Élisabeth de Roumanie (1894-1956)

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Élisabeth de Roumanie
(ro) Elisabeta a României
(el) Ελισάβετ της Ρουμανίας
Description de cette image, également commentée ci-après
Élisabeth de Roumanie par Philip de László (1925)

Titres

Reine des Hellènes


(1 an, 5 mois et 27 jours)

Prédécesseur Sophie de Prusse
Successeur Abolition de la monarchie

Épouse du prétendant au trône de Grèce


(11 ans, 3 mois et 11 jours)

Prédécesseur Elle-même (reine des Hellènes)
Successeur Frederika de Hanovre (reine des Hellènes)
Biographie
Titulature Reine des Hellènes
Princesse de Danemark
Princesse de Roumanie
Dynastie Maison de Hohenzollern-Sigmaringen
Nom de naissance Elisabeta Charlotte Josephine Alexandra Victoria a României
Naissance
Sinaia (Roumanie)
Décès (à 62 ans)
Cannes (France)
Sépulture Hedinger Kirche
(Sigmaringen, Allemagne)
Père Ferdinand Ier de Roumanie
Mère Marie de Saxe-Cobourg-Gotha
Conjoint Georges II de Grèce (1921-1935)
Enfants Marc Favrat (fils adoptif)
Religion Orthodoxie

Description de cette image, également commentée ci-après

Élisabeth de Roumanie (en roumain : Elisabeta a României et en grec moderne : Ελισάβετ της Ρουμανίας), princesse de Roumanie puis, par son mariage, reine des Hellènes, est née le à Sinaia, en Roumanie, et décédée le à Cannes, en France. Membre de la maison de Hohenzollern-Sigmaringen, elle est l'épouse du roi des Hellènes Georges II, avec lequel elle règne sur la Grèce de 1922 à 1924.

Élevée par son grand-oncle et sa grand-tante, le roi Carol Ier de Roumanie et la reine Élisabeth de Wied, la princesse Élisabeth développe, en grandissant, un caractère introverti, qui l'isole socialement. Mariée à l'héritier du trône de Grèce en 1921, elle n'éprouve pour lui aucune passion et souffre des turbulences politiques que traverse son pays d'adoption après la Première Guerre mondiale. Propulsée sur le trône de Grèce avec son époux en 1922, la jeune femme s'implique dans l'aide aux réfugiés micrasiates qui affluent à Athènes du fait du désastre de la guerre gréco-turque. La montée du climat révolutionnaire a cependant raison de sa santé et c'est avec soulagement qu'elle quitte le royaume hellène avec Georges II en . Le couple royal s'installe alors à Bucarest, où il apprend finalement sa déposition le .

En Roumanie, Élisabeth et Georges II s'éloignent et le couple finit par se séparer, avant de divorcer en 1935. Très proche de son frère, le roi Carol II de Roumanie, la princesse se constitue alors une importante fortune, en partie due aux conseils financiers avisés de son amant, le banquier Alexandru Scavani. Après la mort de sa mère, la reine Marie de Saxe-Cobourg-Gotha, en 1938, et jusqu'à la déposition de Carol II, en 1940, elle joue par ailleurs le rôle de première dame de Roumanie. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Élisabeth noue des liens étroits avec le parti communiste roumain et complote ouvertement contre son neveu, le jeune Michel Ier, ce qui lui vaut le surnom de « tante rouge » du souverain. Elle n'en est pas moins chassée de Roumanie au moment de la proclamation de la république populaire, en 1947. Exilée, la princesse s'installe en Suisse, puis à Cannes, dans le Sud de la France. Elle noue alors une relation amoureuse avec Marc Favrat, un jeune homme de trente ans son cadet qu'elle finit par adopter avant de s'éteindre, en 1956.

Famille[modifier | modifier le code]

La princesse Élisabeth est la fille du roi Ferdinand Ier de Roumanie (1865-1927) et de son épouse la princesse Marie de Saxe-Cobourg-Gotha (1875-1938), elle-même fille du duc Alfred Ier de Saxe-Cobourg-Gotha (1844-1900) et de la grande-duchesse Maria Alexandrovna de Russie (1853-1920). Par sa mère, Élisabeth est donc une descendante de la reine Victoria du Royaume-Uni (1819-1901), surnommée la « grand-mère de l'Europe »[1].

En 1921, la princesse Élisabeth épouse le futur roi Georges II de Grèce (1890-1947), fils aîné du roi Constantin Ier de Grèce (1868-1923) et de la reine Sophie de Prusse (1870-1932). Par son père, Georges est donc un descendant du roi Christian IX de Danemark (1818-1906), surnommé le « beau-père de l'Europe », tandis que, par sa mère, il descend également de la reine Victoria[1].

L'union d'Élisabeth et de Georges II est malheureuse et le couple se sépare progressivement, avant de divorcer en 1935[1].

En , Élisabeth adopte le roturier français Marc Favrat (1924-2000), qui prend dès lors le nom de Marc Favrat de Hohenzollern[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Vue noir et blanc d'une femme assise, un bébé assis sur ses genoux, une petite fille posant sa tête près du bébé.
Marie de Saxe-Cobourg-Gotha et ses deux aînés, Élisabeth et Carol (1895).

