Viège

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Viège
(de) Visp
Viège
Vue du Palais de justice de Viège.
Blason de Viège
Armoiries
Viège
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton du Valais Valais
District Viège
Localité(s) Viège-ville, Eyholz
Président Niklaus Furger (PDC)
NPA 3930
No OFS 6297
Démographie
Gentilé Viégeois
Population permanente 8 060 hab. (31 décembre 2020)
Densité 612 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 17′ 32″ nord, 7° 52′ 58″ est
Altitude 658 m
Superficie 13,17 km2
Divers
Langue Allemand
Localisation
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Viège
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Viège
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Viège
Liens
Site web www.visp.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

Viège, appelée en allemand Visp, est une commune suisse du canton du Valais, située dans le district homonyme dont elle est le chef-lieu.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune se situe sur la rive gauche du Rhône, à l'entrée de la vallée de Viège[3], à 8,5 km à l'ouest de Brigue, 42 km à l'est de Sion et 68 km à l'est-nord-est de Martigny[4].

Le territoire de Viège s'étend sur 13,17 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 25,5 % de sa superficie, les surfaces agricoles 12,8 %, les surfaces boisées 58,5 % et les surfaces improductives 3,2 %[5].

Population et société[modifier | modifier le code]

Gentilé et surnom[modifier | modifier le code]

Les habitants de la commune se nomment les Viégeois[6].

Ils sont surnommés les Mouches (d'Fleige en dialecte alémanique valaisan), nombreuses dans la région[6].

Toponymie[modifier | modifier le code]

L'origine du nom de la commune est incertaine, mais il pourrait désigner un cours d'eau dérivant de la racine indo-européenne -uis (couler)[7].

La première occurrence écrite du toponyme date de 1034 à 1052, sous la forme Vesbia[7].

La commune se nomme Vesbia en italien[4].

Démographie[modifier | modifier le code]

Viège compte 8 060 habitants au 31 décembre 2020 pour une densité de population de 612 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 13,7 % (canton : 10,5 % ; Suisse : 9,4 %)[2].

Évolution de la population de Viège entre 1850 et 2020[8],[1]

Histoire[modifier | modifier le code]

Photo aérienne prise à 100 m par Walter Mittelholzer (1925).

L'histoire de la ville de Viège est très étroitement liée à celles de l'évêché de Sion et du canton du Valais.

L'ancienne ville de Viège occupe un éperon rocheux au débouché du défilé creusé par la rivière de la Viège. Ce site et ses environs ont dû être habités très anciennement car de nombreux vestiges archéologiques ont été trouvés.

L'importance de Viège, dès les temps les plus anciens, est due au croisement de deux routes ou chemins : la voie de la vallée du Rhône, de Sion à Brigue conduisant au col du Simplon, et celle qui remontait vers la vallée de Saas et le col de Monte-Moro ainsi que vers Zermatt et son col de Saint-Théodule.

Cependant les origines du bourg restent inconnues. La seigneurie appartenait à l'origine aux comtes de Viège, mentionnés dès le début du XIIe siècle mais sans doute établis antérieurement. Ces comtes détenaient au nom de l'évêque, la majorie de Viège et le vidomnat dont l'autorité s'étendait aux quartiers de Viège, Stalden et Saas.

Viège est le berceau de nombreuses familles nobles ou patriciennes : de Platea (Am Hengart), Werra, Kalbermatten, Venetz, Riedmatten, In Albon, Burgener, etc.

La localité a beaucoup souffert des fréquentes inondations et surtout des tremblements de terre en 1850 et en 1855. À cette époque, de nombreux édifices ont dû être reconstruits[9],[3].

La commune incorpore l'ancienne commune d'Eyholz en 1972[3].

Politique[modifier | modifier le code]

Le conseil municipal (Gemeinderat) est le pouvoir exécutif de la commune de Viège. Il compte neuf membres élus au suffrage universel tous les quatre ans.

Liste des présidents de Viège[modifier | modifier le code]

  • 1945 - ? : M. Fuchs, PRD.
  • 2011 - actuellement : Niklaus Furger, PDC.

Monuments[modifier | modifier le code]

L'ancien bourg de Viège, situé sur l'éperon, conserve de nombreux monuments historiques, dont certains classés au patrimoine Suisse et Valaisan. Nous pouvons citer le vieux presbytère, la maison InAlbon (Graefibiel (1518)), la maison bourgeoisiale, la maison Schutzenlaube (1660), l'Hôtel de ville, l'église des Trois-Rois, l'église Saint-Martin, la Meierturm, le Cricerhaus (1577)[10]. L'ancienne maison Burgener construite en 1699 fut rénovée en 1986 et abrite actuellement le Tribunal d'arrondissement du district de Viège[11].

L'église Saint-Martin[modifier | modifier le code]

Construite sur une ancienne église, dans un style renaissance par son ministre Matthias Bellwalder entre 1650 et 1655, elle fut consacrée en 1675 par le nonce apostolique Odoardus Cibo. Cette église fut en partie démolie lors du tremblement de terre de 1855. Dès 1856, les autorités religieuses et civiles, entreprirent de la reconstruire.

En 1953, l'église fut restaurée, sa nef et son transept furent agrandis. Les travaux, dirigés par l'architecte Pfammater prirent deux ans et l'église fut consacrée à Saint-Martin de Tours en 1955 par l'évêque de Sion Nestor Adam. Elle possède de magnifiques vitraux créés par l'artiste valaisan Paul Monnier[12].

L'église des Trois-Rois[modifier | modifier le code]

Aussi appelée église des Bourgeois car elle appartenait aux Bourgeois de Viège, elle fut reconstruite en 1761 en style baroque sur l'emplacement d'une ancienne église Notre-Dame, mentionnée vers 1220 et qui fut démolie en 1260. Elle a conservé l'ancienne crypte et le clocher roman, rehaussé. Une première restauration fut réalisée en 1855 puis une autre dans les années 70. Le maître-autel a été créé en 1724 par Giovanni Battista Rappa[3].

Eyholz[modifier | modifier le code]

Jusqu'à sa fusion avec la commune de Viège, au , le village d'Eyholz était une commune indépendante du district de Viège. Elle se situe à l'est de cette ville en direction de Brigue.

Club sportif[modifier | modifier le code]

Galerie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Population résidente permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, le sexe, l'état civil et le lieu de naissance, en 2020 », sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  2. a b et c « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  3. a b c et d Alois Grichting (trad. Laurent Auberson), « Viège » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  4. a et b Charles Knapp (dir.), Dictionnaire géographique de la Suisse, vol. 6 : Toffen - Zybachsplatte, Neuchâtel, Victor Attinger, 1902-1910, p. 343-344 [détail des éditions] [lire en ligne (page consultée le 28.3.2023)]
  5. Office fédéral de la statistique, « Statistique de la superficie standard - Communes selon 4 domaines principaux » Accès libre [xls], sur www.bfs.admin.ch, (consulté le ).
  6. a et b Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN 2-88412-000-9), p. 141
  7. a et b (de) mül/ks, « Viège » Accès libre, sur toponymes.ch (consulté le ).
  8. « Évolution de la population des communes 1850-2000 » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique, (consulté le ).
  9. Le Bourg de Viège, Louis Blondel, 1957
  10. Suisse tourisme
  11. Le Nouvelliste, 18 septembre 1986
  12. Le Nouvelliste, 24 janvier 1957

Liens[modifier | modifier le code]

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