Carlux
Carlux | |
![]() La cheminée gothique de Carlux. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Dordogne |
Arrondissement | Sarlat-la-Canéda |
Canton | Terrasson-Lavilledieu |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Fénelon |
Maire Mandat |
André Alard 2014-2020 |
Code postal | 24370 |
Code commune | 24081 |
Démographie | |
Population municipale |
628 hab. (2016 ![]() |
Densité | 47 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 53′ 05″ nord, 1° 21′ 15″ est |
Altitude | Min. 78 m Max. 254 m |
Superficie | 13,31 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | carlux24.fr |
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Carlux est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine. De 1790 à 2015, la commune était le chef-lieu du canton de Carlux.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Prévention des risques[modifier | modifier le code]
À l'intérieur du département de la Dordogne, un plan de prévention du risque inondation (PPRI) a été approuvé en 2011 pour la Dordogne amont et ses rives, qui concerne donc les zones basses du territoire de Carlux[1],[2].
Toponymie[modifier | modifier le code]
En occitan, la commune porte le nom de Carluç[3].
Histoire[modifier | modifier le code]
Le château de Carlux a probablement été construit au XIIe siècle sur des fondations et des structures qui remontent sans doute au Xe siècle. Comme les autres, le château primitif se résumait à une tour de guet ; il fut pris au cours du Moyen Âge dans une tourmente guerrière qui dura plusieurs siècles avec des accalmies et des moments d'exaspération.
Attaqué, incendié, partiellement détruit, il était à chaque fois reconstruit et agrandi. Au moment de son plus grand développement, le château allait jusqu'à l'aplomb sur le vallon (terrasse actuelle) et englobait au moins la place de la Mairie. Deux bulles papales de 1153 et 1170 mentionnent la chapelle Sainte-Marie de Carlux et l’église Saint-Pierre de Cadiot. Les plus anciennes archives le concernant ne remontent qu'au XIIIe siècle. À ce moment, les sires de Carlux proprement dits avaient disparu et la châtellenie appartenait à des seigneurs qui y entretenaient une petite garnison permanente.
La vicomté de Carlux changea souvent de mains au cours de l'histoire ; les seigneurs les plus connus furent d'abord les sires de Pons et de Bergerac qui régnèrent du XIIIe au XVe siècle, les Turenne et enfin les Noailles de 1723 à la Révolution. Pendant la guerre de Cent Ans qui dura de 1337 à 1450 et ravagea plusieurs fois la région, le château fut plusieurs fois attaqué et incendié. En 1481, Louis XI ordonna qu'il soit rasé. Les ruines du château servirent encore de retranchements durant les guerres de religion après quelques travaux de maçonnerie qui peuvent encore se distinguer, en haut des falaises. En 1593, après un siège de trois semaines, les troupes du roi de France s'emparèrent du château de Carlux ; ce fut le dernier acte guerrier dont il fut le témoin.
Au Moyen Âge, Carlux était une petite cité gérée par des consuls. En 1308, Philippe le Bel lui demanda d'envoyer trois députés aux États généraux de Tours qui devaient juger les Templiers. La guerre de Cent Ans décima le pays et malgré des essais de reprise économique aux XVe et XVIe siècles, Carlux à l'écart des grandes voies de communication, ne retrouva jamais sa prospérité. En 1840 et 1850, la route carrossable de Rouffillac à Salignac a été créée ; pour elle, la forteresse féodale a été éventrée, d'antiques constructions médiévales ont disparu, quelques maisons ont été rabotées et quelques jardins traversés.
