Rougé

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Rougé
Rougé
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul.
Blason de Rougé
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique
Arrondissement Châteaubriant-Ancenis
Intercommunalité Communauté de communes Châteaubriant-Derval
Maire
Mandat
Jean-Michel Duclos
2020-2026
Code postal 44660
Code commune 44146
Démographie
Gentilé Rougéens
Population
municipale
2 146 hab. (2021 en diminution de 4,49 % par rapport à 2015)
Densité 38 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 47′ 01″ nord, 1° 26′ 49″ ouest
Altitude Min. 39 m
Max. 109 m
Superficie 56,32 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Châteaubriant
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châteaubriant
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Rougé
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Rougé
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Rougé
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Rougé
Liens
Site web mairie-rouge.fr

Rougé est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation de la commune de Rougé dans le département de la Loire-Atlantique.

Rougé est située à 10 km au nord-ouest de Châteaubriant.

Carte
Carte de la commune avec localisation de la mairie.

Les communes limitrophes sont Soulvache, Fercé, Noyal-sur-Brutz, Soudan, Châteaubriant et Ruffigné en Loire-Atlantique, Teillay en Ille-et-Vilaine.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 725 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Soudan à 12 km à vol d'oiseau[3], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 826,4 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Rougé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châteaubriant dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 20 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (35,2 %), zones agricoles hétérogènes (33,5 %), terres arables (22 %), forêts (7,4 %), zones urbanisées (1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,8 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Rubiacensis condita au XIe siècle, Rugiacum au XIIe siècle[13].

La forme Rubiacensis est une latinisation avec le suffixe -ensi(s) indiquant l'appartenance, sur le radical Rubiac-, celle du XIIe siècle est une latinisation d'après la forme française dans laquelle Rubia- a déjà donné Rouge-, selon la même évolution phonétique que rubeus, -um, -a « rougeâtre » > rouge.

Selon Albert Dauzat, il s'agit du type toponymique Rubiacum qui a donné les Rougé, Robiac, Rouffach, etc., nom de lieu basé sur le suffixe -acum et le nom de personne gallo-romain Rubius ou Rubbius[14].

Rougé possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale : Roujë en graphique standardisée ABCD prononcé [ʁu.ʒə][15].

La forme bretonne proposée par l'Office public de la langue bretonne est Ruzieg[13].

Histoire[modifier | modifier le code]

Fief d'origine de l'ancienne famille des seigneurs de Rougé. Anciennement, un château dominait la ville et ses environs, sur le lieu actuel de l'église néo-gothique de Rougé, mais ce premier château fut détruit en 1173 par des mercenaires brabançons du roi d'Angleterre. En 1619 le P. du Paz en écrivait : « Ce fort beau chasteau, chef et siège d'une belle et antique chastellenie, a esté tellement ruisné et demoly, que maintenant peut-on à grant peine en remarquer les vestiges ; car l'emplacement mesme a esté baillé à féage et peut-on en dire comme de la ville de Troye Nunc seges est ubi Troia fuit » (Histoire généalogique de plusieurs maisons de Bretagne).

La châtellenie de Rougé se composait à l'origine de trois grands fiefs : Rougé-à-Rougé, Rougé-à-Thourie et Rougé-au-Teil (Le Theil-de-Bretagne). Ces deux derniers formèrent avec le temps la vicomté de Tourie et la châtellenie du Teil. Traitons ici de Rougé-à-Rougé, châtellenie appelée aussi dans les derniers siècles Rougé-à-Soulvache, après la destruction du château de Rougé. Cette seigneurie s'étendait en 1560 dans six paroisses : Rougé, Ruffigné, Lalleu-Saint-Jouin, Ercé-en-Lamée, Soulvache et Saint-Jean de Béré (Archives du Parlement de Bretagne, 13 reg. des édits, 119) ; mais à l'origine, comme nous l'avons vu, les sires de Rougé avaient des droits de haute, moyenne et basse justice jusqu'en Le Theil, Thourie et Piré, d'un côté, — Saint-Aubin-des-Châteaux et Saint-Vincent-des-Landes, de l'autre.

