Cruas
Cruas | |||||
![]() La centrale nucléaire de Cruas. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Ardèche | ||||
Arrondissement | Privas | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Ardèche Rhône Coiron (siège) |
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Maire Mandat |
Rachel Cotta 2020-2026 |
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Code postal | 07350 | ||||
Code commune | 07076 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Cruassiens | ||||
Population municipale |
3 069 hab. (2020 ![]() |
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Densité | 199 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 39′ 28″ nord, 4° 45′ 49″ est | ||||
Altitude | Min. 72 m Max. 480 m |
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Superficie | 15,45 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Cruas (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Montélimar (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Pouzin | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | cruas.com | ||||
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Cruas (/kʁy.as/) est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.
La commune, positionnée dans la vallée du Rhône, héberge le siège de la communauté de communes Ardèche Rhône Coiron, plusieurs cimenteries ainsi que la centrale nucléaire de Cruas-Meysse. Ses habitants sont appelés les Cruassiens.
Géographie[modifier | modifier le code]
Situation et description[modifier | modifier le code]
Située au pied des carrières de pierre sur la rive droite du Rhône, entre Montélimar et Valence, non loin de Privas, Cruas doit probablement son nom à un terme de racine indo-européenne : c(a)rud = roche, pierre. Le ruisseau qui traverse le lieu porte le nom de Crûle (en langue d'oc, les ruisseaux et rivières n'ont pas d'article). La commune est arrosée par le Leyne[1].
Lieux-dits, hameaux et écarts[modifier | modifier le code]
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
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Saint-Lager-Bressac | Baix | Loriol-sur-Drôme (Drôme) | ![]() |
Saint-Vincent-de-Barrès | N | Les Tourrettes (Drôme) | ||
O Cruas E | ||||
S | ||||
Meysse | Savasse (Drôme) |
Géologie et relief[modifier | modifier le code]
Le territoire est bordé par un massif calcaire appartenant au Massif central. Il est également située dans la vallée du Rhône et collines forestières agrémentées de pinèdes, de maquis et de chênes.
Climat[modifier | modifier le code]
Le climat est de type méditerranéen. Lorsque le mistral, vent du nord, soufflant dans la vallée du Rhône se lève, la température peut chuter d'une dizaine de degrés.
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Le territoire communal est bordé par le Rhône dans sa partie orientale.
Voies de communication[modifier | modifier le code]
La territoire de Cruas est traversé par l'ancienne route nationale 86, reclassée en route départementale (RD86) pour ce tronçon depuis 2005 et qui traverse l'Ardèche du nord au sud dans la vallée du Rhône.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Cruas est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Cruas, une unité urbaine monocommunale[5] de 3 069 habitants en 2020, constituant une ville isolée[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montélimar, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (52,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,4 %), zones agricoles hétérogènes (17,3 %), zones urbanisées (14,2 %), mines, décharges et chantiers (7,2 %), eaux continentales[Note 3] (5,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3 %)[10].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Risques naturels et technologiques[modifier | modifier le code]
Risques sismiques[modifier | modifier le code]
L'ensemble du territoire de la commune de Cruas est situé en zone de sismicité no 3, dite « modérée » (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes situées dans la vallée du Rhône, mais non loin de la limite orientale de la zone no 2, dite « faible » qui correspond au plateau ardéchois[11].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Autres risques[modifier | modifier le code]
Histoire[modifier | modifier le code]
Au VIIIe siècle, une abbaye est établie à Cruas par Eribert, premier comte de Vivarais. La charta vetus de l'évêché de Viviers permet d'estimer la date de sa fondation aux alentours de 750. En 780, le monastère de Cruas est déjà placée sous l'autorité de Benoît d'Aniane, réformateur de la règle de saint Benoît et fils d'Aygulf, comte de Maguelone (en Gothie), lui-même ancien vassal de Pépin le Bref. La Constitutio de servitio monasterium, rédigée en 817, mentionne les abbayes de Cruas et Donzère. Celles-ci ne doivent à l'empereur « ni dons, ni service de milice, mais des prières seulement »[13].
Dans la suite, pour se protéger des invasions et des inondations, les moines construisent en hauteur une chapelle qui deviendra le château des moines.
Une très belle abbatiale, dont certains éléments remontent au VIIIe siècle, s'élève au centre du village. De style roman, couverte par un toit de lauzes, elle est notamment décorée dans l'abside d'une mosaïque de style byzantin. Elle possède des voûtes magnifiques et une crypte remarquable, les chapiteaux des colonnes sont ornés de sculptures d'un grand intérêt. On pouvait y voir un grand tableau portant la mention « Don de l'empereur » (Napoléon Ier). Les escaliers d'accès étaient ornés de pierres milliaires romaines.[Quand ?]
