Choisy-la-Victoire

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Choisy-la-Victoire
Choisy-la-Victoire
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Oise
Arrondissement Clermont
Intercommunalité Communauté de communes de la Plaine d'Estrées
Maire
Mandat
Brigitte Parrot
2020-2026
Code postal 60190
Code commune 60152
Démographie
Gentilé Choisiens, Choisiennes
Population
municipale
243 hab. (2021 en augmentation de 4,74 % par rapport à 2015)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 22′ 43″ nord, 2° 35′ 11″ est
Altitude Min. 34 m
Max. 113 m
Superficie 9,97 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Estrées-Saint-Denis
Législatives Septième circonscription
Localisation
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Choisy-la-Victoire
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Choisy-la-Victoire
Liens
Site web https://www.choisylavictoire.fr/

Choisy-la-Victoire est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.

Ses habitants sont appelés les Choisiens et les Choisiennes.

Géographie

Localisation

Communes limitrophes

La commune de Choisy-la-Victoire se situe à 61 kilomètres au sud d'Amiens, à 37 kilomètres à l'est de Beauvais, à 18 kilomètres à l'ouest de Compiègne et à 60 kilomètres au nord de Paris[Note 1].

Communes limitrophes

Topographie et géologie

La commune s'étend entre 34 mètres et 113 mètres au-dessus du niveau de la mer. La mairie du village se situe à 80 mètres d'altitude. Le point le plus élevé du territoire se situe à la lisière du bois de Châalis, sur la limite communale avec Moyvillers. Le point le plus bas se trouve à la limite sud du territoire, dans les marais de Sacy, à la limite de cette commune. Le territoire communal se trouve sur une pente culminant au nord et descendant vers le sud. Le hameau de Froyères se situe à 104 mètres au-dessus du niveau de la mer et le village entre 84 et 76 mètres[1]. Le territoire, présente, du nord au sud, un développement de plus de 8 kilomètres, tandis qu'il n'atteint pas le quart de cette dimension dans sa plus grande largeur. Sa région méridionale forme un prolongement étroit et dirigé au nord vers le canton d'Estrées-Saint-Denis. Le sol, généralement uni, est cependant divisé en trois terrasses descendant au sud[2].

La craie occupe le territoire sur un petit pli de terrain au bas du village pour tourner au sud vers le canton de Pont-Sainte-Maxence. Les cailloux sont brisés en petits fragments, comme on le voit au sud de la commune[3]. L'argile à silex est présente à Choisy-la-Victoire[4]. La commune se trouve en zone de sismicité 1, c'est-à-dire très faiblement exposée aux risques de tremblement de terre[5].

Hydrographie

La commune n'est pas traversée par de grands cours d'eau. Quelques ruisseaux se trouvent à la pointe sud du territoire, dans les marais de Sacy-le-Grand. Une mare se trouve dans le village, au bord de la grande rue. Un château d'eau, une station de pompage de l'eau et une prise d'eau complètent les besoins en eau de la commune[1]. Les marais de Sacy-le-Grand, le sud du territoire et une partie à l'est du village se situent au-dessus de plusieurs nappes phréatiques sous-affleurantes[6].

Voies de communications et transports

La route nationale 31, reliant Rouen à Reims par Beauvais et Compiègne, traverse le nord du territoire communal d'ouest en est. Il s'agit du principal axe de la commune. Le village est accessible par deux routes départementales, la D 111 et la D 111E. La route départementale 111, reliant Avrigny à Saint-Martin-Longueau, passe dans le chef-lieu par la Grande rue tandis la D 111E, antenne de la D 111, suit la rue Neuve pour rejoindre la D 75 au sud d'Avrigny. Une portion de la route départementale 10 traverse également l'extrême sud de la commune. Une partie de la route départementale 152, de Montgérain à la D 1017 à Blincourt traverse le nord-est du territoire et croise la route nationale 31. La commune de Blincourt peut être accessible par une route communale débutant depuis la grande rue du village, ou bien depuis la route nationale 31 à Froyères[1].

