Saint-Bris-le-Vineux
Saint-Bris-le-Vineux | |
Mairie | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Yonne |
Arrondissement | Auxerre |
Intercommunalité | Communauté de l’Auxerrois |
Maire Mandat |
Rachelle Leblond 2014-2020 |
Code postal | 89530 |
Code commune | 89337 |
Démographie | |
Population municipale |
1 073 hab. (2014) |
Densité | 34 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 44′ 39″ nord, 3° 39′ 01″ est |
Altitude | Min. 102 m Max. 297 m |
Superficie | 31,23 km2 |
Élections | |
Départementales | Auxerre-Est |
Localisation | |
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Saint-Bris-le-Vineux est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne.
Géographie
Saint-Bris-le-Vineux fait partie de l'agglomération d'Auxerre, c'est une commune membre de la Communauté de l’Auxerrois
Communes limitrophes
Augy | Quenne | Chitry | ||
Champs-sur-Yonne | N | Saint-Cyr-les-Colons | ||
O Saint-Bris-le-Vineux E | ||||
S | ||||
Escolives-Sainte-Camille | Vincelottes | Irancy |
Histoire
Le village doit son nom à saint-Prix, martyr chrétien du IIIe siècle. Le complément le Vineux date de la Révolution et tient à la vocation viticole.
Au cours de la Révolution française, la commune, qui portait le nom de Saint-Bris, fut provisoirement renommée Bris-le-Vineux[1].
C'est en 1903 que fut adopté le nom de Saint-Bris-le-Vineux[1].
Antiquité
Saint Prix ayant été décapité pour crime de christianisme en Puisaye et presque toute sa communauté massacrée, son frère d'armes saint Cot s'enfuit avec la tête de son compagnon jusque vers le village qui va devenir Saint-Bris. Il se fait tuer là. Au Ve siècle, saint Germain, évêque d'Auxerre, découvre leur sépulture et fait construire une église à Saint-Bris où les reliques sont transférées. Un reliquaire sera offert par Estienne Regnauldin à la fin du XVe siècle. Certaines caves proches de l'église sont voûtées avec des éléments de sarcophages. Les prénoms Prix et Cot ont leur pendant féminin : Pricette et Cotte.
Haut Moyen Âge
En 1057, Hugues de Bourgogne, fils aîné du duc, brûle la ville. Cent-dix personnes personnes périssent dans l'église.
L'ère de Mello
Cette famille picarde arrive à la tête de la seigneurie de Saint-Bris dans la seconde moitié du XIIe siècle. Il est permis de suspecter que la famille comtale de Nevers, détentrice du comté d'Auxerre, qui venait de triompher d'une coalition féodale auxerroise et désireuse de provoquer l'éclatement de la très vaste et puissante seigneurie de Toucy, a préféré marier une des filles de Toucy à un chevalier picard étranger aux coalitions locales[2]. Le sire de Saint-Bris dispose d'une belle seigneurie composée de deux châteaux répartis sur chacune des deux rives de l'Yonne : Saint-Bris et ses environs, mais aussi Beaulches (à Chevannes). Les membres de la famille de Mello brillent au sommet de l'aristocratie régionale et frôlent à de nombreuses reprises les strates comtales[réf. souhaitée]. Les de Mello conserveront la seigneurie de Saint-Bris jusque peu après la mort de Charles le Téméraire puisque Charles de Mello, dernier de la branche, décède à Til-Châtel le 10 mars 1486.
Une Maison du Temple
Dotés par les de Mello et de Saint-Vérain, les Templiers organisent leur patrimoine foncier autour d'une « maison ». Celle-ci est probablement située dans la direction de Goix. Aux Templiers succéderont les Hospitaliers. Les pierres des ruines seront emmenées à Auxerre[3].