Aux XVIe et XVIIe siècles, la ville subit les attaques des huguenots.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].
En 2020, la commune comptait 3 069 habitants[Note 5], en augmentation de 3,72 % par rapport à 2014 (Ardèche : +2,15 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement[modifier | modifier le code]
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]
Sports[modifier | modifier le code]
Médias[modifier | modifier le code]
La commune est située dans la zone de distribution de deux organes de la presse écrite :
- Il s'agit d'un journal hebdomadaire français basé à Valence et couvrant l'actualité de tout le département de l'Ardèche.
- Il s'agit d'un journal quotidien de la presse écrite française régionale distribué dans la plupart des départements de l'ancienne région Rhône-Alpes, notamment l'Ardèche. La commune est située dans la zone d'édition de Privas.
Cultes[modifier | modifier le code]
Économie[modifier | modifier le code]
Jusqu'au milieu du XXe siècle, outre une filature, un cartonnage, une entreprise textile de tissage une industrie de construction mécanique Peruchon-Moustier pour équipement des Cimenteries et Plâtreries s'illustraient notamment par la fabrication de velours de soie.
Aujourd'hui :
- Cimenteries Lafarge (ex Chaux et ciments Vallette Viallard).
- Centrale nucléaire de Cruas.
- Cimenterie Calcia (Ciments français, filiale d'Italcementi).fermée depuis 2022
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Abbatiale Sainte-Marie.
- Château des Moines et son vieux village.
-
Abbatiale de Cruas.
-
Borne romaine milliaire.
-
La crypte (détails).
-
Mosaïque de style byzantin.
-
Château des Moines.
Espaces verts et fleurissement[modifier | modifier le code]
En 2014, la commune obtient le niveau « une fleur » au concours des villes et villages fleuris[32].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- André Auclair (1893-1976), le Centre d'Art et d'Histoire porte son nom.
- Pierre Vallette-Viallard, natif de Cruas, député de l'Ardèche (1919-1924 et 1928-1942).
- Henri Chaze, député de l'Ardèche (1962-1967), conseiller général et maire de Cruas.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Cruas possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |
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Bibliographie[modifier | modifier le code]
- « Un jardin de Cocagne à Cruas : dans cahier consacré aux Jardins en Ardèche... espaces paysagers témoins de leur temps », Cahier de Mémoire d'Ardèche et Temps Présent, no 108,
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Le Centre d'Art et d'Histoire André Auclair à Cruas (avec photographies de l'artiste) [PDF]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Son patronyme est orthographié tantôt « Vallette », tantôt « Vallette Viallar » mais il signe constamment « Vallette ».
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Cartes[modifier | modifier le code]
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- le Leyne sur le site du SANDRE
- « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Cruas », sur insee.fr (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Préfecture du Rhône, page sur les risques sismiques
- Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
- J. Tardieu, E. Labrot, A. Hullot, Cruas, une abbaye bénédictine en Vivarais, 1985, p. 18 et p. 20.
- Archives Municipales de Cruas, 1813-1815.
- 19 juillet 1836, acte de décès de Hugues Bernard Vallette Viallar. Source : Archives Municipales de Cruas, décès 1836, acte no 9. La table décennale des actes de décès 1833-1842 de Cruas omet le suffixe « Viallar ». De plus, elle orthographie son patronyme de façon erronée, avec une seule « l », en le dénommant « Valette, Hugues Bernard ».
- Archives Municipales de Cruas, 1815-1824.
- 29 janvier 1825, acte de mariage de Honoré Bouvier avec Marie Angélique Dusserre. Source : Archives Municipales de Cruas, mariages 1825, acte no 4.
- Archives Municipales de Cruas, 1830-1832.
- Archives Municipales de Cruas, 1832-1835.
- 27 juin 1813, acte de mariage de Joseph Lachamp avec Marie Clotilde Berlier. Source : Archives Municipales de Cruas, mariages 1813, acte no 4.
- Archives Municipales de Cruas, 1835-1841.
- 22 août 1815, acte de mariage d'Antoine Volle avec Euphémie Corret. Source : Archives Municipales de Cruas, mariages 1815, acte no 9.
- Archives Municipales de Cruas, 1841-1846.
- Il s'agit là d'un nouveau mandat, Joseph Lachamp ayant déjà été maire entre janvier 1832 et juillet 1835. Source : Archives Municipales de Cruas, 1832-1835.
- 5 août 1863, acte de décès de Joseph Lachamp. Source : Archives Municipales de Cruas, décès 1863, acte no 17.
- Archives Municipales de Cruas, 1846-1848.
- 25 avril 1842, acte de mariage de Denis Berlié avec Cécile Octavie de Bernardy. Source : Archives Municipales d'Aubenas, mariages 1842, acte no 19.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).