Chevillon (Haute-Marne)

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Chevillon
Chevillon (Haute-Marne)
Le château et son jardin anciennement médiéval.
Blason de Chevillon
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Haute-Marne
Arrondissement Saint-Dizier
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Saint-Dizier Der et Blaise
Maire
Mandat
Dominique Mercier
2020-2026
Code postal 52170
Code commune 52123
Démographie
Gentilé Chevillonnais, Chevillonnaises
Population
municipale
1 312 hab. (2021 en diminution de 3,03 % par rapport à 2015)
Densité 36 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 31′ 46″ nord, 5° 07′ 56″ est
Altitude Min. 162 m
Max. 354 m
Superficie 36,9 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Dizier
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Eurville-Bienville
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
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Chevillon
Géolocalisation sur la carte : France
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Chevillon
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Chevillon
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Chevillon

Chevillon est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est, à 18 km au sud-est de Saint-Dizier. C'est depuis la Révolution un chef-lieu de canton, typiquement un petit bourg dont la population est de l'ordre de 1 000-1 500 habitants, selon les époques.

Ses habitants sont appelés les Chevillonnais et les Chevillonnaises.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Le ruisseau de Chevillon.

Chevillon est arrosée par le ruisseau du même nom, ainsi que par la Marne qui traverse son territoire.

Le village se trouve à une quarantaine de kilomètres du Parc naturel régional de Lorraine.

Les localités les plus proches sont Rachecourt-sur-Marne, Fontaines-sur-Marne,Sommeville et Curel.

L'ancien village est situé en longueur dans une vallée encaissée. Il a été accru d'un quartier plus récent, industriel et résidentiel, construit autour de la gare, située au débouché de la vallée du ruisseau de Chevillon dans la vallée de la Marne. La vigne (115 ha au XIXe siècle) a longtemps joué un grand rôle dans l'économie locale. Aujourd'hui, les coteaux viticoles sont presque entièrement en friche, sauf le quartier résidentiel moderne construit au débouché de la vallée, en « riviera », partiellement sur les anciennes vignes.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 038 mm, avec 13,8 jours de précipitations en janvier et 9,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 982,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,4 °C, atteinte le [Note 1],[3],[4].

Statistiques 1991-2020 et records CHEVILLON_SAPC (52) - alt : 170m, lat : 48°31'22"N, lon : 5°06'49"E
Records établis sur la période du 01-03-1992 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,4 0,4 2 4,3 8,3 11,4 13,3 13,1 9,7 7,2 3,6 1,4 6,3
Température moyenne (°C) 3,3 4,1 7,1 10,3 14,3 17,6 19,6 19,3 15,4 11,7 6,9 4,1 11,1
Température maximale moyenne (°C) 6,3 7,9 12,1 16,2 20,2 23,8 25,9 25,6 21,2 16,2 10,3 6,8 16
Record de froid (°C)
date du record
−16,4
02.01.1997
−16,2
07.02.12
−15,4
01.03.05
−6,9
08.04.03
−0,9
03.05.21
1,7
04.06.01
5
03.07.11
4
30.08.1998
−0,3
25.09.02
−5,5
31.10.1997
−11,8
24.11.1998
−17,4
20.12.09
−17,4
2009
Record de chaleur (°C)
date du record
16,5
16.01.1993
23
27.02.19
27
31.03.21
29,3
25.04.07
32,7
25.05.09
37,9
26.06.19
40,6
25.07.19
40,1
12.08.03
34,8
14.09.20
29,7
02.10.23
24,2
07.11.15
17,4
31.12.22
40,6
2019
Précipitations (mm) 90 83,7 74,2 66,3 78,4 65,7 75,5 82,7 75,5 92,6 90,4 107,1 982,1
Source : « Fiche 52123003 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
6,3
0,4
90
 
 
 
7,9
0,4
83,7
 
 
 
12,1
2
74,2
 
 
 
16,2
4,3
66,3
 
 
 
20,2
8,3
78,4
 
 
 
23,8
11,4
65,7
 
 
 
25,9
13,3
75,5
 
 
 
25,6
13,1
82,7
 
 
 
21,2
9,7
75,5
 
 
 
16,2
7,2
92,6
 
 
 
10,3
3,6
90,4
 
 
 
6,8
1,4
107,1
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[5]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Chevillon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Dizier, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (50,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,6 %), terres arables (36,5 %), prairies (7,7 %), zones urbanisées (3,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,4 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Une monographie aborde les différents thèmes de l'histoire du village et notamment des activités des villageois, agriculture, carrières, viticulture, métallurgie[13].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Chevillon est rattachée à l'arrondissement de Saint-Dizier (avant 1926, le chef-lieu de cet arrondissement était Wassy).

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
  Claude Augustin Burgeat    
mars 2008 mars 2014 Michel Bozek UMP Ancien conseiller général
mars 2014 En cours Dominique Mercier DVD Professeur des écoles
Conseiller départemental depuis 2021
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].

