Montbron
Montbron | |
Hôtel de ville de Montbron. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Charente |
Arrondissement | Angoulême |
Intercommunalité | Communauté de communes Seuil Charente-Périgord |
Maire Mandat |
Gwenhaël François 2014-2020 |
Code postal | 16220 |
Code commune | 16223 |
Démographie | |
Gentilé | Montbronnais |
Population municipale |
2 101 hab. (2014) |
Densité | 48 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 40′ 05″ nord, 0° 30′ 06″ est |
Altitude | Min. 95 m Max. 287 m |
Superficie | 43,34 km2 |
Élections | |
Départementales | Montbron (Chef-lieu) |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.montbron.fr |
modifier |
Montbron (prononcer [mɔ̃bʀɔ̃]) (Montberol en occitan limousin) est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Poitou-Charentes).
Géographie
Localisation et accès
Montbron est un chef-lieu de canton situé 27 km à l'est d'Angoulême, 3 km au nord-ouest de la Dordogne et 11 km au sud-ouest de la Haute-Vienne.
Montbron est aussi à 12 km de la Rochefoucauld, 20 km de Nontron, 41 km de Confolens, 56 km de Périgueux et 62 km de Limoges[1].
Les routes importantes sont la D 699 (Angoulême à Limoges par Saint-Mathieu), la D 16 (Confolens à Montmoreau par La Péruse, Marthon et Villebois-Lavalette) et la D 6 (Mansle, La Rochefoucauld, Montbron, et va vers Piégut-Pluviers, nommée D 91 en Dordogne)[2].
Hameaux et lieux-dits
L'habitat est très dispersé et il y a de nombreux hameaux, du nord au sud : Neuville, chez Joubert, Vergnas, les Chaises, Puybon, Courtillas, Lavaud, Grignol sur la route d'Angoulême, chez Marvaud, le Panisson, les Brousses, chez Vincent, etc[2].
Communes limitrophes
Géologie et relief
Montbron est situé sur la première colline calcaire du Bassin aquitain (altitude 140 m) en descendant du Limousin (partie occidentale du Massif central, composée de roches cristallines et métamorphiques, relique de la chaîne hercynienne) qui est à l'est.
La Tardoire, qui passe au pied de la ville, à la Ville basse (altitude de 107 m), quitte le Massif central et arrive dans l'Angoumois calcaire. Le nord de la commune, flanc sud du massif de l'Arbre, est couvert d'argile à galets, avec un substrat tantôt de calcaire du Jurassique inférieur, tantôt de la roche métamorphique (micaschiste). La partie sud de la commune est du calcaire du Jurassique moyen (Bajocien) avec des colluvions et dépôts tertaires de sable argileux sur les sommets[3],[4].
Au nord en allant vers Montembœuf est situé le massif de l'Arbre, qui culmine à 353 m (commune de Mazerolles). Le point culminant de la commune (287 m) est d'ailleurs sur son flanc, sur la D.16, en limite des communes de Mazerolles et Rouzède. Le point le plus bas est à 95 m d'altitude, situé le long de la Tardoire sur la limite ouest.
Hydrographie
La commune est traversée d'est en ouest par la Tardoire, qui est un sous-affluent de la Charente par la Bonnieure, et qui passe à la Ville basse, comme on appelle localement le pied de la ville de Montbron.
Dans la commune, la Tardoire reçoit sur sa rive droite deux affluents : la Renaudie, et la Touille, qui descendent du massif de l'Arbre[2].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain, légèrement dégradé aux abord du Massif central. La station météorologique départementale est située à Cognac.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 2 | 2,8 | 3,8 | 6,2 | 9,4 | 12,4 | 14,4 | 14 | 12,1 | 8,9 | 4,7 | 2,6 | 7,8 |
Température moyenne (°C) | 5,4 | 6,7 | 8,5 | 11,1 | 14,4 | 17,8 | 20,2 | 19,7 | 17,6 | 13,7 | 8,6 | 5,9 | 12,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,7 | 10,5 | 13,1 | 15,9 | 19,5 | 23,1 | 26,1 | 25,4 | 23,1 | 18,5 | 12,4 | 9,2 | 17,7 |
Ensoleillement (h) | 80 | 103,9 | 153,3 | 184,5 | 204,9 | 239,6 | 276,4 | 248,3 | 199,4 | 159 | 96,8 | 78,8 | 2 024,9 |
Précipitations (mm) | 80,4 | 67,3 | 65,9 | 68,3 | 71,6 | 46,6 | 45,1 | 50,2 | 59,2 | 68,6 | 79,8 | 80 | 783,6 |
Végétation
La végétation se compose de bois de chênes, ou châtaigniers sur les hauteurs décalcifiées occupées par un terrain tertiaire de nature détritique. On pratique la polyculture (céréales, colza, tournesol, quelques vignes), et l'élevage de vaches limousines (vallée de la Tardoire ou contreforts du Limousin).
