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Nestier

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Nestier
Nestier
Le Vallon de Bouchère (secteur ouest) et le Pic du Midi de Bigorre enneigé
Blason de Nestier
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Hautes-Pyrénées
Arrondissement Arrondissement de Bagnères-de-Bigorre
Intercommunalité Communauté de communes du Canton de Saint-Laurent
Maire
Mandat
Bernard Rouède
2014-2020
Code postal 65150
Code commune 65327
Démographie
Population
municipale
160 hab. (2014)
Densité 32 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 03′ 49″ nord, 0° 28′ 51″ est
Altitude Min. 458 m
Max. 604 m
Superficie 4,94 km2
Élections
Départementales Canton de Saint-Laurent-de-Neste
Localisation
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Nestier
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Nestier
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Nestier

Nestier est une commune française, située dans le département des Hautes-Pyrénées et dans la région administrative appelée Midi-Pyrénées. Sa région historique est la Gascogne.

Les villageois de Nestier sont donc gascons et pyrénéens. On les appelle les Nestéens.

Nestier appartient à la communauté de communes de Saint-Laurent-de-Neste.

Géographie

Localisation

Village du piémont pyrénéen, Nestier est situé dans l'Est du département des Hautes-Pyrénées (65), dans la basse vallée de la Neste. Il se trouve à une cinquantaine de kilomètres de Lourdes, à proximité et à équidistance des deux villes voisines que sont Lannemezan dans le même département et Montréjeau dans le département voisin (31). Il est à la frontière de trois pays historiques appelés Comminges, Quatre-Vallées et Rivière-Verdun[1],[2].

Nestier est situé à l'entrée d'un espace naturel appelé « vallon de Bouchère[3] ». Celui-ci est composé pour les trois-quarts des terres de Nestier et pour le dernier quart des terres des trois communes voisines qui sont : Bize au sud, Montsérié au sud-ouest et Hautaget à l'ouest. Le village est enserré entre deux collines de moyenne altitude : le Mont-Arès (598 m) et le Monsaoux (550 m). Entre ces deux collines coule un ruisseau appelé le « Limacourt », dénommé le « Pontic » dans la carte IGN. Ce ruisseau baigne en amont le « vallon de Bouchère » dans lequel il prend sa source, puis en aval les terres du village qui s'ouvrent vers la basse vallée de la Neste.

Communes limitrophes

Carte de la commune de Nestier et des proches communes.
Communes limitrophes de Nestier
Anères , Saint-Laurent-de-Neste
Hautaget Nestier Montégut
Bize

Relief et géologie

Nestier s'est donc construit au pied des contreforts de la chaîne pyrénéenne qui s'abaissent naturellement vers la vallée de la Garonne. Il est situé sur les dernières assises qui montent vers le Plateau de Lannemezan. Le village est en bordure de la dépression karstique appelée « de Bize », sur un des lambeaux de la terrasse alluviale de 50 - 60 mètres, sur la rive droite de la Neste, appelée « de La Barthe-de-Neste » ou « de Montréjeau ». Il est situé sur un dépôt post-albien au contact des dépôts quaternaires du Plateau[4]. De manière générale, le sol est constitué de terres silico-argilo-calcaires, riches en apports glaciaires mais également en dépôts alluvionnaires de la Neste. Les deux collines villageoises, le Montsaous et le Mont-Arès, sont composées quant à elles de terres argilo-calcaires plus arides avec des ensembles rocheux localement peu résistants.

Hydrogéologie

Les terres de Nestier sont de façon typique une manifestation karstique. Un tel système géologique est défini par la présence de lapiaz, de rivières souterraines, de dolines, de sources et de cavernes sèches[5]. Le sous-sol est composé de nombreuses cavités auxquelles s'ajoute un réseau hydrique souterrain particulièrement intéressant. Cet ensemble hydrogéologique est décrit dans les divers rapports ou comptes rendus relatifs aux explorations effectuées au cours des deux siècles derniers[3],[6], complétés par des témoignages de villageois[7].

Hydrographie

Le ruisseau « Limacourt », encore appelé le « Pontic », coule dans le « vallon de Bouchère » et traverse le village pour se jeter dans le « Merdans », un deuxième ruisseau au sud-est de Nestier, venu de Bize. Tous deux se réunissent pour former une petite rivière. Celle-ci se jette dans la « Neste » vers Montégut[3].

La « Neste » est la rivière pyrénéenne qui aurait donné son nom à notre village dont elle traverse les terres dans la partie nord et nord-est. Elle prend sa source au lac d'Orédon, dans la vallée d'Aure. Elle se jette dans la Garonne à hauteur de Montréjeau. Elle devient parfois un torrent impétueux lors des crues exceptionnelles, à l'exemple de celle du 18 juin 2013 qui a occasionné des dégâts importants comme la destruction du pont entre Nestier et Saint-Laurent-de-Neste, sur la départementale 75. Ce pont avait été construit dans l'Entre-deux-guerres. Les crues de 1875 et 1938 ont été répertoriées également comme catastrophes majeures pour toute la vallée[3]. Par ailleurs, la Neste a joué un rôle important dans l'organisation de notre territoire après la Révolution. En effet, dès 1790, deux cantons sont créés : celui de Nestier sur la rive droite et celui de Saint-Laurent-de-Neste sur la rive gauche. Cette organisation permettra, selon le législateur, de résoudre les difficultés de communication entre les deux rives lors des crues fréquentes entraînant la destruction des ponts en bois sur pilotis[8]...

Le village bâti

La croix du Castéra (ou « croix de chez Rogé ») et la rue de "La Carraou" aujourd'hui "Rue de la Placette".

Le village bâti est construit essentiellement sur un promontoire, au pied de la colline du Mont-Arès. Il est articulé en plusieurs quartiers ou lieux-dits, desservis par un ensemble de rues et de chemins, convergeant vers des petites places, ou placettes, délimitées essentiellement par des carrefours typiques.

Les quartiers ou les lieux-dits sont caractéristiques de la géographie locale et portent des noms gascons : le Cap de la Bielle, le Marcadau, la Corne, la Hounte, la Rode, la Liére, l’Espérou, la « Bouzigue det Borgne » etc. Les rues et les chemins portent également des noms anciens : le Carrerot, la Carraou, le chemin du Carrey, la rue de la Croix de Figur, le chemin de Cucarrat, « eth courrédou dé Guillamas », la rue de Chicou, la rue du Cap de la Bielle ; le chemin du Marcadau, le chemin du Tuyaga, le chemin du « cap de la Bielle », etc. Les carrefours de rues étaient des lieux de rassemblement joyeux et festifs souvent, mais aussi des lieux de prières et de recueillement parfois, matérialisés par des arbres ou des croix en fer ou en pierre. Ces croix étaient vraisemblablement des « croix de mission » inaugurées au cours des cérémonies religieuses[7].

Nestier compte une centaine de maisons, la plupart relativement anciennes, datant du XIXe siècle. Ce sont généralement des constructions typiques aux toits de tuile, dont les bâtiments principaux enserrent une cour intérieure fermée par un portail en bois massif : « eth pourtau » abrité sous un porche. La maison est le patrimoine essentiel de la famille. Elle porte un nom, complété souvent par un sobriquet. Une tradition gasconne veut que l'on désigne une personne du village par le nom de la maison et non par son patronyme. C'est surtout une manière de résoudre les difficultés d'homonymie car on s’appelle souvent Abadie, Boué, Cazes… ou Castéran[3],[9].

Toponymie

Nestier

« Nestier » signifie « qui est sur la « Neste », qui est de la « Neste[10] ». C'est un nom pré-latin contenant l'hydronyme pré-indo-européen (p.i.e) « nesta » qui signifie « flot ». Son origine serait aquitanique ou basco-aquitaine. Il possède un suffixe prélatin obscur comme dans Visker, Vier, Allier, Uzer, Viger, etc. Sa prononciation locale avec « r » final sensible provient d'une ancienne finale en « -rr[11] ». « Nestier » serait un mot de la langue primaire essentiellement orale et non écrite, parlée sur notre territoire, bien avant l'arrivée des Romains, par les premiers hommes appelés non pas Gaulois mais Aquitains. Cet argument laisserait donc penser que le site de notre village serait un des plus anciens de la basse vallée de la Neste, ce que n’hésitent pas à écrire certains auteurs locaux[12]. Quelques dénominations historiques : Nestierrio ; Nestarii ; Nestasii ; Nesterio ; Nestès ; Archipresbiteratus de Nesterrio. « Nest(i)és-terum, Nestesii-terio, Nestierium-tierro »[13]. Par ailleurs, il est écrit également à propos de Nestier : « St Johan Bapt. de Nestierio » (1297 - archives de St Bertrand F6.3) ; « Nestierrium » (1306 - cartulaire de Comminges) ; « de Nesterio » (1401 - arch. Haute-Garonne) ; « Nestes » (1406 - M/zun VI 324) ; « Nestès » (1513 - arch. de La Barthe) ; « Nestiers » (1572 - cart.II) ; « Nestiés » (1593 - reg. de not.) ; "... la rivalité de Saint-Laurent et « du Nestier » au XIX° s[8]"

Castéra

L'entrée du village (lieu-dit « le Castéra »).

Ce nom serait apparu au Ve siècle. lorsque les Vascons venus d'Espagne ont envahi notre région appelée depuis la Gascogne, correspondant géographiquement à notre grand sud-ouest. Le mot « castérar » est formé avec le suffixe en « ar » (latin « are ») qui veut dire surélévation de terrain, généralement qui a supporté un oppidum pré-latin ou un château-fort ou les deux successivement. Il aurait perdu la lettre finale « r » pour devenir le mot que nous connaissons toujours aujourd'hui : « castéra[14] ». Par ailleurs, le mot « castéras » est le nom donné à des manoirs fermés du XIII° s. situés dans le Bordelais mais aussi dans les vallées de la Garonne et du Gers en particulier. Ces manoirs étaient surtout destinés à la défense des terres du seigneur local[15]. Un nom dérivé "castériou" désignerait également le site d'un oppidum à l'exemple de celui d'Ozon[16].

