Rain Man

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 2 janvier 2015 à 01:29 et modifiée en dernier par 77.206.200.72 (discuter). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Rain Man

Réalisation Barry Levinson
Scénario Barry Morrow (histoire et adaptation), Ronald Bass (adaptation)
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Durée 133 minutes
Sortie 1988

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Rain Man est un film américain réalisé par Barry Levinson, sorti en 1988 aux États-Unis et en France en 1989.

Ce film fut l'un des premiers à aborder le thème de l'autisme, même si l'autiste représenté dans ce film n'est pas représentatif de la majorité des autistes.

Aux États-Unis, le film reçut quatre Oscar et en Europe, il reçut l'Ours d'or du meilleur film.

Synopsis

Charlie Babbitt, jeune revendeur de voitures de Los Angeles, apprend que son défunt père a légué presque toute sa fortune à son frère aîné dont il ignorait l’existence, Raymond Babbitt. Il découvre que Raymond est un autiste soigné dans une pension psychiatrique de Cincinnati. Furieux de son sort financier, Charlie enlève Raymond dans le but de récupérer la part d’héritage qu’il considère lui revenir. Débute alors un voyage à travers les États-Unis en direction de la Californie, au cours duquel les deux frères apprendront à se connaître…

Les comportements autistiques de Raymond

Comme beaucoup d'autistes, Raymond Babbitt a des comportements répétitifs : il a l'habitude de regarder la télévision à une certaine heure pour ne pas manquer son émission favorite, le moindre contretemps risquant de provoquer une crise d'angoisse que son frère redoute (à tel point que lorsque les deux frères font un long trajet en voiture, Raymond voulant absolument regarder la télévision, Charlie doit s'arrêter à la première maison au bord de la route, et, après avoir tenté de faire illusion auprès de l'occupante des lieux avec un prétexte inventé à la hâte, demande à ce que Raymond puisse regarder la télévision, sans quoi elle assisterait à une de ces crises).

Parmi les autres caractéristiques de son autisme, il n'a pas la moindre capacité à nouer des relations sociales, que ce soit avec son infirmier qui le connaît depuis des années, ou avec son frère (cependant, au cours des quelques jours mouvementés passés avec Charlie, dont il avait été séparé lorsque tous deux étaient enfants, Raymond montre des signes d'évolution inespérés en ce sens : à la fin du film il partage une danse, puis un baiser, avec la petite amie de Charlie, il comprend mieux les plaisanteries, et semble heureux à l'idée de revoir son frère régulièrement).

Il a aussi un vocabulaire limité ; il ne peut faire que des phrases très simples, et répète inlassablement les mêmes mots, les mêmes formules, les mêmes histoires dont il n'a qu'une compréhension très superficielle (par exemple le sketch « Qui est en première base ? », qu'il répète en boucle, notamment dans les situations stressantes, et dont Charlie tente vainement de lui expliquer le ressort humoristique).

Raymond Babbitt est par ailleurs atteint par le syndrome du savant, une caractéristique qui n'est en fait présente que chez une faible minorité d'autistes : il excelle dans certains domaines très spécifiques ; par exemple, il connaît avec précision la liste des accidents d'avion par date et par compagnie (ce qui entraîne une peur panique à l'idée de monter dans un avion), ou peut donner le numéro de téléphone d'une serveuse d'après son nom inscrit sur sa blouse après avoir littéralement lu l'annuaire. Il peut aussi compter en un seul coup d'œil un grand nombre d'objets ou réaliser de tête des opérations mathématiques complexes (il dit simplement "voir" le résultat). Au casino, dans certains jeux de cartes demandant une mémoire eidétique, il est surdoué. En revanche, il est incapable de comprendre un problème concret impliquant un calcul simple.

La version tronquée du film diffusée par les compagnies aériennes

Le film Rain Man a été diffusé par plusieurs compagnies aériennes, mais amputé d'une scène[1] dans laquelle Raymond Babitt énumère plusieurs catastrophes aériennes, expliquant sa phobie du voyage en avion. Naturellement, le retrait de cette scène nuisait à la cohérence du scénario : au départ, Charlie voulait rentrer au plus vite à Los Angeles pour y régler un problème commercial urgent, mais la phobie de Raymond, refusant d'embarquer, les obligea à faire le trajet en voiture en plusieurs jours. Ce voyage lui permettra d'aimer ce frère nouvellement découvert. À la fin du film, au moment de la séparation, le frère cadet est sincèrement attaché à son frère aîné.

Fiche technique

Distribution

Autour du film

  • Le personnage de Raymond Babbitt est inspiré de Kim Peek[2], atteint du syndrome du savant.
  • À noter, une petite apparition de Barry Levinson dans le rôle d'un médecin.
  • Le titre québécois du film est L'homme de la pluie. Cela peut sembler aller contre le scénario (en effet, dans la version originale, Charlie a construit le nom Rain man à partir de Raymond) mais, en un sens, les souvenirs qu'il garde de ce personnage (qu'il croit imaginaire), à travers ses yeux d'enfants, sont attachés au sens qu'ont ces mots (l'homme de la pluie, un surnom enfantin pour un personnage imaginaire).
  • On trouvera de nombreux clins d'œil à Rain Man dans la culture populaire, que ce soit dans l'épisode L'enfer du jeu (saison 5, épisode 10) des Simpson, l'épisode Casino (4x14) de Spin City, l'épisode Kafkaïen (saison 3, épisode 9) de la série télévisée Breaking Bad, les films Las Vegas 21 ou encore récemment Very Bad Trip ou encore dans FBI : Duo très spécial, Mozzie, ami et indic de Neal Caffrey, est souvent appelé "Rain man" en référence à son génie.

Bande originale

Musique originale du film composée par Hans Zimmer.

Chansons additionnelles :

Distinctions

Récompenses



Nominations




Parodie

Dans l'épisode 10 de la saison 5 des Simpson, une scène de l'épisode parodie une scène du film. La scène parodiée est celle du casino où Charly a emmené Raymond pour compter les cartes au Blackjack. Dans l'épisode de la série, les deux personnages sont à une table de Blackjack où Homer Simpson est croupier et demande à Raymond de lui remontrer de quelle façon il a compté les cartes, car cela l'a grandement impressionné.

Notes et références

Liens externes