Trois paroisses pour un habitat
L'habitat principal, qui donne son nom à l'ensemble, est celui de Saint-Bris, nom dérivé de saint Prix, le saint local. Il abrite, outre l'église Saint-Prix et Saint-Cot entourée du cimetière, le château féodal. Cette ville est défendue par des murailles. Ces éléments sont soumis à l'hommage vis-à-vis du comte d'Auxerre. C'est dans cette ville haute que les marchands et gens de justice logent au milieu des vignerons et tonneliers.
Un deuxième habitat, situé à l'est en contrebas du premier, est celui de Goix (ou Gouaix). Il dispose d'une église paroissiale dédiée à Notre-Dame et de ses propres murailles. Goix, propriété des seigneurs de Saint-Bris, est tenu en franc alleu, c'est-à-dire ne relève pas du comte d'Auxerre ni de quiconque. La population y est presque exclusivement vigneronne.
Un troisième ensemble est celui de la paroisse d'Aucept dont quelques maisons maisons forment un faubourg au Nord de Saint-Bris. L'église d'Aucept est éloignée en direction du cours de l'Yonne (dédiée à Saint Georges). Le lieu relève de l'abbaye Saint-Germain d'Auxerre.
La capacité à distinguer ces trois ensembles ne dépasse pas les frontières d'Auxerre. Pour tout le monde, Saint-Bris est un ensemble unique[4].
De l'émiettement à la reconstitution
Catherine de Rougemont, veuve de Charles de Mello, dernier du nom, préfère retourner en Val de Saône. Son nouvel époux, Jean de Neufchâtel[5], choisit la cause de Marie de Bourgogne et de Maximilien de Habsbourg[6]. La seigneurie de Saint-Bris est saisie par la Couronne en 1498 et lotie entre de nombreuses mains : Le Gruyer (de Chaumont-en-Bassigny) (1531), de Salazar (1500), Barrault (1500), de Grachault (1531), de Baleynes (1531), de Villiers (1531), de Dinteville (1555). Quant à Jean de Neufchâtel, il meurt noyé sous la planche du château de Margelle peu après 1509.
Les familles de Dinteville et celle de Coligny parviendront à rétablir une certaine unité[7]. Charles Du Plessis, seigneur de Liancourt, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi en 1576 et Edmon de Gennes en 1596 cèdent à Joachim de Dinteville, chambellan du Roi une partie de la seigneurie et à son épouse Marguerite de Dinteville leurs parts. En 1584, Antoine Damas, baron de Digoine en a aussi une part. Charles de Coligny, seigneur d'Andelot, maréchal des camps du Roi, lieutenant général en Champagne et capitaine de cent hommes d'armes des Ordonnances, multiplie les achats de lots entre 1615 et 1619. Le titre de marquisat octroyé à la terre de Saint-Bris manifeste ce retour en force avant 1619.
Des grandes écoles sont citées en 1607.
L'ère de Lambert
Jean de Lambert, gentilhomme périgourdin issu d'une famille ayant guerroyé au service d'Henri de Navarre, achète le marquisat de Saint-Bris en 1642 à Huberte de Chastenay de Dinteville, veuve de Charles de Coligny. Lui-même poursuivra une carrière militaire au pays de Metz sous Louis XIII. Il fait construire un nouveau château, venant s'appuyer sur le portail de l'église, et encadrant tous les abords méridionaux du sanctuaire (1652-1653). Un maçon d'Auxerre, pompeusement désigné comme architecte, s'active sur le chantier dont chaque chapitre de frais est scrupuleusement visé par le marquis. Il complète son œuvre par un jardin doté de canaux[8]. Son fils sera gouverneur de la ville de Luxembourg, une fois celle-ci conquise par Louis XIV avec l'aide de Vauban. La dernière descendante de la famille épouse le marquis de Beaupoil. La commanderie des Templiers est rasée et les pierres sont emmenées à Auxerre pour bâtir la chapelle du collège[9].
