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19e division d'infanterie (France)

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19e division d'infanterie
Image illustrative de l’article 19e division d'infanterie (France)
Image illustrative de l’article 19e division d'infanterie (France)
Insigne de la 19e DI FFI
Insigne de la 19e division d'infanterie

Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type Division d'infanterie
Rôle Infanterie
Surnom La Division Bretonne
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Batailles 1914 - Bataille de Charleroi
1914 - Bataille de Guise
1914 - Bataille de la Marne
(Bataille des Deux Morins)
1914 - 1re Bataille de l’Aisne
1915 - 2e Bataille d’Artois
1916 - Bataille de Verdun
1917 - 2e Bataille de Verdun
1918 - 2e Bataille de la Marne

La 19e division d'infanterie est une division d'infanterie de l'Armée de terre française qui a participé à la Première et à la Seconde Guerre mondiale.

Création et différentes dénominations

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  • La division est recréée le à partir de FFI Bretons.
  • Elle est dissoute le en Allemagne à Rottweil.

Les chefs de la 19e division d'infanterie

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Le général Langlois à la fin de son commandement à la 19e DI, en 1932.

Première Guerre mondiale

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Composition

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Infanterie :

Cavalerie :

Artillerie :

Mobilisée dans la 10e région.

22 -  : engagée dans la Bataille de Charleroi : combats vers Fosse et Arsimont.
 : engagée dans la Bataille de Guise, combat de Sains-Richaumont. À partir du , continuation du repli, par Guignicourt et Épernay, en direction de Sézanne.
6 -  : Bataille des Deux Morins : combats dans la région de Sézanne, le , combat de Boissy-le-Repos ; le 9 combat de Fromentières. À partir du 10, poursuite par Damery, en direction de Cormontreuil.
  • 13 -  : engagée dans la 1re Bataille de l’Aisne : combat dans la région nord de Cormontreuil.
  • -  : retrait du front, mouvement vers le nord-ouest de Reims ; stationnement.
 : mouvement vers la région de Verberie.
 : transport par V.F. dans la région d’Amiens, puis mouvement vers le nord.
, front réduit, à droite, jusqu’au nord et Bretancourt.
  • -  : retrait du front et à partir du , occupation d’un secteur vers la Maison-Blanche et Écurie.
 : mouvement de rocade et occupation d’un nouveau secteur vers Saint-Laurent-Blangy et Roclincourt.
,  : engagé dans la 2e Bataille d’Artois.
 : nouvelle rocade et occupation d’un secteur entre le sud de Neuville-Saint-Vaast et le Labyrinthe.
  • -  : retrait du front et repos au sud d’Amiens. À partir du , transport par V.F. dans la région de Revigny, repos.
  •  : mouvement vers le front et occupation d’un secteur entre l’Aire et la haute Chevauchée. À partir du , mouvement de rocade et occupation d’un nouveau secteur vers le ravin de la Houyette et la Fontaine aux Charmes (guerre des mines).
 : violente attaque allemande sur la Harassée.
 : attaque française sur le Mort-Homme.
  • -  : retrait du front, transport par camions dans la région de Chevillon ; repos.
  • -  : transport par camions dans la région de Verdun et occupation d’un secteur vers le bois d’Haudromont et l’ouvrage de Thiaumont : du 17 au , combats vers Thiaumont (Bataille de Verdun).
  • 2 -  : retrait du front et regroupement vers Revigny. À partir du , transfert par camions en Champagne.
  • -  : occupation d’un secteur vers Auberive-sur-Suippe et l’est de l’Épine de Védegrange.
 : transport par V.F. vers Beauvais et Montdidier ; puis mouvement par étapes vers le front.
4 et  : attaque des positions ennemies du mont Blond et du mont Cornillet (Bataille des Monts).
  • 15 -  : retrait du front : repos et instruction vers Mairy-sur-Marne.
  • -  : mouvement vers la région de Triaucourt-en-Argonne, puis le vers celle de Les Souhesmes-Rampont ; repos et instruction.
  • -  : mouvement vers le front et occupation d’un secteur vers Haudromont et Damloup.
  • -  : retrait du front ; transport par camions dans la région de Condé-en-Barrois ; repos.
  • 1er octobre : occupation d’un secteur vers la ferme Mormont et la cote 344 : Le , attaque de la cote 344 et de la tranchée de Trèves (2e Bataille offensive de Verdun).
  • 1er -  : retrait du front ; repos vers Vanault-les-Dames.
  • -  : mouvement vers le front et occupation d’un secteur vers la tranchée de Calonne et les Éparges : , action locale sur les positions ennemies de la tranchée de Calonne.
  • -  : retrait du front et repos vers Nettancourt.
 : mouvement par la Champagne vers la région de Saint-Paul-aux-Bois.
 : organisation d’une position de 2e ligne sur l’Ailette, vers Champs et Manicamp (secteur de la 161e DI) ; puis occupation d’un secteur dans cette région.
 : attaque du plateau de Sainte-Léocade ; puis progression jusque dans le village d’Autrêches.
 : transport par camions dans les Vosges.
  • -  : occupation d’un secteur entre la haute vallée de la Weiss et la vallée de la Fave.
  • -  : retrait du front et repos vers Corcieux. À partir du , transport par V.F. vers Compiègne et Rethondes ; repos et instruction.
  • 7 -  : mouvement vers la région de Crécy-sur-Serre atteinte lors de l’Armistice.