En 1992, pour mettre en valeur les ressources touristiques de la région, des travaux ont commencé sur le site du château de Carlux qui venait d'être donné à la commune par son propriétaire, Monsieur Platel. Une première tranche d'activité a permis de déblayer et de niveler l'intérieur du site. Les nombreux travaux effectués jusqu'à ce jour permettent de visiter l'ensemble des ruines de la forteresse : chapelle, logis roman, donjon, bastion…
L'église fut construite de 1325 à 1340 environ, c'est-à-dire en pleine guerre de Cent Ans, ce qui explique la pauvreté de son architecture et de sa décoration. La voûte du chœur, élevée avec une certaine maladresse, est cependant remarquable par sa sobre élégance. À noter la forte pente du dallage montant vers le chœur. Une Pietà en bois peint du XVIIe siècle dans l'église est classée au titre des monuments historiques, ainsi que, dans le village, une très fine cheminée du XIVe siècle, dite sarrasine, qui domine la grande rue.
Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, le village est identifié sous le nom de Carlus. En 1825, la commune de Limejouls fusionne avec Carlux[4].
Le 8 juin 1944, au lieu-dit Rouffillac, partagé avec la commune voisine de Calviac-en-Périgord, la Résistance avait placé une grande barricade en travers de la route nationale 703 pour arrêter les Allemands qui se dirigeaient vers la Normandie. Commandé par Adolf Diekmann, le 1er bataillon de Panzergrenadier du 4e régiment SS Der Führer, appartenant à la division Das Reich se heurte aux résistants[5]. Un Allemand et un résistant meurent dans les tirs. En répression, les Allemands incendient le village et tuent dix-huit personnes, dont seize civils[6]. Un mémorial de la Résistance y a été érigé le long de la RD703.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]
Dès 1790, la commune de Carlux est le chef-lieu du canton de Carlux qui dépend du district de Sarlat jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, le canton dépend de l'arrondissement de Sarlat (devenu l'arrondissement de Sarlat-la-Canéda en 1965)[7].
Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du 21 février 2014, ce canton disparaît aux élections départementales de mars 2015[8]. La commune est alors rattachée au canton de Terrasson-Lavilledieu.
Intercommunalité[modifier | modifier le code]
Fin 2000, Carlux intègre dès sa création la communauté de communes du Carluxais. En novembre 2003, celle-ci prend l'appellation de communauté de communes du Carluxais Terre de Fénelon qui est dissoute au 31 décembre 2013 et remplacée au 1er janvier 2014 par la communauté de communes du Pays de Fénelon.
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Démographie de Limejouls[modifier | modifier le code]
Limejouls est une ancienne commune qui fusionne avec Carlux en 1825.
Démographie de Carlux[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[11].
En 2016, la commune comptait 628 habitants[Note 1], en diminution de 2,33 % par rapport à 2011 (Dordogne : -0,09 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]
- Tous les ans, au mois d'août, a lieu la fête des crêpes et la course d'ânes. L'argent gagné grâce à la vente des crêpes sert à la restauration du château de Carlux.
Économie[modifier | modifier le code]
Emploi[modifier | modifier le code]
En 2015[13], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 251 personnes, soit 40,0 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (trente-sept) a augmenté par rapport à 2010 (trente) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 14,7 %.
Établissements[modifier | modifier le code]
Au , la commune compte 78 établissements[14], dont quarante-sept au niveau des commerces, transports ou services, dix dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, neuf dans la construction, huit relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, et quatre dans l'industrie[15].
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Château de Carlux, en ruines, inscrit aux monuments historiques depuis 1927[16].
- Château de Rouffillac.
- Château de Rignac[17].
- Église Sainte-Catherine, romane et gothique, dont le portail est inscrit depuis 1926[18].
- Cheminée gothique, XIVe siècle, dite « cheminée sarrasine », classée monument historique[19].
- Mémorial de la Résistance à Rouffillac, sur la RD703.
- Restes d’un ermitage au pied de la butte de Poujols.
- Jardins de Cadiot, classés jardin remarquable[20] visitables de mai à septembre[21].