Une jeunesse roumaine[modifier | modifier le code]

Une princesse coupée de ses parents[modifier | modifier le code]

Deuxième enfant du prince héritier Ferdinand de Roumanie et de son épouse la princesse Marie de Saxe-Cobourg-Gotha, Élisabeth voit le jour au château de Peleș, à Sinaia, le , un an après son frère aîné Carol[2]. L'accouchement se passe difficilement et la douleur ressentie par la mère est si vive qu'elle instaure, par la suite, une distance entre elle et l'enfant[3]. Toute sa vie, Marie éprouve en effet une grande difficulté à ressentir de l'affection pour sa fille aînée, alors qu'elle se conduit en mère aimante vis-à-vis de ses cadettes[4].

Née peu de temps après la réconciliation du roi Carol Ier et de son épouse Élisabeth de Wied[N 1], l'enfant est baptisée Élisabeth en l'honneur de sa grand-tante[5],[6]. Femme de caractère, traumatisée par la mort de sa propre fille en 1874[7], la souveraine profite de son pouvoir et de la jeunesse de Marie et de Ferdinand pour les couper de leurs deux aînés et prendre en charge leur éducation[8],[9],[10]. Pendant de nombreuses années, Élisabeth et son frère sont ainsi placés dans des appartements situés tout à côté de ceux du couple royal mais très éloignés de ceux de leurs parents. Les enfants ont, par ailleurs, interdiction de franchir les frontières de la Roumanie, même lorsque Ferdinand et Marie effectuent des séjours à l'étranger[11]. Finalement, seules l'équitation et quelques menues autres activités permettent de rapprocher Élisabeth de sa mère[12].

Au fil des années, la petite fille développe un caractère froid et introverti, qui l'isole davantage de sa famille et des domestiques à son service[2],[13]. Proche du prince Carol, elle fait de sa sœur Marie (surnommée « Mignon ») leur souffre-douleur et traite le reste de sa fratrie avec indifférence ou jalousie[14]. Considérée comme un très beau bébé, Élisabeth développe, en grandissant, une véritable « beauté classique », selon les mots de Marthe Bibesco. À l'adolescence, la princesse prend cependant beaucoup de poids, ce qui révulse sa mère, qui considère, dès lors, qu'elle a perdu toute beauté et apparaît de plus en plus « vulgaire ». À cette époque, Élisabeth est décrite comme une enfant intelligente, mais pas très curieuse intellectuellement et souvent paresseuse. Elle reçoit une éducation fondée sur l'autorité, mais se montre peu disciplinée[2],[13].

Photographie noir et blanc du buste d'un jeune homme en tenue militaire.
Adalbert de Prusse, en 1901.

Projets matrimoniaux[modifier | modifier le code]

À partir de 1911, les gouvernements hellène et roumain se rapprochent pour des raisons géopolitiques et le prince Georges de Grèce, alors héritier en second de son pays, rencontre pour la première fois Élisabeth lors d'un séjour à Bucarest[15]. Après les guerres balkaniques de 1913-1914, durant lesquelles Grèce et Roumanie sont alliées, le prince demande la main de la jeune fille, ce qui ravit Ferdinand et Marie. Mais, conseillée par sa grand-tante, Élisabeth décline la proposition, jugeant son prétendant trop petit et trop anglais dans ses manières. Dédaigneuse, la jeune fille déclare même, à cette occasion, que « Dieu a commencé le prince mais a oublié de le terminer »[16],[17]...

En 1913, une autre opportunité de mariage semble se présenter. Le Kaiser Guillaume II d'Allemagne envisage en effet de nouer une alliance matrimoniale entre son pays et la Roumanie. Il organise alors une rencontre entre Élisabeth et son troisième fils, Adalbert. Les deux jeunes gens se retrouvent à Munich, en Bavière, mais le séjour est un fiasco car le prince trouve rapidement sa cousine ennuyeuse. De fait, Élisabeth n'a pour seul intérêt que les vêtements ou les bijoux et sa conversation n'est pas très passionnante[18].

La Première Guerre mondiale et ses conséquences[modifier | modifier le code]

Une infirmière de guerre peu impliquée[modifier | modifier le code]

Photographie noire et banche de trois femmes de face en extérieur.
La reine Marie de Roumanie avec ses deux filles aînées, Élisabeth et « Mignon », en 1919.

Après deux ans de neutralité et les morts successives du roi Carol Ier et de son épouse[19], la Roumanie entre dans la Première Guerre mondiale aux côtés des forces de l'Entente en 1916[20]. Élisabeth et la plupart des membres de la famille royale (hormis le roi Ferdinand Ier et le prince Carol) quittent alors Bucarest pour s'installer à Buftea, dans la résidence du prince Barbu Stirbei. Après quelques semaines de combat, le conflit tourne au désastre pour l'armée roumaine, mal préparée, et le pays est occupé. Pour faire face à l'afflux de soldats blessés, la reine Marie fonde plusieurs hôpitaux[21] et pousse ses filles à s'y impliquer. Avec « Mignon », Élisabeth se rend ainsi quotidiennement dans les hôpitaux et distribue cigarettes et paroles réconfortantes aux victimes des combats[22],[23]. Mais, contrairement à sa cadette, qui s'investit véritablement dans son travail d'infirmière, Élisabeth montre peu d'intérêt pour ces activités charitables[24].

