Bretteville-l'Orgueilleuse
Bretteville-l'Orgueilleuse | |
L'église Saint-Germain. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Caen |
Commune | Thue et Mue |
Intercommunalité | Caen la Mer |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Jean-Pierre Balas 2017-2020 |
Code postal | 14740 |
Code commune | 14098 |
Démographie | |
Gentilé | Brettevillais, Brettevillaise |
Population | 3 051 hab. (2021) |
Densité | 494 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 12′ 41″ nord, 0° 30′ 50″ ouest |
Altitude | Min. 47 m Max. 72 m |
Superficie | 6,18 km2 |
Élections | |
Départementales | Bretteville-l'Orgueilleuse |
Historique | |
Fusion | |
Commune(s) d'intégration | Thue et Mue |
Localisation | |
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Bretteville-l'Orgueilleuse [bʁɛtvil lɔʁɡœjøz] Écouter est une ancienne commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 3 051 habitants[Note 1]. Elle est fusionnée au sein de la commune nouvelle Thue et Mue en 2017.
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est aux confins du Bessin et de la plaine de Caen. Son bourg est à 12 km à l'ouest de Caen et à 17 km au sud-est de Bayeux[1].
Le territoire est traversé par la route nationale 13 (normes autoroute A13 de 2008 à 2011).
Le TER dessert la gare de Bretteville-Norrey à raison de seize arrêts par jour, mettant ainsi la capitale régionale, Caen, à 8 minutes.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous la forme Brittivilla[3] ou Britti villa en 1077[4]; Bretevilla Orguillosa en 1078; Britivilla Orgullosa en 1082; Bretevilla Orgoillosa en 1158; Brithivilla Orgoilloza en 1161; Breteville Orgoillose 1170; Britavilla Orgoillosa en 1172; Breteville-l’Orguliuse en 1177; Bretevilla Superba en 1249; Breteville-l’Orguelose en 1296; Breteville-l’Ourgueilouse en 1297; Brithavilla Superba en 1456; Bretheville-l’Orguillouse en 1482[3],[5]
Le type toponymique Bretteville appartiennent à une série de noms en -ville propres à la seule Normandie. Le plus ancien nom en -ville attesté dans cette région est Bourville en 715[6]. Il a été mis en évidence qu’ils sont situés pour l'essentiel dans la zone de diffusion de la toponymie normannique (noroise), tout comme les Anglesqueville / Englesqueville.
Le premier élément Brette- est issu de l'ancien français bret(e) qui signifie « breton(ne) », mais dans son acception ancienne, c'est-à-dire « originaire de l'actuelle Grande-Bretagne »[6],[7]. L'ancien français vile signifiait originellement « domaine rural » (l'adjonction d'un second L latinise d'après l'étymologie VILLA, alors que vilain, du dérivé VILLANU, n'en prend pas).
René Lepelley voit dans le déterminant complémentaire l'Orgueilleuse, une substantivation de l'adjectif orgueilleux, dérivé d’orgueil au sens de « vaillance » ou « force » sans davantage d'explication[8]. Il s'agit vraisemblablement d'une allusion à la fierté de ses habitants, à la suite d'une anecdote dont on a perdu la trace. -l'Orgueilleux (au masculin) est en effet un déterminant complémentaire courant en toponymie et on le rencontre en Normandie dans Pressagny-l'Orgueilleux (Eure, Presegniacum Lorguellox au début du XIIIe siècle; [Presseium] superbum au XIIIe siècle) ou ailleurs, par exemple : Corvol-l'Orgueilleux (Nièvre, Corvolium Superbum en 1239; Courvaul Lourguilleux). Les formes latinisée [Bretevilla] Orguillosa(1078); [Britivilla] Orgullosa (1082), ainsi que la transcription latine Bretevilla Superba de 1249, ne laissent guère de doute sur sa signification. Le latin superbus veut dire en effet « fier, insolent, superbe, magnifique », « fier de son origine » et sŭperbĭa « orgueil, arrogance, dédain, hauteur ».
