Bélon (fleuve)

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le Bélon
ruisseau de Gully, ruisseau de Saint-Jean
Illustration
Ria de Bélon à Riec-sur-Bélon.
Carte.
Le Bélon avec sa ria à l'est de l'Aven.
Caractéristiques
Longueur 26,3 km [1]
Bassin 97 km2 [1]
Bassin collecteur le Bélon
Régime pluvial océanique
Cours
Source Loj Nahennou
· Localisation Bannalec
· Altitude 89 m
· Coordonnées 47° 54′ 42″ N, 3° 40′ 39″ O
Embouchure Océan Atlantique
· Localisation Riec-sur-Bélon et Moëlan-sur-Mer
· Altitude m
· Coordonnées 47° 48′ 15″ N, 3° 43′ 24″ O
Géographie
Principaux affluents
· Rive droite Dourdu
Pays traversés Drapeau de la France France
Départements Finistère
Arrondissements Quimper
Cantons Bannalec, Quimperlé, Pont-Aven
Régions traversées Bretagne
Principales localités Bannalec, Riec-sur-Bélon, Moëlan-sur-Mer

Sources : Géoportail, SANDRE

Le Bélon ou Le Belon[notes 1] est un petit fleuve côtier breton, du département du Finistère. Il est constitué d'une ria, c’est-à-dire d'un estuaire, alimentée par trois sources situées à Loge-Nahennou, Bannalec, à 89 m d'altitude[2]. Il va descendre sur quelque 26 km avant de rejoindre la mer, à une centaine de mètres d'une autre ria : l'Aven[3].

Toponymie[modifier | modifier le code]

La graphie la plus ancienne du nom du cours d'eau est Beloen, attestée en 1481. Le fleuve prend sa source à Loge-Nahennou. qui s'appelait autrefois Penbeloen (littéralement : « extrémité de Beloen »). "Certains autochtones ont tendance à y voir une référence au dieu su soleil, Belen ou Belenus, vénéré par plusieurs peuples celtes. Le professeur B.Tanguy penche pour un nom composé du mot vieux breton loen (signifiant 'bois') et penn ('tête') devenu ben"[4]. La forme actuelle Belon du nom de ce fleuve côtier semble provenir de l'habitude prise de transcrire ce nom en lettres capitales lors de l'expédition des huîtres vers les villes[5]. Mais le nom de ce cours d'eau, quelle que soit la graphie admise, se prononce toujours [belɔ̃]. Le Bélon donne son nom à la commune de Riec-sur-Bélon depuis 1898 pour éviter les confusions postales avec Briec. Il s'appelle aussi dans sa partie amont le ruisseau de Guily ou le ruisseau de Saint-Jean.

Géographie[modifier | modifier le code]

La longueur de son cours d'eau est de 26,3 km[1].

Son cours est utilisé pour délimiter les territoires des communes de Mellac et Le Trévoux ainsi que ceux des communes de Riec-sur-Bélon et Baye. Sa ria sépare les communes de Riec-sur-Bélon et de Moëlan-sur-Mer. La ligne de chemin de fer Paris-Quimper longe le Bélon entre Kerandun en Bannalec et Prat Guen en Mellac[6].

Communes et cantons traversés[modifier | modifier le code]

Le Bélon traverse ou longe six communes[1] du département du Finistère dans le sens amont vers aval : Bannalec (source), Mellac, Le Trévoux, Riec-sur-Bélon, Baye, Moëlan-sur-Mer (embouchure)[notes 2].

Le Bélon arrose trois cantons : il prend sa source dans le canton de Bannalec, traverse le canton de Quimperlé, et a son embouchure dans le canton de Pont-Aven, dans l'arrondissement de Quimper.

Bassin versant[modifier | modifier le code]

Ancré en Cornouaille, partie méridionale du Finistère, située à l’extrême ouest de la France, le bassin versant du Bélon, d’une superficie de 95 km2, s’étire sur six communes, de l’Armor (l« a mer » = littoral) vers l’Argoat (« le bois » = l’intérieur) et se situe entre les villes centre de Quimper à l’ouest et Quimperlé, sur le territoire de Quimperlé Communauté (trois communes concernées Riec-sur-Bélon, Moëlan-sur-mer et Clohars Carnoët). Le Bélon traverse une seule zone hydrographique : le Bélon de sa source à la mer[1].

Organisme gestionnaire[modifier | modifier le code]

La Commission locale de l'eau « Sud Cornouaille » (CLE) est composée de 22 membres.

Affluents[modifier | modifier le code]

Le Bélon a de nombreux affluents. Le SANDRE en référence au moins sept[1] : Le principal affluent est le Dourdu, situé côté rive droite, de 11,6 km de long[7]. Il draine les communes de Riec-sur-Bélon, Le Trévoux, Bannalec et Moëlan-sur-Mer et sa vallée maritime forme l'anse de Penmor. Deux de ses petits affluents mesurent 0,7 km et 0,9 km. L'eau douce, qui alimente le Bélon est en partie fournie par des sources qui surgissent directement dans le lit de la rivière envahi par l'eau de mer.

Aménagements[modifier | modifier le code]

Bateaux sur le Bélon.
Parc à huitres sur le Bélon à Riec-sur-Bélon.

La rivière du Bélon est célèbre pour ses huîtres plates au goût de noisette. En 1795 Jacques Cambry écrit que « les huîtres de Bélon sont les plus grandes et les meilleures de l'Europe (...) ; ces huîtres sont parqués, conservées dans des réservoirs[8].

Les établissements ostréicoles ont été créés dans la partie supérieure de la ria en 1864 par Hippolyte de Mauduit et son beau-frère Auguste de Solminihac[9]. La ferme ostréicole du Château de Bélon perpétue cette tradition en élevant ces huitres plates et en organisant en permanence des visites et des dégustations sur place.

Séparant les communes de Riec-sur-Bélon et de Moëlan-sur-Mer, il est également un lieu très fréquenté par les plaisanciers. Des mouillages organisés s'échelonnent tout au long de la rivière.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les cartes IGN utilisent les deux graphies.
  2. le SANDRE 2012 ajoute la commune de Quimperlé.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Bélon (J4634000) » (consulté le ).
  2. « Source du Bélon » sur Géoportail (consulté le 15 juin 2012)..
  3. « Embouchure du Bélon » sur Géoportail (consulté le 15 juin 2012)..
  4. Marie Claude Colliou-Guermeur, Terres et Gens du Bélon, 1789 - 1920, des sources à la mer, .
  5. Pierre Hollocou et Jean-Yves Plourin, Les noms de lieux et leur histoire De Quimperlé au Port de Pont-Aven, Emgleo Breiz, 2008.
  6. Géoportail - Institut national de l'information géographique et forestière, « Géoportail » (consulté le ).
  7. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Dourdu (J4637000) » (consulté le ).
  8. Jacques Cambry, Voyage dans le Finistère ou État de ce département en 1794 et 1795 (réédition), Quimper, Société archéologique du Finistère (ISBN 2-906790-04-4), page 417.
  9. office de tourisme de Quimper en Cornouaille, « Conserveries - Viviers, Fruits de mer » (consulté le ).