Cap de la Bielle

Ce nom signifie en gascon « extrémité du village, de l'agglomération ». Il a connu diverses orthographes : « Bièlle » ou « Bieille » sur le plan cadastral de 1831, « bout de la Vielle » ou « cap de la Bielle » sur celui de 1937, orthographes reprises aujourd'hui dans certaines cartes IGN. Le mot Bielle serait identique à l'écriture normalisée « Viela ». Par ailleurs, « Vielle » est défini dans le dictionnaire comme « petite voie, accotement », l'accotement étant le renfort bilatéral d'une route ou d'une voie ferrée[7]. Cette définition peut très bien s'appliquer somme toute à cette route ancienne du « cap de la Bielle », encore appelée chemin du « Carrey (charroi)[3] ». Ainsi donc, nous conserverons les appellations « cap de la Bielle » en gascon, « bout de la Vielle » en français. De même, ce nom désigne l'un des plus vieux quartiers de Nestier construit autour de l'intersection des deux routes de Nestier à Hautaget (actuelle D 526) et de Nestier à Bize, dans le "vallon de Bouchère"[4].

Mont-Arès

Le Calvaire du Mont-Arès, construit dans les années 1860, restauré dans les années 1990, inscrit à l'inventaire des monuments historiques.

Arès est le dieu grec de la guerre et de la violence, identifié avec le dieu romain Mars, vénéré au pied de la colline villageoise selon certains auteurs locaux. Ainsi Nestier n'est pas peu fier de posséder sa « colline d'Arès » qui rappelle le « Conseil des Dieux », encore appelé Aréopage. Par ailleurs, ce nom d'origine grecque n'est pas unique dans notre région : « Pyrénées » aurait pour racine « pur, puros » qui signifie « le feu[17] ». Et le nom de notre rivière la « Neste » se rapproche singulièrement du nom du fleuve de Thrace nommé Nestos. Néanmoins, il est imprudent d'affirmer aujourd'hui que les Grecs ont bien séjourné dans notre région, dans l'Antiquité. C'est même une thèse invraisemblable aux yeux de certains historiens locaux... Mais le débat reste ouvert.

Nestès

C'est le nom de la micro-région historique de la basse vallée de la Neste. La racine du nom est Neste. Les attestations historiques nous montrent qu'il convient de lire : « Saint-Laurent-de-Nestès » et non « Saint-Laurent-de-Neste », « Saint-Paul-de-Nestès » et non « Saint-Paul-de-Neste », « Mazères-de-Nestès » et non « Mazères-de-Neste[11] ».

Certains auteurs locaux ont parfois confondu ces trois noms de même origine : Neste, Nestier, Nestès. Il en est ainsi sans doute du « pagus de Nestier », vraisemblablement le « pagus du Nestès ». Et l'« archiprêtré de Nestier » serait donc l'« archiprêtré du Nestès ». Le nom d'un de nos sommets pyrénéens a été l'objet de cette même confusion : le « cap Neste » ou le « cap Nestier » pour le « cap Nestès », près du Mont Aspet, aujourd'hui montagne mythique de la station de ski de fond de Nistos[18]. Par ailleurs, Nestier a été désigné parfois sous le nom de « le Nestier »[8].

Histoire locale

Ce sont 9 coups de projecteurs, ou 9 portes entrouvertes, sur les périodes suivantes : la Préhistoire, l'époque gauloise, la période gallo-romaine, l'époque féodale, l'Ancien Régime, la période post-révolutionnaire, l'Entre-deux-guerres, la fin du XX°s., les années 2000.

  • Cette histoire fait l'objet d'un spectacle théâtral villageois, une fresque historique appelée "Nestièr, u vieil vilatje : dé la pet dé la bestie à la camiso à flous" ("Nestier, un vieux village : de la peau de bête à la chemise à fleurs"). Elle est composée de 9 tableaux de vingt minutes chacun présentant les 9 périodes de l'histoire locale. Chaque tableau est décliné à son tour en un spectacle historique complet d'une durée de 2 heures environ.

La préhistoire

Des vestiges de l'homme de Néandertal sont découverts, dans les années 1960, sur les lieux de la grotte villageoise appelée « grotte du Cap de la Bielle[19] ». En cette période préhistorique du paléolithique moyen (50 000 ans avant notre ère), les terres de Nestier et du Vallon de Bouchère sont sans doute fréquentées par les premiers hommes : des nomades qui vivent de la chasse et de la cueillette. Pour ces hommes, le Vallon de Bouchère est assurément un terrain de chasse idéal, une nasse naturelle au fond de laquelle il est facile de prendre au piège les animaux sauvages[12],[16]. Par ailleurs, à l'entrée du Vallon, la grotte du Cap de la Bielle offre à ces chasseurs-cueilleurs un abri naturel lors des épisodes climatiques particulièrement rigoureux[4],[20].

  • Cette période préhistorique fait l'objet d'un spectacle théâtral villageois appelé : "Eth vieil home dé Nestièr : Cromagnac det Cap dera Biello" ("Le vieil homme de Nestier : Cromagnac du Bout de la Vielle").

Époque gauloise

Une première communauté humaine s'est vraisemblablement installée, dès cette époque, dans le Vallon de Bouchère, espace naturel harmonieux mais aussi paysage magnifique offrant une vaste perspective sur le piémont pyrénéen[12],[21]. En 1872, cinq dolmens sont recensés dans ce même vallon, près du Mont Ergé[16],[22].

Continûment occupé depuis la préhistoire, le site du village recèle une grotte ayant fourni de l’outillage du Moustérien. On y a découvert une hache de bronze[16] et le village serait bâti sur un oppidum[23]. En 1872, dans le quartier de "La Hounte" (ndlr : de "La Fontaine"), un villageois découvre une grande quantité d'ossements d'hommes et d'animaux ainsi que des fragments de poterie. Dans un endroit, il trouve même un squelette humain complet, avec deux urnes funéraires. Il s'agit là vraisemblablement de vestiges d'un cimetière gaulois[24]. À noter également la présence de deux tumuli qui barraient le passage de la Neste entre Nestier et Saint-Laurent[12]. Par ailleurs, il est encore écrit : « Les terres de Nestier seraient « l'oppidum » principal de la peuplade pré-romaine qui vivait dès les premiers temps dans cette contrée[25] ». Au Castéra, se dressait sans doute un fortin primitif qui allait devenir, plus tard, un premier manoir seigneurial[3].

Époque gallo-romaine

Quelques pierres de l'autel votif gallo-romain (muret de clôture du parc de l'église).

Rattaché à la capitale régionale Lugdunum Convenarum (Saint-Bertrand-de-Comminges), Nestier est un pagus auquel s'est étendu le culte du dieu Ergé, le dieu protecteur, le principal dieu des populations de la Basse Neste[21]. Dans l'organisation territoriale romaine de la région, les terres de Nestier appartiennent à la "Civitas Convenenensium", la Cité des Convènes, qui englobe la haute vallée de la Garonne et la vallée de la Neste. Elle est constituée de 14 pagi dont le pagus "Arensis" composé des vallées d'Aure, du Louron et de la Neste[26]. Concernant l'organisation territoriale ecclésiastique, l'évêché du Comminges a pour limites territoriales celles de la Cité des Convènes, l'archidiaconé celles du pagus "Arensis". Celui-ci est composé de 4 archiprêtrés dont celui de la Neste appelé encore « archipresbiteratus de Nesterio ».

À cette époque-là, un réseau de voies de communication couvrait notre territoire[27]. "La Ténarèze" dans la vallée d'Aure venant du Gers, encore appelée "Chemin de César", et la "Peyrigne" dans le Val d'Aran, étaient deux pénétrantes nord-sud alors que "la Voie du Sel" qui reliait Salies-du-Salat à Salies-de-Béarn était une transversale est-ouest, premier axe de communication du piémont pyrénéen[16]. Localement, un chemin reliait vraisemblablement Nestier à Hèches, dans la vallée d'Aure, par les cols de Bouchère et de Mazouau[21]. Une petite voie pavée traversait sans doute notre village. Des vestiges de celle-ci ont été découverts au début du siècle dernier, près de l’église dans une propriété ayant appartenu au maire de l’époque, M. Claverie. C'est devenu aujourd’hui le chemin rural qui conduit de Nestier à Bouchère[28] ».

Certains vestiges témoignent encore de la présence romaine sur le site de notre village. Un autel votif dédié au dieu local Ergé aurait été érigé sur les terres de Nestier[29],[30]. Un fragment de cet autel votif en marbre signalé comme « provenant de Nestier », a été attribué de façon erronée à Montsérié par un auteur local. Cette pièce est conservée au musée de Saint-Bertrand-de-Comminges. On peut y lire une inscription en latin qui signifie : « Lucius lucundius Titullus a accompli son vœu, de bon gré et à bon droit". Cette inscription serait un dédicant aux tria nomina[31] ». Par ailleurs, une ferme gallo-romaine, villa rustica, aurait été située sur l'emplacement actuel de l'église villageoise[32].

  • Cette période gallo-romaine fait l'objet d'un spectacle théâtral villageois appelé : « Es Goulouès dé Nestièr : quina histouère ! (Les Gaulois de Nestier : quelle histoire !) »

Époque féodale

Au XIIIe siècle, les terres de Nestier appartiennent à cette grande province de Guyenne, ancienne Aquitaine, qui englobe par ailleurs la Gascogne, notre région historique. Au plan local, Nestier est situé dans le Pays des Quatre-Vallées : Magnoac, Aure, Neste et Barousse, encore appelé pays d'Aure par certains auteurs locaux. Il s'agit ici sans doute du "pays géographique" et non du "pays administratif" qui allait voir le jour quelques siècles plus tard sous le nom de "Pays d'État des Quatre-Vallées" encore appelé la "République des Quatre-Vallées". Lors de l'épidémie de la peste noire « l'archiprêtré de Nestier (ndlr : erreur toponymique, vraisemblablement l' « archiprêtré du Nestès ») est le plus sévèrement atteint. La misère y est générale[33] ». C'est aussi un village étape sur un itinéraire de Saint-Jacques-de-Compostelle. Un château à motte médiéval (Eth Castérot) se dressait sur ce qui est aujourd'hui l'emplacement de l'église. Le clocher aurait été bâti sur les ruines du donjon primitif[3].