La commune est en partie traversée par l'ancienne ligne de Rochy-Condé à Soissons, reliant en partie Beauvais à Compiègne. Inaugurée le entre Clermont et le Bois-de-Lihus[7], le trafic voyageur cessa le [8]. En 1964, la voie fut déclassée entre le hameau de Froyères, où était établi un garage, au nord de la commune, et Estrées-Saint-Denis[9].

Aujourd'hui, la section restante est utilisée pour le trafic de marchandises. La halte ferroviaire la plus proche est celle d'Estrées-Saint-Denis, sur la ligne d'Ormoy-Villers à Boves reliant Compiègne à Amiens, se situe à 6,7 km kilomètres au nord-est. La gare de Pont-Sainte-Maxence, sur la ligne de Creil à Jeumont, se trouve à 8,5 kilomètres au sud.

La commune est desservie par le réseau Atriom du Compiègnois du conseil général de l'Oise par la LR33-Renf reliant Clermont à Compiègne ainsi que par une ligne de transports scolaires vers le collège d'Estrées-Saint-Denis[10].

L'aéroport de Beauvais-Tillé se trouve à 35,5 km à l'ouest de la commune et l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle se trouve à 42 km au sud. Il n'existe aucune liaison entre la commune et ces aéroports par des transports en commun.

Le sentier de grande randonnée 124A (GR124A), branche du GR124 reliant Litz à Orrouy traverse la commune d'ouest en est. Son itinéraire suit, depuis Avrigny, un unique chemin jusqu'à la commune de Blincourt. Le circuit no 6 de cyclotourisme de l'Oise une petite partie du territoire lors de son passage sur la route départementale 10[11].

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[12]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[13].

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[12]

  • Moyenne annuelle de température : 10,6 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,2 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,3 j
  • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 14,7 °C
  • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 673 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,3 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[16] complétée par des études régionales[17] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Airion », sur la commune d'Airion, mise en service en 1989[18] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[19],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 663,5 mm pour la période 1981-2010[20]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Beauvais-Tillé », sur la commune de Tillé, mise en service en 1944 et à 36 km[21], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[22] à 10,6 °C pour 1981-2010[23], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[24].

Milieux naturels

Hormis les zones bâties, qui couvrent 3 % de la commune sur 30 hectares, le territoire se compose à 90 % de cultures sur 910 hectares. Les espaces boisés, à savoir le bois de Choisy à l'est, les parcelles à proximité des marais de Sacy-le-Grand, près des lieux-dits « Haut du moulin », « la Chapelle » rassemblent 65 hectares pour 6,5 % de la superficie. Les espaces herbacés humides des marais de Sacy s'étendent sur 5 hectares de la surface communale[25],[1].

L'ensemble de ces marais fait partie du réseau natura 2000[26] et est également inscrit en Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type 1[27]. Il constitue une zone importante pour la protection des oiseaux (ZICO)[28].

Urbanisme

Typologie

Choisy-la-Victoire est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[29],[30],[31].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire regroupe 1 929 communes[32],[33].

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (91,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (90,3 %), forêts (6,5 %), zones urbanisées (1,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,4 %)[34].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[35].

Hameaux et lieux-dits

L'habitat communal est réparti dans le chef-lieu de Choisy-la-Victoire ainsi que dans le hameau de Froyères, au nord du territoire. Deux habitations isolées se situent également au sud de ce dernier hameau[1]. À la fin du XIXe siècle, on pouvait citer les hameaux de la sucrerie de Froyères et de la chapelle. Entre Choisy-la-Victoire et Saint-Martin-Longueau se trouvaient deux fermes aujourd'hui disparues : la ferme de la Borde et la ferme de Malvoisie. Un peu à l'est de Froyères s'élevait le hameau de la Motte-d'Ancourt ou de Froyères[a 1].

Morphologie urbaine

En 1890, le village de Choisy-la-Victoire tient presque à celui d'Avrigny[a 2]. Aujourd'hui, ces deux villages ne forment plus qu'une seule et unique agglomération formée par les habitations de la route départementale 111[1].