Pendant la guerre, la princesse tombe plusieurs fois malade. Elle souffre de problèmes aux genoux, contracte une jaunisse et fait de fréquentes crises de nerfs[24]. D'un tempérament paresseux, elle se montre par ailleurs oisive et grossit encore davantage, au grand dam de sa mère. Ses rares occupations se résument à quelques réceptions officielles à la cour ou à de rares passages au théâtre. Sa seule vraie passion reste les vêtements et elle connaît quelques brèves périodes d'enthousiasmes pour les travaux d'aiguille et la broderie[25]. La princesse s'intéresse par ailleurs vivement aux hommes, qu'elle poursuit avec assiduité, ce qui soulève l'indignation de la reine Marie[26].

Élisabeth n'est cependant pas le seul des enfants royaux à causer du souci à ses parents. En 1918, l'héritier du trône cause en effet un scandale qui ébranle toute la monarchie en désertant l'armée roumaine pour épouser sa maîtresse, Zizi Lambrino, en Ukraine[27],[28].

L'Après-guerre et les retrouvailles avec Georges de Grèce[modifier | modifier le code]

Photo noir et blanc d'un homme en tenue militaire assis, une femme debout à ses côtés.
Le diadoque Georges de Grèce et la princesse Élisabeth de Roumanie en 1921.

En 1919, Élisabeth et ses sœurs « Mignon » et Ileana accompagnent leur mère, la désormais reine Marie, à Paris, à la Conférence de la paix, qui clôt la Première Guerre mondiale. La souveraine espère en effet profiter de ce séjour pour trouver des époux convenables à ses filles, et surtout à Élisabeth, déjà âgée de vingt-cinq ans[29],[30]. Mais, dans la capitale française, Élisabeth ne fait pas la meilleure impression, si l'on en croit le témoignage de l'épouse du président américain Wilson, qui la juge « timide, inintéressante et de type allemand »[31]. Au bout de quelques semaines, la reine de Roumanie a même si honte de son aînée qu'elle choisit de ne pas l'emmener à Londres lorsqu'elle quitte l'hexagone pour rendre visite à la famille royale d'Angleterre[32].

En l'absence de sa mère et de ses sœurs, Élisabeth séjourne chez la duchesse de Vendôme et prend des cours dans une école d'art[33]. Une fois réunie à sa famille, elle part retrouver sa grand-mère maternelle, la duchesse douairière de Saxe-Cobourg, en Suisse, avant de séjourner à Florence, où Barbu Stirbei cherche à la marier à un prince italien. Cependant, le projet n'aboutit pas et Élisabeth retourne à Paris avec sa parentèle[34].

Après plusieurs mois en Europe occidentale, la reine Marie et ses filles décident de rentrer en Roumanie au début de l'année 1920. Sur le chemin du retour, elles effectuent une nouvelle halte en Suisse, où elles retrouvent la famille royale de Grèce, qui vit en exil depuis la déposition de Constantin Ier au cours de la Grande Guerre. Élisabeth retrouve alors le prince Georges, qui lui demande une nouvelle fois sa main. Davantage consciente de ses propres imperfections (sa mère la décrit désormais comme grosse et peu intelligente), la jeune fille se résout à accepter le mariage. Pourtant, à cette époque, l’avenir du jeune homme est pour le moins incertain : écarté du trône en même temps que son père et remplacé par son frère cadet, le jeune Alexandre Ier, Georges est interdit de séjour dans son pays, désargenté et sans aucune situation[15],[35],[36].

Il reste que la combinaison matrimoniale satisfait tout autant les parents d'Élisabeth que ceux du jeune homme. Ravie d'avoir enfin trouvé un époux pour son aînée, la reine de Roumanie ne tarde pas à inviter le prince à se rendre à Bucarest afin d'y annoncer publiquement les fiançailles[35]. Georges s'exécute mais, peu après son arrivée dans la patrie de sa fiancée, il apprend le décès accidentel d'Alexandre Ier et les remous politiques qui s'ensuivent, en Grèce[37],[38].

Vie en Grèce[modifier | modifier le code]

De la restauration de la famille royale de Grèce au mariage de Georges et Élisabeth[modifier | modifier le code]

Le , un référendum au résultat contesté[N 2] appelle la famille royale de Grèce à rentrer dans son pays[39]. Le roi Constantin Ier, la reine Sophie et le diadoque Georges regagnent donc Athènes le suivant. Leur retour s’accompagne de scènes de liesse populaire. Une foule immense entoure les souverains et l'héritier du trône dans les rues de la capitale. Une fois arrivés au palais royal, ceux-ci doivent apparaître à de nombreuses reprises au balcon pour saluer le peuple qui les acclame[40],[41].

Après quelque temps, Georges retourne toutefois en Roumanie pour y épouser Élisabeth. Le mariage se déroule en grande pompe à Bucarest, le . Quelques semaines plus tard, une autre cérémonie unit les maisons de Grèce et de Roumanie puisque le prince royal Carol, frère aîné d'Élisabeth, s'unit à son tour avec une sœur cadette de Georges, la princesse Hélène[2],[37],[42],[43].

