Famille de Rougé

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Famille de Rougé
Image illustrative de l’article Famille de Rougé
Armes

Blasonnement De gueules à la croix pattée d'argent[1].
Devise « Sans Plus »
« Rougé rugit mais ne rougit »
« Deo Meisque »
(en français : « Pour Dieu et les miens »)[2],
Lignées de Rougé (olim des Rues)
Branches des Rues
de Courtimont
du Plessis-Bellière
de Caylus
Période 1375-XXIe siècle
Pays ou province d’origine Drapeau du duché de Bretagne Duché de Bretagne
Allégeance Drapeau du duché de Bretagne Duché de Bretagne
Drapeau du royaume de France Royaume de France
Fiefs tenus Les Rues, Courtimont, Faÿ-les-Nemours, Plessis-Bellière
Demeures Demeures récentes
Château de Baronville
Château de Tonquédec
Château de Guyencourt-sur-Noye
Charges Ambassadeur de France en Angleterre
Ambassadeur de France à Modène et à Rome
Pair de France
Professeur au Collège de France
Députés aux États généraux de 1789
Sénateurs
Députés
Conseillers généraux
Maires
Fonctions militaires lieutenants-généraux
Gouverneur du Pays de la Mée, de Saint-Malo, d'Ingrandes, de Givet, de Charlemont, d'Armentières, de Dieppe, du Mans
Fonctions ecclésiastiques Évêque de Périgueux, Abbés de Bon-Repos
Récompenses militaires Commandeurs de Saint-Louis
Ordre de Saint-Michel
Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand
Ordre national de la Légion d'honneur
Société des Cincinnati
Preuves de noblesse
Admis aux honneurs de la Cour Honneurs de la Cour
Autres ANF-1938

La famille de Rougé olim des Rues est une famille subsistante de la noblesse française dont la filiation certaine remonte à 1375[3],[1] et qui selon deux auteurs est issue de la famille de Rougé citée dès le XIe siècle[1],[4]. Elle donna plusieurs officiers généraux, ainsi que des hommes politiques (pairs de France, députés, sénateurs), un égyptologue et un jeune aspirant, mort pour la France en 1940.

Histoire[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Filiation non prouvée[modifier | modifier le code]

D'après Henri Jougla de Morenas, les seigneurs des Rues (fief qui dépendait de la seigneurie de La Roche-Diré) affirment avec vraisemblance être issus de la famille de Rougé par Emery, seigneur des Rues, qui aurait été fils de Guillaume Ier de Rougé (attesté en 1294 & 1331), seigneur de Rougé et de Derval, vivant au début du XIVe siècle[1]. Toutefois ce rattachement n'est pas prouvé et cette famille ne prit le nom de Rougé qu'après l'extinction des différentes branches citées ci-dessus, au début du XVe siècle. Sa filiation certaine remonte à Huet, seigneur des Rues, marié en 1375 à Jeanne d'Erbrée[1].

L'ancienne famille de Rougé, citée dès le XIIe siècle, forma plusieurs branches : celle des barons de Derval, vicomtes de La Guerche et de La Roche-Diré, éteints en 1415 ; celle des seigneurs de La Chapelle-Glain, éteinte au début du XVe siècle ; celle des seigneurs de Bouays, éteinte à la même époque[1].

Jullien de Courcelles donne comme premiers auteurs de la famille des Rues, appelée plus tard de Rougé, « Huet des Rues, seigneur des Rues dans la paroisse de Chenillé en Anjou fief qui était un démembrement de la terre de la Rochediré, vivant en 1410. Il fut père de Jean des Rues, seigneur des Rues marié dès l’année 1388 avec Marie de Vrigné. Ceux-ci paraissent avoir eu pour fils Jean II des Rues, seigneur des Rues, marié en 1421 à Jeanne d’Orvaux depuis lequel la filiation est bien prouvée »[5].

Filiation prouvée[modifier | modifier le code]

La filiation de la famille des Rues de Rougé est prouvée depuis 1375[3],[1].

Pierre, seigneur des Rues, maintenu noble en 1667 sur preuves de 1530, fut l'auteur des deux branches subsistantes[1].

