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Aéroport de Pontoise - Cormeilles-en-Vexin

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Pontoise - Cormeilles-en-Vexin
Image illustrative de l’article Aéroport de Pontoise - Cormeilles-en-Vexin
Image illustrative de l’article Aéroport de Pontoise - Cormeilles-en-Vexin
Vue aérienne de l'aéroport.
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Département Val-d’Oise
Ville Cergy-Pontoise
Date d'ouverture 1937
Coordonnées 49° 05′ 48″ nord, 2° 02′ 27″ est
Superficie 235 ha
Altitude 99 m (325 ft)
Informations aéronautiques
Code IATA POX
Code OACI LFPT
Nom cartographique PONTOISE
Type d'aéroport Civil, ouvert à la CAP
Gestionnaire Aéroports de Paris
Site web gestionnaire Consulter
Pistes
Direction Longueur Surface
05/23 1 689 m (5 541 ft) Revêtue
12/30 1 650 m (5 413 ft) Revêtue

Carte

L’aéroport de Pontoise - Cormeilles-en-Vexin (code IATA : POX • code OACI : LFPT) est un aéroport civil, ouvert à la circulation aérienne publique (CAP)[1], situé sur le territoire des communes de Cormeilles-en-Vexin, Boissy-l'Aillerie et Génicourt à 7 km au nord-ouest de Cergy-Pontoise dans le Val-d'Oise (région Île-de-France, France).

Il est utilisé pour le transport aérien national et international et pour la pratique d’activités de loisirs et de tourisme (aviation légère, hélicoptère et ballon dirigeable Zeppelin en été). Sa gestion est assurée par le Groupe ADP.

Créé en 1937, l’aérodrome fut utilisé par l’Armée française. Durant l’Occupation, l’armée allemande investit les lieux, construit deux pistes en béton et des installations, hangars, bureaux, etc.... Cette plate-forme présente l’avantage d’être souvent couverte de brume durant les premières heures de la journée, permettant ainsi de couvrir et cacher le décollage des avions.

À partir de septembre 1944 et jusqu’en mai 1945, le 344e Bomb Squadron utilisa l’aérodrome comme base de départ vers la Normandie. Un monument commémoratif le rappelle sur le parking près de la tour de contrôle.

En août 1946, l’aérodrome fut remis en état et ouvert à la circulation aérienne publique. Depuis le 21 avril 1949, l’aérodrome est géré par Aéroports de Paris.

Jusqu’en juillet 1952, des avions commerciaux d’Orly et du Bourget utilisaient quelquefois cette plate-forme pour les déroutements.

Dans les années 1970, la compagnie Lucas Air Transport (Lucas Aviation) basée sur l'aéroport, qui est devenue dans les années 1980 Lucas Aigle Azur[2] puis la compagnie régulière Aigle Azur (entre 1988 et 1995) et la compagnie Debonair (entre novembre 1998 et octobre 1999) ont exploité à partir de cette plate-forme aéroportuaire des lignes commerciales quotidiennes vers Londres (Gatwick et Luton), en exploitant des appareils Embraer et BAe 146-100 et 200. Selon la saison, une ligne commerciale quotidienne reliait cette plate-forme aéroportuaire vers Brighton (station balnéaire au sud de Londres) exploitée par la compagnie Skysouth, utilisant des appareils Piper PA-31).

La compagnie aérienne Air West, basée sur l'aérodrome et dont le propriétaire détenait l'école de pilotage "Air West Formation" également présente sur l'aérodrome, assurait une liaison régulière entre l'île-d'Yeu et Pontoise en Piper Pa-31 Navajo en 1996 et 1997[3].

En 2001, le projet d'une ligne régulière vers l'Angleterre échoue, à la suite de la colère et les pétitions des riverains de l'aérodrome[4]. La compagnie Platinum Air Charter Executive devait exploiter un appareil Jetstream 31 de 18 places[5] à raison de deux vols par jour sauf le week-end[6] vers l'aéroport de Londres Beggin Hill[7].