Outre les châteaux de Rougé et de Soulvache, le domaine proche de la châtellenie de Rougé comprenait : la forêt Neuve, adjacente à celle de Teillay — les bois de la Garenne et du Plessix de Rougé s'entrejoignant — un moulin à vent en Rougé et le moulin à vent des Mortiers en Ruffigné.

Des nombreux vassaux des sires de Rougé, nous retiendrons les seigneuries de la Minière, d'Hugères, de Chamballan, etc.

La Châtellenie de Rougé fut possédée par plusieurs familles :

Le combat du bois de Rougé est un affrontement entre les Chouans et l'armée républicaine qui eut lieu en juin 1794.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

La mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1811 1822 Amand Leroy    
Les données manquantes sont à compléter.
  1906 M. Guéhéneuc   Décédé en fonction
février 1906   Pierre Créant
(1844-1924)
Conservateur Propriétaire, notaire
Conseiller général de Rougé (1904 → 1919)
Les données manquantes sont à compléter.
v. 1928   Georges Lelièvre URD Notaire
Conseiller d'arrondissement (1925 → 1931)
février 1939 mars 1965 Jean-Marie Digue
(1893-1976)
   
mars 1965 mars 1977 Alexandre Rabu
(1911-1996)
   
mars 1977 juin 1995 Albert Baron[16] DVG Retraité
juin 1995 mars 2014 Jacques Lemaître[17] RPR puis UMP Agriculteur
mars 2014 mai 2020 Jeannette Boisseau DVD Agricultrice
mai 2020[18] En cours Jean-Michel Duclos T44[19] Agriculteur

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune de Rougé est membre de la communauté de communes du Castelbriantais, puis de la communauté de communes Châteaubriant-Derval.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Selon le classement établi par l'Insee, Rougé fait partie de l'aire urbaine, de la zone d'emploi et du bassin de vie de Châteaubriant. Elle n'est intégrée dans aucune unité urbaine[20]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 78 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 22 % dans des zones « très peu denses »[21].

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].

En 2021, la commune comptait 2 146 habitants[Note 3], en diminution de 4,49 % par rapport à 2015 (Loire-Atlantique : +6,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 0002 1342 0832 4042 2952 4372 2722 6032 710
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 6722 7052 7802 8132 7122 7822 8112 7852 734
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 6652 6272 6252 4082 3572 2492 0992 2292 179
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
2 0111 9951 9822 0552 1672 1412 2512 2622 253
2015 2020 2021 - - - - - -
2 2472 1562 146------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 30,2 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 1 098 hommes pour 1 117 femmes, soit un taux de 50,43 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,42 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[26]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,9 
90 ou +
3,8 
7,0 
75-89 ans
10,9 
18,4 
60-74 ans
19,4 
23,1 
45-59 ans
19,2 
16,5 
30-44 ans
14,7 
14,7 
15-29 ans
15,8 
19,4 
0-14 ans
16,1 
Pyramide des âges du département de la Loire-Atlantique en 2020 en pourcentage[27]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou +
1,7 
5,9 
75-89 ans
8,5 
15 
60-74 ans
16,3 
19,5 
45-59 ans
18,9 
20,1 
30-44 ans
19,3 
19,2 
15-29 ans
17,5 
19,8 
0-14 ans
17,8 

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
De gueules à la croix pattée alésée d'or.
Commentaires : Armes de la famille de Rougé brisées (la croix est d'or et non d'argent). Blason conçu par Louis Renaud.

Devise[modifier | modifier le code]

La devise de Rougé est Rougé rugit mais ne rougit.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Rougé et Soudan », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Soudan », sur la commune de Soudan - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Soudan », sur la commune de Soudan - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a et b Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
  14. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 569a.
  15. « Villes bretonnes, noms gallo », Geobreizh (consulté le ).
  16. Réélu en 1983 et 1989.
  17. Réélu en 2001 et 2008.
  18. « Rougé. Jean-Michel Duclos élu maire sans surprise », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  19. [1]
  20. « Commune de Rougé (44146) », Insee (consulté le ).
  21. « La grille communale de densité », Insee (consulté le ), données récupérées dans un fichier téléchargeable sous format Excel.
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Rougé (44146) », (consulté le ).
  27. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de la Loire-Atlantique (44) », (consulté le ).
  28. « Quand Philippe Gildas évoquait son enfance près de Châteaubriant... », actu.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).