En tout état de cause, ce déterminant complémentaire permet d’éviter la confusion avec les très nombreux autres Bretteville, notamment des quatre autres communes portant ce nom dans le département du Calvados.
Histoire
[modifier | modifier le code]Une petite agglomération gallo-romaine, dites de bord de voie, y a été repérée[9].
Le Livre de raison des Perrotte de Cairon signale que François Ier, lors de son tour de France, s'arrêta à Bretteville l’Orgueilleuse le dimanche 14 avril 1532 : « Dyna ciens le Roy Fransois et son fils monsr le Dauffin et dormit le Roy troys heures emprès dyner et monsr le dauffin s’ébatoit à faire monter les gentilshommes sur la granche et maison du jardin… »[10]
Après le débarquement du , les soldats alliés canadiens du Regina Rifle Regiment de la 3e division d'infanterie canadienne libèrent le village le avec pour objectif la ligne de chemin de fer Cherbourg-Paris. Mais le village n'est pas apaisé pour autant, les Reginas devant, pendant les jours suivants, repousser deux massives contre-attaques allemandes de la 12e Panzer SS Division menée par le général Kurt Meyer venus de l'ouest (Rots) et du sud (Norrey-en-Bessin). Le clocher du village servant de poste d'observation aux Alliés est détruit par un obus allemand le .
Le général de Gaulle, à l'occasion d'une visite officielle en Basse-Normandie en 1960, fait une étape à la mairie de Bretteville-l'Orgueilleuse, chaleureusement accueilli par la population.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]À fin décembre 2016, le conseil municipal était composé de dix-neuf membres dont le maire et cinq adjoints[11]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Thue et Mue le jusqu'en mars 2020.
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Liste des maires délégués
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16],[Note 4].
En 2021, la commune comptait 3 051 habitants, en évolution de +11,07 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,58 %, France hors Mayotte : +2,49 %). C'est la commune la plus peuplée de la communauté de communes entre Thue et Mue et du canton de Bretteville-l'Orgueilleuse. Elle comprenait 980 résidences principales au 31 décembre 2007.
Une politique de l'habitat a été mise en place au cours du mandat 2001-2008 et se poursuit avec le nouveau mandat. Quoique non obligée par la loi sur le pourcentage de logements sociaux rapporté au nombre de logements totaux, sous l'impulsion du maire et de son conseil municipal, trente logements sociaux ont été réalisés en 2003 et soixante autres sont en cours d'instruction du permis de construire.
La prévision 2013 indique quelque 2 700 habitants. Le PLU révisé en 2008 prévoit et « plafonne » la population à environ 3 000 habitants en 2020
Économie
[modifier | modifier le code]Un important parc d'activités de 16 hectares (trente-deux lots/parcelles) a renforcé le parc existant saturé qui abritait déjà plus de vingt-cinq entreprises. Ce parc accueille en 2008 cinq nouvelles entreprises. Treize lots sur trente-deux étaient vendus au 31 décembre 2008. La commercialisation est assurée par une filiale de la SHEMA, soit LDA à Hérouville-Saint-Clair.
La compétence économique relève de la communauté de communes entre Thue et Mue. Loïc Cavellec, maire de Bretteville-l'Orgueilleuse, président de la communauté de communes entre Thue et Mue.
Le produit taxe professionnelle 2008 représente une somme de 1,3 million d'euros.
Sur le territoire de la communauté de communes, les deux communes de Bretteville et Rots (plus de 4 000 habitants) sont appelées à se développer et devenir à l'ouest de la capitale régionale Caen un pôle économique et donc de vie important à l'horizon 2012-2015.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Germain des XIIIe et XIVe siècles inscripte au titre des monuments historiques depuis le 18 mars 1927[19].