La plaque tournante du commerce viticole
Plus encore que Coulanges-la-Vineuse, et bien entendu Chablis (à la renommée très tardive), Saint-Bris devient la plaque tournante du commerce viticole de l'Auxerrois[10]. Des courtiers (alias corretiers) y ont été admis dès la guerre de Cent Ans. À partir de Louis XIII, des marchands commissionnaires en vin y maîtrisent la collecte du finage et d'une partie des villages voisins. Il en sera ainsi jusqu'à la révolution. Les patronymes de ces hardis entrepreneurs s'allongent : Guyon de Valliere[11], Jodon de Valtire[12], Jodon de Carnaval, Regnauldin de Wassy[13], Duché de Gurgy[14], Duché-Chaufsan, etc. On achète des offices à la Cour. Ces marchands envoient leurs fils se faire immatriculer bourgeois de Paris pour y avoir droit aux franchises fiscales réservées aux Parisiens (Raveneau). Des gendres voituriers par eau transportent les tonneaux rassemblés au port de Champs sur les berges de la Seine. Des fils tiennent des boutiques à Berck, d'autres meurent au Cap de Bonne-Espérance ou aux Antilles, du vin part en bouteilles en Russie[réf. souhaitée].
Autres fiefs sur le finage
- Senoy. Guiot de Mello, écuyer, reçoit le fief en 1312 avec Saint-Cyr. La même année, il achète à Isabeau de Pacy, dame de Villegenart et veuve de Guillaume des Barres sa part de Chitry. Le château est ruiné dès le XIVe siècle. Ses ruines avaient encore deux tours rondes et une muraille au milieu du XIXe siècle[15]. En 1538, le château est en ruine et au cœur de 900 arpents de bois. Plus tard, le fief régente 1 500 arpents de bois.
- Cherniz. Propriété de Germaine Dabenton en 1549, d'Edme Tribole en 1550, de la famille Jazier d'Avallon et de Jehan Buxière l'Aîné marchand à Auxerre en 1571.
- Branloir. Propriété d'Etienne Goisot en 1715; de Claude-Jacques Guyon, époux de Marguerite Stinville en 1721.
Fiefs vassaux
- le fief de la maison forte de Sainte-Pallaye (1317-1575)
- le fief de Pré Gilbert (1549-1575)
- le fief de La Borde (1549)
- le fief de Fontenailles-sous-Courson (1549-1620)
- le fief de Montigny-le-Roi (1317-1555)
- le fief de Charnis au finage de Saint-Bris
- le fief de Saint-Cyr (1317-1675)
- le fief de la Chassizotte (1549)
- le fief de Pesteau à Merry-Sec (1317-1620)
- le fief de Chouilly (1317-1620) au village d'Augy.
La route royale de poste
Vers 1745, la route royale de poste quitte la vallée de l'Yonne et passe par Saint-Bris. Le raccourci a néanmoins pour inconvénient d'emprunter une longue pente en venant d'Auxerre. Le relais fourmille d'activité. Il dispose de ses propres postillons, et est doté d'une quarantaine de chevaux généralement achetés en Beauce. Jules Guénier, fils du dernier maître de poste, décrira dans ses mémoires la vie bourdonnante du relais dans les années 1840, et notamment la venue d'Alexandre Dumas venu rendre visite à son camarade d'études devenu notaire de Saint-Bris. Fignant de croire que sa notoriété l'autorisait à parasiter l'hôtellerie, il faudra ruser pour le faire rentrer à Paris. Au moins y aura-t-il glané la matière de rubriques culinaires qui constituaient le plus clair de ses revenus[16]. La route redescendra dans la vallée pour un court instant, car l'arrivée du chemin de fer mettra fin à cette organisation bien huilée.
L'ère Deschamps de Charmelieu
Issu d'un lignage local du XVIe siècle, les Deschamps s'illustrent à Auxerre au XVIIIe siècle en y occupant des charges fiscales. L'un d'eux, Joseph-Guillaume-Augustin, receveur de Tailles d'Auxerre et d'Avallon, juge habile d'acheter le marquisat en 1763[17]. Il se heurte très vite aux habitants de Saint-Bris qu'il insulte en 1767[18]. Il parvient à faire raser les fortifications. Il sera retrouvé assassiné alors que diverses procédures étaient lancées contre lui[19].