En 2021, la commune comptait 1 312 habitants[Note 4], en diminution de 3,03 % par rapport à 2015 (Haute-Marne : −4,53 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7908569309399639819911 0821 121
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0701 1671 2301 2021 2301 2481 1591 1751 083
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 0831 003949974918886841811940
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1 0941 0981 5321 6071 5561 4551 4031 3881 385
2018 2021 - - - - - - -
1 2921 312-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de Chevillon

Les armes de Chevillon se blasonnent ainsi :

Parti: au 1er d'azur à six broyes d'or, liées par deux d'argent, les couples posées en fasces et rangées en pal, au chef d'argent chargé d'un lion issant de gueules, au 2e gueules à la grappe de raisin feuillée d'or et accompagnée de trois billettes d'argent[18].

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Château[modifier | modifier le code]

Ancienne demeure des seigneurs de Chevillon, le château – ses vestiges –est aujourd'hui transformé en médiathèque. Il est entouré d'un jardin médiéval.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Jean Louis Defresne, fils de Humbert Dufresne, écuyer, enseigne au régiment de gens de pieds (infanterie) de Piémont, seigneur de la Tour de Chevillon et Marie de l'Isle dame de Guainville (Eure-et-Loir), seigneur de la Tour (fief + château) de Chevillon, major du duc de Guise, dont il y a eu une descendance, dont les deux marquis De Fresne[19].
  • Pour ceux qui veulent en savoir plus sur la famille des seigneurs de Chevillon (Haute-Marne), dit « Seigneurs de la Tour de Chevillon » du XVIIe au XIXe siècle : voir les excellentes études sur les familles De Fresne, alias Dufresne et Defresne, seigneurs ayant habité Chevillon (Haute-Marne), Saint-Dizier (Haute-Marne), et Bar-sur-Aube (Aube) etc. et De France du Chesnoy et de Chevillon, par Monsieur Jacques Le Marois et Monsieur Gérard Planson, la première étude : sur le site personnel de Jacques Le Marois ainsi que son fichier Nazelle.zip et sous fichiers n05bfre pour la plupart des ascendants de cette famille et n02abez pour les ascendants complémentaires : De Roux, etc., et la deuxième étude sur geneaent[20].
Il existe au moins deux tableaux du château de Chevillon possédés pendant deux siècles par la famille De Fresne avec le panorama vu du château, ils datent du XVIIIe siècle. Les restes du château sont devenus à présent la médiathèque.
  • Marie de L'Isle, veuve de Humbert De Fresne, avait épousé en deuxièmes noces, en 1615, Pierre De France seigneur du Chesnoy (51), gouverneur de Lourdon.
  • Michel d'Amboise seigneur de Chevillon (né vers 1505- décédé avant 1551), poète et fils naturel de Charles II d'Amboise, amiral de France et vice-roi de Lombardie, épousa Isabeau du Bois, fille de François du Bois, seigneur (en partie) de Chevillon au début du XVIe siècle. Michel d'Amboise et sa femme Isabeau du Bois vécurent quelque temps dans la famille de sa femme sur la terre de Chevillon. Deux ans après leur mariage, sa femme Isabeau du Bois mourut en couches en 1530 avec l'enfant qu'elle mit au monde[21]. Michel d'Amboise prit la qualification de seigneur de Chevillon dans ses œuvres. En 1542, dans son livre Les secrets d'amour, Michel d'Amboise écrit : « ...de nostre temps une damoyselle de qui le nom ne doit estre caché & mis en oubly entre tant de notables femmes, ce fut Isabeau du Boys, née en Champaigne, en un petit village nommé Chevillon dont son père fut seigneur : laquelle ayma, craignit & honnora très chastement son mary... »[22].
  • Marie-Agnès Annequin-Plantagenet, footballeuse internationale française native de Chevillon.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Station Météo-France « Chevillon_sapc » - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  4. « Station Météo-France « Chevillon_sapc » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. Hubert Husson, Chevillon au fil du temps, 2005. Il a aussi écrit : Le siècle d'or du canton de Chevillon, 1836-1936.
  14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  18. Banque du Blason
  19. Maintenues de noblesse de cette famille par Caumartin en 1667, d'Hozier dossiers bleus, nouveau d'Hozier, etc. le tout consultable à l'Ancienne Bibliothèque Nationale Richelieu, rue Richelieu à Paris
  20. Note : Les archives de la famille De Fresne, retrouvées dans leur famille descendante à Éclaron (Haute-Marne), existent donc et sont conservées par les descendants de cette famille
  21. Claude-Pierre Goujet "Bibliothèque françoise, ou Histoire de la littérature françoise" 1745, pages 332 à 338.
  22. Michel d'Amboise, Le secret d'amours : où sont contenues plusieurs lettres tant en rithme qu'en prose, fort recreatives à tous amans, 1542.