Ancien Régime

Nestier est une seigneurie située aux frontières des Pays d'états des Quatre-Vallées et du Nébouzan, et des Pays d'élection du Comminges et de Rivière-Verdun, ce dernier restant l'attache administrative du village. En effet, Nestier est situé dans l'enclave de Saint-Bertrand qui comprend 17 autres communautés, au sein de la jugerie de Rivière, une circonscription administrative dont les limites ont été fixées sous Louis XI, au XVe siècle[34]. Le seigneur de Nestier le plus connu est Louis de Cazeaux (1684-1754), descendant de vieilles familles du Pays des Quatre-Vallées, écuyer cavalcadour de la Grande Ecurie du roi Louis XV[35]. Le château du village ("Eth Casthet"), aujourd'hui centre de vacances, est reconstruit dans la plaine en 1579[23].

Après la Révolution

Pendant 80 ans, Nestier est chef-lieu de canton, jusqu'en 1871, date à laquelle le village voisin, Saint-Laurent-de-Neste, reprend la charge[8]. C'est à cette période que les villageois construisent le Calvaire du Mont-Arès.

  • Cette période fait l'objet d'un spectacle théâtral villageois appelé : "Eth Ménusè dé Nestièr : en so dé Blanquet" ("Le Menuisier de Nestier : chez Blanquet")

L'entre-deux-guerres

Les noms des victimes de la Première Guerre mondiale sont gravés sur le Monument aux Morts villageois érigé en 1927. Par ailleurs, des progrès sensibles sont réalisés en cette période troublée : l'eau courante et l'électricité arrivent dans chaque maison, les premiers postes de radio équipent certains foyers, les lavoirs et les abreuvoirs municipaux facilitent la vie quotidienne.

  • Cette période de l'Entre-Deux-Guerres fait l'objet d'un spectacle théâtral villageois appelé : "Ua maïsou dé Nestièr : en so dé Manach" ("Une maison de Nestier : chez Manach")

Fin du XXe siècle

Les dernières décennies du XXe siècle voient la démographie villageoise baisser : les fermes disparaissent progressivement alors que certaines maisons se ferment ou se transforment en résidences secondaires. Les années 1960 - 70 voient l'amplification de ce mouvement. Malgré ce phénomène, la communauté villageoise reste forte : les années 1980-90 verront la reconstruction du Calvaire du Mont-Arès, avec ces mêmes élans de générosité et de solidarité qu'avait certainement connus le village un siècle auparavant.

  • Cette période fait l'objet d'un spectacle théâtral villageois appelé : "Eth vilatje dét boun tems : à Nestièr qué si hè toustem !" ("Le village du bon temps : à Nestier, il "s'y fait" tout le temps !")

Le XXIe siècle

Après la reconstruction du calvaire du Mont-Arès, les années 2000 ont vu, sur le territoire villageois, la réalisation d'une baignade biologique encore appelée « piscine naturelle[36] ».

Seigneurie de Nestier

Généralités

La seigneurie de Nestier, au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime, est des plus classiques. Elle est issue de l'organisation territoriale locale et du régime d'exploitation des terres qui ont prévalu au cours des siècles dans notre région rurale, depuis l'époque gallo-romaine. Elle s'est développée très certainement sur les vestiges d'une modeste villa rustica dont les bâtiments s'élevaient sur l'emplacement de l'église actuelle.

La seigneurie de Nestier était à la fois foncière et banale. Les seigneurs de Nestier étaient propriétaires des terres, détenant la propriété éminente et exploitant directement celles constituant la réserve. Les tenures étaient exploitées, quant à elles, comme propriété utile par les paysans ou les ouvriers agricoles villageois. La gestion et l'entretien de ces tenures et les droits du seigneur sur celles-ci étaient précisés dans le livre terrier de Nestier, conservé dans les archives de la mairie, entreposé depuis quelques années dans les Archives Départementales[37].

Par ailleurs, les seigneurs de Nestier détenaient le contrôle de la justice, une marque importante de la seigneurie banale, qui concernait essentiellement, peu avant la Révolution, les affaires de voisinage, l'utilisation des chemins ou le bornage des champs. « [...] Par devant les conseillers du roi, notaires gardes « scellés » au Châtelet de Paris, M. Louis de Cazeaux de Nestier... vend... la terre et seigneurie de Nestier avec tous ses droits, justice haute, moyenne et basse[35] [...] ». Au cours des siècles, la justice royale allait s'imposer progressivement à la justice seigneuriale, appréciée malgré tout, dans la plupart des cas, pour sa rapidité et sa proximité. C'est ainsi que la sénéchaussée de Toulouse devint la juridiction royale de notre région.

Les seigneurs de Nestier sont inhumés dans la chapelle du château moyenâgeux devenue l'église paroissiale aujourd'hui. Il en est ainsi de François de Saint-Paul mort en 1698 et enterré dans l'église de Nestier, de Madame de Saint-Paul, âgée de quatre-vingt huit ans et huit mois, ensevelie en 1744 dans l’église paroissiale, de Jean-François de Cazeaux enseveli également dans l'église « sépulture de ses ancêtres"[38].

Généalogie des seigneurs de Nestier

Trois grandes familles nobles ont marqué la seigneurie de Nestier au cours des siècles : la famille « d'Arcizas », la famille "de Saint-Paul" (parfois écrit « de Saint-Pol ») et la famille « de Cazeaux » (parfois écrit « de Cazaux », « de Cazaux-Laran » ou « de Cazaux-Nestier »).

Famille "d'Arcizas"[39]

  • Blanchefleur de Nestier, mariée en première noces à Géraud de Montsérié, épouse en 1440 Raymond d'Arcizas dont les ancêtres, originaires de la vallée d'Aure, s'étaient illustrés dès le XI°s. dans les guerres contre les Sarrazins[35].
  • Raymond-Arnaud d’Arcizas, Ecuyer, Seigneur d’Arcizas, de Nestier, de Montoussé, la Louret et Carillon, acquiert par acte du 30 décembre 1450, la terre de la Broquerre, en Comminges. Marié à Blanchefleur, héritière et Dame de Nestier, il a pour fils et successeur : Manaud d’Arcizas[40].
  • Manaud d’Arcizas, Ecuyer, Seigneur d’Arcizas, de Nestier, Montoussé, la Louret, la Broquerre et Carillon, paraît dans un acte de 1477, conservé dans les registres de Noaillis, Notaire de la vallée d’Azun. Il aura trois fils : Géraud, Raymond-Garcie et Thibaut. Le premier formera la branche des Seigneurs de Nestier, alors que le second formera la branche des seigneurs de la Broquerre[40].
  • Géraud d’Arcizas, Ecuyer, Seigneur de Nestier, Montoussé et Carillon, fils de Manaud, transige par acte du 17 janvier 1497, reçu par Arnulphi, notaire à Origniac, avec Raymond-Garcie, son frère germain. Il a pour fils et successeurs : Jean et Géraud. Ce dernier formera la branche des seigneurs de la Batut-d’Estansan[40].
  • Jean d'Arcizas, Ecuyer, Seigneur de Nestier, Montoussé et Carillon, fait son testament le 17 mars 1547, retenu par Pujol, notaire, par lequel il nomme pour son héritier universel Charles, son fils... Charles étant décédé sans enfants, la branche aînée des seigneurs de Nestier s'éteindra avec lui. Les terres de Nestier, Montoussé et Carillon passeront à Catherine d’Arcizas, mariée à Macaire de Saint Paul[40].
  • Catherine d'Arcizas épouse Macaire de Saint Paul en 1550.

Famille "de Saint Paul"

Une plaque sur le mur de l'église à la mémoire de François de Saint-Paul, lieutenant-général des armées du Roi, dernier gouverneur militaire du Val d'Aran.
  • Macaire de Saint Paul, seigneur de Bugard en Bigorre, fait bâtir le château « Eth Casthet » en 1550. François Bourthoumieu, son fils, lui succède.
  • François Bourthoumieu de Saint Paul « laissa le renom d’un vaillant homme de guerre[41]». Son fils, François de Saint Paul, lui succède.
  • François de Saint Paul épouse, en 1652, Mlle de Siran, dont il a un fils et une fille (Magdeleine). Quand il prend sa retraite de lieutenant général des armées du Roi, les libéralités royales lui permettent d'achever et de meubler le château de Nestier. Il meurt en 1698 et est enterré dans l'église de Nestier[38].
  • Magdeleine, fille unique de François de Saint Paul, épouse en 1676, Hugues d e Cazeaux, seigneur de Laran. Elle apporte en dot les terres de Bugard et de Nestier dont son mari prend le nom.

Famille « de Cazeaux »

Louis de Cazeaux, écuyer cavalcadour en 1727, capitaine du haras du roi en 1742. A mis au point la « botte à la Nestier », le « mors à la Nestier » et l'allure « à la Nestier ».

« Cette noble famille, ancienne et considérée dans le comté de Bigorre, avait acquis par alliance la seigneurie de Nestier dans les Quatre-Vallées, diocèse de Comminges[35] ».