De 2010 à mi-2012, la compagnie aérienne d’aviation d’affaires Ambeo, qui exploite des Cessna Citation Mustang, dessert l’Europe à partir de cet aérodrome.

La compagnie britannique Brighton City Airways (en)[8] a assuré entre le [9] et le 7 mai 2013[10] une liaison régulière vers la ville de Brighton, au sud-est de l'Angleterre à raison d'un à deux vols par jour, au moyen d'un Let L-410 Turbolet de 19 places[11]. L'arrêt de cette liaison fait suite à la perte du statut de point de passage frontalier (PPF) de l'aérodrome en 2012, obligeant le vol à se poser à Rouen ou au Touquet avant de rejoindre sa destination[12].

Tour de contrôle de l'aéroport.

En août 2013, Pontoise/Cormeilles-en-Vexin est le premier aéroport français à accueillir le Zeppelin NT à la belle saison, qui effectue essentiellement des vols touristiques vers les sites des châteaux de Versailles et de Chantilly[13],[14].

Depuis le mois de septembre 2016, l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) occupe un des hangars dans lequel sont basés ses quatre avions Beechcraft 200T spécialement aménagés pour réaliser des photographies aériennes, avant de déménager à Beauvais en [15]. Cette solution provisoire d'utiliser l'aéroport de Pontoise pendant une période de deux ans s'est imposée après la décision de fermeture de l'activité aéronautique de la base aérienne de Creil (BA110), seul endroit où les avions de l'IGN pouvaient décoller et se poser et ceci depuis 1947[16].

Le 25 novembre 2021 est inaugurée une zone de tests dédiée aux nouvelles mobilités aériennes urbaines et durables[17]. Elle permet de mener les premières expérimentations de eVTOL en conditions réelles. Les différents partenaires du projet ont comme objectif la création de liaisons pré-commerciales en taxis volants électriques pour les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024[18].

Installations

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L’aérodrome dispose de deux pistes bitumées orientées nord-ouest/sud-est et nord-est/sud-ouest :

  • une piste principale (05/23) longue de 1 689 mètres et large de 50 m. Elle est dotée :
    • d’un balisage diurne et nocturne (rampe d’approche et feux basse et haute intensité commandables par les pilotes (PCL)),
    • d’un indicateur de plan d’approche (PAPI) pour chaque sens d’atterrissage,
    • d’un système d’atterrissage aux instruments (ILS/DME) pour le sens d’atterrissage 05 ;
    • d'une procédure d'approche RNP aux minima LPV dans chaque sens
  • une piste secondaire (12/30) longue de 1 650 mètres et large de 50 m. Elle est dotée uniquement d’un balisage diurne.

Un système de positionnement radioélectrique (VOR) est implanté entre les deux pistes.

Prestations

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L’aérodrome est contrôlé et dispose d’un service automatique de diffusion (ATIS). Les communications s’effectuent sur les fréquences de 124,125 MHz pour l’ATIS, de 118,800 MHz pour l’approche et de 121,200 MHz pour la tour. Il est agréé pour le vol à vue (VFR) de nuit et le vol aux instruments (IFR).

S’y ajoutent[19] :

  • une aire de stationnement de 12 400 m2 ;
  • dix hangars ;
    • Beauséjour,
    • CPAC,
    • 2x ACAPPAVO,
    • Hispano-Suiza avec bureaux,
    • 2x Améridair (anciens hangars des compagnies Aigle Azur et Lucas Aviation),
    • 1x IGN,
    • PAM,
    • Flight Sensations ;
  • une station d’avitaillement en carburant (100LL) et en lubrifiant ;
  • un camion d'avitaillement en Jet-A1 (Améridair Handling) ;
  • deux restaurants, La Cigogne, de l'Aéro-club Hispano-Suiza, et Le Taxiway, fermé depuis plusieurs années.