Une princesse isolée[modifier | modifier le code]

En Grèce, Élisabeth éprouve de grandes difficultés à s'intégrer à sa belle-famille, et ses relations avec la reine Sophie sont particulièrement malaisées[44],[45]. D'un tempérament introverti qui passe volontiers pour de l'arrogance[46],[47], Élisabeth se sent mise à l'écart par ses proches, qui conversent régulièrement en grec en sa présence, alors qu'elle ne maîtrise pas encore cette langue[44],[48]. Seuls le roi Constantin Ier et sa sœur, la grande-duchesse Marie, trouvent grâce à ses yeux[44],[47]. De fait, même le timide diadoque déçoit son épouse, qui souhaiterait partager avec lui une relation plus passionnée[49],[50].

Photo portrait en noir et blanc d'un groupe de 7 personnes.
La famille royale hellène vers 1914. Au centre, on peut voir la reine Sophie et le roi Constantin Ier de Grèce avec, autour d'eux, les futurs rois Paul Ier, Alexandre Ier et Georges II ainsi que les futures reines Hélène de Roumanie et Irène de Croatie.

Déplorant de ne pas avoir sa propre demeure et d'être obligée de vivre constamment auprès de sa belle-famille, Élisabeth vide la cassette de son époux par les dépenses qu'occasionne la redécoration des appartements du prince Georges. Or, les Hohenzollern-Sigmaringen tardent à verser sa dot[49] et les économies qu'elle a laissées en Roumanie partent bientôt en fumée en raison d'investissements malheureux réalisés par le gestionnaire de sa fortune[51].

Confrontée à une situation politique très difficile, due à la guerre qui oppose la Grèce à la Turquie depuis 1919, Élisabeth comprend rapidement que ses marges de manœuvre sont limitées dans son nouveau pays. Elle intègre cependant la Croix-Rouge, qui est alors débordée par l'arrivée de blessés issus d'Asie mineure[47],[52]. La princesse occupe par ailleurs son temps libre en pratiquant le jardinage, la peinture et le dessin. Elle illustre ainsi un livre de poèmes écrits par l'auteur belge Émile Verhaeren. Elle s'adonne également à l'écriture et produit quelques nouvelles de faible valeur littéraire[49],[53]. Enfin, elle passe de longues heures à étudier le grec, langue qu'elle trouve extrêmement difficile à apprendre[51].

Déçue par la médiocrité de son quotidien, Élisabeth commence à nourrir de la jalousie pour sa sœur « Mignon », mariée au roi Alexandre Ier de Yougoslavie depuis 1922, et pour sa belle-sœur Hélène de Grèce, épouse du futur Carol II de Roumanie[49],[54]. Avec la guerre et la révolution, le quotidien de la famille royale de Grèce est en effet de plus en plus difficile, et la pension que reçoit le prince Georges ne lui permet pas d'acheter à sa femme les vêtements et les bijoux dont elle rêve[49].

Déjà tendues par la guerre, les relations du diadoque et de sa femme sont assombries par leur incapacité à donner un héritier au royaume de Grèce. Élisabeth tombe en effet enceinte quelques mois après son mariage, mais elle perd l'enfant qu'elle porte lors d'un voyage officiel à Smyrne[N 3]. Gravement affectée par sa fausse couche, la princesse royale tombe malade. Atteinte d'une typhoïde bientôt suivie de pleurésie aggravée de dépression, elle trouve refuge auprès de sa famille à Bucarest. Elle se coupe alors les cheveux et les teint en rouge, tout en se mettant de la poudre blanche sur le visage et du noir autour des yeux. Malgré les efforts de sa mère et de son époux, ni la santé de la princesse ni son mariage ne se remettent complètement de ces épreuves[55],[56],[57],[58].

Reine des Hellènes[modifier | modifier le code]

Photo noir et blanc de deux femmes assises, une femme debout en arrière-plan. Toutes trois portent un chapeau.
La princesse Élisabeth entourée de sa mère et de sa sœur « Mignon ».

Au même moment, le désastre de la guerre gréco-turque oblige le roi Constantin Ier à abdiquer, ce qui propulse Georges et Élisabeth sur le trône ()[59]. Les nouveaux souverains n'ont toutefois aucun pouvoir, et ils assistent avec impuissance à la répression organisée par les révolutionnaires qui ont pris le pouvoir contre les représentants de l'ancien régime. Le couple royal vit ainsi dans l'angoisse de l’exécution du prince André au moment du « procès des Six »[59],[60].

Malgré ce contexte difficile, Élisabeth cherche à se rendre utile pour sa patrie d'adoption. Afin de répondre à l'afflux de réfugiés originaires d'Asie mineure, la reine fait construire des baraquements dans la banlieue d'Athènes. Pour mener à bien ses projets, elle mobilise sa famille et demande à sa mère, la reine Marie, de lui faire parvenir du bois et d'autres matériaux[59],[61].

