François Missoffe
François Missoffe | |
Fonctions | |
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Député de la 24e circonscription de Paris | |
– (6 ans et 15 jours) |
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Législature | 4e et 5e (Ve République) |
Groupe politique | UDR |
Prédécesseur | André Roulland |
Successeur | Hélène Missoffe |
Ministre de la Jeunesse et des Sports | |
– (2 ans, 4 mois et 22 jours) |
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Gouvernement | Pompidou III et IV |
Prédécesseur | Maurice Herzog Secrétaire d'État |
Successeur | Roland Nungesser |
Ambassadeur de France au Japon | |
– (1 an, 4 mois et 12 jours) |
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Prédécesseur | Étienne Dennery |
Successeur | Louis de Guiringaud |
Ministre des Rapatriés | |
– (1 an, 7 mois et 25 jours) |
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Gouvernement | Pompidou II |
Prédécesseur | Alain Peyrefitte |
Secrétaire d'État au Commerce intérieur | |
– (1 an, 3 mois et 4 jours) |
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Gouvernement | Debré Pompidou I |
Député de la 24e circonscription de Paris | |
– (2 ans, 9 mois et 15 jours) |
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Législature | 1re (Ve République) |
Groupe politique | UNR |
Prédécesseur | circonscription créée/ |
Successeur | Jean de Préaumont |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Toulon (Var) |
Date de décès | (à 83 ans) |
Lieu de décès | Rouen (Seine-Maritime) |
Parti politique | UNR |
Profession | Industriel |
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François Missoffe, né le à Toulon (Var) et mort le à Rouen (Seine-Maritime), est un homme politique et diplomate français.
Biographie
Fils de l’amiral Jacques Missoffe, il fait ses études au Prytanée national militaire de La Flèche.
- De la France libre au RPF
Comme ses frères Jean-Pierre et Dominique, qui rejoignent la France libre à Londres dès 1940[1], il s’engage dans les Forces françaises libres.
À la fin de la guerre, il accompagne Jean Sainteny en Indochine, encore occupée par les Japonais, et est détenu quelques semaines[2]. Il reçoit la croix de guerre 1939-1945 et la Médaille de la Résistance.
Il entame ensuite une carrière professionnelle dans l'industrie et est nommé administrateur de la société Astra.
En 1949, il adhère au Rassemblement du peuple français[3], fondé par le général de Gaulle en 1947.
- Carrière politique de 1958 à 1968
En 1958, il est élu député de Paris dans le 17e arrondissement et nommé secrétaire d'État chargé du Commerce intérieur dans le gouvernement de Michel Debré, puis dans le premier gouvernement de Georges Pompidou (1961-1962). À ce poste, il lance une campagne pour faire baisser le prix de la viande bovine, sous le slogan « Suivez le bœuf »[4],[5]
Il devient ensuite secrétaire d’État chargé des Rapatriés dans le deuxième gouvernement de Georges Pompidou, jusqu’au , date à laquelle sa mission (l’accueil d'un million de rapatriés) est achevée[4].
Il est alors nommé ambassadeur de France au Japon à la place d’Étienne Dennery et le reste jusqu'en 1966 ; rappelé au gouvernement, il remplacé par Louis de Guiringaud.
Il devient alors ministre de la Jeunesse et des Sports dans les troisième et quatrième gouvernements Pompidou. C’est la première fois que la Jeunesse et les Sports ont un ministère de plein exercice, Maurice Herzog, auquel il succède, n’étant que secrétaire d'État. L'objectif de sa politique est de faire émerger « les besoins et les aspirations » de la jeunesse. L'opération est appuyée par une campagne médiatique axée sur la télévision de l'ORTF et animée par Étienne Mougeotte, Michel Péricard ou Yves Mourousi. Mais les orientations politiques de cette opération apparaissent rapidement pour les organisations de jeunesse[6].
- 1968 : rencontre avec Daniel Cohn-Bendit
Le , lors de l’inauguration de la piscine du campus de Nanterre, il est pris à partie par les étudiants au sujet du Livre blanc sur la jeunesse ; il en résulte un incident[7] avec Daniel Cohn-Bendit, alors inconnu du grand public, qui se trouve ensuite soumis, en tant que ressortissant étranger, à une procédure d'expulsion du territoire français (février 1968) ; cette procédure, qui n'est d'ailleurs pas soutenue par François Missoffe[4], n'aboutit pas[8].
- Carrière ultérieure
En juin 1968, il retrouve son siège de député de Paris, n'ayant pas siégé après ses réélections de 1962 et de 1967 en raison de ses fonctions ministérielles.
Chargé de mission temporaire à partir de 1973 auprès du ministre des Affaires étrangères, il effectue différentes missions en Asie. Pour cette raison, en 1974, il cède son siège à son épouse, qui est sa suppléante.
Famille
Son épouse, Hélène Missoffe, est la fille de Marguerite de Wendel et du comte Emmanuel de Mitry[3].
Ils ont eu huit enfants, dont Françoise de Panafieu et Alain Missoffe, vice-Président du Conseil économique social et environnemental de Lorraine.
Il est aussi le beau-frère de Jean François-Poncet.
Distinctions
Il a été élevé au rang de Grand officier de la Légion d’honneur.
Notes et références
- Jean Missoffe et Dominique Missoffe dans la liste des Français libres.
- François Missoffe : Hanoï, dernière étape de la Libération.
- Philippe Lançon, « La chiraquienne en rage », Libération, .
- Hervé Nathan, « Décès de François Missoffe », Libération, .
- Le slogan est évoqué dans le 338e des 480 souvenirs cités par Georges Perec dans Je me souviens.
- Laurent Besse, « Un ministre et les jeunes : François Missoffe, 1966-1968 », Histoire@Politique, 2008/1, no 4.
- Cf. Emeline Cazi, Le Vrai Cohn-Bendit, Plon, 2010, pages 50-53;
- L'expulsion de Daniel Cohn-Bendit le 21 mai 1968 résulte d'une procédure différente (arrêté du ministre de l'Intérieur).
- Ancien ministre de la Cinquième République
- Député de la Ire législature de la Ve République
- Ministre français des Sports
- Ministre français de la Jeunesse
- Personnalité de la France libre
- Personnalité du Rassemblement du peuple français
- Personnalité de l'Union pour la nouvelle République
- Titulaire de la médaille de la Résistance
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Élève du Prytanée national militaire
- Famille de Wendel
- Conjoint ou conjointe d'un ministre de la Ve République
- Naissance en octobre 1919
- Naissance à Toulon
- Décès en août 2003
- Ancien député de Paris
- Ancien député de la Seine
- Député de la IIIe législature de la Ve République
- Député de la IVe législature de la Ve République
- Député de la IIe législature de la Ve République