- Château de la Motte du XVIIIe siècle inscript au titre des monuments historiques depuis le 26 mars 1973[20].
- Deux cadrans solaires au 27 et 61 rue de Caen.
- Stèle en l'honneur des libérateurs canadiens, place des Canadiens.
-
Porte latérale nord de l'église.
-
Le cadran solaire du 27 rue de Caen.
-
Le cadran solaire du 61 rue de Caen.
-
La rue de Secqueville-en-Bessin sous la neige.
-
La Bergerie.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Colette Marin-Catherine (1929-) et son frère Jean-Pierre Catherine (1926-1945), adolescents résistants mis en lumière par le documentaire oscarisé Colette en 2020. Jean-Pierre Catherine entre dans la Résistance en 1940, il est arrêté en 1943 et meurt au camp de concentration de Dora en 1945 ; Colette Marin-Catherine témoigne de la guerre à partir des années 2010. Leurs parents étaient aussi résistants.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Jumelages
[modifier | modifier le code]- Long Bennington (Royaume-Uni) depuis 2004.
- Maureillas-las-Illas (France) depuis 1995.
Sports
[modifier | modifier le code]L'Union sportive de Bretteville-l'Orgueilleuse fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[21]. Le gardien international français Benoît Costil y a notamment évolué avant de partir pour le Stade Malherbe de Caen.
Manifestations
[modifier | modifier le code]- Foire aux greniers en avril avec une marche, le tout au profit des handi-sports,
- Foire aux greniers également en septembre,
- Marché de Noël en décembre,
- Fête du pays le premier week-end de septembre,
Tous les samedis, place des Canadiens, un mini marché commence[Quand ?] à prendre du volume (fruits, légumes, poissons, vollailes fermières, charcuterie, boucherie…).
Le Studio
[modifier | modifier le code]Un complexe culturel baptisé LE STUDIO, disposant d'une salle de spectacle pour 260 personnes assises (fauteuils-gradins rétractables) ou 600 personnes debout ainsi que de nombreuses salles de réunion a été construit lors du mandat 2008/2014 sous le mandat de Loïc Cavellec Maire. Axel Bauer a inauguré cette très belle salle bien équipée en septembre 2013.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- Réélu en 1953, 1959 et 1965, il n'est plus maire à son décès en novembre 1968.
- Réélu en 1971 et 1977.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du Calvados, Paris, 1883, p. 41 (lire en ligne sur DicoTopo) [1]
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, , p. 114b
- Stéphane Gendron, Les noms des lieux en France : Essai de toponymie, Errance, , p. 129.
- François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 9 - 53
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 116
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 78
- Laurence Jeanne, Laurent Paez-Rezende, Julien Deshayes et Bénédicte Guillot (avec la collaboration de Gaël Léon), ArchéoCotentin : Les origines antiques et médiévales du Cotentin à 1500, t. 2, Bayeux, Éditions OREP, , 127 p. (ISBN 978-2-8151-0790-7), « S'approprier la presqu'île : encadrement, contrôle territorial et développement des lieux de pouvoir », p. 30.
- Le Roi François et son fils le Dauphin déjeunèrent ici, le roi dormit trois heures après le repas tandis que le dauphin s'amusait à faire monter les gentilshommes sur la grange et maison du jardin. Cité par Jean-Marc Moriceau dans La Mémoire des croquants, page 180
- « Loïc Cavellec est élu maire pour un 3e mandat », sur Ouest-france.fr (consulté le )
- « Le maire, Loïc Cavellec, brigue un nouveau mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Thue et Mue (Bretteville-l’Orgueilleuse). Loïk Cavellec est décédé », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Bretteville-l’Orgueilleuse. Jean-Pierre Balas nouveau maire délégué », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- « Église », notice no PA00111114, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château », notice no PA00111113, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « US Bretteville-l'Orgueilleuse », sur Site officiel de la Ligue de Basse-Normandie (consulté le )