Adolphe Niel
Adolphe Niel | ||
Adolphe Niel, maréchal de France (1802-1869) | ||
Naissance | Muret |
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Décès | (à 66 ans) Paris |
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Origine | France | |
Arme | Génie | |
Dignité d'État | Maréchal de France | |
Commandement | Armée d'Italie | |
Faits d'armes | Sébastopol Magenta Solférino |
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Distinctions | ||
Autres fonctions | Ministre de la Guerre Sénateur de l'Empire Président du conseil général de la Haute-Garonne |
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Famille | Famille Niel | |
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Adolphe Niel né le à Muret et mort le à Paris 7e, fut maréchal de France et ministre de la Guerre.
Biographie
Adolphe Jean Casimir Niel naît le 12 vendémiaire de l'an XI[1] dans une famille bourgeoise dont on trouve l'établissement dans le comté de Comminges depuis le XVIIe siècle.
Son père Joseph Niel est avocat au parlement de Toulouse. Adolphe, brillant élève, fut admis en 1821 à l'École polytechnique puis, en 1823, il intégrera l'école d'application de Metz.
En 1843 il épousera à Paris, à l'église Saint-Laurent la fille d'un receveur des douanes, Clémence Maillères. De cette union naîtront deux enfants : Amélie et Léopold[2].
Sa carrière militaire
Nommé en 1827 Lieutenant il est promu en 1835 capitaine. Il s'embarque en 1836 pour l'Afrique, attaché à l'état-major du génie du corps d'expédition contre Constantine. Niel se distingua lors de la prise de Constantine ce qui lui valut les félicitations du ministre de la guerre, après le rapport que fit le Comte Valée en sa qualité de lieutenant-général commandant en chef de l'armée d'expédition le 26 octobre 1837.
« Je citerai encore, M. le Ministre, dans le génie, MM. les chefs d'escadron Vieux et de Villeneuve, les capitaines Niel, Boutault, Hacket(quia été tué), Leblanc, Potier (blessé à mort ), les lieutenants Wolf, et Borel-Vivier. »
Le 11 novembre la réponse du ministre est la suivante:
« MM. Niel, capitaine de première classe; Leblanc, capitaine en premier au 3e régiment ;Néglier,garde de première classe, et Montespan, sergent-major au 1" régiment, n'ayant pu, quant à présent, obtenir, faute d'emplois vacans, l'avancement pour lequel ils étaient proposés, le roi a autorisé le ministre de la guerre à leur annoncer que les premières vacances du grade supérieur à celui dont ils sont pourvus, qui auront lieu dans l'arme du génie, au tour du choix, leur seront accordées[3]. »
Il sera nommé au grade de colonel en 1846. Il participe derrière le général Oudinot à l'expédition italienne de 1849 avec le titre de chef d'état-major du génie pour la campagne de Rome. C'est à lui que reviendra l'honneur de porter les clés de Rome au Pape réfugié à Gaeta.
« Pie IX tient à remercier le messager et lui exprime le désir de lui offrir personnellement un témoignage de reconnaissance. Niel répond qu'il serait heureux d'obtenir un souvenir pour son épouse. Le pape offre son propre chapelet pour madame Niel et confère au général la croix de commandeur de Saint-Grégoire le Grand[4]. »
Il est promu général de brigade quelques mois plus-tard.
Il est général de division en 1853. En 1854, il est commandant en second de l'escadre qui s'empare de la place forte de Bomarsund lors de l'expédition de Baraguey d'Hilliers en mer Baltique. Il sera nommé aide de camp de Napoléon III à son retour en 1855.
Envoyé en Crimée, il dirige l'investissement de Sébastopol[5] (1854-1855). Cette mission lui valut d'être nommé commandant en chef du génie de l'armée d'Orient. À la suite de la prise de Sébastopol, il fut élevé à la dignité de grand-croix de l'ordre national (ou impérial) de la Légion d'honneur.
