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M inversée épigraphique, M tourné épigraphique

Graphies
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, appelé M inversée épigraphique ou M tourné épigraphique, est une lettre additionnelle de l’écriture latine utilisée dans des inscriptions épigraphiques comme abréviation de mulieris, comme le C réfléchi ‹ Ↄ ›, en Espagne et en Gaule narbonnaise[1]. Elle peut avoir la forme d’un M tourné à 180° ‹ M › ou d’un M tourné à 90° ‹ M ›.

Elle n’est pas à confondre avec le M culbuté ‹ Ɯ, ɯ › qui était utilisée dans l'écriture du zhuang de 1957 à 1986, avec une majuscule ressemblant à la minuscule, ou qui était utilisée dans certaines études des langues siouanes de James Owen Dorsey, avec une majuscule basée sur un M majuscule culbuté.

Graphie[modifier | modifier le code]

M culbuté (à 90°) dans une inscription (CIL V 7107) reproduite dans Exempla scripturae epigraphicae latinae  : [...] Salariae ꟽ (mulieris) lib(ertae) Aphrodites [...].

La graphie de cette lettre est une altération de la forme majuscule de la lettre M ‹ M ›, tourné à 180° (ou inversée sur l’axe de symétrie horizontal) ou tournée à 90°[2],[3].

Variantes et formes[modifier | modifier le code]

Formes du M culbuté
Majuscule Minuscule Description
Forme basée sur un M tourné à 180°, similaire à une variante du M culbuté majuscule ‹ Ɯ ›.
Forme basée sur un M tourné à 90°.

Représentation informatique[modifier | modifier le code]

La M inversé épigraphique peut être représentée avec les caractères Unicode (Latin étendu D) suivants :

formes représentations chaînes
de caractères
points de code descriptions
majuscule U+A7FD U+A7FD lettre majuscule latine m inversé épigraphique

Références[modifier | modifier le code]

  1. Chase 1897, p. 178.
  2. Perry 2006.
  3. Cagnat 1898, p. 82.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • René Cagnat, Cours d’épigraphie latine, Paris, Fontemoing, , 3e éd. (lire en ligne)
  • Louis-Alphonse Chassant, Dictionnaire des abréviations latines et françaises usitées dans les inscriptions lapidaires et métalliques, les manuscrits et les chartes du Moyen Âge, Paris, Auguste Aubry, (lire en ligne)
  • (en) George Davis Chase, « The Origin of Roman Praenomina », Harvard Studies in Classical Philology, vol. 8,‎ , p. 103-184 (JSTOR 310491, lire en ligne)
  • (la) Emil Hübner, Exempla Scripturae Epigraphicae Latinae, Berlin, (lire en ligne)
  • (en) David J. Perry, Proposal to Add Additional Ancient Roman Characters to UCS (no L2/06-269), (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Lien interne[modifier | modifier le code]