Toponymie

La commune a porté les noms suivants au cours de son histoire : « Soisi » en 1182 et 1303, « Soisiacum » en 1201, « Soisy-en-Beauvoisis » en 1311 et 1569, « Soisy-lez-Avregny » en 1452 et « Choisy » depuis 1517. Cette localité ajouta à son nom primitif l'indication de l'abbaye à laquelle elle appartenait depuis 1469, l'abbé de la Victoire près de Senlis ayant alors acheté la seigneurie de Choisy saisie sur Godefroy de Caen, écuyer[a 2].

Entre Choisy-la-Victoire et Bailleul-le-Soc se trouve la ferme de Froyères, nommée « Froerie » en 1154 puis « Froières », qui dut s'appeler primitivement « Frigidaria », c'est-à-dire lieu froid. L'ancienne ferme de la Borde, tient son nom du saxon « Bord », qui veut dire maison, borde et signifie au Moyen Âge ferme, métairie. L'ancienne de Malvoisie se nommait également « Mallevoisine » ou « Malevoisine »[a 1]. Ces deux fermes ont aujourd'hui disparu.

Histoire

Des origines au Moyen Âge

Froyères fut un lieu habité dès l'époque celtique, puisqu'on trouve aux environs beaucoup de haches en silex. Les médailles qu'on y a découvertes et les nombreux fragments de tuiles qu'on y rencontre prouvent qu'il y eut aussi là une agglomération gallo-romaine[a 1].

Au commencement du XIIe siècle, la terre de Froyères appartenait à l'abbaye de Saint-Denis, qui la vendit en 1154 à celles d'Ourscamp et de Chaalis, à charge de payer chaque année par chaque muid de terre quatre mines de grain, excepté l'année où la terre sera en jachère, où il ne sera rien payé. Elle comprenait à l'origine 600 arpents, mais elle fut diminuée par la suite. Une partie fut réunie à la ferme du Tranloy, dépendant de l'abbaye de Chaalis. La part des religieux d'Ourscamp forma la ferme du Petit-Ourscamp, bâtie sur le territoire de Catenoy[a 1].

Gui et Jean de Soisi prirent part à la croisade au XIIe siècle. On voit ensuite la seigneurie appartenir : en 1197 et 1201, à Eudes de Soisi, en 1218 à Ansoult, en 1311 à Simon, chevalier. Au commencement du XVe siècle, elle appartenait à Jean de Soisi, dit Tristan. En 1450, la seigneurie de Choisy était à Lancelot au Pied, écuyer. Deux ans plus tard, elle fut saisie et adjugée à l'un de ces créanciers, Godefroy de Caen, écuyer. Celui-ci n'en fut pas longtemps en sa possession, puisque, en 1469, elle fut adjugée, après saisie, aux religieux de la Victoire, qui la conservèrent jusqu'à la Révolution française.

Cette seigneurie comprenait en 1469 : le château de Choisy, à l'entrée duquel était une grosse tour carrée dans laquelle était percée la porte, et, aux coins, deux tours rondes en pierre de taille autour du château. Il y avait un bois de six mines environ contenant de gros chênes et qui servait de garenne à lapins. Dans la cour du château, une chapelle dédiée à saint Vivien, à la nomination du seigneur.

Elle comprenait également un grand jardin de trois mines et une pièce de six mines de terre, autrefois en vigne, le tout clos de murs de terre, une garenne à lapins, où nul ne pouvait chasser ou prendre lapins sans la permission du seigneur, « sous peine d'avoir le poing coupé, ou amende arbitraire, à la volonté du seigneur ». La seigneurie possédait aussi 80 muids de terre à Choisy, 287 muids appelés le bois de Choisy, les droits de champarts et de cens, un moulin à vent, les rouages et forage de Choisy, le droit de ban, qui dure six semaines, pendant lesquelles nul ne peut vendre de vin à Choisy, hormis le seigneur.

