Laurent Lafitte

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Laurent Lafitte
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Naissance (50 ans)
Paris
Nationalité Française
Profession Acteur
Humoriste
Films notables Les Petits Mouchoirs (+ suite)
Elle
Au revoir là-haut
Séries notables Classe mannequin
Tapie

Laurent Lafitte, né le à Paris[1], est un acteur, réalisateur et humoriste français, pensionnaire de la Comédie-Française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Fils d'un marchand de biens, Laurent Lafitte grandit entre le 15e arrondissement de Paris et le 16e arrondissement de Paris[2],[3], dans ce qu'il décrit comme « une famille traditionnelle de droite, pas facho ni réac, mais un peu passéiste, une famille de la petite-bourgeoise »[4]. Il découvre le théâtre par le biais des comédies de boulevard retransmises à la télévision. Adolescent, le métier d'acteur se révèle chez lui lors du tournage d'un téléfilm pour FR3, L’Enfant et le président de Régis Milcent, après avoir répondu à une petite annonce dans France-Soir et envoyé son CV avec un Photomaton[5] : sans prévenir ses parents, il passe alors le casting[4].

Laurent Lafitte, qui développe alors « une phobie scolaire »[4], décroche alors du lycée Saint-Jean-de-Passy en seconde pour suivre la classe libre du Cours Florent[1] où il rencontre Gilles Lellouche, Guillaume Canet et Cécile Felsenberg qui deviendra son agent[6]. Puis, à 22 ans, il entre au Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris avec Philippe Adrien et Muriel Mayette[7],[4].

Débuts d'acteur et révélation (années 1990-2000)[modifier | modifier le code]

En 1993, il atteint une certaine popularité avec le personnage de Juan dans la sitcom Classe mannequin sur M6. Par la suite, il travaille la danse et le chant à la Guildford School of Acting (en), une école de comédie musicale anglaise[8]. Durant son séjour de deux ans en Angleterre, il joue dans la pièce Davina's Landed de Ben Duke[9].

Au début des années 2000, il enchaîne les seconds rôles. Guillaume Canet et Gilles Lellouche font partie des réalisateurs qui lui font confiance pour leurs premiers films respectifs : Mon idole (2002) et Narco (2004). Il est dirigé notamment par Lionel Delplanque, Claude Miller, Diastème, Léa Fazer, mais aussi Dominique Farrugia et Arnaud Lemort.

Au théâtre, il assure en 2008 un one-man-show coécrit avec Cyrille Thouvenin et produit par Dominique Farrugia : Laurent Lafitte, comme son nom l'indique[10]. Celui-ci atteint les 100 représentations au Palais des glaces à Paris[6] et remporte le prix Raimu de la comédie dans la catégorie one-man-show[11]. Un jour en sortant du spectacle, Guillaume Canet lui offre un rôle dans son prochain film[4].

Finalement, il perce au cinéma en 2010 en faisant partie de la distribution du succès populaire Les Petits Mouchoirs, où il joue Antoine l'un des membres de la bande d'amis formé par Guillaume Canet. L'acteur y évolue aux côtés de François Cluzet, Marion Cotillard, Benoît Magimel, Gilles Lellouche mais aussi Valérie Bonneton et Pascale Arbillot.

Confirmation et Comédie-Française (années 2010)[modifier | modifier le code]

Laurent Lafitte au Festival Cinémania 2014 pour la présentation de Elle l'adore.
Laurent Lafitte lors de la montée des marches pour présenter le film Elle en compétition officielle en 2016.

En , il présente la 25e Nuit des Molières, en direct de Créteil. La même année, il joue à nouveau son one-man-show Laurent Lafitte, comme son nom l'indique, au Théâtre des Mathurins à Paris.

Au cinéma, il accède alors à des rôles plus exposés : en 2011, il seconde François-Xavier Demaison pour la satire Moi, Michel G., milliardaire, maître du monde, de Stéphane Kazandjian ; en 2012, c'est avec le fraichement césarisé Omar Sy qu'il forme le tandem d'inspecteurs de la brigade criminelle de Paris de la comédie De l'autre côté du périph, réalisée par David Charhon. Puis en 2013, il est propulsé pour la première fois tête d'affiche de la comédie régressive 16 ans… ou presque, de Tristan Séguéla. En , il interprète le personnage de Marina dans La Revue de presse de Catherine et Liliane, à la fin du Petit Journal, sur Canal+.

Il est engagé en en tant que pensionnaire à la Comédie-Française[12] sur proposition de Muriel Mayette, son ancienne professeure au Conservatoire[4]. Il y débute avec un petit rôle dans la pièce Le Mariage au Théâtre du Vieux-Colombier[4]. De janvier à , il écrit et joue avec Zabou Breitman les sketchs quotidiens de l'émission de radio À votre écoute, coûte que coûte sur France Inter. Ce n'est que lors du dernier épisode, le , qu'il révèle être la voix du personnage Philippe de Beaulieu, médecin.

Parallèlement à ses prestations comiques, il s'impose alors dans un registre dramatique : toujours en 2013, il donne la réplique à Fanny Ardant, héroïne du drame indépendant Les Beaux Jours, écrit et réalisé par Marion Vernoux ; puis avec Vincent Macaigne et Ludivine Sagnier, il forme la fratrie au cœur de Tristesse Club, de Vincent Mariette. Mais surtout, il partage l'affiche du thriller psychologique Elle l'adore, de Jeanne Herry, avec Sandrine Kiberlain.

