Griscourt

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Griscourt
Griscourt
Le Gué-du-Pont-aux-Chênes
(reproduction d'une carte postale ancienne).
Blason de Griscourt
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Nancy
Intercommunalité Communauté de communes du bassin de Pont-à-Mousson
Maire
Mandat
Leslie Dudoit
2020-2026
Code postal 54380
Code commune 54239
Démographie
Gentilé Griscourtois, Griscourtoises
Population
municipale
139 hab. (2021 en augmentation de 9,45 % par rapport à 2015)
Densité 37 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 50′ 03″ nord, 6° 00′ 51″ est
Altitude Min. 197 m
Max. 281 m
Superficie 3,74 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Nord-Toulois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Griscourt
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Griscourt
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Griscourt
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Griscourt

Griscourt est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte avec les communes environnantes

Localisation[modifier | modifier le code]

Griscourt est située au nord est de la France entre Pont-à-Mousson et Nancy près de Dieulouard, dans la vallée de l'Esch et la petite Suisse lorraine, dont les collines et les vallons se succèdent le long du ruisseau depuis Jezainville jusqu'à Martincourt.

Fig 1 - Griscourt (ban communal)

D’après les données Corine land Cover, le ban communal de 372 hectares comportait en 2011, 48 % de zones agricoles ,  34 % de forêts , et  18% de prairies . Le territoire communal est arrosé par le Ruisseau d'Esche sur 2 km[1].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 813 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche à 21 km à vol d'oiseau[4], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 690,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Griscourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,9 %), forêts (33,9 %), prairies (18,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Grisecourt en Heix, 1333 - Grisecourt, 1441 - Grizecourt, 1708 - Grizécourt, 1751 ; sont les différentes graphies recensées par le dictionnaire topographique de la Meurthe[15]

Les formes latinisées Grisiacuria et Grisiacurtis sont anciennement employées[16]

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité et Préhistoire[modifier | modifier le code]

Les chroniques archéologiques signalent la découverte d'indices d'occupations anciennes du territoire aux lieux-dits Renauvaux et Au-dessus de la grande vigne. (substructions avec tuiles plates.)[17] Au XXe siècle, ces éléments ont été datés de l'époque romaine et un tumulus protohistorique a été signalé sur la commune[18].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

E. Grosse estime, dans son ouvrage sur la Meurthe, que le village remonte à une haute antiquité en regard du style de son église qui « reproduit la manière du Moyen Âge »[19]

H. Lepage s'appuie sur la citation du village dans les archives pour en tracer une courte et synthétique histoire :

« Ce village remonte à une époque assez éloignée : en 1333, Jean de Marbache, écuyer, reconnaît que lui et ses hoirs doivent tenir en fief et hommage, du comte de Bar, … la moitié des corvées et rentes avec le moulin de Grisecourt-en-Haye. En 1478, René Ier, pour obliger les chanoines de Sainte-Croix de Pont-à-Mousson à chanter les matines et les heures canoniales, auxquelles ils n'étaient pas forcés par leur fondation, leur donna, entre autres biens, la seigneurie de Griscourt. Il y avait une haute justice[20]

.» Il ajoute que la terre de Pierrefort comprenait, soit en totalité, soit en partie, les communes d'Avrainville, Griscourt, Mamey, Martincourt (…)

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

  • Village incendié en 1944.

Anecdote[modifier | modifier le code]

Comme le rapporte l'exemplaire du Pays Lorrain de 1914, c'est à Griscourt que le brigadier chargé du ravitaillement des troupes s'aperçut de la disparition d'un petit cochon acquis à Tremblecourt, le ton et l'orthographe de son rapport firent sourire de nombreux mobilisés de Toul lors de la grande guerre :

« Etant de passage à Tremblecourt ayant là mission d'acheter un petit cochon pour le 39 ème d'artillerie camper à Jezainville… »[21]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1988 mai 2020 Jean-Paul Marchal[22]   Agriculteur exploitant
mai 2020 En cours Leslie Dudoit[22],[23]   Profession intermédiaire de la santé et du travail social

Par arrêté préfectoral de la préfecture de la région Grand-Est en date du 9 décembre 2022, la commune de Griscourt a intégré l'arrondissement de Nancy au 1er janvier 2023[24].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].