De cette seigneurie étaient tenus des fiefs à Choisy, Blincourt, Brenouille, Cinqueux, Nogent-sur-Oise et Monchy-Saint-Éloi[a 2]. La ferme de Malvoisie, appartenint à l'abbaye de Saint-Symphorien, qui l'avait acquise en 1311 de la sœur de Simon de Choisy, avec la masure de Malvoisinette, était assise entre le prieuré de Ladrancourt et Saint-Martin-Longueau[a 1].

La cure était à la nomination de l'abbé de Saint-Symphorien-lès-Beauvais, qui percevait les grosses dîmes du terroir données à l'abbaye en 1444 par Jean, fils d'Ansel de Creil[a 2]. Un peu à l'est de Froyères s'élevait le hameau de la Motte d'Ancourt ou de Froyères, siège d'un fief relevant de la seigneurie de Francières. Le moulin à vent, qui dépendait de l'abbaye de la Victoire, n'existe plus[a 1].

Époque moderne

Choisy-la-Victoire, carte de Cassini.

Au sud du village se trouvait une maison appelée chapelle du Crocq : cette chapelle, dédiée à Notre-Dame, dépendait depuis longtemps du prieuré de Landricourt. Ce prieuré et la ferme qui l'avoisinait firent longtemps partie de la paroisse de Choisy, mais à la Révolution, ils étaient déjà annexés au territoire de Sacy-le-Grand. De même entre Choisy et Catenoy, le hameau de Villers-lès-Catenoy appartint longtemps à la paroisse de Choisy[a 3].

La ferme de Choisy, appartenant à l'abbaye de la Victoire, fut vendue le , et, l’acquéreur n'ayant pas payé, revendue le 25 octobre suivant[a 2]. La ferme de la Borde, appartenant aux religieuses de l'abbaye du Moncel près de Pont-Sainte-Maxence, fut vendue, avec 153 arpents de terre, à 75 verges par arpent, en 1791, moyennant 60 000 livres. La ferme de Malvoisie fut vendue avec ses dépendances, comprenant 312 mines de terre, 20 mines de pré, 7 mines de pâture et 10 mines de taillis, en 1791, au prix de 81 500 livres. En 1792, quand la ferme du Petit-Ourscamp fut vendue, la ferme de Froyères, dépendant de la manse conventuelle de Chaalis ne comprenait plus que 264 arpents de terre et 22 arpents de bois[a 1].

Une ordonnance du avait réuni en une seule commune, ayant son chef-lieu à Avrigny, les trois communes d'Avrigny, Choisy-la-Victoire et Blincourt. Cet état des choses dura jusqu'au , où une nouvelle ordonnance rendit aux trois localités leur existence indépendante[a 2].

La sucrerie de Froyères, crée en 1856, changea plusieurs fois de propriétaires par la suite[36].

La ligne Rochy-Condé - Soissons, traversant le nord de la commune, a été inaugurée en 1879[7].

En 1890, sauf une douzaine de personnes employées toute l'année à la sucrerie de Froyères, le surplus de la population n'a d'autre occupation que l'agriculture. Une halte aux marchandises, avec voie de garage, établie sur la ligne de Beauvais à Compiègne, ouverte seulement à l'époque de la fabrication, permettait aux betteraves d'arriver directement dans la sucrerie de Froyères. À cette époque, le chef-lieu était peuplé de 181 habitants, la ferme de Froyères de quatre habitants, l'ancien hameau de la chapelle comptait deux résidents et la population de la sucrerie de Froyères s'élevait à 45 habitants[a 1].

Époque contemporaine

Le trafic voyageurs de la ligne Rochy-Condé - Soissons cessa dès le à cause de la Seconde Guerre mondiale[8]. Par défaut d'utilité, la section entre le hameau de Froyères et Estrées-Saint-Denis fut déclassée en 1964[9]. Aujourd'hui, la ligne reste encore en place entre Clermont et Froyères pour le trafic de marchandises.

