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés. »[18] et de la Constitution il cite le préambule où il est écrit « Nous, le peuple des États-Unis, en vue de former une union plus parfaite, d'établir la justice, d'assurer la paix intérieure, de pourvoir à la défense commune, de développer la prospérité générale et d'assurer les bienfaits de la liberté à nous-mêmes et à notre postérité, nous ordonnons et établissons la présente Constitution pour les États-Unis d'Amérique »[19], les Afro-Américains étant des humains aux droits inaliénables, il en déduit que l'esclavage est contraire aux principes fondateurs des Etats-Unis, au républicanisme américain comme il l'est vis à vis de la doctrine chrétienne[20]. Il continue d'allier la lutte des suffragettes à celle des Afro-Américains, prolongeant l'alliance inaugurée par Harriet Tubman[21],[22].

L'arrêt Plessy v. Ferguson ou le développement séparé légalisé

En 1890, la Louisiane adopte le Separate Car Act instaurant une ségrégation pour tous les trains traversant son état. Chaque compagnie ferroviaire doit créer des compartiments / wagons pour les Blancs et des wagons pour les Afro-Américains et empêchant le croisement des deux populations[23]. Les opposants à cette loi, décèle une faille dans la loi, les caractéristiques de "blanc" ou de "noir" n'étaient pas définis, ainsi quid d'un citoyen de couleur de peau blanche mais ayant une ascendance afro-américaine ? Le militant Homer Plessy[24], un métis qui n'avait qu'un seul arrière-grand parent afro-américain, achète un billet de train et prend place dans une voiture réservée aux blancs, quand le contrôleur lui demande s'il est de couleur, Plessy lui répond que oui, il est alors sommé de rejoindre un wagon réservé pour les Afro-Américains, ce qu'il refuse, il est arrêté et accusé d'avoir violé le Separate Car Act[25]. Commence alors une succession de procès qui remonteront jusqu'à la Cour suprême des États-Unis sous le titre de cas Plessy v. Ferguson dont l'arrêt légalise la ségrégation au non de "égaux, mais séparés"[26],[27],[28].

Booker T. Washington

Ne compter que sur soi

Face à la perduration des lois Jim Crow qui seront consacrées par l'arrêt Plessy v. Ferguson et les actes terroristes du Ku Klux Klan qui restent impunis, les leaders afro-américains comprennent qu'il ne faut rien attendre des "blancs" et vont proposer des solutions, celles-ci vont se cristalliser autour de deux personnalités Booker T. Washington[29] et W. E. B. Du Bois[30],[31],[32].

Booker T. Washington

À partir du constat de la ségrégation, Booker T. Washington appelle les Afro-Américains à renoncer à leurs droits civiques et d'adopter un développement séparé, de s’appuyer sur leurs ressources personnelles pour établir une sphère sociale, économique et culturelle, une société autarcique parallèle à la société blanche. Solution qui lui semble préférable à des affrontements qui ne feraient que renforcer les lois ségrégatives. Dans cette perspective il prend la direction du Tuskegee Institute[33] situé à Tuskegee dans l'Alabama dont la mission sera de former une élite afro-américaine d'artisans, de petits industriels, de fermiers. Le projet est de multiplier des zones tenues par des fermes entourées de tous les services nécessaires pour assurer leur développement, d'assurer l'emploi des Afro-Américains environnant et de satisfaire leurs besoins. Son projet de développement séparé et de maintien des Afro-américains à la ferme emporte le soutien politique et financière de "blancs" qui y voient une solution à la "question nègre" (Negro Problems). Sa position aboutit au discours qu'il tient le lors de l'inauguration de l'Exposition internationale des États producteurs de coton à Atlanta, discours passé à la postérité sous le nom de Compromis d'Atlanta[34],[35],[36],[37],[38],[39],[40].