Cependant, Élisabeth a de plus en plus de mal à supporter la Grèce et son climat révolutionnaire. Son amour pour Georges II s'évapore et ses lettres à sa mère montrent combien elle s'inquiète pour son avenir[61],[62]. Sa correspondance révèle, par ailleurs, qu'elle n'a plus aucune envie d'avoir des enfants[63]. Dans ces conditions, la jeune femme profite d'un séjour en Yougoslavie en pour flirter ostensiblement avec le roi Alexandre Ier, époux de sa sœur « Mignon »[64].

Après une tentative de coup d'État monarchiste en , la situation du couple royal devient encore plus précaire. Le , Georges II et son épouse sont contraints à l'exil par le gouvernement révolutionnaire. Avec le prince Paul, ils partent alors pour la Roumanie, où ils apprennent la proclamation de la république hellénique le [65],[66],[67].

Retour en Roumanie[modifier | modifier le code]

Reine en exil[modifier | modifier le code]

Photo noir et blanc d'un groupe de personnes debout en ligne derrière un muret bas.
Georges, Élisabeth et la famille royale de Roumanie à la fin des années 1920.

En Roumanie, Georges et Élisabeth s'installent à Bucarest, où le roi Ferdinand Ier et la reine Marie leur mettent quelque temps à disposition une aile du palais Cotroceni. Après quelques semaines, le couple déménage et établit sa résidence dans une villa plus modeste de la Calea Victoriei. Hôtes réguliers des souverains roumains, Georges et Élisabeth participent aux cérémonies qui ponctuent la vie des Hohenzollern-Sigmaringen. Mais, malgré la bonté avec laquelle le traite sa belle-mère, l'ex-roi des Hellènes se sent désœuvré à Bucarest et peine à cacher l'ennui que lui procurent les fastes de la cour roumaine[65],[68],[69].

Image externe
Illustrations de The Country that I Love

Contrairement à son époux, Élisabeth se montre ravie de son retour en Roumanie. Ses relations avec sa mère sont pourtant parfois orageuses, même si la collaboration des deux femmes se montre fructueuse. Au milieu des années 1920, Élisabeth illustre ainsi le dernier ouvrage de sa mère, The Country that I Love (1925)[70]. Les liens d'Élisabeth avec la princesse Hélène (épouse du prince héritier Carol de Roumanie et sœur de Georges II de Grèce) sont également compliqués par la jalousie que l'ex-reine des Hellènes continue à ressentir vis-à-vis de sa belle-sœur[71].

Éprouvées par les humiliations de l'exil, les difficultés financières et l'absence de descendance, les relations de Georges et d'Élisabeth se dégradent. Après avoir d'abord trompé sa lassitude dans la nourriture trop riche et les jeux d'argent, l'ex-reine des Hellènes noue une relation extra-conjugale avec le banquier de son mari, un Gréco-Roumain du nom d'Alexandru Scavani, dont elle fait son chambellan pour étouffer le scandale[72],[73],[74],[75],[76]. Cependant, Élisabeth n'est pas la seule responsable de l'échec de son mariage. Au fil des années, Georges passe en effet de moins en moins de temps auprès de son épouse et transporte progressivement sa résidence au Royaume-Uni, où il noue lui aussi une relation adultérine[72],[73],[74],[75].

En , Élisabeth est approchée par un diplomate grec qui lui annonce que la Deuxième République hellénique est sur le point de s'effondrer et que la restauration de la monarchie est imminente en Grèce[75]. Effrayée par cette nouvelle, l'ex-reine des Hellènes lance alors une procédure de divorce sans en avertir son époux. Accusé de « désertion du foyer familial », Georges II voit ainsi son mariage dissout par un tribunal de Bucarest sans avoir été véritablement invité à s'exprimer sur la question ()[65],[74],[75],[77],[78].

Une princesse ambitieuse[modifier | modifier le code]

Photo noir et blanc en buste d'un couple suivi d'un homme dont on ne voit que la tête.
Le roi Carol II de Roumanie et sa maîtresse, Magda Lupescu.

Après la mort du roi Ferdinand Ier en 1927, la Roumanie traverse une période de forte instabilité. Le frère aîné d'Élisabeth ayant dû renoncer à la couronne pour pouvoir vivre avec sa maîtresse, c'est le jeune Michel Ier qui monte sur le trône sous la direction d'un conseil de régence[79]. Malgré tout, une part importante de la population soutient les droits de Carol[80], qui parvient finalement à ceindre la couronne en 1930[81]. Très proche de son frère, dont elle soutient activement le retour en Roumanie, Élisabeth le tient quotidiennement informé de la vie politique du pays durant ses années d'exil[82].

Une fois sur le trône, Carol II entretient des relations orageuses avec les membres de sa famille mais il conserve sa confiance à Élisabeth, qui est sa seule parente à accepter de côtoyer sa maîtresse[83]. Grâce à l'héritage de son père[84], aux conseils financiers avisés de son amant, le banquier Alexandru Scavani, et aux bonnes relations qu'elle entretient avec son frère, la princesse parvient à mener grand train en Roumanie[85],[86]. Au fil des années, elle acquiert ainsi un grand domaine à Banloc, près de la frontière yougoslave, une maison à Sinaia et surtout une élégante villa de style italien, le palais Elisabeta, dans la chaussée Kiseleff, à Bucarest[85],[87].

