Équipe de France de football à la Coupe du monde 1998
Équipe de France de football à la Coupe du monde 1998 | ||||||||
Fédération | FFF | |||||||
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Classement | Vainqueur (1er) | |||||||
Organisateur(s) | France | |||||||
Participation | 10e | |||||||
Meilleure performance | 3e en 1958 et 1986 | |||||||
Sélectionneur | Aimé Jacquet | |||||||
Capitaine | Didier Deschamps | |||||||
Meilleur buteur | Thierry Henry (3) | |||||||
Maillots | ||||||||
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Équipe de France de football à la Coupe du monde | ||||||||
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Cet article relate le parcours de l'équipe de France de football lors de la Coupe du monde organisée en France du 10 juin au . Le parcours de l'équipe de France vers son premier titre mondial remporté à domicile n'est pas des plus aisés : les Bleus, premiers de leur groupe du premier tour avec trois victoires, battent le Paraguay 1-0 en huitièmes de finale sur un but en or marqué en prolongations par Laurent Blanc, ils éliminent ensuite l'Italie aux tirs au but 4-3 au terme d'un match au score vierge, puis viennent à bout de la Croatie en demi-finale grâce au plus improbable des buteurs : le défenseur Lilian Thuram qui marque à deux reprises pour la seule fois de sa longue carrière internationale et envoie son équipe en finale (2-1). Dans le match face aux tenants du titre brésiliens, arrivés en finale grâce à leur qualification aux tirs au but devant les Pays-Bas (1-1 après prolongations, 4-2), Zinédine Zidane marque deux buts de la tête sur corner en première mi-temps, puis Emmanuel Petit parachève le score de 3-0 en fin de match alors que la France joue à dix après l'expulsion de Marcel Desailly. Le soir, sur les Champs-Élysées, 1,5 million de personnes fêtent la victoire des Bleus.
Préparation de l'événement
[modifier | modifier le code]Contexte
[modifier | modifier le code]Après deux non-qualifications consécutives pour les Mondiaux de 1990 et 1994 et un Championnat d'Europe 1996 prometteur dont le parcours s'est arrêté en demi-finale contre la République Tchèque aux tirs au but, l'Equipe de France est qualifiée d'office pour la Coupe du Monde de 1998 disputée à domicile.
Mascotte
[modifier | modifier le code]Jules est la mascotte de l'équipe de France de football.
Il s'agit d'un coq blanc coiffé d'un béret rouge et vêtu du maillot bleu de l'équipe de France. Sa queue est composée d'une plume bleue, suivie d'une plume blanche, qui est elle-même suivie d'une plume rouge.
Son prénom vient de celui de Jules Rimet, le créateur de la coupe du monde.
La mascotte avait été imaginée pour la coupe du monde de football de 1994, mais le projet avait été suspendu en raison de l'élimination de la France lors des qualifications.
Il n'eut que très peu de succès. On le trouva trop ridicule, comme une insulte aux supporters de football. Le petit-fils de Jules Rimet fut scandalisé par l'utilisation du prénom de son grand-père pour nommer la mascotte.
On le confond ou l'associe souvent avec son « frère » Footix. Mais alors que Jules est la mascotte de l'équipe de France, Footix est la mascotte de la coupe du monde 1998.
Qualification
[modifier | modifier le code]La France est qualifiée d'office en tant que pays organisateur. Elle a obtenu l'organisation de la Coupe du monde 1998, le par douze voix contre sept face au Maroc.
Préparation
[modifier | modifier le code]Date | Ville | Équipe 1 | Équipe 2 | Résultat | |
Casablanca | France | Belgique | 1 - 0 | ||
Casablanca | Maroc | France | 2 - 2 | 6 tab 5 | |
Helsinki | Finlande | France | 0 - 1 |
Pour se préparer, l'équipe de France effectue un stage d'oxygénation à Tignes. Puis les Bleus se rendent au Maroc pour participer au Tournoi Hassan II (1998), avec l'Angleterre, la Belgique et le Maroc. Cependant, Français et Anglais ne se rencontrent pas. C'est au cours du tournoi que Fabien Barthez est choisi comme titulaire à la place de Bernard Lama. La France remporte le Tournoi Hassan II malgré sa défaite aux tirs au but face au Maroc. L'équipe de France dispute un dernier match de préparation contre la Finlande. David Trezeguet y inscrit son premier but avec les Bleus. Zidane, pour sa part, est très nerveux : il reçoit un carton jaune pour avoir piétiné le Finlandais Wiss, auteur d'un marquage individuel très musclé à la limite de la régularité.