Loisirs et tourisme

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  • Association pour la renaissance du Caudron Simoun
  • Association des constructeurs amateurs et propriétaires pilotes d'avions de la Vallée de l'Oise (ACAPPAVO)
  • Aéroclub de Seine-et-Oise (ACSO)
  • Cergy Pontoise Air Club (CPAC)
  • Aéroclub Hispano-Suiza
  • Flight Sensations (simulateur de vol)

Sociétés implantées

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  • Améridair Handling
  • Pontoise Aéro Maintenance (PAM)
  • Avionique Services

L'aéroport a été utilisé lors du tournage des films[20] :

Notes et références

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  1. Liste des aérodromes dont la création et la mise en service ont été autorisées, liste no 1 : Aérodromes ouverts à la circulation aérienne publique (Journal officiel no 0159 du 10 juillet 2012, p. 11268)
  2. « AIGLE AZUR », sur crash-aerien.news (consulté le ).
  3. « Horaires W96/97 d'Air West », fiche d'informations de 1996 (consulté le ).
  4. Juliette Corda, « La ligne Pontoise-Londres oppose riverains et chefs d'entreprise », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  5. « La chambre de commerce et d'industrie pousse au développement de l'aérodrome. », sur dirap.org (consulté le ).
  6. « Le retour de la ligne aérienne Pontoise-Londres inquiète déjà », sur dirap.org (consulté le ).
  7. « Inquiétudes sur l'aérodrome de Pontoise-Cormeilles dans le petit journal de Sagy », sur dirap.org (consulté le ).
  8. (en) « PONTOISE BRIGHTON | VOLETS10.fr » (consulté le ).
  9. (en) « Pier to the Eiffel Tower in over two hours as Brighton airline launches flights to Paris », sur dailymail.co.uk, (consulté le ).
  10. (en) « Delays spark search for new routes for Brighton City Airways », sur theargus.co.uk, (consulté le ).
  11. (en) Brighton City Airways will operate daily scheduled services between Shoreham (Brighton City) Airport and Paris Pontoise, sur brightoncityairways.com. Consulté le 7 mars 2013.
  12. « La ligne aérienne entre le Val-d'Oise et l'Angleterre suspendue », sur leparisien.fr, article du (consulté le ) : « C'est le détour imposé par les douanes, via un aéroport agréé (Le Touquet ou Rouen), qui a asphyxié économiquement la Brighton City Airways, augmentant de 60% les coûts de trajet. ».
  13. La légende du Zeppelin renaît chez nous, article du 13 août 2013, sur gazettevaldoise.fr, consulté le 12 septembre 2013.
  14. Le zeppelin fait son apparition dans le ciel d'Ile-de-France, article du 5 août 2013, sur lefigaro.fr, consulté le 12 septembre 2013.
  15. « L’IGN et ses avions ont pris leurs marques à Beauvais », sur leparisien.fr, article du (consulté le ) : « Depuis le mois de mars, les 53 salariés de l'IGN ont donc dû prendre de nouvelles marques. ».
  16. « OISE – L’IGN doit supporter seul le coût de son déménagement », sur courrier-picard.fr, article du (consulté le ) : « …l’IGN devra payer l’aéroport (sans doute celui de Pontoise) qui accueillera ses quatre avions Beechcraft dès cet été et au moins jusqu’en 2017. ».
  17. « La Région Île-de-France, Choose Paris Region, le Groupe ADP et le Groupe RATP lancent les premières expérimentations dédiées aux nouvelles mobilités aériennes urbaines sur l'aérodrome de Pontoise », sur Groupe ADP - Service presse, (consulté le ).
  18. « e-VTOL : les taxis volants électriques testés à Pontoise | Air Journal », (consulté le ).
  19. N.B. : les informations aéronautiques contenues dans cette section sont citées sans garantie de mises à jour régulières. Seules les informations publiées par le Service de l'information aéronautique (SIA) et/ou le gestionnaire de l’aérodrome peuvent être utilisées pour la navigation aérienne.
  20. « Val-d'Oise : Terre de Cinéma » (consulté le ).

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Articles connexes

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