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Antichristianisme

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L’Anti-Christianisme, désigne la critique, l'opposition, la méfiance, l'hostilité, la discrimination, la répression ou la persécution du christianisme.

Manifestations de l'antichristianisme

Empire romain

En Allemagne

IIIe Reich

Le SS Martin Bormann, antichrétien fanatique, a fait exécuter de très nombreux chrétiens: "Les conceptions nationales-socialistes et chrétiennes sont incompatibles". Il a ordonné l'assassinat de 2 500 prêtres polonais (certains ont été égorgés) et a déclaré à de nombreuses reprises que les membres du clergé seraient les suivants dans le programme d'extermination SS.[réf. nécessaire]

En Espagne

Guerre civile espagnole

En France

Révolution française

IIIe République

Époque contemporaine

Participation des Femen à la manifestation en faveur du mariage pour tous en décembre 2012.

Dans une conférence organisée par l'hebdomadaire La Vie, en , Marc Leboucher affirme que si les chrétiens de 2006 « ne sont pas jetés dans la fosse aux lions », ils subissent au moins « une agression intellectuelle forte »[1][source insuffisante].

Le philosophe Michel Onfray écrit dans son Traité d'athéologie (2005) :

« Les trois monothéismes, animés par une même pulsion de mort généalogique, partagent une série de mépris identiques : haine de la raison et de l'intelligence ; haine de la liberté ; haine de tous les livres au nom d'un seul ; haine de la vie ; haine de la sexualité, des femmes et du plaisir ; haine du féminin ; haine des corps, des désirs, des pulsions. En lieu et place de tout cela, judaïsme, christianisme et islam défendent : la foi et la croyance, l'obéissance et la soumission, le goût de la mort et la passion de l'au-delà, l'ange asexué et la chasteté, la virginité et la fidélité monogamique, l'épouse et la mère, l'âme et l'esprit. Autant dire la vie crucifiée et le néant célébré... »

Le journal en ligne Atlantico énumère 104 profanations d'églises durant les quatre premiers mois de l’année 2015. En 2014, 206 cimetières et 467 lieux de culte chrétiens avaient été profanés, soit 83 % des profanations perpétrées sur le territoire national[2].

En 2015 le site Planet.fr publie un article sur les actes liés à la christianophobie en France et sur leur écho dans les médias[3].

Le 26 juillet 2016 le père Jacques Hamel est assassiné, un autre prêtre est blessé et trois paroissiens sont pris en otage en pleine messe lors de l'attentat de l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray perpétrés par deux islamistes.

En 2017 et en 2018, il y a eu plus d'actes antichrétiens en France (1038 actes antichrétiens en 2017 et 1063 actes antichrétiens en 2018) que d'actes antisémites et antimusulmans[4].

En 2019, pour la troisième année consécutive la religion chrétienne a été la plus attaquée en France : il y a eu ainsi 1052 actes antichrétiens, contre 687 actes antisémites et 154 actes antimusulmans[5]. Toujours en 2019 l'hebdomadaire Le Point s'interroge sur la christianophobie en France et publie un sondage dans lequel 86% des votants reconnaissent une vague actuelle de christianophobie en France[6].

Le 18 juillet 2020 une enquête judiciaire pour incendie volontaire est ouverte par le procureur de Nantes à la suite d'un incendie dans la cathédrale de cette ville le matin même par Emmanuel Abayisenga, ressortissant rwandais[7].

Le 29 octobre 2020 un attentat dans la basilique Notre-Dame de Nice fait 3 morts, Nadine Devillers, Vincent Loques et Simone Barreto Sylva.

Le 29 mai 2021 une procession catholique, en mémoire d'ecclésiastiques tués en 1871 à la suite d'un décret de la Commune, est attaquée par des militants de l'extrême gauche française[8]. La procession était partie de la rue de la Roquette vers Ménilmontant[8].

En Palestine

Antiquité

En Israël

De la même façon qu'il existe un sentiment islamophobe pour des raisons peu ou prou similaires, un antichristianisme se développe dans certains milieux extrémistes juifs orthodoxes, qui voient dans la présence de lieux de cultes chrétiens à Jérusalem ou dans les lieux saints, une atteinte à leur foi. Ce sentiment transparaît notamment par des manifestations, des propos virulents ou des actes de vandalisme sur des bâtiments chrétiens[9].

Dans les pays communistes

En Pologne

En Russie

En Ukraine

Dans des pays musulmans

En Turquie

Après le renversement par les USA des régimes laïcs en Irak, en Syrie et en Libye[C'est-à-dire ?]

L'État islamique (EI) en Irak et en Syrie s'est caractérisé par ses violences envers les chrétiens, ainsi que pour les autres religions non sunnites. Il rétablit le statut de dhimmi pour les chrétiens de Mossoul. Ces derniers doivent notamment payer un impôt spécial de 250 dollars par mois[10]. Dans le nord de l'Irak, les chrétiens, sont victimes d'exactions de la part de l'EI. Selon Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch : « Le simple fait d’être un Turkmène, un Shabak, un Yézidi, ou un chrétien dans la région contrôlée par l’EIIL peut signifier la perte d’un emploi, de la liberté ou même de la vie »[11].