En 2021, la commune comptait 139 habitants[Note 4], en augmentation de 9,45 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
131158170158146151175185173
1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
181160153161157157143127149
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
132142100109104113107104123
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
1129699102119119119128132
2021 - - - - - - - -
139--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Les historiens s'accordent à décrire une économie essentiellement agricole et faiblement viticole au XIXe siècle :  

« Surf. Territ 374 hect.; 254 en terres lab., 20 en prés, 4 en vignes, 67 en bois. Moulin à grains. »[20],[19]

Le moulin de Griscourt (céréales) est le dernier moulin à fonctionner jusque pendant la Seconde Guerre mondiale sur ce cours d'eau ; réhabilité en maison d'habitation.

Griscourt, un vannage sur la rivière Esch.

Secteur primaire ou Agriculture[modifier | modifier le code]

Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.

D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[29]), la commune de Griscourt était majoritairement orientée[Note 5] sur la production de céréales et d'oléagineux (auparavant polyculture et poly- élevage) sur une surface agricole utilisée[Note 6] d'environ 191 hectares (égale à la surface cultivable communale) en hausse depuis l'an 2000 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 99 à 74 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 2 exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 3 unités de travail[Note 7].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Martin : tour romane, nef remaniée XIXe.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]

Blason de Griscourt Blason
Parti : mi-parti d’azur semé de croix recroisetées au pied fiché d’or à deux bars adossés du même, et de gueules à la croix alaisée d’argent.
Détails
Sous l'Ancien Régime, Griscourt faisait partie du Barrois. Les chanoines de Sainte Croix de Pont-à-Mousson avaient des biens dans la localité, ce qui explique l’existence de la croix. On remarquera que la croix blanche sur fond rouge évoque également « la Petite Suisse Lorraine ».
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  5. Orientation technico-économique de la commune :  production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
  6. Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
  7. Unité de travail annuel : mesure  en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Fiche Ma Commune - SIGES Rhin-Meuse - ©2019 », sur sigesrm.brgm.fr (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Griscourt et Nonsard-Lamarche », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Nonsard », sur la commune de Nonsard-Lamarche - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe : rédigé sous les auspices de la Société d'archéologie lorraine, coll. « Dictionnaire topographique de la France », (lire en ligne).
  16. Claude de Maillet, Mémoires alphabetiques pour servir à l'histoire, au pouillié et à la description générale du Barrois..., Briflot, (lire en ligne).
  17. Jules (18-1921) Auteur du texte Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle : époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes : par le Cte J. Beaupré,..., (lire en ligne).
  18. Hamm, Gilles., La Meurthe-et-Moselle, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, (ISBN 2-87754-091-X et 978-2-87754-091-9, OCLC 890475393, lire en ligne).
  19. a et b Étienne Grosse, Dictionnaire statistique du département de la Meurthe : contenant une introduction historique, etc., Lunéville, Creusat, .
  20. a et b Henri Lepage, Le département de la Meurthe. Deuxième partie : statistique historique et administrative, (lire en ligne), p. 228.
  21. Société d'archéologie lorraine Auteur du texte et Musée lorrain (Nancy) Auteur du texte, « Le Pays lorrain : revue régionale bimensuelle illustrée / dir. Charles Sadoul », sur Gallica, (consulté le ) : « P 618 petits cotés de la guerre ... ».
  22. a et b « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  23. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  24. Arrêté préfectoral n° 2022/810 du 9 décembre 2022 portant modification des limites territoriales des arrondissements de la Meurthe-et-Moselle, p. 178.
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. « Ministère de l'agriculture et de l'alimentation - agreste - La statistique, l'évaluation et la prospective agricole - Résultats - Données chiffrées », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ) : « Principaux résultats par commune (Zip : 4.4 Mo) - 26/04/2012 - http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/zip/Donnees_principales__commune.zip ».