Une ville non reconnue
Alors que Saint-Bris est un centre opulent et important de peuplement, la ville manque totalement la traversée de l'époque révolutionnaire. Le bourg principal a obtenu la disparition de l'indépendance de ses deux faubourgs et la disparition de son châtelain vindicatif[réf. souhaitée]. Mais il ne gagne pas le statut de chef lieu de canton qui pouvait s'imposer dans les faits. Sa bourgeoisie préfère rester très discrète, constatant ce qui se passe à Paris où frères, beaux-frères et cousins ont parfois péri à l'échafaud (Quatremère)[20].
Le vin mais aussi la cerise
Au XIXe siècle, Saint-Bris demeure une place forte de la concentration de la production viticole par les marchands commissionnaires[21]. Pourtant, sous Louis-Philippe, les Guénier tentent une diversification dans la cerise (variété tardive de la Marmotte), l'expédiant en Angleterre par diligence. Ainsi, cette spécialité dejà connue sous Louis XIII connaît un rayonnement inattendu[22]. Les jeunes hommes issus des excédents de population partent aux USA et en Australie, attirés par les mirages de fortune facile distillés par la presse.
Le Phylloxéra
Cette maladie apparaît sous Napoléon III et vient frapper tout le vignoble icaunais[23]. On tente de trouver des solutions de tous types pour faire reculer la maladie. Enfant du pays, agronome et journaliste de la Constitution à Auxerre, Jules Guénier prône la solution du plan américain qui est longtemps refusée par les vignerons. Ses pépinières, situées à Auxerre, ont notamment accueilli par la suite les bâtiments de la Sécurité sociale. Le vignoble local s'effondre rapidement, laissant la place aux productions plus riches en alcool du Midi et d'Algérie. La cerise n'enraye pas la ruine de la ville[24].
La guerre prussienne
En décembre 1870, des gardes nationaux s'opposent aux Prussiens. Vingt-cinq bombes sont lancées sur la ville, tuant trois personnes (un enfant de dix ans, un facteur de la poste détenteur d'un révolver). Tout le conseil municipal est emmené en otage à Auxerre avec le curé. La ville est occupée durant huit jours et frappée de'une contribution de guerre de 2 000 francs. L'écrasement de la Commune (de Paris) navrant les autorités allemandes, les otages sont relâchés.
Économie
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 1 073 habitants, en diminution de −3,94 % par rapport à 2009 (Yonne : −0,46 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Lieux et monuments
- L’église Saint-Prix-et-Saint-Cot de Saint-Bris-le-Vineux fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le .
- Le portail Renaissance attenant à l'église de Saint-Bris-le-Vineux fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le .
Personnalités liées à la commune
- Dreux de Mello. D'origine picarde, il est connétable du royaume de France. Son grand âge ne lui permet pas de participer à la bataille de Bouvines en 1214. Par mariage, il devient seigneur de Saint-Bris.
- Marin de Dinteville (+1574). Bâtard de Louis de Dinteville, chevalier de Rhodes[31]. Abbé de Saint-Michel de Tonnerre, il hérite de son oncle Jehan de Dinteville, seigneur de Polisy et bailli de Troyes, une part de la seigneurie de Saint-Bris (1555). Il participe au remembrement de la seigneurie de Saint-Bris. Conseiller et aumônier ordinaire du Roi (1573-1574). Probablement devenu huguenot, il est démis en 1567 de sa charge abbatiale. Il sera tué d'un coup de feu au cours d'un duel au Pré aux Clercs à Paris. En 1572, un homme d'arme de la compagnie de l'Amiral loge à Saint-Bris ce qui peut signaler une occupation huguenote des lieux.
