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Paul Ricœur

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Paul Ricœur
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière nouveau de Châtenay-Malabry (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
École/tradition
Principaux intérêts
Idées remarquables
Œuvres principales
La Métaphore vive ; Temps et récit ; Soi-même comme un autre ; Le Conflit des interprétations
Distinctions

Paul Ricœur (, Valence, Châtenay-Malabry) est un philosophe français.

Il développe la phénoménologie et l'herméneutique, en dialogue constant avec les sciences humaines et sociales. Il s'intéresse aussi à l'existentialisme chrétien et à la théologie protestante. Son œuvre est axée autour des concepts de sens, de subjectivité et de fonction heuristique de la fiction, notamment dans la littérature et l'histoire.

Biographie

Famille et formation

Né en 1913, Paul Ricœur, orphelin de mère, perd son père à la guerre en 1915. Il découvre la philosophie au lycée Émile-Zola de Rennes avec Roland Dalbiez. Il est de confession protestante. En 1935, il épouse Simone Lejas, à Rennes. Trois enfants naîtront avant la guerre, deux après les années de captivité. Longtemps partisan du pacifisme et d'une théologie de gauche radicale, il se résout tardivement à l'importance des institutions étatiques.

Il vit aux Murs blancs, lieu communautaire personnaliste fondé par Emmanuel Mounier à Châtenay-Malabry où vivaient aussi Paul Fraisse et Simone Fraisse. Il écrit régulièrement dans la revue Esprit et dans celle du christianisme social.

Licencié en philosophie à l'université de Rennes à vingt ans, il est reçu deuxième à l'agrégation en 1935.

C'est à Paris, dans les années 1930, qu’il poursuit son apprentissage philosophique avec Gabriel Marcel. Il y découvre les écrits d'Edmund Husserl, travail qu'il poursuivra en traduisant en cachette Ideen I au cours de sa captivité en Poméranie à l'Oflag II-B de 1940 à 1945. Dans les années 1934-1938, il est proche de l'économiste socialiste André Philip : « Cette liaison me marquera pour toujours », explique-t-il en 2003 lors d'un colloque, en précisant que c'est à lui qu'il doit « de ne pas [s]'être trompé sur Munich en 1938 »[1].

Seconde Guerre mondiale

Officier de réserve à Saint-Malo, Ricœur est, après la défaite de juin 1940, fait prisonnier. Il rencontre Mikel Dufrenne durant sa captivité dans un Oflag, camp d’officiers français prisonniers, à Gross Born (Poméranie orientale).

Pendant sa captivité, en 1940-1941, il donne des conférences, notamment une sur le dévoiement de la pensée de Nietzsche par le nazisme[2] et une autre dans le cadre d’un « Cercle Pétain », dont le texte (passablement modifié par l’officier pétainiste qui le publie, faisant par exemple dire à ce protestant que la France est la « fille aînée de l’Église ») est publié dans une revue vichyssoise pétainiste, L'Unité française. Certains évoquant un passage pétainiste de Paul Ricoeur ; ce dernier s'explique sur cet épisode dans une note publiée en 1994, le présentant comme un moment de désarroi[3],[4]. À partir de 1942, l'historien François Dosse note que « le camp bascule et un esprit de résistance emporte l'adhésion de l'essentiel des prisonniers », soutenant les victoires des Alliés[5].

Carrière

Après la guerre, il enseigne trois ans au Collège cévenol du Chambon, où il achève sa thèse sur la volonté. En 1948, il est nommé à l'université de Strasbourg, avant de devenir professeur à la Sorbonne en 1956. Il enseigne parallèlement pendant dix ans à la Faculté de théologie protestante de Paris. Dans les années 50, il est, selon Louis Pinto, l'un des professeurs qui « concentraient entre leurs mains les chances de réussite à l'université[6] ». En 1964, il rejoint le département de philosophie de la Faculté des lettres de Nanterre.

Le , solidaire des étudiants en lutte, il démissionne de la direction du département de philosophie. Le , il est élu doyen de la faculté des lettres et sciences humaines (l'université de Nanterre ne sera créée officiellement qu'en 1970). Son bureau est alors régulièrement envahi, il est pris à partie, souvent insulté, jusqu'à ce qu'on le coiffe d'une poubelle. Anna Boschetti considère qu'il est pris à partie en tant que représentant du mode de pensée critiqué par le structuralisme[7].