Gare de Carlux[modifier | modifier le code]
Des vacanciers bénéficiant des premiers congés payés, ont été photographiés par Robert Doisneau en 1936, sur un quai de la gare de Carlux[22]. La ligne desservant jadis Carlux était celle de Bordeaux - Sarlat - Aurillac. En avril 2018, un espace dédié au célèbre photographe est ouvert à la gare désaffectée, le lieu prenant le nom de « La Gare Robert-Doisneau »[23].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Joseph-Henri Lasserre de Monzie (1828-1900), journaliste et écrivain catholique français, est né à Carlux.
- Pierre-Paul Grassé (1895-1985), biologiste ayant vécu au château de Rouffillac, y est mort.
- Jacques Abtey (ca 1906-1998), officier du service de renseignements et du contre-espionnage français et Résistant français, y est enterré.
- Pierre Arpaillange (1924-), magistrat et garde des Sceaux de 1988 à 1990, est né à Carlux.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de Carlux se blasonnent ainsi : « D'argent à la fasce bandée d'or et de gueules. »
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Annexes[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Dordogne (département)
- Périgord
- Liste des communes de la Dordogne
- Anciennes communes de la Dordogne
- Liste des châteaux et demeures de la Dordogne
- Sentier de grande randonnée GR 6
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site officiel de la commune
- Carlux sur le site de l'Institut géographique national (archive)
- Site de l'office du tourisme et de la communauté de communes Périgord Carluxais Terre de Fénelon
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- PPR inondation - 24DDT20090002 - Dordogne Amont, DREAL Aquitaine, consulté le 14 février 2019.
- [PDF] Carlux - Plan de prévention du risque inondation p. 7, DREAL Aquitaine, consulté le 14 février 2019.
- Le nom occitan des communes du Périgord sur le site du Conseil général de la Dordogne, consulté le 13 février 2014.
- « Notice communale de Limejouls », sur Ldh/EHESS/Cassini (consulté le 21 janvier 2013)
- Stéphane Simonnet, Claire Levasseur (cartogr.) et Guillaume Balavoine (cartogr.) (préf. Olivier Wieviorka), Atlas de la libération de la France : 6 juin 1944- 8 mai 1945 : des débarquements aux villes libérées, Paris, éd. Autrement, coll. « Atlas-Mémoire », (1re éd. 1994), 79 p. (ISBN 978-2-746-70495-4 et 2-746-70495-1, OCLC 417826733, notice BnF no FRBNF39169074), p 43
- Sandrine Mercèdre, Un ouvrage pour ne pas oublier Rouffillac, Sud Ouest édition Dordogne du 15 mai 2014, p. 25.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Légifrance, « Décret no 2014-218 du 21 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Dordogne », sur http://www.legifrance.gouv.fr/ (consulté le 11 juin 2015).
- Union départementale des maires de la Dordogne, consultée le 15 août 2014.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- Dossier complet - Commune de Carlux (24081) - Activités, emploi et chômage - tableaux EMP T2 et EMP T4 sur le site de l'Insee, consulté le 26 août 2018.
- « Établissement - Définition », sur Insee (consulté le 26 août 2018).
- Dossier complet - Commune de Carlux (24081) - Établissements actifs par secteur d'activité - tableau CEN T1 sur le site de l'Insee, consulté le 26 août 2018.
- Notice no PA00082430, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 5 décembre 2009
- « Périgord recherches historiques », sur Périgord recherches historiques (consulté le 16 novembre 2018)
- Notice no PA00082431, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 5 décembre 2009
- Notice no PA00082432, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 5 décembre 2009
- Rendez-vous aux jardins 2018, Ministère de la Culture et de le Communication, consulté le 30 avril 2018.
- Hélène Lagardère, « Les 10 jardins de Cadiot », Le Mag no 161, supplément à Sud Ouest, 2 mai 2015, p. 27-28
- La Vie du rail, 19 décembre 2007, p. 6.
- Sandrine Mercèdre, « Doisneau immortalisé », Sud Ouest édition Dordogne, 27 avril 2018, p. 24.