  • Hugues de Cazeaux. Sur une fiche rédigée par l’abbé Pépouey, utilisant des renseignements fournis par son confrère Marsan, il est mentionné : « en 1676 : François de St Paul, maréchal de camp, maria sa fille Magdeleine à Noble Hugues de Cazeaux, seigneur de Laran et qui devint ainsi propriétaire des terres de Nestier. Des quatre enfants qu’ils eurent, deux devinrent célèbres : Jean-François, chef de Brigade, chevalier de St Louis (1736) ; Louis, seigneur de Nestier, grand écuyer royal, dont les exploits équestres furent contés par le comte de Cheverny ».
  • Jean François de Cazeaux, général de brigade et chevalier de St Louis en 1736. Né le 20 avril 1677, mort le 3 janvier 1744 au château de Nestier[38]... ». Il fait ses preuves de noblesse devant les Capitouls le 7 avril 1689 et devant M. le Pelletier, intendant de Montauban, le 28 janvier 1700. Il dénombre ses fiefs de Nestier, Montoussé, Bugard, et autres places.
  • Louis de Cazeaux, frère de Jean-François, grand écuyer royal. Né le 5 novembre 1684, mort le 28 avril 1754 à Versailles. Le 3 janvier 1744, Louis de Cazeaux perd son frère Jean-François qui lui laisse les terres et la seigneurie de Nestier. Les charges de cette succession et les dépenses de la campagne de 1745, terminée par la bataille de Fontenoy, l'obligent à faire des sacrifices. Résolu à rester à Versailles, il fait vendre le mobilier du château de Nestier aux enchères le 5 octobre 1745.

Vente de la seigneurie de Nestier

Le 30 avril 1753, Louis de Cazeaux vend la seigneurie de Nestier. "Par devant les conseillers du roi, notaires gardes « scellés » au Châtelet de Paris, M. Louis de Cazeaux de Nestier, écuyer ordinaire du roi, commandant la grande écurie, demeurant ordinairement à Versailles et de présent à Paris, vend à M. Pierre de Lassus, seigneur de Bizous, St Arroman et autres places, conseiller au Parlement de Toulouse, acceptant pour lui, M. Jean Tarlé, écuyer, huissier ordinaire de la Chambre du roi et contrôleur des Bâtiments de Sa Majesté, fondé de procuration dudit sieur de Lassus, la terre et seigneurie de Nestier avec tous ses droits, justice haute, moyenne et basse[42] etc. moyennant la somme de 36 000 livres, pour laquelle somme, le sieur Tarlé a constitué au sieur de Nestier une rente viagère de 4000 livres, etc [...] » (Minute laissée à M. Marchant, l’un des notaires - Baron de Lassus Ex-nostris A. Registre A ). Louis de Cazeaux meurt l'année suivante le 28 avril 1754 à Versailles.

La seigneurie subsista jusqu'à la Révolution.

Quelques anecdotes relatives à la vie des châtelains

Chaise seigneuriale

En 1740, les seigneurs de Nestier, François et Louis de Cazeaux, firent venir de Paris la première chaise « qui eût encore roulé sur les chemins du pays de Neste ». À l'époque, on ne voyageait qu'à cheval ou bien, pour les dames, dans les chars sommairement aménagés, traînés par une paire de bœufs. « Ma chaise, écrivait M. de Nestier à l'un de ses amis, est véritablement la cocheluche (sic) de tout ce pays. Ce n'est pas qu'on soit ébloui de sa magnificence, car elle est simple, mais c'est un mérite pour moi. Non seulement on n'en a jamais vu de pareille en ces quartiers, mais veuillez remarquer que c'est la première et l'unique qu'on ait vue. Elle est bien réellement la meilleure, la plus légère, la plus roulante et de la coupe la plus agréable qui ait jamais été faite, et en même temps fort douce[35] [...] ». Voilà donc ce qu'écrivait M. de Nestier à M. de Lassus subdélégué de l'Intendance à Montréjeau, le 23 mai 1744. Avant son retour à Paris, M. de Nestier fit cadeau de cette chaise à son ami M. de Lassus. Les deux familles avaient des liens de parenté qui remontaient au XVI°s.

« Affaire du chef-lieu de canton »

Pour le siège d’un canton, ou les rivalités entre Nestier et Saint-Laurent-de-Neste, d’après le document de Gabriel La Plagne Barris intitulé : « Petite guerre pour le siège d’un chef-lieu de canton ou la rivalité de St Laurent et du Nestier au XIX° siècle »[8] et les articles parus dans l’Echo de la Neste.

Création des deux cantons : Nestier et Saint-Laurent-de-Neste

La mairie du chef-lieu de canton construite en 1832.

En décembre 1789, le canton de Nestier est créé. Il appartient au district de la Neste ou des Quatre-Vallées, dont le chef-lieu est La Barthe. Deux ans plus tard, en 1791, il est scindé en deux. C'est ainsi que le canton de Saint-Laurent-de-Neste est créé[43]. Ce découpage géographique tient compte des difficultés de circulation entre les deux rives de la Neste, lors des mauvaises conditions météos. En effet, la rivière connaît des violentes crues qui emportent fréquemment les ponts. Il est donc décidé qu'il y aurait un canton de part et d'autre de la Neste. « [...] C’était oublier la rivalité ancienne qui opposait le Nestier à Saint Laurent : les deux communautés n’ont jamais sympathisé. Leur dispute à propos de je ne sais quelle priorité prenait prétexte de n’importe quoi pour se rallumer [...] Le pont (sur pilotis) de la Neste à Saint Laurent, par exemple, faisait déjà l’objet au XVIIe siècle de nombreux litiges avec Nestier [...]. C'est ainsi que les deux chefs-lieux vont s'affronter pendant 80 ans afin que « s'il n'en reste qu'un, ce sera [...] »».

Suppression du canton de Saint-Laurent

10 ans après, en 1800, le canton de St-Laurent-de-Neste est supprimé. Par ailleurs, la Constitution de l’an VIII remplace les districts, instruments de la politique de terreur, par les arrondissements beaucoup plus vastes. En 1802 : « Nestier est choisi et classé chef-lieu pour la justice de paix, par arrêté des consuls de la République ; le premier consul : signé Bonaparte[37]. »

Réaction de Saint-Laurent

38 ans après, en 1838, Saint-Laurent réagit. Le préfet autorise alors le Conseil d’arrondissement à se réunir pour délibérer sur le transfert de Nestier à Saint-Laurent, surtout que la majorité des communes y est favorable. Cependant, le cas de Saint-Laurent n’est pas exceptionnel et la qualité de chef-lieu n’est pas un droit acquis. Le maire insiste en faisant valoir que pendant 10 ans, sa commune a été le chef-lieu des communes de sa rive. Les 16 communes du canton sont consultées. Le résultat du vote est le suivant : pour Saint Laurent : 8049 voix, pour Nestier : 2198. Dans certaines communes favorables à Nestier, certaines oppositions se sont manifestées sans remettre en cause le résultat acquis.

Riposte de Nestier

2 ans après, en 1840, devant les appels de Saint Laurent, Nestier s’adresse au Conseil Général et à Bertrand Barrère qui appuie sa requête près du président Fourcade en faisant remarquer que ce déplacement n’est pas souhaitable et que l’intérêt général doit primer sur des ambitions personnelles. Le vote donne 10 voix à Nestier et 10 voix à Saint Laurent. Aucune décision n’est prise (délibération du conseil général – 1840 – archives de la mairie ; extrait de la monographie de Mme Bize).

Contre-attaque de Saint-Laurent

La barrière du tribunal de justice de paix (1850) dans la salle de la mairie.

En 1841, Saint Laurent contre-attaque. « Le conseil général vote le changement par 11 voix contre 3. Nestier saisit alors le Conseil d'État. Le baron de Lassus Camon s’adresse le 8 septembre 1841 à Raymond Laplagne pour appuyer sa requête. Il insiste sur le rôle de débouché pour les industries de la montagne que représente Nestier (verreries, scieries, forges, production lainière). Le parcours vers le grand marché lainier de Montréjeau est plus facile par Mazères que par Saint Laurent… Montréjeau où un énorme marché hebdomadaire est établi et Nestier communique avec ce marché par la plus belle route possible et à travers la plaine de Mazères... L’intervention du baron n’ayant pas de suite, la municipalité de Nestier s’adresse directement au ministre. Elle insiste sur le fait que le vote a eu lieu en l’absence de quatre conseillers. Elle fait également remarquer que M.. le juge d’instruction n’a pas retrouvé les coupables des troubles survenus à Saint Laurent lors du recensement. Elle insiste sur le fait qu’elle a fait édifier une superbe maison commune qui abrite un des plus beaux prétoires du département... Nestier a bâti à grands frais une superbe maison commune où a été aménagé un des plus beaux prétoires du département pour la justice de paix... Cette première tentative échoue ». Une deuxième tentative faite dans les formes, insiste sur la plus grande proximité de chacune des communes par rapport à Nestier et du risque que des inondations arrêtent les communications entre les deux rives. Deux ans après, le 19 octobre 1843, le ministre informe le préfet que le statu quo est maintenu.

Épilogue

15 ans après, en 1858, la demande renouvelée par St Laurent échoue. 9 ans après, en 1867, la demande est réitérée avec l’appui de la majorité des communes du canton. C’est enfin le 2 avril 1870 que par ordre de l’empereur Napoléon III, le chef-lieu de justice de paix, et donc le canton, est transféré à Saint Laurent. La lutte aura duré 80 ans. On en fera une chanson appelée : « Cantate sur le Triomphe de Saint Laurent de Neste contre Nestier érigé à sa place en chef-lieu de canton. ».

Sites et monuments villageois

Le Castéra : « un lieu de résistance gaulois »

A l'Est de Nestier et à l'entrée du Vallon de Bouchère s'élève un fort en terre de l'époque gauloise appelé encore de nos jours le Castéra. "L'enceinte a 30 m de côté. Seul le parapet ouest existe encore. Il mesure 10 m à sa base et 3 m de hauteur. On a comblé le fossé qui reste cependant apparent au sud-ouest. Un chemin emprunte le fossé au nord (section A n°158 de l'ancien plan cadastral). Sa situation stratégique indique un fort qui s'avançait sur la vallée de la Neste au débouché du Vallon de Bouchère, couvrant le camp retranché du Mont Ergé, situé à 3 km à l'ouest[3] ». De fait, le Castéra représentait sans doute le poste avancé d’un dispositif de sûreté beaucoup plus important qui comprenait entre autres le camp retranché de Montsérié, dispositif général dont le rôle était d’assurer vraisemblablement la sécurité du "Vallon de Bouchère". Ce lieu fortifié allait voir plus tard l’édification d’un des plus vieux manoirs seigneuriaux. Par ailleurs, ces terres du Castéra seraient également un tumulus de l'époque féodale[44]. Elles seraient la sépulture de guerriers du Moyen Age, vassaux ou compagnons du seigneur du village enterrés là, en dehors de l’enceinte du château à motte qui s’élevait sur l’emplacement de l’église actuelle.