Le à Mossoul, l'EI lance un ultimatum aux habitants chrétiens. Les djihadistes s'adressent à ceux qui refusent de se convertir à l'islam ou de payer le djizîa et leur ordonnent de quitter la ville avant le lendemain, faute de quoi ils seront mis à mort. Dans un communiqué distribué à Mossoul, l'EI déclare : « Nous leur proposons trois choix : l'islam, la dhimma et, s'ils refusent ces deux choix, il ne reste que le glaive ». Cette annonce provoque l'exode de nombreux chrétiens en direction de Dahuk et Erbil, dans le Kurdistan irakien[12].

Des exécutions sommaires de masse, des enlèvements, la mise en pratique de l'esclavage contre les minorités chrétiennes sont abondamment documentés[13].

La Libye de l'après-Kadhafi est le lieu de violences récurrentes contre les chrétiens. Le , l'État islamique en Libye annonce détenir 21 « chrétiens croisés », probablement des coptes égyptiens, qui auraient été capturés dans le district de Tripoli ou à Syrte[14]. Le , l'État islamique annonce leur exécution par décapitation[15],[16]. Ce massacre provoque la fuite hors de Libye de 25 529 Égyptiens en douze jours[17].

Au Pakistan

Réponses contemporaines à l'antichristianisme

Le sociologue italien Massimo Introvigne a été nommé représentant de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pour la lutte contre l'intolérance et la discrimination envers les chrétiens. Le mardi , il s'est adressé au Conseil de l'Europe à Strasbourg sur le thème : « Persécution des chrétiens d'Orient, quelle réponse de l'Europe ? » Il a proposé une Journée européenne des martyrs chrétiens en souvenir de tous les chrétiens tués en haine de la foi et de l'Église.

« L'intolérance et les persécutions contre les chrétiens ne sont pas suffisamment entrées dans les consciences, a-t-il déclaré. Trois quarts des cas de persécutions religieuses dans le monde concernent les chrétiens mais rares sont ceux qui le savent. »

Le représentant de l'OSCE a évoqué le grand événement œcuménique du Colisée organisé par Jean-Paul II le , avec ses huit « stations » rappelant les principaux groupes de martyrs chrétiens de notre temps : les victimes du totalitarisme soviétique, du communisme dans d'autres pays, du nazisme, de l'ultra-fondamentalisme islamique, des nationalismes religieux violents en Asie, de la haine tribale et anti-missionnaire, du laïcisme agressif et de la criminalité organisée. Cette journée serait, chaque année, l'occasion, d'un « examen de conscience collectif » et, pour l'Europe, de s'intéresser de plus près à la situation des minorités chrétiennes et à leur protection dans divers pays.

« Il ne s'agit pas de faire concurrence à la Journée de la Mémoire pour une lutte efficace contre l'antisémitisme, qui est un succès aussi dans les écoles, a-t-il précisé, mais de proposer un outil du même genre pour rappeler tous ces martyrs, un terme qui veut dire "témoins", de la persécution et de l'intolérance contre les chrétiens[18]. »

Notes et références

  1. Compte-rendu de la conférence : « Le nouvel antichristianisme » (Jean-François Vaizand).
  2. 104 églises profanées sur les 4 premiers mois de l’année : plongée dans la France des actes antichrétiens, atlantico.fr, 18 mai 2015.
  3. Planet.fr, Peut-on parler de christianophobie en France ? (consulté le 19 juillet 2020).
  4. Gouvernement.fr, Bilan des actes racistes, antisémites, antimusulmans et antichrétiens (consulté le 19 juillet 2020).
  5. Viepublique.fr, les chiffres de 2019 pour les actes racistes et antireligieux (consulté le 19 juillet 2020).
  6. Le point.fr, sondage sur une actuelle vague de christianophobie en France (consulté le 19 juillet 2020).
  7. France bleu, justice, la cathédrale de Nantes en feu.
  8. a et b Huffington post, Paris procession catholique violemment prise à partie.
  9. Cyrille Louis, « Des extrémistes juifs ne veulent pas de la messe au cénacle », Le Figaro, lundi 26 mai 2014, page 13.
  10. Libération : « Les seize commandements de l'État islamique en Irak et au Levant », par Jean-Pierre Perrin
  11. « Irak : l’EIIL a enlevé, tué et expulsé des membres de minorités », Human Rights Watch, 18 juillet 2014.
  12. « En Irak, les djihadistes lancent un ultimatum aux chrétiens de Mossoul », Le Monde, 18 juillet 2014.
  13. Amnesty international dénonce un «nettoyage ethnique» en Irak, Le Figaro, 2 septembre 2014.
  14. OLJ et AFP : « La branche libyenne de l'EI publie des photos de 21 "chrétiens croisés" kidnappés ».
  15. AFP : « L'EI affirme avoir décapité des chrétiens égyptiens en Libye ».
  16. Le Monde : « L’État islamique signe par le sang sa présence en Libye », par Jean-Philippe Rémy.
  17. Le Monde avec AFP : « Des milliers d'Égyptiens fuient la Libye ».
  18. Voir sur zenit.org.

Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes