Montautour
Montautour | |||||
L'église paroissiale Notre-Dame-du-Roc. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Bretagne | ||||
Département | Ille-et-Vilaine | ||||
Arrondissement | Fougères-Vitré | ||||
Intercommunalité | Vitré Communauté | ||||
Maire Mandat |
Thierry Mongodin 2020-2026 |
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Code postal | 35210 | ||||
Code commune | 35185 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Montaltorien | ||||
Population municipale |
265 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 38 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 12′ 14″ nord, 1° 08′ 49″ ouest | ||||
Altitude | Min. 105 m Max. 194 m |
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Superficie | 6,90 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Vitré | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Montautour est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine, en région Bretagne, peuplée de 265 habitants[Note 1].
Géographie[modifier | modifier le code]
Situation[modifier | modifier le code]
![]() |
Châtillon-en-Vendelais | Princé | ![]() | |
Balazé | N | La Croixille (Mayenne) | ||
O Montautour E | ||||
S | ||||
Saint-M'Hervé |
Transports[modifier | modifier le code]
La commune est desservie par la ligne de bus n°4 de Vitré Communauté.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous la forme Mont Altor en 1049[1] et de Mont-Auter ou Ecclesia Sanctæ Mariæ de Mont-Auter au XIIe siècle.
Montautour est un toponyme médiéval en Mont-, appellatif toponymique issu du gallo-roman MONTE « colline, élévation », lui-même du latin montem, accusatif de mons « mont, montagne ». En effet, Montautour est situé sur une butte, sur laquelle, dès le XIe siècle au moins se trouvait un sanctuaire déjà vénéré de Notre-Dame-du-Roc[2].
Le second élément -autour, représente probablement l'autour, du nom du rapace[3]. C'est une formation toponymique comparable aux nombreux Montfaucon. Dans l'hypothèse alternative qui consiste à voir dans -autour, soit le réemploi d'un toponyme précédent, soit un autre appellatif, la terminaison -our est l'équivalent dans l'ouest de la terminaison -eur en français.
La traduction du nom en breton est Menezaoter[4], qui signifie « mont de l'autel ».
Histoire[modifier | modifier le code]
Moyen Âge[modifier | modifier le code]
L'église de Sainte-Marie de Montautour fut donnée en 1066 à l'abbaye Saint-Sauveur de Redon avec l'agrément de Main, évêque de Rennes[5]. Mais l'abbé bénédictin de cette abbaye unit par la suite le prieuré de Montautour à celui de Châteaubourg et laissa au prieur de ces deux bénéfices le droit de présenter à l'évêque le recteur de Montautour[2].
Époque moderne[modifier | modifier le code]
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Montautour en 1778 :
« Montautour, sur une hauteur, à neuf lieues à l'est-nord-est de Rennes, son évêché et son ressort et à deux lieues de Vitré, sa subdélégation. On y compte 450 communiants[6]. C'est le prieur régulier de Châteaubourg qui présente la cure. La juridiction de l'endroit est une moyenne justice. (...) Ce territoire forme une plaine, où l'on voit au nord une lande qui a plus de deux mille toises en tous sens ; de sorte que seule la partie du sud est habitée et cultivée[5]. »
Au XVIIIe siècle, le prieur de Châteaubourg, grand décimateur de Montautour, ne laissait au recteur de Montautour qu'une portion congrue de 700 livres par an[2].
Révolution française[modifier | modifier le code]
Le , à Montautour, on assassina un huissier réputé patriote, et l'homme n'était pas encore mort que les exécuteurs (des chouans) le recouvrirent de broussailles qu'ils enflammèrent aussitôt. Le , des administrateurs du district de Fougères écrivent : « Les cultivateurs sont dans un état d'inquiétude et d'alarme. Les brigands sont à Balazé, 15 brigands de la Petite Vendée à la tête desquels sont les Chouans frères. Il semble que ces hommes sont les mêmes que ceux qui firent une incursion à la mi-août dernier sur Montautour, Châtillon, Parcé ». Dans la seconde quinzaine de , des rassemblements suspects sont signalés à Argentré, Balazé, Champeaux, Châtillon, Cornillé, Étrelles, Montautour, Le Pertre, Taillis et Vergéal. Dans un rapport daté du , les autorités d'Ernée écrivent que des paysans d'Argentré, Le Pertre, Mondevert, Erbrée, La Chapelle-Erbrée, Bréal, Saint-M'Hervé, Montautour et Balazé avaient « porté leurs grain aux insurgés pendant leur séjour à Laval »[7].
Montautour fait partie des communes déclarées totalement insurgées en 1793-1794[8]. Une compagnie chouanne exista à Princé et Montautour ; elle était membre de la « colonne d'Izé », dirigée par Henri du Boishamon, qui elle-même dépendait de la division de Vitré de l'Armée catholique et royale de Rennes et de Fougères. La « colonne d'Izé » était divisée en plusieurs compagnies : la compagnie de Champeaux et Taillis (dont les capitaines étaient Picot l'Aîné et Julien Picot), la compagnie de Balazé, la compagnie de Montreuil-sous-Pérouse et Saint-Christophe-des-Bois, la compagnie d'Izé, la compagnie de Saint-Jean-sur-Vilaine, la compagnie de Champeaux et Taillis.