Durant la Campagne d'Italie, pendant laquelle il commande le 4e Corps, il se distingue à la bataille de Magenta en comme à celle de Solférino. En récompense de ses mérites d'homme de guerre et de ses talents de stratège, Napoléon III l'élève à la dignité de Maréchal de France en 1859.
Ministre de la Guerre en 1867, il succède au maréchal Jacques Louis Randon. Il entreprend une réforme de l'armée en vue de la moderniser malgré des oppositions, c'est la Loi Niel, mais il meurt avant de l'avoir achevée. Il institue notamment la Garde mobile, créé par la loi du 1er février 1868[6].
Il avait doté les fantassins de l'excellent fusil Chassepot.
Le maréchal Niel était surnommé le Poliorcète[7].
Il meurt à Paris, en août 1869, des suites d'une intervention chirurgicale rendue nécessaire par l’aggravation de la maladie de la pierre dont il était atteint tout comme l'était l'Empereur qu'il avait si bien servi. Les funérailles ont lieu à l'église des Invalides, le char funèbre attelé de six chevaux conduits par six palfreniers en grande livrée traverse Paris pour se rendre du Ministère de la Guerre aux Invalides. Il repose avec d'autres membres de sa famille au cimetière de Muret.
Autres éléments de biographie
Autres fonctions
Décorations
Décorations françaises
- Légion d'honneur[8] :
- Chevalier ()[9], puis,
- Officier (), puis,
- Commandeur (), puis,
- Grand officier (), puis,
- Grand-croix de la Légion d'honneur () ;
- Médaille militaire ();
- Médaille d'Italie ().
Décorations étrangères
La principale source utilisée pour l'établissement des décorations obtenues par le maréchal Niel provient d'une annexe intitulée : Essai de biographie phaléristique du maréchal Niel de la thèse Adolphe Niel (1802-1869). Maréchal de France et Ministre de la Guerre : « Contre l’illusion d’une France qui gagne », Stéphane Faudais, citée en bibliographie. Ces décorations sont visibles sur les clichés de Disderi et Crémière.
- Chevalier commandeur de l'ordre du Bain (le 3 janvier 1856) ;
- Médaille de la Baltique (le 23 avril 1857);
- Médaille commémorative de Crimée (le 2 mai 1857);
- Grand-croix de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare (29 août 1856) ;
- Chevalier de l'ordre de l'Annonciade (5 août 1859) ;
- Grand-croix de l'ordre militaire de Savoie (en 1859);
- Chevalier (le 25 juillet 1849) de l'ordre royal et militaire de Saint-Georges de la Réunion (it)[10] ;
- Commandeur-Grand'croix de l'ordre de l'Épée (le 14 décembre 1858) ;
- Chevalier de l'ordre royal des Séraphins (le 3 septembre 1867) ;
- Chevalier - grand'croix de l'ordre de Frédéric (le 16 mai 1856) ;
- Grand-croix de l'Ordre de Saint-Étienne de Hongrie (1867);
- Médaille du siège de Rome (1849);
- Commandeur (le 4 juillet 1849), puis Grand-croix (le 14 novembre 1854) de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand;
- Chevalier de 2e classe de l'ordre du Médjidié (le 17-27 mars 1856) ;
- Chevalier 1re classe de l'ordre de l'Osmanié (en 1867);
- Grand-croix de l'ordre de la Tour et de l'Épée (le 21 novembre 1867).
Armoiries
Image | Blasonnement |
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Armes de la famille Niel
D'azur, à un L d'or, surmonté d'un nid renfermant trois oiseaux d'argent.[11] Armes parlantes (Nid+L = Niel.). |
Citation
- Dans l'armée pour réussir il faut deux de ces trois choses: du savoir, du savoir-faire, du savoir-vivre[12].
Hommage
- À Muret, se trouve une statue du maréchal Niel sur les allées du même nom. À Toulouse, le Palais Niel, la caserne Niel et la rue du Maréchal Niel. À Paris, dans le 17e arrondissement, l'Avenue Niel. À Clermont-Ferrand, la rue Niel
- Une rose jaune porte le nom de Maréchal Niel
Notes et références
- Tables décennales, Archives départementales de Haute-Garonne, cote 2EIM3972.
