Ŋ
Eng | |
Graphies | |
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Capitale | Ŋ |
Bas de casse | ŋ |
Lettre supérieure | Ŋ, ŋ |
Utilisation | |
Écriture | alphabet latin |
Phonèmes principaux | /ŋ/ |
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La lettre eng est une lettre supplémentaire de l'alphabet latin utilisée dans certains alphabets dérivés de l'alphabet latin, dans l'alphabet international africain et l’alphabet international de Niamey et d’autres alphabets standardisés utilisés pour de nombreuses langues en Afrique, les alphabets de plusieurs langues sames, l’écriture de plusieurs langues d’Australie, de Papouasie-Nouvelle-Guinée ou d’Asie du Sud-Est, quelques langues d’Amérique du Nord et plusieurs alphabets phonétiques comme l’API). Elle est utilisée dans l’écriture dans plus d’une centaine de langues[1], dont notamment : acholi, adangme, adioukrou, adzera, ajagbe, alur, ankave, anuak, awing, bafia, bafut, bakaka, bakoko, balante, bassa, bari, bemba, bissa, bédik, bozo, bukawa, burum, chichewa, chitonga, chitumbuka, chumburung, créole de Guinée-Bissau, dagbani, dagaare, degha, delo, dendi, dioula, diola, dii, dinka, ditammari, dogon, dzùùngo, ewe, ewondo, efik, ga, gen, giziga, gonja, gurenne, gwahatike, hanga, heiban, ibibio, idoma, inupiak, isangu, kabiyé, kakwa, karaboro, karamojong, kassem, kâte, khana, kissi, klallam, koalib, kom, komba, konkomba, kpèllé, lakota, lamnso, lango, lijili, limba, limbum, lokpa, luganda, maa, maisin, mancagne, mandingue, manjak, masalit, mabaan, mbula, miwok moba, moro, moru, moundang, murle, nafaanra, nawdm, ngomba, noon, nuer, nufi, o’odham, ono, otoro, paasaal, peul, pinyin, psikye, rubasa, saafi, same de Lule, same de Skolt, same du Nord, selepet, sérère, siroi, sisaala, songhaï, soninké, supyiré, syenara, takai, tampulma, teso, touareg, toupouri, tchourama, temne, tonga, vagla, wama, wolof, yabem, yolngu, yamba, zarma et anciennement en ndau et zhuang.
Linguistique
Ce graphème semble avoir été inventé par Alexander Gill l'Aîné, enseignant anglais, qui l'aurait créé en 1619 pour des raisons didactiques[2]. Il a aussi été utilisé dans l’alphabet de Benjamin Franklin au xviiie siècle. Il a plus tard été repris dans l'alphabet phonétique international afin de représenter la même consonne occlusive nasale vélaire voisée : [ŋ], comme dans l'anglais sing [sɪŋ] « chanter ». Son équivalent en SAMPA est N.
À partir de l'API, la lettre a été plus tard adaptée pour l'écriture de langues qui utilisent ce son, comme les langues sames et de nombreuses langues aborigènes, essentiellement en Afrique et en Océanie.
Variantes et formes
Sa capitale s'écrit comme la minuscule dans un format plus grand ou comme un N majuscule à hampe descendante. Ainsi, la forme n est préférée pour beaucoup d’orthographes de langues africaines à écriture latine tandis que c'est la forme N qui prédomine pour les langues sames. La minuscule est toujours ŋ mais a connu des variantes.
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Forme de la minuscule rappelant un g à double boucle utilisée dans Ethnography and Philology de Horatio Hale publié en 1846.
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Texte en gamilaraay publiéen 1856, utilisant un G majuscule culbuté pour représenté le ŋ.
Représentation informatique
La lettre eng est représentée dans le codage Unicode par U+014A pour la capitale et U+014B pour la minuscule. Unicode ne s'attachant normalement pas aux œils des caractères, on ne distingue pas le tracé des capitales.
formes | représentations | chaînes de caractères |
points de code | descriptions |
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capitale | Ŋ | Ŋ | U+014A |
lettre majuscule latine eng |
minuscule | ŋ | ŋ | U+014B |
lettre minuscule latine eng |
exposant | ᵑ | ᵑ | U+1D51 |
lettre modificative minuscule eng |
Notes et références
Bibliographie
- Alexander Gill, Logonomia Anglica, , p. 12
- John Maidment, « Eng », sur John Maidment’s Blog,
- John Maidment, « Cedilla 2.1 »