Soupçons de dopage
[modifier | modifier le code]Jean-Pierre Paclet, médecin de l'équipe de France, des Espoirs puis des A de 1993 à 2008, pointe des anomalies dans le sang de certains joueurs dans son livre L’Implosion : « Des analyses de sang ont révélé des anomalies sur plusieurs Bleus juste avant la Coupe du monde 1998. On peut avoir de forts soupçons quand on connaît les clubs où certains joueurs évoluaient, notamment ceux du Championnat en Italie »[1]. De telles accusations ont été rejetées par Laurent Blanc et Marcel Desailly, qui a également joué dans ce tournoi à ce moment-là, dit qu'il n'y avait « aucune crédibilité »[2].
Séjour et hébergement
[modifier | modifier le code]Pendant la Coupe du monde, l'équipe de France réside à Clairefontaine.
Maillot
[modifier | modifier le code]Pour la Coupe du monde 1998, l'équipementier de l'équipe de France est Adidas qui lui a confectionné un maillot spécial pour la compétition. Ce maillot se réfère expressément à la tenue que portait l'équipe de France de football pendant la Coupe d'Europe 1984, qui se déroulait en France, et remportée par la France.
Couleurs | Bleu, blanc et rouge |
Marque | Adidas |
Joueurs et encadrement
[modifier | modifier le code]Le , Aimé Jacquet annonce une liste de 28 joueurs[3]. Cette annonce provoque l'irritation de certains médias (dont le quotidien L'Équipe), qui s'attendaient à la liste définitive et des reproches à l'encontre du sélectionneur qui sera amené à exclure 6 joueurs du groupe[4]. La liste des 22 joueurs est finalement annoncée par Aimé Jacquet le à Clairefontaine ; Lionel Letizi, Martin Djetou, Ibrahim Ba, Sabri Lamouchi, Pierre Laigle et Nicolas Anelka sont les six joueurs écartés[5],[6].
Joueurs | Encadrement technique | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Jean-Marcel Ferret
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Compétition
[modifier | modifier le code]Premier tour
[modifier | modifier le code]Le tirage au sort de la phase finale est effectué le jeudi au Stade Vélodrome de Marseille par Joseph Blatter, futur président de la FIFA et par Raymond Kopa[réf. souhaitée]. La France, tête de série, est placée dans le groupe C en compagnie du Danemark, de l'Afrique du Sud et de l'Arabie saoudite.
France - Afrique du Sud
[modifier | modifier le code]Match 7 | France | 3 - 0 | Afrique du Sud | Stade Vélodrome, Marseille | |
21 h 0 (UTC+1) Historique des rencontres |
Dugarry 36e Issa 77e (csc) Henry 90+2e |
(1 - 0) | Spectateurs : 55 000 Arbitrage : Márcio Rezende de Freitas | ||
Petit 28e Deschamps 53e Zidane 75e |
Rapport | 39e Jackson |
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France - Arabie saoudite
[modifier | modifier le code]Match 22 | France | 4 - 0 | Arabie saoudite | Stade de France, Saint-Denis | |
21 h 0 (UTC+1) Historique des rencontres |
Henry 37e Trezeguet 68e Henry 78e Lizarazu 85e |
(1 - 0) | Spectateurs : 80 000 Arbitrage : Arturo Brizio Carter | ||
Blanc 36e Lizarazu 50e Zidane 71e |
Rapport | 7e Al-Jahani 19e Al-Khilaiwi 82e Al-Jaber |
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France - Danemark
[modifier | modifier le code]Match 37 | France | 2 - 1 | Danemark | Stade de Gerland, Lyon | |
16 h 0 (UTC+1) Historique des rencontres |
Djorkaeff 12e (pen.) Petit 56e |
(1 - 1) | 42e (pen.) M. Laudrup | Spectateurs : 39 100 Arbitrage : Pierluigi Collina | |
Diomède 53e Vieira 62e |
Rapport | 65e Colding 78e Tøfting |
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Classement
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Huitième de finale
[modifier | modifier le code]France | 1 - 0 a. p. |
Paraguay | Stade Félix-Bollaert, Lens | ||
16 h 30 (UTC+1) Historique des rencontres |
Blanc 114e | (0 - 0, 0 - 0) | Spectateurs : 31 800 Arbitrage : Ali Bujsaim | ||
Rapport | 19e Chilavert 23e Benítez 32e Enciso 84e Arce 99e Rojas |
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Quart de finale
[modifier | modifier le code]Le quart de finale France-Italie se termine par une qualification de la France et l’élimination de l’Italie après les prolongations et l'épreuve des tirs au but.
