Culture du Ghana

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Percussionnistes à Accra
Kenkey ga accompagné de crevettes

La culture du Ghana, pays d'Afrique de l'Ouest, est l'ensemble des pratiques culturelles de ses trente millions d'habitants et de sa diaspora.

Langues, peuples, cultures[modifier | modifier le code]

Langues[modifier | modifier le code]

La langue officielle est l'anglais. Il existe neuf langues nationales : akan ( twi, fanti), dagaare (wale), dagbane, dangme, ewe, ga, gonja, kasem et nzema. Le haoussa est largement utilisé comme lingua franca chez les musulmans du Ghana. On compte quatre-vingt langues locales (et bien plus de dialectes) :

    • abron, adele, afrihili, ahanta, akan, anii, animere, anyin, avatime
    • bambara, birifor, bowili, buli, chakali, chakosi, chala, cherepon, chumbrung,
    • dagaare, dagbani, dagbon, dangme, deg, delo, dompo, efutu, ewe, frafra,
    • ga, gbe, gua, guang, hanga, haoussa, jwira-pepesa, kabye, kamara, kantosi, kasena, kabu, konkomba, konni, kposo, krache, kusasi,
    • larteh, lelemi, ligbi, likpe, logba, mamprusi, moba, mossi, mpra, mpur,
    • nabit, nafaanra, nkami, nkonya, ntcham, nuni, nyangbo-tafi, nzema
    • paasaal, safaliba, santrokofi, sehwi, sisaala, siti, siwu, talni, tamprusi, tem, tonjon
    • vaglaa, wali (gur), winye, yobe...

Le français est compris ou utilisé par moins de 1 % de la population.

Populations[modifier | modifier le code]

Six grands groupes ethniques peuplent le Ghana, les Akan au centre et au sud, les Ga et les Adangmés, près d'Accra, les Guangs (Ghanjawiyyu), en forêt humide, les Dagombas, Mamprusis et peuples proches, au nord, les peuples de langues gourounsi (gur), au nord, les Gonjas au nord...

La diaspora ghanéenne (émigration) est importante ainsi que l'immigration.

Traditions[modifier | modifier le code]

Religion[modifier | modifier le code]

Depuis 1992 existe un "Centre initiatique des kômians Adjoua Messouma d'Aniansué" (CIKAMA), en Côte d'Ivoire, reconnu officiellement en 2014 par le gouvernement ivoirien, et formant les féticheuses[3],[4] du peuple Akan.

Symboles[modifier | modifier le code]

Folklore et Mythologie[modifier | modifier le code]

  • Anansi (Ananse, araignée friponne), Asanbosam et Obayifo (vampires)
  • Sankofa, Akuaba, Adze...

Croyances[modifier | modifier le code]

Pratiques[modifier | modifier le code]

Les pratiques sociales, rituels et événements festifs relèvent (pour partie) du patrimoine culturel immatériel de l'humanité.

Fêtes[modifier | modifier le code]

Vie sociale[modifier | modifier le code]

Groupes humains[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Noms[modifier | modifier le code]

Société[modifier | modifier le code]

Éducation[modifier | modifier le code]

Salle de classe à Kwahu Tafo.

Étiquette(s)[modifier | modifier le code]

Droit[modifier | modifier le code]

Listes[modifier | modifier le code]

État[modifier | modifier le code]

Stéréotypes[modifier | modifier le code]

Arts de la table[modifier | modifier le code]

Tilapia grillé servi avec du banku
Riz wolof (Ghana)

Cuisine(s)[modifier | modifier le code]


Boisson(s)[modifier | modifier le code]

  • Eau
  • Bière
  • Sobolo (boisson à base d’hibiscus, sucre et gingembre)
  • Jus de fruits (mangue...)
  • Limonade, limonade d'orange, limonade d'ananas...
  • Cola...
  • Akpeteshie, alcool de vin de palme

Santé[modifier | modifier le code]

Activités physiques[modifier | modifier le code]

Jeux populaires[modifier | modifier le code]

  • Divertissement au Ghana
  • Jeux au Ghana : Awalé, Yoté
  • Sporta populaires au Ghana :
    • Football, basket-ball, volley-ball
    • Plongée, pêche,
    • Athlétisme
    • Cyclisme

Sports[modifier | modifier le code]

Arts martiaux[modifier | modifier le code]

Médias[modifier | modifier le code]

En 2016, le classement mondial sur la liberté de la presse établi chaque année par Reporters sans frontières situe le Ghana au 26e rang sur 180 pays[7]. C'est l'un des mieux classés des pays africains, après la Namibie. Cependant la situation des journalistes s'y est dégradée depuis 2014. Les attaques, qui se sont multipliées, bénéficient d'un climat d'impunité et de l'absence d'une législation explicite en matière de liberté de l'information[8].