Mais c'est en 2015 qu'il confirme comme nouvelle valeur du cinéma français, en partageant l'affiche de la comédie de mœurs à succès Papa ou maman avec Marina Fois. Dès l'année suivante, le tandem se reforme pour Papa ou Maman 2, toujours sous la direction de Martin Bourboulon.

Comme acteur dramatique, il évolue dans le salué Boomerang, de François Favrat, aux côtés de Mélanie Laurent et Audrey Dana. Mais il tient aussi un rôle important dans le thriller psychologique Elle, premier film français du Néerlandais Paul Verhoeven, avec Isabelle Huppert dans le rôle-titre. Sa performance lui vaut sa première nomination au César du meilleur acteur dans un second rôle.

En , il présente la cérémonie d'ouverture du 69e festival de Cannes, au cours de laquelle il ose une plaisanterie faisant référence aux démêlés judiciaires de Woody Allen au sujet des accusations d'agressions sexuelles formulées par sa fille.

En 2017, il tient le premier rôle du thriller psychologique K.O., réalisé par Fabrice Gobert. Il y a pour partenaire Chiara Mastroianni. Il seconde aussi l'acteur et réalisateur Albert Dupontel pour son acclamée comédie expérimentale Au revoir là-haut.

L'année suivante, il porte le thriller Paul Sanchez est revenu, secondé de la valeur montante Zita Hanrot, mais reste aussi affilié aux rôles de bonne famille en incarnant Louis XVI dans le drame historique Un peuple et son roi, de Pierre Schoeller.

L'année 2019 lui permet de porter un nouveau thriller, L'Heure de la sortie, avec cette fois Emmanuelle Bercot comme partenaire. Il retrouve ensuite Vincent Mariette pour accompagner Lily-Rose Depp dans le thriller Les Fauves ; enfin, il retrouve la bande du film qui l'a révélé au grand public, avec Nous finirons ensemble, de Guillaume Canet.

Années 2020[modifier | modifier le code]

Avec L'Origine du monde (2020), il réalise un premier long-métrage original et grinçant. Le scénario adapte une pièce de Sébastien Thiéry créée par Jean-Michel Ribes au théâtre du Rond-Point en 2013, avec l'auteur dans le rôle principal. Dans le film, Laurent Lafitte reprend le personnage de Jean-Louis, un avocat quadragénaire qui paraît avoir réussi sa vie[13]. Il précise, quelque temps après, souhaiter réaliser un deuxième film[4].

En 2021, Guermantes de Christophe Honoré, une sorte de making-of d'un spectacle annulé à cause du Covid, qui joue avec le vrai et le faux[14]. Presque dix ans plus tard, la comédie De l'autre côté du périph connaît une suite, Loin du périph (2022). Une suite réalisée par Louis Leterrier, où Omar Sy et Laurent Lafitte reprennent leurs rôles sur Netflix[15]. En 2023, il incarne Bernard Tapie dans la mini-série produite par Netflix (Tapie) réalisée par Tristan Séguéla.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Acteur[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Prochainement

Courts métrages[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Web-série[modifier | modifier le code]

Doublage[modifier | modifier le code]

Réalisateur et scénariste[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Comédien[modifier | modifier le code]

Hors Comédie-Française[modifier | modifier le code]

Comédie-Française[modifier | modifier le code]

Metteur en scène[modifier | modifier le code]

Radio[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Décoration[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Konbini, « Laurent Lafitte - Fast Life » [vidéo], YouTube, .
  2. « Podcast. Laurent Lafitte : « L’ennui est l’ennemi ultime » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Marie-Amélie Blin, « La carrière prolifique de Laurent Lafitte en 10 dates », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  4. a b c d e f g et h Gwénaëlle Loaëc, « Tapis avait un coté prends ta vie en main », Le Parisien Week-end, no 572,‎ , p. 22-28 (ISSN 2263-2506)
  5. Caroline de Bodinat, « Laurent Lafitte, l’élégance du trublion », sur lefigaro.fr, .
  6. a et b Nathalie Simon, « Laurent Lafitte, l'étoffe d'un grand », Le Figaro, .
  7. M-C. Nivière, « Laurent Lafitte, prêt pour de nouvelles aventures », Première.
  8. Nathalie Simon, « Laurent Lafitte », Le Figaroscope, .
  9. « Biographie de Laurent Lafitte », Évène.
  10. « Les portraits acides de Laurent Lafitte », Le Parisien, .
  11. « Biographie de Laurent Lafitte », Première.
  12. « Laurent Lafitte, pensionnaire de la Comédie-Française », Le Figaro (consulté le ).
  13. « « L'Origine du monde » : Lafitte et l'oedipe », sur lesechos.fr, .
  14. « “Guermantes” : quand Christophe Honoré était confiné du côté de la Comédie-Française », sur telerama.fr, .
  15. « LOIN DU PÉRIPH AVEC OMAR SY ET LAURENT LAFITTE SUR NETFLIX : CRITIQUE ET BANDE-ANNONCE », sur sortiraparis.com, .
  16. « Page de l'émission A votre écoute, coûte que coûte », sur franceinter.fr (consulté le ).
  17. « Nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres janvier 2013 », sur culturecommunication.gouv.fr, .

Liens externes[modifier | modifier le code]

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