Repères
[modifier | modifier le code]Dans la série des confrontations entre les équipes de France et d’Italie, cette rencontre présente un intérêt particulier car il s’agit d’un quart de finale de Coupe du monde.
La France, en tant que pays organisateur, est particulièrement motivée pour gagner ce match et atteindre le stade des demi-finales pour la quatrième fois de son histoire (après 1958, 1982 et 1986). Pour sa part, l'équipe d'Italie est déjà une habituée des bons résultats en coupe du monde (victorieuse en 1934, en 1938 et en 1982, troisième en 1990 et finaliste en 1970 et 1994).
À noter toutefois que la dernière rencontre des deux formations lors d'un tournoi majeur s'est soldée par la victoire de la France en huitième de finale de la Coupe du monde 1986.
Ce match a en outre une importance particulière pour de nombreux joueurs qui sont coéquipiers dans des clubs du championnat d'Italie et qui sont donc très motivés pour démontrer la suprématie de leur équipe nationale. De nombreux joueurs français jouent alors dans le « Calcio » : Zinédine Zidane (Juventus FC), Didier Deschamps (Juventus FC), Marcel Desailly (AC Milan), Youri Djorkaeff (Inter Milan), Lilian Thuram (Parme), Vincent Candela (AS Rome), Alain Boghossian (Sampdoria de Gênes). Laurent Blanc a quant à lui joué auparavant avec Naples au début de la décennie 1990 et Christian Karembeu a été joueur de la Sampdoria de Gênes de 1995 à 1997.
Après un début de compétition relativement aisé, tant la France que l'Italie ont eu du mal à accéder à ce quart de finale. Au tour précédent, face aux rugueux Norvégiens, la Squadra Azzurra ne s'est imposée que d'une courte tête (1-0). Même score pour la France face aux surprenants Paraguayens, les Bleus ne devant leur salut qu'au but en or de Laurent Blanc en toute fin des prolongations.
Si les Italiens ont gagné plus de confrontations, l'historique récent est en revanche clairement en faveur des Bleus, qui, avec 3 victoires et un nul n'ont plus perdu depuis la Coupe du monde 1978 contre leur rivaux du jour.
Le match
[modifier | modifier le code]Le match est de bonne qualité, mais se termine par 0 – 0 après prolongation, les deux équipes ayant eu l’occasion de marquer sans y parvenir.
Le résultat du match doit donc être décidé par l’épreuve des tirs au but. L'Équipe de France a plus de réussite en remportant l’épreuve par 4 à 3 (voir détails ci-après), l’issue du match étant décidée lorsque Luigi Di Biagio voit sa frappe heurter la barre transversale. Bixente Lizarazu (France) et Demetrio Albertini (Italie) avaient aussi échoué auparavant.
Parmi les images que l’on peut retenir de ce match, l'une montrant Thierry Henry cachant son visage avec le dos du maillot de David Trezeguet en attendant que Di Biagio tire au but, et plus tard une autre montrant des joueurs de l'équipe de France consolant leurs coéquipiers de l'équipe d'Italie qu’ils retrouveront bientôt dans le championnat italien.
Deux ans plus tard, l'équipe de France confirmera sa suprématie lors de l'Euro 2000, remporté en finale contre l'Italie, mais perdra la finale de la Coupe du monde 2006.
