Aéro-club

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Aéro-club de Côme.

Un aéro-club ou aéroclub est une association à but non lucratif de type loi de 1901 ayant pour but de permettre et favoriser la pratique de l’aviation légère amateurs (vol à moteur, vol à voile...). En France, il existe plus de 600 aéro-clubs basés sur 450 aérodromes[1] qui comptent plus de 40000 membres. Ils sont agréés par la Direction Générale de l'Aviation Civile et organisés au sein de la Fédération française aéronautique.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les premiers aéro-clubs ont été créés dès les débuts de l'aviation motorisée, mais pratiquaient avant tout l'aérostation (ballon à gaz). L'Aéronautique-Club de France (ACDF) et l'Aéro-Club de France (AéCF) sont fondés respectivement le et en octobre 1898 à Paris[2], de nombreux autres sont créés en province au début du XXe siècle avant la Première Guerre mondiale (aéro-club de Nice en 1907, aéro-club de Touraine en 1908, aéro-club Vauclusien en 1911[3]...). Il s'agit alors du regroupement de pionniers, qui organisent les premiers meetings aériens, les premières courses aériennes et essais de nouveaux avions.

En France, depuis le début des années 1990, les aéro-clubs voient leur nombre d’adhérents baisser. Leurs effectifs sont passés de plus de 50000 en 1990 à 41 719 en 2022[4]. Les raisons évoquées sont un vieillissement de la population des pilotes amateurs, une forte rotation des effectifs (plus de 8000 non-renouvellements de licence par an) et le développement de la pratique de l'ULM [5].

Organisation[modifier | modifier le code]

Un aéro-club propose différentes activités aux membres de l’association, comme la formation au pilotage avec instructeur ou la location d'avion à l'heure de vol. Il propose également des baptêmes de l'air pour les non-membres et peut organiser des meetings et rassemblements aériens.

Ils peuvent être basés sur des aérodromes allant de l'aérodrome avec piste en herbe à l'aéroport international (comme l'aéroclub Marseille-Provence) disposant ainsi de longues pistes « en dur » et de services complets (contrôle aérien, installation de radio navigation, services de météorologie et de sécurité...). Les mieux équipés disposent d'une aire de stationnement et de hangars dédiés au club, ainsi que des locaux pouvant comprendre une salle d’accueil et bureaux, des salles de cours, un atelier de maintenance, un restaurant...

Formation[modifier | modifier le code]

Une des principales activités des aéro-clubs est la formation des jeunes pilotes (à partir de 15 ans pour le brevet de base). Les principales formations dispensées permettent l'obtention des brevets suivants :

Des formations avancées sont disponibles pour les titulaires du brevet de pilote privé :

En France, en 2020, 1018 PPLs, 238 LAPLs et 198 BBs ont été obtenus[6].

Aéronefs[modifier | modifier le code]

Cessna 152

Pour assurer la formation et les pratiques aéronautiques des membres, les aéro-clubs disposent de différents modèles d’avions légers et, ou de planeurs.

Les avions légers les plus répandus dans les aéro-clubs français sont :

En France, en 2020, les aéro-clubs ont exploité 2304 aéronefs[6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Fédération Française Aéronautique - Les Aéro-clubs.
  2. « Historique Aéro-Club de France » [archive du ], sur www.aeroclub.com (consulté le ).
  3. Aéro-club Vauclusien Histoire du club.
  4. « Données chiffrées des Fédérations aéronautiques », sur Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires (consulté le )
  5. Aerobuzz, 5 avril 2011 Les aéro-clubs continuent à perdre 8.000 pilotes par an.
  6. a et b [PDF] Données Fédérales 2020.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]