W.E.B. Du Bois

WEB DuBois

Le Compromis d'Atlanta va susciter des controverses au sein des Afro-Américains, certains saluent le réalisme de Booker T. Washington, d'autres y voient un renoncement insupportable d'autant qu' un an après parait l'arrêt Plessy v. Ferguson, arrêt qui pour certain ne fait que découler du Compromis d'Atlanta. Celui qui va formuler les analyses les plus critiques est W.E.B. Du Bois connu pour être le premier afro-Américain à avoir obtenu un PhD (doctorat) auprès de la prestigieuse Université Harvard[41],[31],[32].

W.E.B. Du Bois va redéfinir le problème de race, à partir non pas de critères biologiques mais de critères historiques, sociaux et culturels, pour lui la race noire désigne un peuple qui s'est façonné en interactions avec l'environnement. Pour lui les Afro-américains sont tels car étant le produit des institutions américaines les plaçant en situation d'arriération culturelle permanente car la loi les met en état de subordination, de dépendance vis à vis des "blancs". Parmi les solutions proposées par W.E.B. Du Bois il y a celle de l'élévation culturelle des Afro-américains, la nécessité de former une élite afro-américaine en développant et renforçant le système universitaire mis en place depuis la fin de la Guerre de sécession[42].

En 1903, W.E.B. Du Bois publie un essai The Souls of Black Folk dans lequel figure un paragraphe intitulé "Au sujet de Mr. Booker T. Washington et d'autres", où il rappelle le triple objectif du Compromis d'Atlanta :

  1. Renoncement au pouvoir politique
  2. Renoncement aux revendications des droits civiques
  3. Renoncement à l'enseignement universitaires des jeunes afro-américains

Pour se concentrer sur la formation professionnelles agricole, artisanale et industrielle afin de prospérer et de s'attirer les bonnes grâces des "blancs" du Sud....

W.E.B. Du Bois, avec honnêteté reconnait l'apport de Booker T. Washington, il sait que pour lui, le compromis d'Atlanta n'est qu'un abandon temporaire, une stratégie pour revenir ultérieurement en position de force à la table des négociations. Mais Du Bois montre combien ce compromis s'est passé à un mauvais moment et fait le bilan. Les résultats de ce compromis ont affaibli la communauté afro-américaine, l'arrêt Plessy v. Ferguson a créé un statut légal d'infériorité des Afro-Américains rendant illusoires les promesses découlant des quatorzième et quinzième amendement de la Constitution des États-Unis, le droit de vote dans les états du Sud n'est plus qu'une chimère et par ailleurs les dotations financières aux universités afro-américaines se sont amenuisées[43].

Bibliographie (sélective)

Essais et études historiques

  • (en-US) Jules Archer, They Had a Dream: The Civil Rights Struggle from Frederick Douglass...MalcolmX, Puffin Books, , 272 p. (ISBN 978-0140349542),
  • (en-US) Susan Willoughby, Mr Doug Willoughby, Mr David Paterson, Heinemann Advanced History: Civil Rights in the USA 1863-1980, Heinemann Press, , 336 p. (ISBN 978-0435327224),
  • (en-US) Ron Field, Civil Rights in America, 1865-1980, Cambridge University Press, , 146 p. (ISBN 978-0521000505),
  • (en-US) Vivienne Saunders, Access to History: Race Relations in the USA 1863-1980: Third edition, Hodder Education, , 224 p. (ISBN 978-0340907054),
  • (en-US) Bruce J. Dierenfield, The Civil Rights Movement: Revised Edition, Longman, , 224 p. (ISBN 978-1405874359),