Personnalités[modifier | modifier le code]

Les personnalités issues de cette famille sont :

Première branche du Plessis-Bellière, éteinte en 1794

Rameau dit des « marquis de Cholet », éteint en 1786

Branche cadette, dite "seconde branche du Plessis-Bellière", subsistante

Commandements[modifier | modifier le code]

Différents membres de la famille de Rougé ont été à la tête de plusieurs régiments :

Galerie[modifier | modifier le code]

Seigneuries[modifier | modifier le code]

La famille de Rougé posséda les seigneuries suivantes : Les Rues, Le Plessis-Bellière, Chenillé-Changé, La Guerche (Anjou), Moreuil, Villers-aux-Érables, Guyencourt, Faÿ-lès-Nemours, Courtimont, Le Plessis-Courtimont, Roisson, Les Touches, Le Theil-de-Bretagne, Le Teilleul, La Mauvesière, Le Bignon, Sainte Scolace, Vauregnoust, Lorière, Marigné, Le Plessis-Gaudin, La Bellière, Le Bois, La Cour-du-Bois, Maigné, Chigné, Les Mortiers, Dissé, La Courtaillé, La Gauberdière, Les Feuges, Launay, Le Bouays, La Chapelle-Glain, Neuville, La Roche d'Iré, Cinq-Mars-la-Pile, Rouaibile, La Cornouaille, Pontcallec, Gastines, Valençon, Saint-Pierre-Montlimart, La Frébaudière, Langeron, Le May, Montfaucon, Vienne-le-Château, Cholet, Chemillé, Le Tremblay, La Cour de La Raye, Rostrenen, Kerjean, Hervillé, Moyencourt, Hardecourt-aux-Bois, La Maison-Rouge, etc.[réf. souhaitée]

Demeures[modifier | modifier le code]

La famille de Rougé posséda les châteaux de : Bois-Dauphin à Précigné (jusqu'en 1936), Sablé-sur-Sarthe, Moreuil, Guyencourt-sur-Noye, Villers-aux-Érables, Coetmen, en Tréméven, Tonquédec, Baronville, Dinteville, La Maison-Rouge, Mesnil-Voysin, Bonaban, La Bellière, Le Charmel, La Guerche, Roche d'Iré, Courtimont, Faÿ-lès-Nemours, Pontcallec, Tremblay-sur-Mauldre, Rostrenen, Kerjean, Saint-Symphorien-des-Monts, Tressé, Les Essarts, en Vendée, Les Bouysses, dans le Quercy, etc.

Armes[modifier | modifier le code]

De gueules à la croix pattée d'argent.[1],[8]

De gueules à la croix pattée et alésée d'argent.[9]

Entourée d'un manteau et bonnet de pourpre (pour la pairie de France) au vol issant de cygne.

Supports : deux lions d'or tenant deux bannières, l'une de gueules à la croix pattée d'argent, l'autre d'hermines plain.

Arthur de Rougé (1844-1913), duc espagnol de Caylus (1893-1913), ainsi que sa fille, "duchesse de Caylus et grande d'Espagne", timbrèrent d'une couronne ducale[2].

Cri : "Hary Avant" ! Devises : "Rugit mais ne rougit", "Deo meisque" (pour Dieu et les miens), "Sans Plus".

Titres[modifier | modifier le code]

La famille de Rougé porta différents titres de noblesse, dont celui de « marquis de Plessis-Bellière »[10] pour une branche éteinte (qui était en réalité lié au marquisat de Faÿ-lès-Nemours), et reçut les titres suivants :

  • pair de France en 1815[1] ;
  • marquis-pair en 1817, confirmé en 1825[1] ;
  • pair de France en 1827 confirmé baron-pair en 1830[1].

La famille de Rougé est membre de la Société des Cincinnati, comme issue d'un officier ayant contribué à l'indépendance des États-Unis d'Amérique.