- Léopold sera général de cavalerie et comte romain, titre autorisé en France, pour lui-même et sa mère, par décret du Président de la République en 1877.
- Recueil de documents sur l'expédition et la prise de Constantine, p. 45, p.57; ed. J. Corréard, 1838.
- extrait du Dictionnaire de R.Zins, en sources.
- Siége de Sébastopol: Journal des opérations du génie, publié avec l'autorisation du ministre de la guerre, Adolphe Niel, ed. J. Dumaine, 1858.
- Organisation de la garde nationale mobile: Rapport à l'Empereur, Adolphe Niel, Paris, ed. J.-P. Risler, 1868.
- Hippolyte Castille, Les chefs de corps de l'armée d'Italie. Les maréchaux Vaillant, Baraguey-d'Hilliers, Regnaud de Saint-Jean-d'Angély, de Mac-Mahon, Niel, avec portraits et autographes. Portraits historiques au XIXe siècle, 2e série (11). Nouveau dictionnaire François (1836): Poliorcète s. m. Surnom qu'on donnait autrefois à un général qui avait la réputation de bien posséder l'art de l'attaque, et qui avait pris beaucoup de villes.
- Léonore LH/1990/49.
- Cf. Annexe intitulée : Essai de biographie phaléristique du maréchal Niel de la thèse Adolphe Niel (1802-1869). Maréchal de France et Ministre de la Guerre : « Contre l’illusion d’une France qui gagne », Stéphane Faudais, citée en bibliographie.
- Ordre établi le 1er janvier 1819, par Ferdinand Ier, Roi des Deux-Siciles, pour couronner la valeur et le mérite militaire.
- Rietstap 1884.
- Citation de Niel relevé p. 71 dans le Magasin Pittoresque, 1901.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Photo de la statue du Maréchal Niel à Muret 31600 œuvre de Crauk présentée au Salon de 1876
- « Cote LH/1990/49 », base Léonore, ministère français de la Culture ;
Bibliographie
- Biographie du Maréchall Niel, Paris, ed. Impr. de Bénard, 1859.
- Le Temps no 3096 du 15 août 1869 : Le Maréchal Niel, Georges Jannerot, p. 1.
- Le Figaro no 227 du 16 août 1869: Chronique de Paris, Jules Richard, p. 2.
- Dictionnaire du Second Empire, Jean Tulard, Luce Abélès, ed. Fayard, 1995.
- Les Maréchaux de Napoléon III : Dictionnaire, Ronald Zins, ed.Horwath, 1996.
- Adolphe Niel (1802-1869). Maréchal de France et Ministre de la Guerre : « Contre l’illusion d’une France qui gagne », Stéphane Faudais, thèse d’histoire sous la direction du professeur Hervé Coutau-Bégarie, École Pratique des Hautes Études, Paris, Sorbonne, 2008.
- Christophe Marquez, Le maréchal Niel (Revue de l'Association de sauvegarde du patrimoine muretain)
- Stéphane Faudais, Le Maréchal Niel, 1802-1869 : un grand ministre de Napoléon III, Paris, Bernard Giovanangeli Éditeur, (ISBN 9782758700876)
- Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887 « et ses Compléments », sur www.euraldic.com (consulté le ) ;
Chronologies
- Famille Niel
- Naissance en octobre 1802
- Naissance à Muret
- Personnalité de Midi-Pyrénées
- Élève de l'École polytechnique (France)
- Ingénieur militaire
- Maréchal de France du Second Empire
- Sénateur du Second Empire
- Ministre du Second Empire
- Ministre français de la Guerre
- Ancien conseiller général de la Haute-Garonne
- Ancien président de conseil général
- Décès en août 1869
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Titulaire de la médaille militaire
- Chevalier commandeur de l'ordre du Bain
- Grand-croix de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare
- Grand-croix de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand
- Récipiendaire de l'ordre du Médjidié