Rattachements

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Affectation organique : 10e corps d’armée, d’ à

12 –
13 –
12 –
26 –
8 –
2 –
5 –
29 –
12 –
26 –
10 –
5 –
8 –
24 –

L'entre-deux-guerres

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Le 71e RI de la 19e DI rend les honneurs au général Héring à Alençon, lors de manœuvres en Normandie en 1937.

La loi du , sur l’organisation générale de l’armée, et la loi des cadres et effectifs du , fixent le nombre des divisions d’infanterie métropolitaines à vingt. Ces dernières sont considérées comme des forces de territoire affectées à la défense du sol métropolitain. Ces grandes unités d’infanterie sont de trois types, dix divisions d’infanterie de type « nord-est », sept divisions d’infanterie motorisées et trois divisions d’infanterie alpine.

La 19e division d'infanterie est de type « nord-est ».

Composition

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Seconde Guerre mondiale

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Composition

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Le la 19e DI, sous les ordres du général Toussaint, est rattachée au 13e Corps d'Armée et en réserve du GQG.

Le , organisation des défenses. Le général Lenclud (sl) remplace le général Toussaint à la tête de la 19e D.I.

À cette date la 19e division d'infanterie se compose de :

1944 - 1945

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Commandant l’infanterie divisionnaire : colonel Henri Joppe[réf. nécessaire]

Le , la division contre-attaque les têtes de pont allemandes sur la Somme avec un régiment d'infanterie soutenu par des chars de la 2e division cuirassée. L'assaut réussit et chasse la 62e division d'infanterie allemande des ponts de Pargny et de Béthencourt-sur-Somme[2].

Le , le 16e corps d'armée motorisé allemand du général Hoepner attaque la division depuis Péronne. Les trois régiments de la division sont déployés linéairement face à l'attaque menée par la 3e Panzerdivision, soutenue par un régiment d'infanterie de la 33e division d'infanterie et par 384 canons. Le 22e RMVE tient Villers-Carbonnel à droite, le 41e RI la zone d'Estrées-Deniécourt à gauche et le 117e RI le centre. La division résiste aux Allemands, le 41e RI a fait 216 prisonniers et 31 blindés allemands ont été détruits, même si les Allemands ont percé la ligne du 117e RI sur 12 km[3]. La droite de la division tient la zone jusqu'au et les lourdes pertes infligées par les unités de la 7e armée, dont la 19e DI, contraignent l'Oberkommando des Heeres à réorganiser l'organisation de ses corps blindés, évènement unique jusqu'à la fin de l'année 1941[4].

La division se replie sur l'Oise. Le , la division arrête une tentative de la 9e division d'infanterie allemande sur Boran-sur-Oise en contre-attaquant avec la 1re division cuirassée[5].

1944 - 1945

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La 19e DI est la première division métropolitaine engagée dans les combats de la libération. Sa création a lieu dès août 1944 à partir des unités FFI de Bretagne et il s'agit d'une des premières unités ex-FFI dont le numéro est officiellement attribué par le gouvernement provisoire[1].

Elle prend part à la libération de la Bretagne et notamment aux combats des poches de Lorient et de Saint Nazaire en .

Rattachements

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  • 13e Corps d'Armée (10/5/40)
  • 7e Armée (17/5/40)
  • 1er Corps d'Armée (19/5/40)

L'après guerre

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En , la 19e DI est affectée aux troupes d'occupation en Allemagne (TOA), sur les bords du Neckar, en remplacement de la 9e DIC.

Après trois mois seulement, le , elle est dissoute.

Notes et références

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  1. a b c d e et f Stéphane Weiss, « Numérologie identitaire au sein de l’armée française renaissante en 1944-1945 », Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. 271, no 3,‎ , p. 113 (ISSN 0984-2292 et 2101-0137, DOI 10.3917/gmcc.271.0113, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) Robert Forczyk, Case red : The collapse of France, 1940, Osprey Publishing, , 368 p. (ISBN 978-1-4728-2442-4 et 1-4728-2442-3, OCLC 1002657539, lire en ligne), p. 183
  3. Forczyk 2017, p. 230-231.
  4. Forczyk 2017, p. 241-242.
  5. Forczyk 2017, p. 275.

Sources et bibliographie

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  • (fr) Ministère des Armées, État-Major de l'Armée de Terre, Service Historique, Inventaire sommaire des archives de la Guerre 1914-1918, Imprimerie « LA RENAISSANCE » — TROYES - Dépôt légal : 4e trimestre 1969 — N° 19.982
  • Revue d'information des troupes françaises d'occupation en Allemagne, no 5, .
  • AFGG, vol. 2, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, , 1092 p. (lire en ligne).

Articles connexes

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Lien externe

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