Italie | 0 - 0 a. p. | France | Stade de France, Saint-Denis | ||
16 h 30 (UTC+1) Historique des rencontres |
(0 - 0, 0 - 0) | Spectateurs : 77 000 Arbitrage : Hugh Dallas | |||
Del Piero 26e Bergomi 28e Costacurta 113e |
Rapport | 53e Guivarc'h 62e Deschamps | |||
R. Baggio Albertini Costacurta Vieri Di Biagio |
Tirs au but 3 - 4 |
Zidane Lizarazu Trezeguet Henry Blanc |
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Demi-finale
[modifier | modifier le code]Match 62 | France | 2 - 1 | Croatie | Stade de France, Saint-Denis | |
21 h 0 (UTC+1) Historique des rencontres |
( Djorkaeff) Thuram 47e Thuram 70e |
(0 - 0) | 46e Šuker (Asanović ) | Spectateurs : 76 000 Arbitrage : José García-Aranda | |
Blanc 76e | Rapport | 45e Asanović 75e Stanić 88e Šimić |
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Finale
[modifier | modifier le code]Finale | Brésil | 0 - 3 | France | Stade de France, Saint-Denis | |
21 h 00 Historique des rencontres |
(0 - 2) | 27e Zidane (Petit ) 45+1e Zidane (Djorkaeff ) 90+3e Petit (Vieira ) |
Spectateurs : 80 000 Arbitrage : Saïd Belqola | ||
Júnior Baiano 33e | Rapport |
39e Deschamps 47e, 68e Desailly 55e Karembeu |
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Assistants :
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Statistiques
[modifier | modifier le code]Temps de jeu
[modifier | modifier le code]Joueur | MJ | MT | |||||||
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Gardien | |||||||||
Fabien Barthez | 90 | 90 | 90 | 114 | 120 | 90 | 90 | 7 | 7 |
Lionel Charbonnier | 0 | 0 | |||||||
Bernard Lama | 0 | 0 | |||||||
Défenseur | |||||||||
Laurent Blanc | 90 | 90 | 114 | 120 | 76 | 5 | 5 | ||
Vincent Candela | 90 | 1 | 1 | ||||||
Marcel Desailly | 90 | 90 | 90 | 114 | 120 | 90 | 68 | 7 | 7 |
Frank Lebœuf | 90 | 13 | 90 | 3 | 2 | ||||
Bixente Lizarazu | 90 | 90 | 114 | 120 | 90 | 90 | 6 | 6 | |
Lilian Thuram | 90 | 90 | 114 | 120 | 90 | 90 | 6 | 6 | |
Milieu | |||||||||
Alain Boghossian | 17 | 90 | 26 | 45 | 33 | 5 | 1 | ||
Didier Deschamps | 90 | 90 | 114 | 120 | 90 | 90 | 6 | 6 | |
Youri Djorkaeff | 84 | 32 | 90 | 114 | 120 | 77 | 74 | 7 | 6 |
Christian Karembeu | 90 | 65 | 31 | 57 | 4 | 4 | |||
Emmanuel Petit | 73 | 64 | 69 | 120 | 90 | 90 | 6 | 6 | |
Robert Pirès | 11 | 71 | 49 | 3 | 1 | ||||
Patrick Vieira | 90 | 16 | 2 | 1 | |||||
Zinédine Zidane | 90 | 71 | 120 | 90 | 90 | 5 | 5 | ||
Attaquant | |||||||||
Bernard Diomède | 58 | 90 | 76 | 3 | 3 | ||||
Christophe Dugarry | 64 | 30 | 24 | 3 | 1 | ||||
Stéphane Guivarc'h | 26 | 5 | 38 | 65 | 68 | 66 | 6 | 4 | |
Thierry Henry | 90 | 79 | 19 | 65 | 55 | 59 | 6 | 3 | |
David Trezeguet | 6 | 60 | 85 | 114 | 55 | 22 | 6 | 2 |
Légende : en italique, le joueur est remplaçant ; en rouge, le joueur est expulsé
Buteurs
[modifier | modifier le code]Place | Joueur | Poste | Buts | MJ | Temps | Adversaire |
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1 | Thierry Henry | A | 3 | 6 | Afrique du Sud,
Arabie Saoudite (2) | |
2 | Emmanuel Petit | M | 2 | 6 | Danemark, Brésil | |
Lilian Thuram | D | 2 | 6 | Croatie (2) | ||
Zinédine Zidane | M | 2 | 5 | Brésil (2) | ||
5 | Laurent Blanc | D | 1 | 5 | Paraguay | |
Youri Djorkaeff | M | 1 | 7 | Danemark | ||
Christophe Dugarry | A | 1 | 3 | Afrique du Sud | ||
Bixente Lizarazu | D | 1 | 6 | Arabie Saoudite | ||
David Trezeguet | A | 1 | 6 | Arabie Saoudite |
Bilan
[modifier | modifier le code]À 22 h 54, l'arbitre siffle la fin du match et l'équipe de France est sacrée championne du monde. Thierry Roland, commentateur télé du match, sur la chaîne privée TF1, déclare en direct « Ah ! C'est superbe ! Je crois qu'après avoir vu ça, on peut mourir tranquille ! Enfin, le plus tard possible quand même, mais on peut ! Ah c'est superbe ! Ah Quel pied ! Oh putain ! Oh c'est pas vrai ! » Le président Jacques Chirac remet alors le trophée au capitaine de l'équipe de France Didier Deschamps, qui le brandit sur la musique de Star Wars. Une foule envahit les Champs-Élysées et l'Arc de Triomphe est illuminé par les visages des joueurs, dans le cadre d'une opération promotionnelle de l'équipementier des Bleus (Adidas). Ils rentrent à Clairefontaine à trois heures du matin, où près de 10 000 personnes les attendent.