La motte castrale et le fortin primitif (illustration).

« [...] Par ce que nous en avons vu, nous pouvons affirmer qu'au levant du village est un tertre rectangulaire élevé de main d'homme qui fut l'emplacement d'un des plus vieux manoirs seigneuriaux construit en colombage et en terre pilée [...] château primitif que décrit Viollet-le-Duc dans son ouvrage[45] [...] ». Voici en quelques mots ce qu’était, sans doute, l’aspect général de ce bâtiment. « Le manoir est bâti sur la rive gauche du ruisseau Limacourt dont le lit, après avoir été enserré entre Monsaoux et Mont-Arès, s’ouvre davantage vers la vallée de la Neste pour former vraisemblablement un marécage, avant de se jeter dans le Merdans. Cette habitation fortifiée est entourée d’un large fossé. Ses murs épais, formant un carré d’une trentaine de mètres de côté, comportent des meurtrières. L’enceinte carrée enveloppe une construction de bois, dont quatre gros poteaux qui portent le plancher du premier étage et les cloisons, et un pan de bois de refend qui porte quant à lui les combles doubles. Un escalier de bois permet de monter à l’étage.» (Adaptation au Castéra de Nestier de la description du château primitif de Viollet-le-Duc).

  • Le château du XVIe siècle. : "Eth Casthet" "

Après la destruction du manoir féodal, le dernier château qui a plutôt l'air d'une grande maison bourgeoise est reconstruit dans la plaine en 1579[45], au-dessous du monticule où s'élevait le manoir du XIV°s : "le Castéra"[35]". "... Vers 1590, à Nestier, à un château fort sur motte est substitué un château à la sobre façade cantonnée de deux pavillons qui appartient aux Saint Paul, et qui appartiendra plus tard aux Cazaux-Laran et, à partir de 1753 et jusqu'à une date récente, aux de Lassus[23]" [...] ». Ce dernier château a été le cadre de réceptions remarquables organisées par les seigneurs de Nestier lorsqu'ils étaient présents sur leurs terres. « Malgré les voyages qui étaient longs et difficiles et les obligations de leur service, les seigneurs de Nestier revenaient quelquefois, à de rares intervalles cependant, au château de leur famille à Nestier... Le retour de ces officiers du roi était un événement dans la contrée. Dès qu'on les savait installés à Nestier, les visites étaient nombreuses... Autour de leur table hospitalière, se retrouvaient les Cardaillac, les Sarlabous, les Montsérié, les Verdelin de Montégut, et tous les gentilshommes de la Neste. Les repas avaient lieu dans la grande salle du premier étage du château décorée de six belles tapisseries de Flandre représentant des chasses, données par le cardinal Mazarin au vaillant François de St Pol qu'il tenait en grande estime[3] ».

« Nestier a eu ses trois châteaux successifs et différents selon les époques diverses : le château primitif que décrit Viollet-le-Duc dans son ouvrage (le « Castéra »), le château du Moyen Âge approprié à la défense du seigneur dans les luttes de la féodalité (le « Castérot ») et le château moderne pour l'agrément et l'utilité des derniers seigneurs (le « Casthet »)[45] [...] ».

L'Ormeau : « l'Arbre de la communauté villageoise »

"L'Ormeau" est avant tout le nom d'un quartier villageois, typique et original, caractérisé par un orme qui trônait autrefois en son centre, au carrefour des trois rues villageoises : "La Carraou" (appelée aujourd'hui rue de "La Placette"), la rue de "La Croix de Figur" et la rue de "L'Ormeau" encore appelée par nos Anciens : "Avenue de l'Ormeau" (aujourd'hui rue de "La Placette" également). "L'Ormeau" était un lieu de rassemblement où l'on venait, à la belle saison, discuter et raconter des histoires, sur le banc en pierre circulaire construit au pied du bel arbre emblématique, toujours entretenu régulièrement. C’était là également que se prenaient certaines décisions importantes pour la vie de la communauté, bien avant la Révolution et la construction de maisons communes encore appelées "mairies"[9]. Le vieil orme a été abattu dans les années 1980 pour des raisons de sécurité. On a planté à sa place un catalpa, essence d'Amérique du Nord. Mais le nom est resté : on parle toujours de « l’Ormeau » pour désigner ce site caractéristique et le quartier villageois qui l'entoure.

  • « l'Arbre de la communauté villageoise » encore appelé « l'Arbre du poète »

C’est au pied de ce même arbre, sans doute, que le poète et félibre gascon André Bouéry, lorsqu'il n'était pas à Aspet, son village d'enfance, venait chercher son inspiration, alors qu’il était marié à une villageoise, Mlle Refouil. Il faut préciser qu'André Bouéry est enterré dans le cimetière de Nestier. L’un de ses poèmes intitulé « Sous l’Ormeau » ferait référence à l’arbre villageois[3]. Par ailleurs, on peut raisonnablement penser qu’il retrouvait en ce lieu, régulièrement sans doute, Jules Portes, son ami poète né dans la maison voisine.

  • le « Couvent »

Une maison typique du quartier de "l'Ormeau" est appelée « le Couvent ». Ce « Couvent » est à partir de 1850, année de l'application générale de la loi Falloux, une institution privée appelée « Institution Portes ». C’est un pensionnat privé, primaire et secondaire, tenu par M. Portes, professeur et poète villageois, auteur en particulier de la traduction des fables de La Fontaine en patois[3]. Deux décennies plus tard, l'institution Portes devient une annexe du couvent de Cantaous. « La maison de Nestier (le « Couvent ») a été fondée dans l’année courant de septembre 1867 à septembre 1868. Elle a été fermée, en principe, en 1902, sans doute le 31 décembre de cette année-là... Les sœurs reconnues jusqu’alors « institutrices publiques » n’ont plus le droit d’enseigner... Les trois religieuses travaillant dans cette maison en 1902 sont Sœur Marie-Ange (infirmière), Sœur Euphémie (ménagère), Sœur Félicie-Sophie[7] ». C'est bien en 1903 que le décret de fermeture a été signifié aux Soeurs de St Joseph de Nevers occupant l'établissement de Nestier[46].

Le Mont-Arès : « un lieu de spiritualité »

Le Vallon de Bouchère : « le berceau d'une première communauté pyrénéenne »

Le Cap de la Bielle : « le refuge de nos premiers ancêtres »

La grotte du Cap de la Bielle (vestiges du paléolithique) a été en partie détruite dans les années 1950, lors des travaux effectués dans la carrière villageoise, appelée "carrière supérieure", aujourd'hui désaffectée. L'entrée de la grotte était située vraisemblablement derrière la voûte rocheuse [...] au niveau de la cabane maçonnée. Cette caverne se présentait comme une galerie plus large au fond qu'à l'entrée et longue d'environ 50 mètres comportant une salle sensiblement circulaire, d'environ 12 m de diamètre [...] Une « cheminée » débouchait à peu près au sud-ouest de cette salle, en relation avec la surface [...] Il semble que l'accès à la grande salle ait pu se faire par 2 voies différentes : le long de la galerie de la grotte, sur une cinquantaine de mètres, mais avec une faible hauteur ou par une arrivée supérieure, au-dessus de la grande salle [...] On peut imaginer une galerie en pente, d'accès cependant facile[4]. " [...] La grotte débouche dans la falaise aptienne bordant l'actuelle terrasse de 60 mètres de la Neste"[19].

Un pan de la voûte, qui a pu être préservé, a été l'objet de fouilles archéologiques. Les rapports scientifiques relatifs à ces fouilles montrent l'importance de cette grotte. « La grotte du Cap de la Bielle est l’un des rares gisements de France à avoir une belle succession stratigraphique renfermant macrofaune, microfaune et industrie lithique du Paléolithique inférieur » (J. Chaline, 1972 a, p.217). De plus, les restes d'élan découverts sur le site ont fait l'objet d'un article écrit par G. Astre en 1957[47]. Par ailleurs, certaines caractéristiques ne sont pas dénuées d'intérêt : « [...] Il existe 8 couches stratigraphiques, la 8° étant la dernière de l'histoire de la formation de la grotte - faite d'argiles sableuses à blocs calcaires correspondant à un climat humide à froid assez rude, relevant de la glaciation rissienne : glaciation quaternaire de – 250000 à – 150000 ans) [...] L'industrie lithique extraite à ce jour de la couche 6 comprend un total de 86 pièces : 2 chopping-tools, 1 nucléus-disque très plat, 83 éclats [...] Aucune des grottes de la région n'a révélé un débitage aussi habile du quartzite[19] [...] ». « [...] La matière première de l'industrie lithique apparaît donc très « locale », avec ses quartzites classiques, mais également ses argiles schisteuses dont l'utilisation reste unique, à ce jour, dans les Pyrénées occidentales [...] Le lieu de débitage des éclats se trouvait à l'extérieur de la grotte (par exemple une terrasse proche, où il semble que la matière première abonde) [...] Le niveau archéologique 6 – 7 [...] avec des plaques calcaires grossièrement alignées, ayant eu le temps de se corroder, en liaison probable avec la fréquentation humaine. Car l'homme a fréquenté cette caverne comme en témoignent les nombreux quartzites taillés mêlés aux ossements [...] On peut supposer que l'Homme a habité cette caverne dans une époque assez reculée du paléolithique inférieur[20]. L'occupation par l'Homme de Néandertal est attestée par plus de 80 objets taillés dans des roches très locales... Le petit ensemble de Nestier évoque un campement de passage[4] [...]  ».