- Jean de Lambert (+1667). Page d'Henri de Navarre. Soldat en Hollande sous Maurice de Nassau. Maréchal de camp (1635). Acquéreur du marquisat de Saint-Bris, il y édifie un nouveau château (l'actuel) doté d'un jardin au Midi. Il participe à la politique lorraine du cardinal de La Vallette. Gouverneur de Metz et du pays messin (1639) à la suite du Cardinal. Il remet les troupes en ligne durant le siège de Gravelines en 1641. Lieutenant général en 1648. Commandeur de l'ordre du Saint-Esprit (1642). Il épouse en 1626 Anne de Gentils.
- Henri de Lambert (1631+1685). Marquis de Saint-Bris, baron de Chitry. Brigadier de cavalerie en 1674. Maréchal de camp (1677). Commandant de Fribourg, puis du comté de Chiny. Lieutenant général des armées du Roi (1682). Gouverneur du duché du Luxembourg en 1684 et 1685.
- famille Campenon. Issue de Saint-Bris, elle se dirige successivement sur Chitry et Tonnerre. Elle y donnera un Ministre de la Guerre et le fondateur de l'entreprise de travaux publics « Campenon »[32].
- Anne-Thérèse de Marguenat, Marquise de Lambert (+1732). Epouse d'Henri de Lambert gouverneur de Luxembourg. Elle tient à Paris un des plus célèbres salons littéraires français du XVIIIe siècle.
- Henri-François de Lambert. Marquis de Saint-Bris. Participe à de nombreuses campagnes militaires en Italie (1706), en Espagne (1707-1708 puis 1719), Flandres (1712). Maréchal de camp (1710). Lieutenant général des armées du Roi (1720). Epoux en 1725 de Marie-Renée-Angélique de Larlan de Kercadio de Rochefort (+1736) veuve de François du Parc marquis de Locmaria ; puis en 1740 de Louise-Thérèse de Menou[33].
- Louis de Beaupoil. Colonel, fils du lieutenant du gouverneur du Limousin, il épouse en 1704 Thérèse de Lambert, fille du gouverneur de Luxembourg.
- Baron Petiet. Ministre des Finances de Napoléon Ier[réf. nécessaire]. Propriétaire du château de Saint-Bris.
- Jules Guénier. Né en 1844. Fils du maître de la poste aux chevaux de Saint-Bris, il fait ses études d'agronomie à Grignon. Il quitte l'école avant les examens finaux car en tant qu'élève libre, il refuse de creuser les fondations de nouveaux bâtiments. Otage en 1870 après que des francs-tireurs locaux tirent sur une forte colonne allemande. Déprimé à la suite d'un premier veuvage, il s'installe à Auxerre où son beau-frère Perriquet, propriétaire du journal La Constitution, le distrait en lui faisant tenir une chronique agricole dans son journal. Les ventes sont dopées. Dès lors, il se rend en Prusse, en Saxe et en Angleterre. Il y découvre la force de la coopération agricole. Il jettera de ce fait les bases du Crédit agricole de l'Yonne, et finira par présider après la guerre de 1914 toutes les fédérations agricoles du département. Peu après 1911, il plaide pour le remembrement des terres agricoles[34]. En 1917, il met fin aux grèves organisées par les bolchéviques dans les chemins de fer à Laroche-Migennes. De ce fait, il est fait chevalier de la légion d'Honneur. Devant les graves turpitudes du régime républicain, il rallie le comte de Paris. Il décède en 1935. Il a écrit des mémoires décrivant la vie des vignerons et du relais de poste, les départs pour l'étranger et l'Algérie[22].
- Jean-Bienvenu Martin (1847-1943), homme politique.
- Jean-Marc Thibault : réalisateur, acteur et scénariste.