Le 13 juillet, les Bleus tentent de remonter les Champs-Élysées en triomphe à bord d'un bus à impériale. Il y a un peu plus de 500 000 personnes. La densité de la foule oblige à abréger cette remontée.
Les Bleus sont invités à la garden-party du 14 juillet au palais de l'Élysée. Aimé Jacquet y sera décoré de la légion d'honneur. L'équipe de France dans son ensemble en sera décorée le 1er septembre suivant[9].
Les Yeux dans les Bleus
[modifier | modifier le code]Ce film documentaire relate la vie de groupe des joueurs de l'équipe de France de football durant la coupe du monde 1998. Il a été réalisé par Stéphane Meunier. En 1999 Les Yeux dans les bleus reçoit le Sept d'or du meilleur documentaire.
Popularité des joueurs après la Coupe du monde
[modifier | modifier le code]Autres matchs
[modifier | modifier le code]Le , l'équipe est à nouveau réunie aux côtés de leur sélectionneur, Aimé Jacquet, pour disputer un match anniversaire des 20 ans de la victoire à la Coupe du monde à Paris La Défense Arena contre une équipe d'anciens internationaux des années 1990. Les deux seuls joueurs à manquer à l'appel sont David Trezeguet et Didier Deschamps, retenu en raison de la préparation de la Coupe du monde 2018 avec l'équipe de France dont il est le sélectionneur. Le score final est de 3-2 avec la victoire des Français.
France | 3 - 2 | Sélection FIFA 98 | Paris La Défense Arena, Nanterre | ||
21 h 00 |
Henry 22e Zidane 50e Candela 60e |
(1 - 1) | 8e Morientes 60e Mendieta |
Spectateurs : 30 000 Arbitrage : Bruno Derrien | |
Rapport | |||||
Barthez - Thuram, Blanc, Desailly, Lizarazu - Karembeu, Petit - Djorkaeff, Zidane, Henry - Guivarc'h | Équipes | Toldo - Zenoni, Šimić, Aldair, Saveljić - Tommasi, Davids, Stojković - Eto'o, Vieri, Stoitchkov |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Match de football Italie – France (1998) » (voir la liste des auteurs).
- Bruno Godard et Jérôme Jessel, La Décennie décadente du foot français : 2002-2012, Flammarion, , p. 87.
- « France doctor alleges 1998 World Cup winners had blood test anomalies », sur The Guardian, .
- « Les 28 présélectionnés », sur Le Parisien,
- Alexandre Borde, « La Coupe du monde à travers l'histoire : France 1998 », sur lepoint.fr, .
- Karim Nedjari avec F.T., « Anelka : "Jacquet m'a donné des excuses bidon" », sur Le Parisien,
- « Mondial : Jacquet a livré sa liste des 22 », sur La Dépêche du Midi,
- Effectif de l'équipe de France de football à la Coupe du monde de 1998 sur fifa.com
- « La Coupe de champions », Onze Mondial, no 114, , p. 126 (ISSN 0995-6921).
- « humanite.fr/1998-09-02_Sports_… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Thierry Hubac, 1904-2004. Un siècle en Bleu, Mango Sport, 2004
- TF1, Coupe du monde 1998, TF1 Editions, , 145 p. (ISBN 2-87761-164-7).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- L'événement commémoré par timbre philatélique
- Didier Deschamps-Aimé Jacquet : « Le foot est pris dans une spirale de folie » par Frédéric Potet dans Le Monde 2 du 7 juin 2008
- « France 98, dix ans après » sur fifa.com
- Vincent Duchesne, « France-Italie - Une vraie peur bleue », Sport24.com (consulté le )
- Archive vidéo officielle de la FIFA Match France - Afrique du Sud [1]
- Archive vidéo officielle de la FIFA Match France - Arabie Saoudite [2]
- Archive vidéo officielle de la FIFA Match France - Danemark [3]
- Archive vidéo officielle de la FIFA Match France - Paraguay [4]
- Archive vidéo officielle de la FIFA Match France - Italie [5]
- Archive vidéo officielle de la FIFA Match France - Croatie [6]
- Archive vidéo officielle de la FIFA Match France - Brésil [7]