XIXe siècle[modifier | modifier le code]
En 1803, la paroisse de Montautour fut supprimée, réunie à celle de Princé, mais elle fut rétablie par ordonnance royale le .
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Montautour en 1845 :
« Montautour (sous l'invocation de la Vierge ; à la Visitation) : commune formée de l'ancienne paroisse du même nom, aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : la Gougeonnière, le Haut et le Bas-Tertre, l'Épine, la Pihourdière. Superficie totale 689 hectares dont (...) terres labourables 401 ha, prés et pâtures 79 ha, bois 30 ha, vergers et jardins 7 ha, landes et incultes 141 ha (...). Moulin de la Foucherais, à eau. (...) Géologie : quartzite, schistes à 100 mètres au sud du bourg. On parle le français [en fait le gallo][9]. »
En 1856, la commune de Montautour demanda l'annexion à son territoire de plusieurs villages et hameaux dépendant des communes de Balazé, Châtillon-en-Vendelais et Saint-M'Hervé « afin de se créer des ressources pour ses services publics, et de procurer aux habitants de ces villages, éloignés [du bourg] de leurs communes respectives, plus de facilité pour l'accomplissement de leurs devoirs civils et religieux ». Les conseils municipaux de ces trois communes émirent un avis défavorable ainsi que le conseil général d'Ille-et-Vilaine[10].
XXe siècle[modifier | modifier le code]
Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
Le monument aux morts de Montautour porte les noms de 2 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux, six au moins (Jean Bilheude, Louis Bourgault, Jules Buffet, Jean Genouël, Joseph Lebreton, Joseph Olivier) sont morts en Belgique en 1914 ou 1915 ; un (Charles Planchet) est mort alors qu'il était prisonnier en Allemagne ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français (parmi eux Louis Dibon, qui fut décoré de la Croix de guerre)[11].
Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]
La commune commence à être électrifiée en 1932[12].
Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
Le monument aux morts de Montautour porte les noms de deux personnes (E. Akesson et J. Martin) mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[11].
Un aviateur américain, le lieutenant Robert Smith, est tombé le au lieu-dit la Réhorie. Une stèle a été érigée en son honneur[13].
Après Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
Emmanuel Halleux[14] est décédé le à Paris de faits liés à la Guerre d'Algérie[11].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].
En 2018, la commune comptait 265 habitants[Note 2], en augmentation de 1,15 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : +4,83 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Économie[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Notre-Dame-du-Roc, de style néo-roman, édifiée par l'architecte Albert Béziers-Lafosse : tour (1858), corps de l'édifice (1867-1872).
- Manoir de la Rivière Rabault, XVe siècle.
Activité et manifestations[modifier | modifier le code]
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale 2018, légale en 2021.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Site de KEROFIS Office public de la langue bretonne : Montautour (lire en ligne) [1]
- Amédée Guillotin de Corson, "Pouillé historique de l'archevêché de Rennes", volume 5, 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75001z/f263.image.r=Montautour?rk=42918;4
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 467b
- ibidem
- Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", 1778, consultable https://archive.org/details/dictionnairehist02og
- Personnes en âge de communier
- Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, cité par Roger Dupuis, "De la Révolution à la Chouannerie", Nouvelle bibliothèque scientifique, Flammarion, 1988,[ (ISBN 2-08-211173-3)]
- Jean-Baptiste Kléber et Henri Baguenier-Desormeaux, "Kléber en Vendée (1793-1794) / documents publiés, pour la Société d'histoire contemporaine", 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k111939x/f461.image.r=Saint-Aubin-des-Landes
- A. Marteville et P. Varin, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", 185, consultable https://books.google.fr/books?id=9o8DAAAAYAAJ&printsec=frontcover&dq=bibliogroup:%22Dictionnaire+historique+et+g%C3%A9ographique+de+la+province+de+Bretagne%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiC_6yOk_3RAhUGxxQKHZiOCfIQ6AEIHDAA#v=onepage&q=Montautour&f=false
- Rapports et délibérations / Conseil général d'Ille-et-Vilaine, 1856, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5562911c/f316.image.r=Balaz%C3%A9
- http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=64225
- Journal Ouest-Éclair no 13083 du , consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k659023q/f6.image.r=marpir%C3%A9?rk=4678134;4
- « Lt. Robert Smith - Montautour - Aérostèles », sur aerosteles.net (consulté le 1er août 2017)
- Emmanuel Halleux, né le
- « Les derniers vœux de Paul Garrault, après 49 ans au conseil », La Chronique Républicaine, (lire en ligne)
- « Municipales à Montautour. Sébastion Fortin est le nouveau maire », Ouest-France, (lire en ligne)
- « Montautour. Le fauteuil de maire pour Thierry Mongodin », Ouest-France, (lire en ligne)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
Liens externes[modifier | modifier le code]