Histoire
Ces lieux étaient habités dès la Préhistoire comme en témoignent le crâne (présent au Musée de l'Homme à Paris) ainsi que divers ossements humains et réalisations humaines trouvés dans la grotte de Montgaudier (distante de 2 km) et visible dans le musée du vieux château de Montbron.
L'histoire du bourg commence avec un soldat franc : Berulfi qui donne son nom au fortin installé sur le monticule surplombant et gardant une boucle de la Tardoire (affluent de la Charente) et devient ainsi Mons Berulfi.
Le donjon fut rasé par Charles VII de France en signe d'infamie.
Au cours du Moyen Âge, Montbron se trouvait sur un itinéraire secondaire très fréquenté par les pèlerins qui allaient au sanctuaire de Saint-Jacques-de-Compostelle ou en revenaient, et de nombreuses épidémies et particulièrement la lèpre firent beaucoup de victimes comme l'atteste la présence de la Chapelle des Lépreux.
Vers 1577, des bandes de paysans accourus des environs de Châlus chassent une troupe de protestants de Montbron, dont ils s'étaient emparés avec un nommé Gore à leur tête[6]. Les protestants avaient capitulé, mais un grand nombre des leurs furent massacrés.
Cette terre était anciennement du domaine des comtes de Lusignan et fut donnée ensuite en partage à un puîné de cette famille. Le comte de Fontaine qui descendait des seigneurs de cette maison portait les anciennes armes des Lusignan. Depuis l'acquisition qu'en fit Marguerite de Rohan, elle passa dans la maison de Montmorency. Gabriel de Montmorency, fils d'Anne de Montmorency, connétable de France, portait le nom de baron de Montbron. Il fut tué à l'âge de 21 ans à la bataille de Dreux. Montbron passa par acquisition dans la maison de Loménie de Brienne au commencement du XVIIe siècle. La terre fut érigée en comté en faveur de Henri-Auguste de Loménie en 1624. Ensuite, elle fut vendue à Étienne de Chérade, lieutenant général de la sénéchaussée d'Angoumois en 1699, et érigée de nouveau en comté, en faveur de son petit-fils, par lettres patentes de 1776 portant réunion de la baronnie de Marthon sous même titre de comte[7].
Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, la ville est identifiée sous le nom de Mont Beron.
Héraldique
D'azur à trois losanges d'or posés deux et un
Blasonnement :
Parti : écartelé au 1) et au 4) burelé d’argent et d’azur et au 2) et 3) de gueules plain[8].
|
Selon d'Hozier, la ville porte de vair à un chef componné d'argent et de sinople.
Armes de l'actuelle Maison des Montbron (Chérade de Montbron, comtes de Montbron)
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Source : depuis 1900[9]
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[11],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 2 101 habitants, en diminution de −2,78 % par rapport à 2009 (Charente : 0,65 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Pyramide des âges
Économie
Équipements, services et vie locale
Enseignement
Le collège d'enseignement secondaire François-Mitterrand regroupe 250 à 280 élèves de la 6e à la 3e répartis dans 12 classes[16].
Montbron possède une école primaire, François-Marvaud, comprenant six classes dont une classe d'intégration scolaire (CLIS), ainsi que trois classes de maternelle[17].
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
L’église Saint-Maurice est une église romane du XIIe siècle, rénovée au XIXe siècle et classée monument historique en 1862[18].
Plusieurs autres bâtiments religieux ont également été édifiés sur la commune : la chapelle Notre-Dame du Bon Secours (connue sous le nom de chapelle des Lépreux), la chapelle Sainte-Marthe située à côté de la mairie et la lanterne des morts dans l’ancien cimetière.
Patrimoine civil
La grotte de Fontéchevade, patrimoine du paléolithique, a été classée monument historique le 6 septembre 1933[19].
La Barbacane était jadis l’entrée principale de la ville fortifiée. La rampe de la Barbacane qui part du Vieux Château et descend jusqu’à la « basse Ville » a été réhabilitée en 2004.
Le château de Montbron (ou Vieux Château) que nous connaissons a été édifié au cours du XVe siècle, vers 1480, peu après la guerre de Cent Ans, sous l’autorité de Marguerite de Rohan, comtesse d'Angoulême. On remarque l'escalier à vis dans une tour polygonale. Il a été construit avec les pierres de l’ancienne forteresse féodale et intégré dans la cité entourée de remparts. Hormis deux cheminées peintes du XVIIe siècle qui sont classées, le reste du château est inscrit aux monuments historiques depuis 1985[20].
Le château de Chabrot, construction élégante du XVe siècle modifiée au XVIIe siècle, est un logis avec tourelles et une galerie à deux niveaux sur une portion de la façade. Il est également inscrit depuis 1973[21].