En ce qui concerne l'étude des vestiges et des résidus d'outillage et d'ossements découverts sur le site, aucune analyse d'ensemble n'avait été réalisée, en particulier pour déterminer des datations sérieuses. Celles-ci variaient du Günz-Mindel au Riss-Würm, avec des indications assez hétérogènes portant sur une faune dite "chaude". A. Clot et G. Marsan menèrent donc cette étude complémentaire en déterminant 2 grands ensembles de sédimentation marqués par des éléments de faune aussi nombreux que variés, mais surtout par la fréquentation de l'homme acheuléen. Les conclusions de cette étude précisent que le site de Nestier peut être intégré dans les gisements de l'Acheuléen méridional à bifaces et hachereaux et que l'ensemble de la faune peut être rattaché aux "faunes rissiennes", encore peu connues malgré tout[48].

Le Centre du village : « le cœur, l'âme et l'esprit de notre communauté »

Le centre du village, la Placette, et ses bâtiments communaux (école, église, mairie).
  • la Mairie du XIXe siècle et son prétoire de justice de paix ;
  • l'église et son retable ;
  • les vestiges du château à motte féodale « Eth Castérot ». [...] À la place de l'église et du parc actuels, encore désignés sous le nom de "Castérot", s'élevait le manoir... Le clocher démoli en 1901 pour faire place à celui que nous connaissons aujourd'hui, a mis au jour des passages souterrains. Sa première destination était un donjon. Sa dernière restauration datait de 1791. C'était avec des débris d'un temple antique qu'il avait été bâti[3] [...] » ;
  • les vestiges de la ferme gallo-romaine « villa rustica ». La propriété jouxtant l'église paroissiale serait une ancienne villa gallo-romaine. « [...] Les bâtiments ont disparu, mais les murs de soutènement, les terrasses superposées, les substructions d'épaisses murailles ont seuls survécu[32] [...] ».
  • les pierres jacquaires : ces 2 pierres, la première placée sur le mur de l'église, datée de 1362, et la seconde sur le linteau d'une porte d'entrée d'une maison villageoise, datée de 1367, témoignent du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Les pèlerins empruntaient effectivement, lors de la traversée de notre pays, une route secondaire longeant les Pyrénées, qui allait de Saint-Bertrand-de-Comminges à Lourdes en passant par l’Escaladieu et Bagnères-de-Bigorre. D’autres itinéraires étaient empruntés aussi par les pèlerins venant de Saint- Bertrand et se rendant en Espagne par la vallée d'Aure. Ces derniers faisaient étape vraisemblablement à Nestier, selon certains auteurs locaux, avant de rejoindre cette vallée d’Aure, et donc l’Espagne, par le vallon de Bouchère et le col de Mazouau[49] ;
  • le monument aux morts.

Personnalités villageoises

Moyen Âge et Ancien Régime

  • Raimondus de Nestier : dénomination historique, latin et gascon (Actes Bonnefont, 1140 - 1141)
  • Blanchefleur de Nestier : 1° dame de Nestier à l'époque féodale, bien connue des historiens locaux. Sœur de Guiraud de Nestier. Mariée en premières noces à Géraud de Montsérié. Epouse en 1448, en seconde noces, Raymond d'Arcizas.
  • Raymond d'Arcizas : écuyer, seigneur d'Arcizas, de Nestier, de Montoussé et de La Broquerre en Comminges. Sa devise : « D'Arcizas, jamais las ! ». Ses ancêtres ont servi au siècle précédent (XIVe) contre l'Anglais sous la bannière d'Arnaud-Guilhem, seigneur de Barbazan-Dessus, allié des comtes de Foix.
  • François de Saint-PaulErreur de référence : Paramètre invalide dans la balise <ref> : descendant de la famille « d'Arcizas », seigneur de Nestier et de Bugard en Bigorre. Lieutenant colonel du Régiment d'Auvergne en 1644. Maréchal de camp en 1646. Dernier gouverneur du Val d'Aran en 1648[50]. Lieutenant général des armées du Roi en 1660. Liens de parenté avec les familles d'Agut de Saint-Lary et de Ségure d'Arreau.
  • Louis de Cazeaux (né à en 1684 - mort à Versailles en 1754). Page de la Grande Écurie, nommé écuyer cavalcadour le 20 mars 1727. Écuyer ordinaire par provision le 12 décembre de la même année. En 1734, il se trouve à la tête, par ancienneté et par mérite, des écuyers ordinaires. Louis XV le nomme alors son Premier écuyer cavalcadour. Capitaine du haras du roi par provision du 10 mai 1742, il devient titulaire de la charge le 1° mai 1753. Louis de Cazeaux figure dans un tableau d'Oudry : "Une chasse de cerf"[51]. Pendant longtemps, la position académique s'est, pour ainsi dire, incarnée dans la personne de Nestier et l'expression "C'est un Nestier" caractérisait cette allure du cavalier sur sa monture. Par ailleurs, dans le tableau de Delarue gravé en 1753 par Jean Daullé, la botte que porte Nestier va s'élargissant du haut et emboîte complètement le genou. Elle est toute différente de la botte molle adoptée depuis au manège de Versailles. Elle porte le nom de « botte à la Nestier[52]. De plus, on a appelé « mors à la Nestier » un mors à branches très courtes et à embouchure brisée avec canons droits, dits canons simples. Nestier avait substitué ce mors, qui est très doux, aux mors jusqu'alors en usage[53],[54],[55].

Après la Révolution

  • Marc de Lassus-Nestier (1745 - 1794) : baron de La Barthe-de-Neste, Conseiller au Parlement de Toulouse, petit-fils de Marc-François de Lassus-Camon (1692 - 1780) appelé "le Grand Lassus". Il a pris le nom de "Nestier" après avoir racheté la seigneurie de Louis de Cazaux. À écrit la biographie de ce dernier[35].
  • le maire Dutrey et le curé Béjottes : les 2 acteurs principaux dans « l'Affaire du transfert du chef-lieu de canton de Nestier à Saint-Laurent-de-Neste » et dans la construction du Calvaire du Mont-Arès (années 1860 - 1870).
  • Monsieur Bazerque : bienfaiteur du village par ses actions d'amélioration de la vie quotidienne de la communauté villageoise dans la période de l'Entre-deux-guerres.
  • Madame Bize : auteur de la «  Monographie de Nestier : cahier destiné à l'école de Nestier », 1942 - 1949, comprenant dans sa première partie la conférence de M. Bazerque pour la Revue des Hautes-Pyrénées ayant pour thème la vie de Monsieur de Nestier (Louis de Cazaux).

Poètes villageois au XIXe siècle

  • André Bouéry : poète gascon. Né à Luchon en 1821 - mort à Pamiers en 1879. Appelé aussi « Moussu Andrè ». Auteur des « Cansous det campané d'Aspetch » (« Chansons du sonneur d'Aspet »). Marié à Mlle Refouil, villageoise nestéenne. Inhumé dans le caveau familial à Nestier[56].
  • Jules Portes. Né à Nestier en 1830 - mort à Haïti en 1875. Professeur éminent. Dirigea une institution française (un lycée) à Haïti. Il publia en 1857 l'« Athènes des Pyrénées » et ses « Fablos caousidos de La Fountaino, libromens traduitos en patouès pyrénéen ». « Comme les Maîtres dans leurs classes (arregents) utilisaient les fables pour enseigner à la fois la morale et la langue française, La Fontaine... fut un exemple à traduire et à imiter[56] ».
  • Abbé Léopold-Louis Dupuy-Peyou[57]. Né à Nestier le 20 août 1847. Pseudonyme : "Léoïs de la Neste". Chevalier de Saint-Jean de Jérusalem, membre d'honneur et lauréat de plusieurs académies et sociétés savantes de France et de l'étranger. Grand voyageur. Auteur des "Léoïsiades, ou Mon journal de poète..." (1880)[58]. Œuvres à caractère religieux ou purement descriptif. Exemples : « En Palestine », « Un bazar à Jérusalem ».

Héraldique

Blason Blasonnement :
D'azur à la fasce ondée d'argent chargé d'un cygne nageant du même.
  • « En 1440, Blanchefleur, héritière de la maison de Nestier, épouse Raymond d'Arcizas dont les ancêtres, originaires de la vallée d'Aure, s'étaient illustrés dès le XI°s. dans les guerres contre les Sarrazins. Ses armes portent un merle blanc sur champ d'azur[3] ».
  • La maison d'Arcizas est une des plus anciennes et des plus distinguées parmi la noblesse du comté de Bigorre. On trouve dans un Manuscrit de l'Histoire des Vallées d'Aure, qu'un seigneur d'Arcizas, « étant au service d'un roi d'Aragon contre les Maures, avait proposé une entreprise extrêmement difficile et périlleuse, que le roi, la regardant impossible, lui promit un merle blanc s'il parvenait à l'exécuter, et qu'ayant effectivement réussi, il prit pour arme : un merle blanc sur un champ d'azur[40] ». Ces armoiries ornaient-elles déjà les boucliers des guerriers de Nestier enrôlés sous la bannière d’Arnaud Guilhem de Barbazan au début du XIVe siècle ? « Dans un titre qui est dans les Chartes du Roi, à Pau, intitulé : la Montre des Alliés et Confédérés des comtes de Foix, en 1338, les seigneurs de Barbazan, d’Asté, de Villepinte, de Nestier, d’Argelès, de Lansac, de Luppé, etc. servaient sous la bannière d’Arnaud Guilhem, seigneur de Barbazan[40] ».
  • Les armoiries des Cazaux de Nestier (ndlr : descendants des d'Arcizas), en 1646, étaient d'azur, à quatre pointes, de giron d'or, mouvante du bas de l'écu, à une divine ondée d'argent sommée d'un cygne de même[59].