Après la mort de la reine-mère Marie en 1938 et jusqu'à la déposition de Carol II en 1940, Élisabeth joue le rôle de première dame de Roumanie. Ambitieuse, la princesse n'a en effet aucun remords à suivre la politique de son frère, même lorsque celui-ci se montre tyrannique avec les autres membres de la famille royale[88]. Après le retour sur le trône de Michel Ier et la mise en place de la dictature du maréchal Ion Antonescu, Élisabeth est écartée de la vie politique[89]. Cependant, à partir de 1944, elle tisse des liens avec le parti communiste roumain et conspire ouvertement contre son neveu, qui la considère désormais comme une espionne[88],[90],[91]. Début 1947, elle reçoit dans son domaine de Banloc le maréchal Tito, qui vient pourtant de renverser un autre de ses neveux, le jeune Pierre II de Yougoslavie[92],[93]. Enfin, par l'intermédiaire d'Alexandru Scavani, la princesse participe au financement de la guérilla qui combat son ex beau-frère, le roi Paul Ier, en Grèce[88].

Élisabeth n'est cependant pas le seul membre de la famille royale à flirter avec les communistes : sa sœur Ileana fait de même dans l'espoir d'imposer son fils aîné, l'archiduc Stéphane, sur le trône. Pour toutes ces raisons, les deux princesses reçoivent alors le surnom de « tantes rouges » du roi Michel Ier[94].

Une vieillesse en exil[modifier | modifier le code]

Vue en couleur d'un édifice religieux au toit recouvert de neige sur fond de ciel bleu.
La Hedinger Kirche de Sigmaringen, lieu de sépulture d'Élisabeth.

En dépit de ses liens avec le parti communiste roumain, Élisabeth est chassée de son pays au moment de la proclamation de la république populaire, le . Le nouveau régime lui donne trois jours pour réunir ses affaires et le palais Elisabeta est mis à sac. Avant son départ en exil, la princesse a toutefois le temps de brûler ses archives dans le domaine de Banloc[88]. Le , elle quitte la Roumanie avec sa sœur Ileana à bord d'un train spécial mis à disposition par les communistes. Accompagnées de la famille Scavani, les deux femmes emportent toutefois une grande partie de leurs biens[95],[96].

Élisabeth s'établit ensuite à Zurich, puis à Cannes, à la villa Rose Alba. En France, elle fait la connaissance d'un jeune séducteur au physique agréable nommé Marc Favrat[N 4]. Tombée amoureuse du jeune homme, la princesse sollicite son cousin, le prince Frédéric de Hohenzollern-Sigmaringen, pour qu'il confère un titre à ce dernier, mais l'aîné des Hohenzollern refuse. La princesse prend alors la décision d'adopter son amant, ce qu'elle fait trois mois seulement avant sa mort. Elle s'éteint chez elle le [97],[98].

Le corps de la princesse est alors transféré dans la nécropole des Hohenzollern-Sigmaringen, à la Hedinger Kirche de Sigmaringen[99].

Arbres généalogiques[modifier | modifier le code]

Georges II et Élisabeth dans les monarchies balkaniques[modifier | modifier le code]

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Georges Ier,
Roi des Hellènes
Olga Constantinovna,
Gde-Dsse de Russie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Guillaume V Adolphe,
Pce de Wied
Marie,
Pcesse des Pays-Bas
 
Élisabeth,
Pcesse de Wied
 
Carol Ier,
Roi de Roumanie
 
Léopold,
Pce de Hohenzollern-Sigmaringen
Antonia,
Infante de Portugal
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nicolas,
Pce de Grèce
Hélène Vladimirovna,
Gde-Dsse de Russie
 
 
 
 
 
 
 
Constantin Ier,
Roi des Hellènes
Sophie,
Pcesse de Prusse
 
 
 
 
 
 
 
 
Guillaume,
Pce d'Albanie
Sophie,
Pcesse de Schönburg-Waldenburg
 
 
 
Marie,
Pcesse de Roumanie
 
 
 
Ferdinand Ier,
Roi de Roumanie
Marie,
Pcesse de Saxe-Cobourg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Olga,
Pcesse de Grèce
Paul,
Régent de Yougoslavie
 
Alexandre Ier,
Roi des Hellènes
Aspasía Mános
 
Irène,
Pcesse de Grèce
Tomislav II,
Roi de Croatie
 
Hélène,
Pcesse de Grèce
∞ Carol II,
Roi de Roumanie
 
Paul Ier,
Roi des Hellènes
Frederika,
Pcesse de Hanovre
 
Georges II,
Roi des Hellènes
 
Élisabeth,
Pcesse de Roumanie
 
Marie,
Pcesse de Roumanie
Alexandre Ier,
Roi de Yougoslavie
 
Carol II,
Roi de Roumanie
∞ Hélène,
Pcesse de Grèce
 
Nicolas,
Régent de Roumanie
∞ Ioana Dumitrescu-Doletti
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Alexandra,
Pcesse de Grèce
∞ Pierre II,
Roi de Yougoslavie
 
 
 
 
 