Le château de Ferrières, formé de trois ailes autour d'une cour ouverte, avait son entrée sous un pavillon carré[22]. Lui aussi est inscrit depuis 1973[23]
Le château de Menet présente trois tourelles dont une au centre de sa façade semble-t-il du XVIe siècle[24]. Il est inscrit depuis 1983[25].
Le château de Sainte-Catherine est composé d'un logis ancien encadré de deux pavillons couverts de tuiles plates plus décents[26]. C'est aujourd'hui un hôtel.
Le château de Lavaud, en bordure de la Tardoire, est aujourd'hui aménagé en chambres d'hôtes[27].
Avec le château de Marendat et celui de Montgaudier, Montbron compte huit châteaux.
Deux moulins sont établis sur le territoire communal, le moulin de Menet et le moulin de Chabrot, datant du XIXe siècle, tous les deux alimentés par les eaux de la Tardoire.
La mairie occupe la maison du docteur Léon Rebière-Laborde, acquise en 1945.
Patrimoine environnemental
La Réserve naturelle régionale de la Vallée de la Renaudie se trouve en partie sur le territoire de la commune.
Le GR 4 qui va de Royan à Grasse traverse la commune.
Personnalités liées à la commune
- Bertrand, dit Paul Lacombe (° 1833 – † 1903) - Né à Châlus, maire de Montbron, conseiller général puis sénateur de la Charente[28].
- François Fontanaud est né le 10 décembre 1883 à Montbron. Ce soldat du 63e RI, 5e compagnie, a été fusillé pour l'exemple le 20 avril 1915 à Flirey, suite au refus collectif de sa compagnie de remonter à l'assaut, le 19 avril, de la crête de Mort-Mare (600 morts en trois jours). Il a été réhabilité en 1934 avec ses compagnons de malheur dont Félix Baudy. Les fusillés pour l'exemple de Flirey s'ajoutent à ceux de Vingré, Fontenoy, Fleury, Mouilly, Montauville...
En quatre ans, 2 400 poilus auront été condamnés à mort dont 600 furent exécutés, les autres voyant leur peine commuée en travaux forcés. - Alphonse Aulard, (1849-1928), historien et homme de lettres, est né à Montbron.
- François Marvaud, professeur d'histoire et auteur, né à Montbron en 1801.
- Marie-Claire Restoux, double championne du monde de judo et championne olympique à Atlanta en 1996, sport qu'elle découvre à Montbron à l'âge de 10 ans.
- Michel Boutant, président du conseil général de la Charente et sénateur depuis 2008. maire de Montbron et conseiller général du canton.
- Patrick Denaud, journaliste et écrivain. Membre des services secrets français (DGSE) de 1994 à 2002[29]. Il a été conseiller municipal de Montbron de 2002 à 2008.
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- « Géologie de la région de Montbron » sur Géoportail.
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Montbron », sur Infoterre, (consulté le )
- « Cognac, Charente(16), 30m - [1961-1990] », sur infoclimat.fr (consulté le )
- Bulletin de la Société archéologique et historique de la Charente - Impr. J. Lefraise (Angoulême) - 1845-1890
- Histoire de l'Angoumois - manuscrit de Louis Desbrandes (1816), conservé à la bibliothèque municipale d'Angoulême
- Jean-Paul de Gassowski, « OLDJP - La banque du blason 2 », (consulté le )
- Les maires de 1900 à nos jours sur le site de la mairie de Montbron, consulté le 5 avril 2013.
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- « Evolution et structure de la population à Montbron en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Collèges » (consulté le )
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
- « Église Saint-Maurice », notice no PA00104428, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 24 octobre 2009
- « Grotte de Fontechevade », notice no PA00104429, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 21 novembre 2009
- « Vieux Château », notice no PA00104424, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 24 octobre 2009
- « Château de Chabrot », notice no PA00104425, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 24 octobre 2009
- Châteaux manoirs logis, p 261, la Charente, éditions Patrimoines et médias 1993, ISBN 2-910137-05-8
- « Château de Ferrières », notice no PA00104426, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 24 octobre 2009
- Châteaux manoirs logis, p 263, la Charente, éditions Patrimoines et médias 1993, ISBN 2-910137-05-8
- « Château de Menet », notice no PA00104427, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 24 octobre 2009
- Association Promotion Patrimoine, Philippe Floris (dir.) et Pascal Talon (dir.), Châteaux, manoirs et logis : La Charente, Éditions Patrimoines & Médias, , 499 p. (ISBN 978-2-910137-05-2 et 2-910137-05-8, présentation en ligne), p. 264
- Site du château de Lavaud
- « Anciens sénateurs de la IIIe République », sur le site du Sénat, (consulté le )
- http://www.charentelibre.fr/2013/04/03/le-journaliste-etait-un-agent-secret,1828690.php