Politique et administration

maires de la Commune
Période Identité Étiquette Qualité
2014   Bernard Rouède   Maire
2008 2014 Raymond Casteran   Maire
1989 2008 Hélène Casteran   Maire
1971 1989 Alfred Claverie   Maire
1945 1971 Léonard Morère   Maire
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[60]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[61],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 160 habitants, en évolution de −3,03 % par rapport à 2009 (Hautes-Pyrénées : −0,31 %, France hors Mayotte : +2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
410453464462561601639648599
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
563579579526513542530437543
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
509446327260270269247208178
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2014
186228189180196165171161160
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[62] puis Insee à partir de 2006[63].)
Histogramme de l'évolution démographique

Coutumes et usages villageois

Traditions

  • la Barricade
  • le charivari
  • la crécelle ou « parabaste »
  • le jeu de quilles
  • l'« espéroucade »
  • la « batère »
  • les « capous »
  • les gâteaux de la Saint-Jean
  • le loup garou

Fêtes profanes et religieuses

  • la Saint-Jean
  • la Fête-Dieu
  • les Rogations
  • le feu de la Saint-Jean
  • la fête du cochon

Chroniques de la vie locale

Le loup dans les Pyrénées... et dans le canton de Nestier

Procès-verbal de prise d’une louve en 1812[64]. « Le 21 janvier mille huit cent douze (21 janvier 1812), en la maison commune de Nestier, s’est présenté le sieur Jacques Pujolle, habitant de Nestier, qui nous a déclaré que le vingt, jour d’hier, vers les onze du matin, allant à Montréjeau, arrivé sur le territoire de la commune de Mazères, canton de Nestier, deuxième arrondissement des Hautes-Pyrénées, étant avec les siens Philippe Noagues et Pierre Roger aussi habitants de Nestier, majeurs. Le dit Pujolle aurait entendu un bruit. Il se serait arrêté, aurait vu un loup qui venait vers lui ; il se serait armé de pierres et aurait été au-devant du loup, et si tôt qu’il fut à portée, il lui lança un coup de pierre qui le renversa et accourut sur lui en lui tirant un autre coup de pierre qui l’étendit comme mort, qu’ensuite il finit de le tuer à coups de bâton. Tous ces faits nous ont été attestés par le dit Noagues et Roger qui étaient présents à tout ; et sur la représentation qu’il nous a fait le dit Pujolle dudit animal. Vérification faite, avons reconnu qu’il venait d’être fraîchement tué de coups contondants. Nous pensons qu’il était de l’âge de sept ans, du sexe féminin, ayant été ouvert et à ventre en notre présence. Nous pensons qu’elle était pleine de cinq louveteaux ou embryons ou toutes les parties n’étaient pas bien encore développées. J’ai dressé le présent procès-verbal que nous avons délivré au dit Pujolle déclarant qu’il est chargé de le faire payer à la sous-préfecture après qu’il a été signé par le dit Noagues, Roger et nous, non le dit Pujolle pour ne savoir le signer. Refouil, maire ; Noguez, Roger ».

Festivités en l'honneur du roi de Rome

Le roi de Rome, Napoléon II, fils de Napoléon et de Marie-Louise d'Autriche, naît le 20 mars 1811. Le ministre de l’Intérieur de l’époque envoie une circulaire aux préfets pour donner l’ordre aux municipalités d’organiser des réjouissances populaires. Le préfet Chazal envoie à Nestier, chef-lieu de canton, un courrier "extraordinaire" pour l’exécution de cet ordre. Ci-après in extenso la délibération prise par le conseil municipal.

« Le 25 mars 1811, Monsieur le Maire de Nestier sitôt qu’il a reçu l’heureuse nouvelle extraordinairement apportée aux départements et aux communes, je me serais rendu à la maison commune où j’aurais appelé le valet commun. J’aurais encore fait mettre les cloches à la volée pendant 24 heures. J’aurais encore fait battre la caisse pour annoncer au public l’heureuse nouvelle de la naissance du roi de Rome. À huit heures précises du soir, il a été allumé un grand feu au bout du Mont-Arès, lieu le plus élevé du territoire. Illumination a été faite dans tout le village. Plus de cent coups de fusil ont été tirés : tous les habitants ont partagé la légresse. Les Conseillers municipaux et Maire. Signé : Refouil[64] ».

Associations villageoises

  • Association Foyer Rural de Nestier, organisation des manifestations festives du village. Fête du printemps, Fête Locale, Repas, concert...
  • Association : « Les Amis de Nestier et du Vallon de Bouchère » (ANVB) : connaissance et valorisation du patrimoine local. Balades-découvertes, journées du patrimoine, séjours-découvertes, spectacles théâtraux, rédaction de documents (témoignages, monographie synthétique, articles de presse), expositions de peinture, accueil et visites de groupes, manifestations événementielles (finale de la rando pédestre occitane, semaine nature Midi-Pyrénées).
  • Association Solidaires Pour l'Environnement de Nestier. ou ASPEN; Défense de l'environnement du village de Nestier.
  • Association « Renaissance du Mont-Arès ».

Galerie de photos du village

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Galerie de photos des spectacles historiques

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Voir aussi

Bibliographie

  • Baron de Lassus-Nestier, « M. de Nestier, écuyer ordinaire de la Grande Ecurie du roi Louis XV (1684 - 1754) », Revue du Comminges,‎ .
  • M. Bazerque, « Procès-verbal des réjouissances à Nestier à l'occasion de la naissance du Roi de Rome : R.H.P. (République des Hautes-Pyrénées) », ADHP (Archives Départementales),‎ , p. 33 et 34.
  • M. Bazerque, « Obsèques du général J.F. de Cazaux, seigneur de Nestier : R.H.P. (République des Hautes-Pyrénées) », ADHP (Archives Départementales),‎ , p. 137.
  • A. Clot et G. Marsan, Chronique sur la grotte du Cap de la Bielle, t. 4, Gallia Préhistoire, , p. 262 à 264.
  • L. Méroc, Circonscription de Toulouse, Hautes-Pyrénées : Nestier, Campan, Montoussé, Sombrun, t. 6, Paris, Gallia Préhistoire, , p. 208 à 216.
  • M. Debeaux, « La grotte du Cap de la Bielle à Nestier et son remplissage du paléolithique inférieur », Bulletin de la Société méridionale de spéléologie et de préhistoire, Toulouse, t. 10,‎ , p. 4 à 11.
  • L. Méroc, « L'industrie lithique de la grotte du Cap de la Bielle à Nestier », Bulletin de la Société méridionale de spéléologie et de préhistoire, Toulouse, t. 10,‎ , p. 12 et 13.
  • L. Méroc, Circonscription de Toulouse, Hautes-Pyrénées : Nestier, t. 10, Paris, Gallia Préhistoire, , p. 411.
  • A. Clot et G. Marsan, La grotte du cap de la Bielle à Nestier, fouille de M. Debeaux, 1960, t. 29, Gallia Préhistoire, , p. 63 à 141.
  • Ex-nostris A :
    • no 11, « Correspondance du XVIIe ou XVIIIe siècle » ;
    • no 97, « Guerres du XVIII° siècle », CCC, p. 104 ;
    • no 140, « Guerres du XVIII° siècle » ;
    • no 155, « Baron de Lassus », Revue de Comminges, 1891, CCC ;
    • no 257, « Lettre adressée à M. de Lassus, le  ».
  • Laboulinière : "Annuaire statistique du département des Hautes-Pyrénées" (1805).
  • B. Barifouse : "Étude sur le pays des Quatre-Vallées" (Saint Gaudens – 1874).
  • M. B. et V. (membres de sociétés scientifiques du Midi) : "Historique de la Gascogne et en particulier du Comminges" (1880).
  • Bois et Durier : " les Hautes-Pyrénées " (1885).
  • Mme Bize : "Monographie de Nestier : cahier destiné à l'école de Nestier, 1942 - 1949 ", comprenant dans sa première partie la conférence de M. Bazerque pour la Revue des Hautes-Pyrénées ayant pour thème la vie de Monsieur de Nestier (Louis de Cazaux), écuyer cavalcadour de la Grande Ecurie du Roi (Louis XV).
  • Général L'Hotte (1824 - 1904) : "Un officier de cavalerie".
  • R. Lizop : "Le Comminges et le Couserans avant la domination romaine" et "Les Convènes et les Consoranni" (1931).
  • Abbé J.Duffo : "Articles de l’Echo de la Neste" (années 1942 et suivantes).
  • B. de Gorsse : "Essai de bibliographie du comté de Comminges, de la vicomté de Nébouzan, des Quatre-Vallées et du pays de Rivière (Toulouse – 1944).
  • Sarramon : " les Quatre-Vallées : Aure, Barousse, Neste, Magnoac " (1985).
  • Marliave et Pertuzé : "le panthéon pyrénéen" (1990).
  • Fénié : " toponymie gasconne " (1992).
  • L.A. Lejosne : "dictionnaire topographique des Hautes-Pyrénées" (1865, et Pau : 1992).
  • J. Allières, A. Berthoumieux, G. Brignol, J. Castex, J. Ducos : "André Bouéry musicien et poète gascon" (1994).
  • Bourret : " les Pyrénées centrales du XI° au XIX° siècle " (1995).
  • X. Beltour : "L'histoire oubliée de l’Aquitaine" (1995).
  • O. De Sulauze : "la vallée d’Aure aux temps de l’agro-pastoralisme" (1997).
  • Sansguilhem-Ser : " Béarn et Bigorre dans l’histoire de l’Aquitaine des origines au XVI° siècle " (1998).
  • R. Misson : "Témoignages, avec le concours de ses amis villageois" (2001 - 2010).
  • M. Bize : " Petite chronique historique et hydrogéologique sur Nestier et le Vallon de Bouchère " (2010).
  • C. Rhode, R. Rhode et J. Noguès : "Nestier 2011".
  • R. Castéran : "Articles de l'Echo Neste-Barousse" (2012).
  • J. Brau : " Pays des Nestes et de Comminges des origines à nos jours" (2014).
  • G. La Plagne Barris : "Petite guerre pour le siège d'un chef-lieu de canton ou la rivalité de Saint-Laurent et du Nestier au XIX° s." : tableau de la vie politique et économique d'un canton pyrénéen au XIX° siècle.
  • J.F. Le Nail et J.F. Soulet : "Bigorre et Quatre-Vallées".
  • F. d’Aubert de la Chesnaye-Desbois : "Dictionnaire de la noblesse française".
  • J.F. Soulé : "Le sanctuaire gallo-romain de Montsérié" (sujet de thèse).
  • Témoignages de Yvonne Dasté née en 1904 et décédée en mai 1999 à Nestier, rapportant des propos de sa grande tante née en 1836, qu’elle a bien connue.
  • J. Omnès : "Préhistoire des Hautes-Pyrénées".