Michel Ier,
Roi de Roumanie
∞ Anne,
Pcesse de Parme
 
Constantin II,
Roi des Hellènes
Anne-Marie,
Pcesse de Danemark
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Pierre II,
Roi de Yougoslavie
∞ Alexandra,
Pcesse de Grèce
 
Michel Ier,
Roi de Roumanie
Anne,
Pcesse de Parme
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Quartiers d'Élisabeth[modifier | modifier le code]

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
16. Charles de Hohenzollern-Sigmaringen
 
 
 
 
 
 
 
8. Charles-Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
17. Antoinette Murat
 
 
 
 
 
 
 
4. Léopold de Hohenzollern-Sigmaringen
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
18. Charles II de Bade
 
 
 
 
 
 
 
9. Joséphine de Bade
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
19. Stéphanie de Beauharnais
 
 
 
 
 
 
 
2. Ferdinand Ier de Roumanie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
20. Ferdinand de Saxe-Cobourg-Gotha
 
 
 
 
 
 
 
10. Ferdinand II de Portugal
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
21. Antoinette de Kohary
 
 
 
 
 
 
 
5. Antonia de Portugal
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
22. Pierre Ier du Brésil
 
 
 
 
 
 
 
11. Marie II de Portugal
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
23. Marie-Léopoldine d'Autriche
 
 
 
 
 
 
 
1. Élisabeth de Roumanie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
24. Ernest Ier de Saxe-Cobourg-Gotha
 
 
 
 
 
 
 
12. Albert de Saxe-Cobourg-Gotha
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
25. Louise de Saxe-Gotha-Altenbourg
 
 
 
 
 
 
 
6. Alfred Ier de Saxe-Cobourg-Gotha
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
26. Édouard-Auguste du Royaume-Uni
 
 
 
 
 
 
 
13. Victoria du Royaume-Uni
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
27. Victoire de Saxe-Cobourg-Saalfeld
 
 
 
 
 
 
 
3. Marie de Saxe-Cobourg-Gotha
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
28. Nicolas Ier de Russie
 
 
 
 
 
 
 
14. Alexandre II de Russie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
29. Charlotte de Prusse
 
 
 
 
 
 
 
7. Maria Alexandrovna de Russie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
30. Louis II de Hesse-Darmstadt
 
 
 
 
 
 
 
15. Marie de Hesse-Darmstadt
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
31. Wilhelmine de Bade
 
 
 
 
 
 

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sur Élisabeth[modifier | modifier le code]

  • (en) John Wimbles, « Elisabeta of the Hellenes: Passionate Woman, Reluctant Queen - Part. 1: Crown Princess », Royalty Digest, vol. 12#5, no 137,‎ , p. 136-144 (ISSN 0967-5744) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) John Wimbles, « Elisabeta of the Hellenes: Passionate Woman, Reluctant Queen - Part. 2: Crown Princess », Royalty Digest, vol. 12#6, no 138,‎ , p. 168-174 (ISSN 0967-5744) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) John Wimbles, « Elisabeta of the Hellenes: Passionate Woman, Reluctant Queen - Part. 3: Exile at Home 1924-1940 », Royalty Digest, vol. 12#7, no 139,‎ , p. 200-205 (ISSN 0967-5744) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) John Wimbles, « Elisabeta of the Hellenes: Passionate Woman, Reluctant Queen - Part. 4: Treachery and Death », Royalty Digest, vol. 13#1, no 145,‎ , p. 13-16 (ISSN 0967-5744) Document utilisé pour la rédaction de l’article

Sur Élisabeth et la famille royale de Grèce[modifier | modifier le code]

  • (en) Alan Palmer et Michael of Greece, The Royal House of Greece, Weidenfeld Nicolson Illustrated, (ISBN 0-297-83060-0) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (es) Ricardo Mateos Sáinz de Medrano, La Familia de la Reina Sofía, La Dinastía griega, la Casa de Hannover y los reales primos de Europa, Madrid, La Esfera de los Libros, , 573 p. (ISBN 84-9734-195-3) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) John Van der Kiste, Kings of the Hellenes : The Greek Kings, 1863-1974, Sutton Publishing, , 200 p. (ISBN 0-7509-2147-1) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Hugo Vickers, Alice : Princess Andrew of Greece, Londres, Hamish Hamilton, , 477 p. (ISBN 0-241-13686-5) Document utilisé pour la rédaction de l’article

Sur Élisabeth et la famille royale de Roumanie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Bases de données et dictionnaires[modifier | modifier le code]