Postérité[modifier | modifier le code]

Le nom de la famille de Rougé a été donné à certains lieux publics :

Alliances[modifier | modifier le code]

Les principales alliances de la famille de Rougé sont : d'Erbrée (1375), de Vrigné (1388), d'Orveaux (1421), du Boys (1447), d'Anès (1477), Foureau (1510), du Vieille (1554), de la Cour (1589), Jousseaume (1637), Petiteau (1683), de Chérité (1660), Prezeau de Guilletière (1700), de Coëtmen (1749), de Rochechouart de Mortemart (1777), de Crussol d'Uzès (1804), de Sainte-Maure-Montausier, Cadeau d'Acy, de Colbert-Chabanais, (1880), Martel (1896), de Cardevac d'Havrincourt, de Pastoret, de Francqueville (1842), Niverlet, de Kérouartz, de Forbin d'Oppède (1809), de Tramecourt (1828), de Beauffort (1874), Budes de Guébriant (1839), de Nicolaï (1872), Robert de Lignerac de Caylus (1779), de La Porte de Riantz (1808), de Saint-George de Vérac (1833), de Certaines (1854)[11], de Rohan-Chabot (1880), de Ganay, Hutteau d'Origny (1869), Maigne de La Gravière (1872), de Lespinay (1850), Ferron de La Ferronnays (1888), de Charnières (1857), d'Oilliamson, de Malortie etc.[1], de Beaumanoir, de Beauregard, de Châteaubriant, de Walsh-Serrant, Rioult de Neuville, de Gastines, de Tournemine de la Hunaudaye, de Coëtquen, de Penhoët, de Sesmaisons, du Pouget de Nadaillac, de Malet de La Garde, de La Tour du Pin Chambly de La Charce, de Mandat-Grancey, de Nettancourt-Vaubécourt, de Cornouaille, d'Andigné, de Maigret, de Pomereu d'Aligre, de Pierre de Bernis Calvière, de Boisgelin, de La Ville de Baugé, de Cassagnes de Beaufort, de Blocquel de Croix de Wismes, de La Panouse, de Sonis, de Cossé-Brissac, de Maupeou d'Ableiges, Colonna-Walewski, de Bruc de Montplaisir, de Kerhoant de Coëtanfao, de Savonnières, Lefebvre de Laboulaye, d'Ussel, de La Rochefoucauld (1905), de Clermont-Tonnerre (1947), de Quatrebarbes (1970), de Massol de Rebetz (2019), etc.[réf. souhaitée]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m et n Henri Jougla de Morenas 1948.
  2. a et b Noblesse de Bretagne, hier et aujourd'hui, par Jean de Saint-Houardon. Mémoire et Documents, 2005.
  3. a et b Régis Valette 2007, p. 169.
  4. Frédéric Morvan la Chevalerie de Bretagne et la formation de l'armée ducale 1260-1341 Presses Universitaires de Rennes, Rennes 2009, page 144, (ISBN 9782753508279).
  5. Jean-Baptiste Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, volume 8, page 220..
  6. Mickaël Leclerc, « Cholet doit un Grand Merci au Comte de Rougé », Mauges et Bocage,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. crdp.ac-amiens.fr.
  8. E. de Séréville, F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, 1975, page 878.
  9. P. Potier de Courcy, Nobiliaire et armorial de Bretagne, t. III, , p. 77.
  10. Le Bulletin héraldique de France, 1890, page 446.
  11. Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, Évreux, impr. de C. Hérissey, 1903-1929, tome 9, p.142

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

  • Dom Lobineau, Mémoire pour servir de preuves à l'Histoire de la Bretagne
  • Rougé, Vicomte Olivier de, Histoire Généalogique de la Maison de Rougé, Chartier Vendôme, 1908.
  • Wismes, Armel de, Ainsi vivaient les Français, Jean-Pierre Gyss éditeur, 2001.
  • Rougé, Comte Bertrand de, Le Château de Tonquédec, Éditions Ouest-France, 2000.
  • Chevalier de Courcelle, Histoire de la Maison de Rougé, Béthune, 1830.
  • Wismes, Armel de, Ainsi vivaient les Français, Jean-Pierre Gyss éditeur, 2001.

Liens externes[modifier | modifier le code]