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. M. "Notices sur les eaux minérales naturelles de Barbazan" - 1863 - p.6 et 7 (Source gallica.bnf.fr) : présentation géographique du village
  2. M. Archives municipales de Nestier : "Courrier du 6 août 1868 de M. Dutrey, maire" : présentation géographique et historique du village
  3. a b c d e f g h i j k l m et n Mme Bize : Monographie de Nestier : cahier destiné à l'école de Nestier, comprenant dans sa première partie la conférence de M. Bazerque pour la Revue des Hautes-Pyrénées ayant pour thème la vie de Monsieur de Nestier (Louis de Cazaux), écuyer cavalcadour de la Grande Ecurie du Roi (Louis XV), 1942 - 1949
  4. a b c d et e M. Clot et Marsan : "La grotte du "Cap de la Bielle" à Nestier : fouille de M. Debeaux", 1960, Gallia Préhistoire, Éditions CNRS, t. 29, 1986, 1, p. 63 – 141, 64 fig., 45 tabl. ; "Chronique sur la grotte du "Cap de la Bielle"", Gallia, Préhistoire, t. IV, 1961, p. 262 – 264, 2 fig. ; "Bibliographie de la Revue du Comminges" tome C, 1987, 1° trimestre, p. 362 (Source gallica.bnf.fr / Société des études du Comminges)
  5. M. Bize : "Petite chronique historique et hydrogéologique sur Nestier et le Vallon de Bouchère", 2012
  6. M. Norbert Casteret : "Carnet d'exploration" : 22 mars 1934 et 2 avril 1938 : grotte et puits de Nestier
  7. a b c et d M. Raymond Misson : "Témoignages, avec le concours de ses amis villageois", 2001 - 2010
  8. a b c d et e M. La Plagne Barris : "Petite guerre pour le siège d’un chef-lieu de canton ou la rivalité de Saint-Laurent et du Nestier au XIX° siècle" : tableau de la vie politique et économique d’un canton pyrénéen au XIX° siècle (Source : "Revue de Comminges - Tome XCV - Année 1982" - gallica.bnf.fr / Société des études du Comminges) Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « M. La Plagne Barris » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  9. a et b M. I. Gratacos : "Femmes pyrénéennes"
  10. M. abbé Nègre et R. Aymard "TGF 1931 et DLNHP"
  11. a et b M. Grosclaude et Le Nail : "Dictionnaire toponymique des communes des Hautes-Pyrénées", 2000
  12. a b c et d M. Barifouse : "Études historiques sur le pays des Quatre-Vallées" », 1874
  13. M. Lejosne : "Tables des formes anciennes des noms de lieux"
  14. M. Grosclaude : "Dictionnaire étymologique des noms de famille gascons", 1990
  15. M. Viollet-le-Duc : "Dictionnaire raisonné de l'architecture du XIs. au XVI°s"
  16. a b c d et e M. J. Brau : "Pays des Nestes et de Comminges, des origines à nos jours" - 2014
  17. M. M. Marliave et Pertuzé : "Le Panthéon pyrénéen"
  18. M. Dufor : "Trois jours de randonnée en Haute Barousse", Revue de Comminges, tome XCV, année 1982, 1° trimestre
  19. a b et c M. Méroc : "Circonscription de Toulouse, Hautes-Pyrénées: Nestier, Campan, Montoussé, Sombrun", Gallia Préhistoire, Paris, t. 6, 1963, p. 208 – 216 ; "L'industrie lithique de la grotte du Cap de la Bielle à Nestier" : bulletin de la Société méridionale de spéléologie et de préhistoire, Toulouse, 1964, t. 10, p. 12 – 13 ; "Circonscription de Toulouse, Hautes-Pyrénées: Nestier", Gallia Préhistoire, Paris, 1967, t. 10, p. 411
  20. a et b M. Debeaux : "La grotte du "Cap de la Bielle" à Nestier et son remplissage du Paléolithique inférieur" : bulletin de la Société méridionale de spéléologie et de préhistoire, Toulouse, 1964, t. 10, p. 4 -11
  21. a b et c Jean-François Soulet, « Le sanctuaire gallo-romain de Montsérié », Revue de Comminges, vol. LXXVII, p.  105-143
  22. M. Cartailhac : "France préhistorique", 1889
  23. a b et c M. Le Nail et Soulet : "Bigorre et Quatre-Vallées"
  24. M. Bazerque : "Monographie villageoise", 1887
  25. Raymond Lizop, "Le Comminges et le Couserans avant la domination romaine", Privat, 1931
  26. M. Louis Antoine Lejosne : "dictionnaire topographique des Hautes-Pyrénées," 1865, Pau : 1992
  27. M. Revue de Comminges - 1964 (T.77) - 1967 (T.80) - chapitre II, p.139 (Source gallica.bnf.fr)
  28. M. J. Duffo "Articles de l’Echo de la Neste", années 1942 et suivantes
  29. M. Revue de Comminges - 1964 (T.77) - 1967 (T.80) - chapitre II, p.120 : "Inventaire des monuments" (Source gallica.bnf.fr)
  30. M. Revue de Comminges - 1964 (T.77) - 1967 (T.80) p.130 : "Le dieu Ergé" (Source gallica.bnf.fr)
  31. M. A. Lussault : "Carte archéologique de la Gaule – 65 : les Hautes-Pyrénées", 1997
  32. a et b M.Société Académique des Hautes - Pyrénées : "Fête académique de Nestier - Résurrections archéologiques - Promenades archéologiques" - mai 1899 - bulletin local, 2° série, 31° fascicule - Pages XLII, XLIII, XLVIII
  33. Armand Sarramon, Les Quatre-Vallées, Aure, Barousse, Neste, Magnoac, Milan, 1985
  34. M. R. Souriac : "Le Pays et Jugerie de Rivère-Verdun en Guyenne" - Revue de Comminges 2012, N°1, p.153 à 178
  35. a b c d e f et g M. le Baron de Lassus-Nestier : "Monsieur de Nestier, écuyer ordinaire de la Grande Ecurie du roi Louis XV (1684 - 1754), Revue du Comminges, 1891, 4° trimestre, p. 265 - 287 (Source gallica.bnf.fr)
  36. La Dépêche du Midi, la Semaine des Pyrénées
  37. a et b M. Archives départementales : "E dépôt NESTIER" : "archives déposées le 7 août 1995, classées en mars 1997 ; inventaire manuscrit", et autres documents Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « M. Archives départementales » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  38. a b et c M.registres paroissiaux de Nestier : baptêmes, mariages, décès
  39. M. C. d'E.-A. "Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIV°s.", tome 1°, p. 289 et 290 - 1903 (Source gallica.bnf.fr)
  40. a b c d e et f M. d’Aubert de la Chesnaye-Desbois  : "Dictionnaire de la noblesse française"
  41. Mémoires du Sieur de Pontis, Paris, libraires associés,
  42. M. Société Académique des H.P. - 1904 - 2° série, fasc. 45 et 46, bul. local, tome V, N° 6 et 7, p. 381 (Source gallica.bnf.fr)
  43. M. Société Académique des H.P. - 1906 - 2° série - fasc. 51° - Bul. local - Tome VI - N° 3 - p. 110 (Source gallica.bnf.fr)
  44. M. de la Torre : "le tumulus du Castéra", dans "Le guide de l’art et de la nature des Hautes-Pyrénées", éditions Nathan
  45. a b et c Ms. B. et V. archéologues : Historique de la Gascogne et en particulier du Comminges
  46. M. Bulletin de congrégations n°369, 8 février 1903, p.103 (source gallica.bnf.fr)
  47. M. Astre : "Restes d'élan à l'ancienne grotte de Nestier", 1957, bulletin de la Société d'histoire naturelle de Toulouse, t.96, pp 15-21
  48. M. Revue du Comminges, tome C, 1987, 1° trimestre, p. 362 (Source gallica.bnf.fr / Société des études du Comminges)
  49. M. le commandant Boué, retraité à Nestier : article de presse, février 1939
  50. M. C. Bourret : "Les Pyrénées centrales du IX° au XIX°s." - 1995 - p. 110, 111
  51. M. F. Danjou: "Archives curieuses de l'Histoire de France", 2° série, tome 12°, p.130 et 131 - 1840 (Source gallica.bnf.fr)
  52. M. J. Pellier : "Le langage équestre" - 1889 - p. 287 (Source gallica.bnf.fr)
  53. M. le général L'Hotte : "Un officier de cavalerie", 1824 - 1904
  54. M. L. Picard : "Origines de l'Ecole de cavalerie et de ses traditions équestres (Saumur)" T 1 : p. 181, 261 à 264, 540 ; T 2 : p. 181 (Source gallica.bnf.fr)
  55. M. Baron de Vaux : "Ecuyers et écuyères - Etude sur l'équitation savante par Maxime Gaussen" (1893) p. 10, 11, 21, 28, 29, 42, 238, 361, 367 (Source gallica.bnf.fr)
  56. a et b M. J. Allières, A. Berthoumieux, G. Brignol, J. Castex, J. Ducos : "André Bouéry musicien et poète gascon", 1994
  57. M. H. Carnoy : "Dictionnaire biographique des membres du clergé catholique" - 1903 - pages 122 à 126 (Source gallica.bnf.fr)
  58. M. L'abbé Dupuy-Péyou : "Léoïsiades, ou Mon journal de poète" - 1880 (Source gallica.bnf.fr)
  59. M. de Neuville : "Recueil d'héraldique"
  60. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  61. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  62. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  63. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  64. a et b M. Archives municipales de Nestier : "Extraits du registre des délibérations du conseil municipal", et autres textes