Presse écrite[modifier | modifier le code]

Radio[modifier | modifier le code]

Présentateur de radio en studio
  • Gens de radio au Ghana

Télévision[modifier | modifier le code]

Internet (.gh)[modifier | modifier le code]

Littérature[modifier | modifier le code]

  • Anowa (en), pièce de théâtre (1970)
  • Voices of Ghana (en), enregistrements radiophoniques 1955-1957 (1958, poésie, contes, nouvelles, essais, entretiens)

Art et artisanat[modifier | modifier le code]

Ataa Oko Addo et Kudjoe Affutu avec le cercueil Coq rouge (photo Regula Tschumi, 2009)

L'art et l'artisanat du Ghana sont fortement imprégnés des traditions akan et ashanti. Le répertoire des motifs symboliques et mythologiques imprègne l'architecture, le tissage, l'orfèvrerie, la sculpture, la céramique, la peinture, etc.

Le Ghana, ancienne Côte-de-l'Or, a une longue tradition du travail de l'or (armes, masques, dais, bâtons de commandement, bijoux, etc.). Les objets en cuivre, comme les poids à peser l'or, les balances, les cuillères et les boites servant à conserver la poudre d'or, sont liés à l'orfèvrerie.

La poterie se pratique depuis les temps les plus reculés, comme en témoignent les lampes à huile, vases et coupes conservées au musée national d'Accra. La région Akan est connue pour ses productions de carafes à cols fins et de pots destinés aux rites funéraires. Kwame Amoah et Kofi Asante sont des céramistes contemporains qui témoignent de la vitalité de cette tradition.

L'art du tissage, comme le kente, pièce de tissu en coton décorée de motifs géométriques et l'usage de perles pouvant servir de monnaie d'échange et de marque de distinction sociale sont également indissociables de la culture ghanéenne.

La statuaire, principalement féminine, est liée à des rites de fécondité. Claude Felder dit Ebow, Saka Acquaye et son élève Kofi Setordji sont des sculpteurs contemporains réputés puisant les racines de leur art dans la tradition ashanti. Au sein de cette tradition, le tabouret en bois sculpté est une particularité du mobilier akan. Symbolisant le pouvoir royal, il est parfois recouvert d'argent ou d'or et commémore une légende du pays ashanti selon laquelle il serait descendu du ciel sous le règne d'Osei Tutu[18]. Il est l'emblème du drapeau ashanti. Une autre particularité, plus récente, concerne la production de cercueils figuratifs rappelant l'activité du défunt, innovation attribuée à Kane Kwei.

La peinture populaire est également très répandue. Elle décore les barques des pêcheurs, les enseignes des commerçants et certains véhicules (tro tro, mamy trucks). Une tradition plus académique, issue du College of Arts de l'université de Kumasi existe depuis les années 1950. Ablade Glover, Glen Turner, Larry Otoo, Clottey Seth, Wiz Kudowor, El Anatsui, Owusu-Ankomah, George Hughes et Kwame Akoto dit Almighity God sont des peintres et artistes contemporains dont la renommée dépasse parfois les frontières du Ghana. Victor Butler et Ato Delaquis représentent une tradition naïve plus individualiste. Bien que le marché de l'art n'existe pratiquement pas, à part quelques galeries et de rares collectionneurs[19], la Foundation of Contemporary Art et l'Institut Goethe organisent régulièrement des manifestations artistiques.

Arts visuels[modifier | modifier le code]

Mohammed Awudu (Moh), graffeur.

Dessin[modifier | modifier le code]

Bande dessinée[modifier | modifier le code]

Peinture[modifier | modifier le code]

Sculpture[modifier | modifier le code]

Architecture[modifier | modifier le code]

Photographie[modifier | modifier le code]

  • Edmund Abaka, Philip Kwame Apagya, James Barnor, Felicia Ansah Abban

Arts du spectacle[modifier | modifier le code]

Musique(s)[modifier | modifier le code]

Musique traditionnelle[modifier | modifier le code]

Musique moderne[modifier | modifier le code]

Musique contemporaine[modifier | modifier le code]

Danse(s)[modifier | modifier le code]

Danse Borborbor.