Articles de revues scientifiques

Revues américaines

  • (en-US) Kenneth B. Clark, « The Civil Rights Movement: Momentum and Organization », Daedalus, Vol. 95, No. 1,‎ , p. 239-267 (lire en ligne),
  • (en-US) Adam Fairclough, « Historians and the Civil Rights Movement », Journal of American Studies, Vol. 24, No. 3,‎ , p. 387-398 (lire en ligne),
  • (en-US) Michael J. Klarman, « Brown, Racial Change, and the Civil Rights Movement », Virginia Law Review, Vol. 80, No. 1,,‎ , p. 7-150 (lire en ligne),
  • (en-US) Kenneth T. Andrews, « The Impacts of Social Movements on the Political Process: The Civil Rights Movement and Black Electoral Politics in Mississippi », American Sociological Review, Vol. 62, No. 5,‎ , p. 800-819 (lire en ligne),
  • (en-US) Larry Isaac & Lars Christiansen, « How the Civil Rights Movement Revitalized Labor Militancy », American Sociological Review, Vol. 67, No. 5,‎ , p. 722-746 (lire en ligne),
  • (en-US) Damu Smith, « Lessons from the Civil Rights Movement », Race, Poverty & the Environment, Vol. 10, No. 1,‎ , p. 5-8 (lire en ligne),
  • (en-US) Christopher Paul Lehman, « Civil Rights in Twilight: The End of the Civil Rights Movement Era in 1973 », Journal of Black Studies, Vol. 36, No. 3,‎ , p. 415-428 (lire en ligne),
  • (en-US) Kenneth W. Mack, « Bringing the Law Back into the History of the Civil Rights Movement », Law and History Review Vol. 27, No. 3,‎ , p. 657-669 (lire en ligne),
  • (en-US) Kathleen E. Bethel, « The Civil Rights Movement: Open Access Documents, Media, Resources, and Websites: A Webliography », Fire!!!, Vol. 2, No. 2,‎ , p. 149-169 (lire en ligne),
  • (en-US) Wayne A. Santoro, « Was the Civil Rights Movement Successful? Tracking and Understanding Black Views », Sociological Forum, Vol. 30, No. S1,‎ , p. 627-647 (lire en ligne),

Revues françaises

  • Marianne Debouzy, « Historique du problème noir [note critique] », Annales,‎ , p. 641-647 (lire en ligne),
  • Vincent Michelot, « Le Ier amendement à la Constitution et la « confirmation » des juges à la Cour suprême des Etats-Unis », Revue Française d'Études Américaines,‎ , p. 115-124 (lire en ligne),
  • James Cohen, « Communauté et citoyenneté : le double visage de la conscience noire », Hommes & Migrations,‎ , p. 5-21 (lire en ligne),

Influences

Le mouvement des droits civiques a inspiré d'autres mouvements, se réclamant de ses méthodes , même si les problématiques sont différentes et qu'il s'agit plus de lutter contre des discriminations relevant de pratiques sociales que de revendications d'ordre juridique comme l'abolition de lois ségrégatives. Le mouvement le plus connu est la Northern Ireland Civil Rights Association, qui comme le mouvement des droits civiques organise des marches pacifistes[44]. D'une façon générale tous les mouvements pacifistes luttant soit pour obtenir des nouveaux droits, la fin de la criminalisation de l'homosexualité ou pour mettre fin à des discriminations sociales prennent pour exemple les différents mouvements pacifistes des afro-américains[45],[46],[47].