Autres liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Ayant soutenu la liaison du prince Ferdinand de Roumanie avec sa demoiselle d'honneur Hélène Vacaresco, la reine a été disgraciée et exilée en Allemagne par son époux de 1889 à 1894 (Pakula 1996, p. 101).
  2. 99 % des votants se seraient exprimés en faveur du souverain déposé (Van der Kiste 1994, p. 126).
  3. Dans sa biographie d'Élisabeth, John Wimbles n'évoque pas cette grossesse et la fausse-couche qui l'a suivie. D'autres auteurs, comme Michael Darlow, présentent quant à eux l'événement d'une façon très différente. D'après eux, la princesse serait en fait tombée enceinte après une liaison avec le diplomate britannique Frank Rattigan, et sa fausse couche ne serait qu’un avortement déguisé pour éviter la naissance d’un enfant illégitime. Voir : (en) Michael Darlow, Terence Rattigan : The Man and his Work, Quartet Books, , p. 51.
  4. D'après la biographe américaine Marlene A. Eilers Koenig, Marc Favrat est né à Paris le et décédé dans la même ville le . Voir : (en) Marlene Eilers Koenig, « How did Elisabeta meet Marc Favrat? », sur Royal Musings, (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) Marlene A. Eilers, Queen Victoria's Descendants, Baltimore, Maryland, Genealogical Publishing Co., , p. 163.
  2. a b c et d Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 183.
  3. Pakula 1996, p. 101-102 et 153.
  4. Pakula 1996, p. 124, 153 et 157.
  5. Marcou 2002, p. 42.
  6. Pakula 1996, p. 101-102.
  7. Pakula 1996, p. 109.
  8. Gelardi 2006, p. 76.
  9. Marcou 2002, p. 43.
  10. Pakula 1996, p. 101-102, 109 et 154.
  11. Pakula 1996, p. 101-102 et 154.
  12. Pakula 1996, p. 153.
  13. a et b Pakula 1996, p. 153-154.
  14. Pakula 1996, p. 154 et 157.
  15. a et b Marcou 2002, p. 122.
  16. Van der Kiste 1994, p. 121.
  17. Pakula 1996, p. 303.
  18. Pakula 1996, p. 154.
  19. Marcou 2002, p. 75-76.
  20. Marcou 2002, p. 75.
  21. Marcou 2002, p. 77.
  22. Wimbles 2002, p. 137 et 140.
  23. Pakula 1996, p. 200 et 223.
  24. a et b Pakula 1996, p. 223.
  25. Pakula 1996, p. 266.
  26. Pakula 1996, p. 248.
  27. Pakula 1996, p. 253.
  28. Marcou 2002, p. 91-104.
  29. Marcou 2002, p. 112.
  30. Pakula 1996, p. 270.
  31. Pakula 1996, p. 285.
  32. Pakula 1996, p. 271 et 280.
  33. Pakula 1996, p. 286.
  34. Pakula 1996, p. 301-302.
  35. a et b Van der Kiste 1994, p. 122.
  36. Pakula 1996, p. 304.
  37. a et b Van der Kiste 1994, p. 130.
  38. Marcou 2002, p. 117-118.
  39. Van der Kiste 1994, p. 126.
  40. Van der Kiste 1994, p. 128-129.
  41. Gelardi 2006, p. 295-296.
  42. Palmer et Greece 1990, p. 63.
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  44. a b et c Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 183-184.
  45. Wimbles 2002, p. 136, 138 et 141.
  46. Gelardi 2006, p. 309.
  47. a b et c Wimbles 2002, p. 137.
  48. Wimbles 2002, p. 136.
  49. a b c d et e Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 185.
  50. Wimbles 2002, p. 137-138.
  51. a et b Wimbles 2002, p. 138.
  52. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 184.
  53. Wimbles 2002, p. 139.
  54. Wimbles 2002, p. 140 et 141-142.
  55. Palmer et Greece 1990, p. 65.
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  57. Van der Kiste 1994, p. 138.
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  59. a b et c Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 186.
  60. Wimbles 2002, p. 168.
  61. a et b Wimbles 2002, p. 169.
  62. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 186-187.
  63. Wimbles 2002, p. 171.
  64. Pakula 1996, p. 327.
  65. a b et c Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 187.
  66. Van der Kiste 1994, p. 144.
  67. Wimbles 2002, p. 173-174.
  68. Van der Kiste 1994, p. 145 et 148.
  69. Gelardi 2006, p. 310.
  70. Wimbles 2003, p. 200.
  71. Wimbles 2003, p. 203.
  72. a et b Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 187-188.
  73. a et b Van der Kiste 1994, p. 145.
  74. a b et c Vickers 2000, p. 263.
  75. a b c et d Wimbles 2003, p. 204.
  76. Pakula 1996, p. 327 et 402.
  77. Palmer et Greece 1990, p. 70.
  78. Van der Kiste 1994, p. 151.
  79. Marcou 2002, p. 144-146.
  80. Marcou 2002, p. 156-164.
  81. Marcou 2002, p. 197.
  82. Marcou 2002, p. 164, 172 et 197.
  83. Marcou 2002, p. 222-223.
  84. Wimbles 2003, p. 202.
  85. a et b Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 191.
  86. Gelardi 2006, p. 361-362.
  87. Pakula 1996, p. 402.
  88. a b c et d Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 192.
  89. Wimbles 2003, p. 13-14.
  90. Wimbles 2003, p. 14-15.
  91. Porter 2005, p. 152 et 155.
  92. Wimbles 2003, p. 15.
  93. Porter 2005, p. 169-170.
  94. Besse 2010, p. 117-118.
  95. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 192-193.
  96. Besse 2010, p. 121-122.
  97. Mateos Sáinz de Medrano 2004, p. 193.
  98. Wimbles 2003, p. 16.
  99. (en) « Sigmaringen Hedinger / Erlöserkirche », sur www.royaltyguide.nl (consulté le ).
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