Jumelages
- Schoden (Allemagne) depuis 1984
- Wrea Green (Royaume-Uni) depuis
Vigne, Culture
Saint-Bris-le-Vineux produit un vin blanc sec produit à partir de cépage Sauvignon (Sauvignon B et Sauvignon gris C). Auparavant il était appelé « Sauvignon de Saint Bris » ; il a été classé en AOC depuis 2003 sous le nom « Saint-Bris ». Il s'agit la seule AOC Bourgogne de vin blanc à base de ce cépage, les cépages habituellement autorisés étant le Chardonnay et l'Aligoté.
Pour approfondir
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel de la Communauté de l'Auxerrois
- Saint-Bris-le-Vineux sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Notice communale - Saint-Bris-le-Vineux », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Etienne Meunier. L'entourage des comtes de Joigny entre 1080 et 1184. cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 7, 1991
- Etienne Meunier. Saint-Bris au XVIIe siècle : les institutions religieuses. Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, tomes 130, 1999
- Etienne Meunier. Saint-Bris au XVIIe siècle : les institutions civiles ; les institutions religieuses. Bulletins de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, tomes 126 et 128, 1996 (1997) et 130, 1999
- Père Anselme, tome VIII
- Robert Dougy. Saint-Bris le Vineux. Connaissances de Paris et de la France, 1973
- Etienne Meunier. Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne
- Etienne Meunier. Saint-Bris au XVIIe siècle: les institutions civiles. Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, n° 128, 1996 (1997)
- Etienne Meunier. Saint-Bris au XVIIe siècle: les institutions religieuses. Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, n° 130, 1999
- Etienne Meunier. Notes pour servir à l'histoire des familles de l'Icaunie liées aux métiers du vin. Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° X, 1994
- Etienne Meunier. La famille Guyon, de Courgis. Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 1, 1983
- Etienne Meunier. La famille Jodon, de Saint-Bris. Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 11, 1995
- Etienne Meunier. La famille Regnauldin, marchands de vin à Saint-Bris-le-Vineux. Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 2, 1984
- Etienne Meunier. La famille Duché, chirurgiens et commissionnaires en vins à Saint-Bris, sa descendance à Auxerre et paris, et les Duché de Gurgy. Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 10, 1994
- Max Quantin. Répertoire archéologique du département de l'Yonne rédigé sous les auspices de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, Paris, 1858
- Jules Guénier. mémoires d'un bourgeois de Saint-Bris. La fausse nouvelle d'un membre de la famille Dumas malade, permettra d'éloigner l'écrivain qui vivait au relais de poste sans s'acquitter d'aucune charge, sa notoriété étant un passeport de gratuité
- Robert Dougy. Saint-Bris le Vineux, Connaissances de Paris et de la France, 1973
- F. Pouy. Deschamps de Charmelieu, receveur des Tailles à Auxerre et seigneur de Saint-Bris 1763-1784. Annuaire de l'Yonne, 1874
- L'Echo d'Auxerre
- Etienne Meunier. La famille Quatremère, de mailly-la-Ville, meuniers dans la vallée de l'Yonne, marchands de vin et notables à Paris. mémoires de la Société généalogique de l'Yonne, n° 1, 1998
- Etienne Meunier. Cahier de la Société généalogique de l'Yonne
- Jules Guénier. mémoires d'un bourgeois de Saint-Bris
- Journal bihebdomadaire La Constitution. Chroniques agricoles
- Etienne Meunier. Jules Guénier, une destinée bourgeoise auxerroise (1844+1935). Bulletin de la société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, 126e volume, 1994 (1995)
- Commune de Saint-Bris-le-Vineux sur le site de l'AMF, Association des Maires de France, consulté le 28 novembre 2012.
- Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 31 décembre 2013.
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Gallia Christiana, tome IV, Paris, 1728
- Etienne Meunier. La famille Campenon, de Saint-Bris, Chitry, Paris et Tonnerre. Cahiers de la Société généalogique de l'Yonne, n° 10, 1994 (1996)
- D'Hozier. Armorial général, registre second, 2e partie, Paris, 1742
- Jules Guénier. La petite propriété menacée (11 p.). Nécessité de son remembrement. Auxerre