Notes et références

  1. (en) « American civil rights movement | Definition, Events, History, & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  2. (en) « Jim Crow law | History, Facts, & Examples », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  3. a et b (en-US) « Jim Crow Laws | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  4. (en) « Ku Klux Klan | Definition & History », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  5. a et b (en-US) « Ku Klux Klan | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  6. Encyclopædia Universalis, « KU KLUX KLAN », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  7. a et b (en) History com Editors, « Black Codes », sur HISTORY (consulté le )
  8. (en) « black code | Laws, History, & Examples », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  9. (en-US) « Ku Klux Klan », sur THE FIRST AMENDMENT ENCYCLOPEDIA
  10. (en-US) « Harriet Tubman », sur National Women's History Museum (consulté le )
  11. « Harriet Tubman-Civil Rights Activist », sur www.myblackhistory.net (consulté le )
  12. (en) « Ida Bell Wells-Barnett | Biography & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  13. (en-US) « Ida B. Wells - Civil Rights Pioneer » (consulté le )
  14. (en-US) Randal Rust, « Memphis Free Speech », sur Tennessee Encyclopedia (consulté le )
  15. (en-US) « Ida B. Wells », sur Biography (consulté le )
  16. (en) Becky Little, « When Ida B. Wells Took on Lynching, Threats Forced Her to Leave Memphis », sur HISTORY (consulté le )
  17. (en) « History: Ida B. Wells », sur The Lynching Sites Project of Memphis, (consulté le )
  18. « Déclaration d’Indépendance des Etats-Unis »
  19. « La Constitution des Etats-Unis d’Amérique suivie de notes explicatives »
  20. Ronald Sundstrom, « Frederick Douglass », dans The Stanford Encyclopedia of Philosophy, Metaphysics Research Lab, Stanford University, (lire en ligne)
  21. (en-US) BlackPast, « (1888) Frederick Douglass On Woman Suffrage », (consulté le )
  22. (en-US) « Frederick Douglass », sur History of U.S. Woman's Suffrage (consulté le )
  23. (en) « Plessy v. Ferguson | Summary, Facts, & Significance », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  24. (en) « Homer Plessy | American shoemaker », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  25. « Plessy v. Ferguson (1896) - Federalism in America », sur encyclopedia.federalism.org (consulté le )
  26. (en-US) History com Editors, « Plessy v. Ferguson », sur HISTORY (consulté le )
  27. (en-US) « Plessy v. Ferguson », sur LII / Legal Information Institute (consulté le )
  28. (en-US) « Plessy v. Ferguson, 163 U.S. 537 (1896) », sur Justia Law (consulté le )
  29. (en) « Booker T. Washington | Biography, Facts, & Accomplishments », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  30. (en) « W.E.B. Du Bois | Biography, Education, Books, & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  31. a et b (en-US) « The Debate Between W.E.B. Du Bois and Booker T. Washington », sur FRONTLINE (consulté le )
  32. a et b (en-US) David Blatty, « W.E.B. Du Bois and Booker T. Washington Had Clashing Ideologies During the Civil Rights Movement », sur Biography (consulté le )
  33. (en) « Tuskegee University | university, Tuskegee, Alabama, United States », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  34. (en) « Atlanta Compromise | United States history », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  35. (en-US) « Booker T. Washington, 1856-1915 », sur docsouth.unc.edu (consulté le )
  36. (en-US) « Tuskegee Institute National Historic Site », sur Encyclopedia of Alabama (consulté le )
  37. (en-US) History com Editors, « Booker T. Washington », sur HISTORY (consulté le )
  38. (en) « Booker T. Washington [ushistory.org] », sur www.ushistory.org (consulté le )
  39. (en-US) « Booker T. Washington's "Atlanta Compromise" Speech - The Civil Rights Act of 1964: A Long Struggle for Freedom | Exhibitions - Library of Congress », sur www.loc.gov (consulté le )
  40. « Washington, Booker T. (1856–1915) », sur www.encyclopediavirginia.org (consulté le )
  41. Stéphane Dufoix, « W. E. B. Du Bois : « race » et « diaspora noire/africaine » », Raisons politiques, (no 21),‎ , p. 97-116 (lire en ligne)
  42. Robert Gooding-Williams, « W.E.B. Du Bois », dans The Stanford Encyclopedia of Philosophy, Metaphysics Research Lab, Stanford University, (lire en ligne)
  43. (en-US) « W.E.B. DuBois Critiques Booker T. Washington », sur historymatters.gmu.edu (consulté le )
  44. « The Northern Ireland civil rights movement », sur alphahistory.com (consulté le )
  45. (en-US) « Feminism and the Civil Rights Movement (1965), Casey Hayden and Mary King », sur wwnorton.com (consulté le )
  46. (en-US) Donna Langston, « Black Civil Rights, Feminism and Power », Race, Gender & Class, Vol. 5, No. 2,‎ , p. 158-166 (lire en ligne)
  47. (en-US) « How the Civil Rights Movement Launched the Fight for LGBT, Women's Equality », sur PBS NewsHour, (consulté le )

À voir aussi

Articles connexes

Liens externes