Une distillerie fonctionna en 1951 sur le site de la sucrerie de Froyères et les fermes de Froyères et de Blincourt ont été adjointes à l'entreprise. La sucrerie ferma ses portes en 1958. Les installations principales ont été rasées et remplacés en 2003 par une base logistique d'automobiles, filiale de la SNCF[36].

Politique et administration

Rattachements administratifs et électoraux

La commune se trouve depuis 1942 dans l'arrondissement de Clermont du département de l'Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la septième circonscription de l'Oise.

Elle faisait partie depuis 1803 du canton de Clermont[37]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais intégrée au canton d'Estrées-Saint-Denis.

Intercommunalité

Vitry-la-Victoire est membre de la communauté de communes de la Plaine d'Estrées, créée en 1997.

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 28 avril 2017[38] Christian Delavenne DVD Agriculteur
Décédé en fonction
juin 2017[39],[40] En cours
(au 25 novembre 2019)
Brigitte Parrot    

Population et société

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[42].

En 2021, la commune comptait 243 habitants[Note 9], en augmentation de 4,74 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
198164171151158160152175192
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
228230217263274232238234235
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
254254284305316322327343265
1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
246277238256220197187210226
2019 2021 - - - - - - -
245243-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[37] puis Insee à partir de 2006[43].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 42,5 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,0 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 125 hommes pour 116 femmes, soit un taux de 51,87 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,89 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[44]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,0 
90 ou +
0,0 
3,1 
75-89 ans
5,1 
16,5 
60-74 ans
15,3 
17,3 
45-59 ans
18,6 
20,5 
30-44 ans
18,6 
18,9 
15-29 ans
17,8 
23,6 
0-14 ans
24,6 
Pyramide des âges du département de l'Oise en 2020 en pourcentage[45]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,3 
5,4 
75-89 ans
7,5 
15,4 
60-74 ans
16 
20,8 
45-59 ans
20 
19,4 
30-44 ans
19,4 
17,8 
15-29 ans
16,4 
20,7 
0-14 ans
19,3 

Enseignement

Les enfants de la commune sont scolarisés au sein d'un regroupement pédagogique intercommunal regroupant Avrigny, Choisy-La-Victoire, Blincourt, Epineuse et Fouilleuse. En 2017-2018, 93 élèves fréquentaient l’école d’Avrigny (4 classes) et 22 élèves l’école d’Epineuse (1 classe)[46]

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • Église Notre-Dame, qui possède un chœur qui remonte au XIIIe siècle : les voûtes reposent sur de longues colonnes chargées de bagues, à chapiteaux ornés de feuilles recourbées. Le clocher est central, la nef est moderne. Tout l'intérieur, à l’exception du dessous du clocher, est lambrissé. Le cimetière, clos de murs, tient à l'église[a 4].
  • Ferme de Choisy : elle se trouve près de l'église Notre-Dame et n'est autre que l'ancien château de Choisy, qui, ayant été acquis par l'abbaye de la Victoire qui n'en avaient pas l'usage, fut transformée par elle en exploitation rurale. Il restait encore trois tours à la fin du XVe siècle. Aujourd'hui, on peut signaler une porte double, des parties de murs d'une énorme épaisseur, et surtout, dans le jardin, la base ou motte de l'ancien donjon, appelé la « Montelette », autrefois « Mothelette », c'est-à-dire petite motte, tertre ovale, large de 20 mètres et élevé de 10, autour duquel on voyait encore, au milieu du XIXe siècle, des vestiges de fossés. La tour qui le surmontait fut sans doute détruite au XVe siècle[a 5].
  • Calvaire, au lieu-dit la Chapelle, à l'angle de la route départementale 111 et du GR 124A.
  • Croix Saint-Sulpice, au sud-est de la commune.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Site de la mairie

Notes et références

Notes

  1. « orthodromie : distance à vol d'oiseau », sur le site lion1906.com, site personnel de Lionel Delvarre (consulté le ).
  2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[14].
  3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
  4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[15].
  5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
  6. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
  7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  8. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

Ouvrages

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Autres sources

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