Danseurs[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Historique[modifier | modifier le code]

Autres : marionnettes, mime, pantomime, prestidigitation[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Depuis l'indépendance, un cinéma proprement ghanéen s'est développé peu à peu avec les activités de la Ghana Film Industry Corporation qui a existé entre 1971 et 1996.

Dans les années 1990, des réalisateurs ghanéens se font connaître dans les festivals internationaux, principalement Kwaw Ansah (Love Brewed in the African Pot, 1980 ; Heritage Africa, 1988) puis John Akomfrak (Goldie, when Saturn Returnz, 1998)[27].

Des Ghana Film Awards sont institués en 1999 pour récompenser et encourager les cinéastes.

Le pays connaît également une explosion de films à tout petit budget tournés par des cinéastes recourant parfois aux membres de leur famille ; ces films, vendus en vidéo, sont projetés dans les garages, les églises et les salles polyvalentes et sont très populaires[27].

Autres[modifier | modifier le code]

Tourisme[modifier | modifier le code]

Patrimoine[modifier | modifier le code]

Le programme Patrimoine culturel immatériel (UNESCO, 2003) n'a encore rien inscrit pour ce pays dans sa liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité (au 15/01/2016).

Musées et autres institutions[modifier | modifier le code]

Liste du Patrimoine mondial[modifier | modifier le code]

Le programme Patrimoine mondial (UNESCO, 1971) a inscrit dans sa liste du Patrimoine mondial (au 12/01/2016) : Liste du patrimoine mondial au Ghana.

Architecture traditionnelle ashanti

Plusieurs sites et constructions sont répertoriées au Patrimoine mondial de l'UNESCO :

  • Bâtiments traditionnels ashanti situés au nord-est de Kumasi. Ces maisons de bois, de terre et de chaume sont parmi les derniers vestiges de l'apogée de la culture ashanti au XVIIIe siècle. Ces constructions sont aujourd'hui mises en péril par le climat et le soleil.
  • Forts et châteaux de Volta, d'Accra et de ses environs et des régions centrales et ouest situés sur la cote ghanéenne, entre Keta et Beyin. Ce sont les vestiges des comptoirs fortifiés construits par les colons portugais entre 1482 et 1786, sur les routes maritimes des itinéraires commerciaux.

Registre international Mémoire du monde[modifier | modifier le code]

Le programme Mémoire du monde (UNESCO, 1992) a inscrit dans son registre international Mémoire du monde (au 15/01/2016) :

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pierre Cappelaere, Ghana, les chemins de la démocratie, Paris, éditions L’Harmattan, coll. « Points de vue concrets », , 282 p. (ISBN 978-2-296-03916-2)
  • Jean Rouch, Migrations au Ghana (Gold Coast) (Enquête 1953-1955), Paris, Société des Africanistes/Musée de l'Homme, , 175 p.
  • (en) Stephanie Newell, Literary culture in colonial Ghana : how to play the game of life, Indiana University Press, Bloomington, 2002, 242 p. (ISBN 9780253215260)
  • (en) J. H. Kwabena Nketia, Ghana. Music, dance, and drama : a review of the performing arts of Ghana, Institute of African Studies, Université du Ghana, Accra, 1965, 50 p.
  • (en) J. H. Kwabena Nketia, The creative potential of African art music in Ghana : a personal testimony, Afram Publications, Accra, 2004, 53 p. (ISBN 9964703503)
  • (en) Steven J. Salm et Toyin Falola, Culture and customs of Ghana, Greenwood Press, Westport, Conn., 2002, XX-224 p. (ISBN 0-313-32050-0)
  • (en) Ian Utley, Ghana - Culture Smart!: The Essential Guide to Customs & Culture, Kuperard, Londres, 2009, 168 p. (ISBN 9781857334746)
  • (de) Daniel Kuehnhenrich, Entwicklung oder Profit? – Die staatliche und private Presse in Ghana, ibidem, Stuttgart, 2012, 164 p. (ISBN 978-3-8382-0304-1) (online)

Discographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Ashanti folk tales from Ghana : from the Hat-Shaking dance and other tales from the Gold Coast (voix, Harold Courlander), Smithsonian Folkways recordings, Washington, D.C., 1959
  • (en) Music of the Ewe of Ghana (enreg. Seth Kobla Ladzekpo), Smithsonian Folkways recordings, Washington, D.C., 1969
  • (en) Traditional drumming and dances of Ghana (enreg. John Tanson), Smithsonian Folkways recordings, Washington, D.C., 1976
  • (en) Rhythms of life, songs of wisdom : Akan music from Ghana, West Africa (enreg. Roger Vetter), Smithsonian Folkways recordings, Washington, D.C., 1996
  • (en) Music in Ghana : a selection out of the archives of African music at the Institute of African Studies, University of Ghana, Legon, Popular African music, Francfort ; Archiv der Musik Africas, Institut für Ethnologie und Afrikastudien, Mayence, 1997
  • Sunday Monday, Ghana : musique de vin de palme, Buda musique, Adès, Paris
  • Ghana, Cape Coast : traditions en mutation (collec. Trevor Wiggins), VDE-Gallo, Lausanne ; distrib. Integrale distribution, Paris, 2004

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Ewe stories and storytellers from Ghana, film documentaire de Rob Goedemans, Leiden University, Leyde, 2005, 28 min (DVD)
  • (en) Future Remembrance : Photography and Image Arts in Ghana, film documentaire de Tobias Wendl et Nancy Du Plessis, Documentary Educational Resources, Watertown, 2005, 55 min (DVD)
  • Les Maîtres fous, film documentaire de Jean Rouch, Ministère de la culture et de la communication, Direction du livre et de la lecture, Paris, 2004 (1954), 28 min (VHS)
  • L'industrie audiovisuelle au Ghana, film documentaire de Raymond Tiendre, Médiathèque des Trois monde, Paris, 2006, 50 min (VHS)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « 2010 Population and housing census. Summary report of final results », Ghana Statistical Service, , p. 40
  2. « Afrikania Mission », sur tripod.com (consulté le ).
  3. « Rezo-Ivoire .net / les komian », sur rezoivoire.net (consulté le ).
  4. AFP, « Côte d'Ivoire – La dernière école des féticheuses joue sa survie », La Tribune de Genève,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Ghana- Dernière minute », sur France Diplomatie - Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (consulté le ).
  6. « Conseils et avertissements pour le Ghana », sur Voyage.gc.ca (consulté le ).
  7. Reporters sans frontières : Les données du classement de la liberté de la presse 2016 [1]
  8. Reporters sans frontières : Ghana [2]
  9. « Littérature ghanéenne de langue anglaise - Rameau - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  10. « Poetra Asantewa, la nouvelle poète du Ghana », sur Africavivre.com (consulté le ).
  11. « Ghana : petite bibliographie (non exhaustive), bibliography unfinished... », sur Blogspot.fr (consulté le ).
  12. « Ghana - 38 livres - Babelio », sur babelio.com (consulté le ).
  13. http://unesdoc.unesco.org/images/0002/000291/029135fo.pdf
  14. « BNAF-AGG », sur thebeadsite.com (consulté le ).
  15. « Welcome to He-Artefakte, Europe, Ethnology, Necklaces and Beads », sur he-artefakte.de (consulté le ).
  16. « Art Africain Traditionnel : les Ashanti », sur Art Africain Info (consulté le ).
  17. « Bâtiments traditionnels ashanti », sur UNESCO Centre du patrimoine mondial (consulté le ).
  18. Le champ littéraire africain depuis 1960 : Romans, écrivains et sociétés ivoiriens, p. 171, de Germain-Arsène Kadi, éditions L'Harmattan, 2010 (ISBN 2296256465)
  19. Ghana : Les chemins de la démocratie, p. 241, de Pierre Cappelaere, éditions L'Harmattan, 2007 (ISBN 2296180116)
  20. « Collection de musique Highlife du Ghana : La musique traditionnelle ghanéenne », sur fondation-langlois.org (consulté le ).
  21. « Cours et spectacles de danse africaine et afro-contemporaine - Archive Module », sur danse-afro.fr (consulté le ).
  22. (en) « Home », sur Theatre for a Change (consulté le ).
  23. http://glomus.net/fileadmin/Documents/Theatre_in_Ghana.pdf
  24. « Africultures - Les mondes en relations : articles, revue, mag », sur Africultures (consulté le ).
  25. https://www.cairn.info/le-theatre-anglophone-du-nigeria-du-ghana--9782845868519.htm
  26. Maureen Abotsi, "Nii Kwate Owoo", GhanaNation, 13 September 2013.
  27. a et b History of cinema in Ghana, sur le site Film Birth. Page consultée le 11 juillet 2013.
  28. « Archives de la Compagnie néerlandaise des Indes Occidentales (Westindische Compagnie) / Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture », sur unesco.org (consulté le ).