La réforme dite « Edgar Faure » provoque une vive opposition. Le ministre de l'Intérieur, Raymond Marcellin, envoie la police sur le campus. Les charges violentes feront près de deux cents blessés. Il démissionne le de ses fonctions de doyen et accepte un poste à l'Université catholique de Louvain, qui abrite les archives Husserl ; il y enseigne pendant trois ans. Tout en animant un séminaire renommé aux archives Husserl à Paris[8], il entre en 1970 au département de philosophie de l’université de Chicago et partage alors son temps entre les États-Unis et la France.

À partir des années 1980, Paul Ricœur alterne des œuvres et des recueils de textes où la philosophie dialogue avec le droit, l'exégèse, l'histoire, etc.

Fin de vie

Le , Simone Ricœur s’éteint, après soixante-trois ans de vie partagée avec son mari. Jusqu’à sa propre mort en 2005, le philosophe poursuit son œuvre.

Œuvre

L'œuvre de Paul Ricœur a commencé après la guerre sous le signe de la Philosophie de la volonté (1950) et de l'éthique sociale (Histoire et vérité, 1964). Son parcours le conduit de la phénoménologie de l’agir à une herméneutique critique (De l'interprétation, essai sur Freud, 1966, et Le Conflit des interprétations, 1969), puis à une poétique du temps et de l'action (La Métaphore vive, 1975, Temps et Récit, 1983-1985, Du texte à l'action, 1986), qui rompt avec la clôture structuraliste du langage.

Soi-même comme un autre (1990) propose des variations sur le sujet sensible, parlant et agissant. On y trouve fortement articulée une philosophie morale et politique, prolongée par plusieurs recueils de textes traitant du problème de la justice comme vertu et comme institution (Lectures 1 et Le Juste 1 et 2 entre 1991 et 2001). Il ne cesse cependant de rester en débat avec des sources non philosophiques de la philosophie, et notamment les textes bibliques (Lectures 3, 1994, Penser la Bible, 1998). En 2000, il publie La Mémoire, l'histoire, l'oubli sur la question d'une juste représentation du passé (c'est à cette occasion qu'Emmanuel Macron est son assistant éditorial[9]), et en 2004 encore un Parcours de la reconnaissance qui place celle-ci, avec ses incertitudes et ses difficiles mutualités, au cœur du lien social.

Ricœur se situe à la croisée de trois grandes traditions philosophiques : l'existentialisme, la phénoménologie et son ouverture vers l'herméneutique, et la philosophie analytique[10].

Distinctions

Philosophie

La phénoménologie

Ricœur s'est intéressé à la phénoménologie husserlienne et contribua à l'introduire en France. Il traduit notamment les Ideen I de Edmund Husserl et produit un travail sur l'héritage phénoménologique en général en 1986, intitulé À l'école de la phénoménologie.

Sa thèse de doctorat qui date de 1950 et porte sur la Philosophie de la volonté est imprégnée de pensée phénoménologique. Elle consiste (pour le premier volume) en une eidétique [11] de la volonté, dans le prolongement de la théorie husserlienne de l'eidétique.

La phénoménologie n'est cependant pas l'horizon complet de la méthodologie de Ricœur. Le paragraphe intitulé « La méthode descriptive et ses limites », que l'on trouve dès les premières pages de la Philosophie de la volonté, en appuyant les limites de la méthode descriptive, soit de la phénoménologie, marque le caractère limité de ce qui ne peut combler l'aspiration du philosophe à l'inconditionné, c'est-à-dire à l'unité. C'est pourquoi la méthode phénoménologique, qui ne décrit les phénomènes que pour autant qu'elle les « brise », qu'elle en montre la dualité d'intelligibilité, est appelée à un dépassement.

Le titre du premier tome de la Philosophie de la volonté marque cette dualité (Le volontaire et l'involontaire) : la phénoménologie appliquée à l'étude de la volonté échoue à fournir une intelligibilité totale ou du moins unifiée de ce phénomène, tendu entre le pôle volontaire et le pôle involontaire. C'est pourquoi Ricœur s'efforce en permanence de trouver l'unité du phénomène de la volonté à un plan non phénoménologique, à un plan ontologique.

Pourtant, cette ontologie, comme en témoigne la conférence que Ricœur prononça devant ses maîtres L'unité du volontaire et de l'involontaire comme idée limite, reste une marge, un résidu, de la phénoménologie. La réflexion n'atteindrait ainsi l'être que par le détour de la phénoménologie, en tant que la phénoménologie éclaire, par la dualité même qu'elle révèle dans les phénomènes, sur la nécessité de trouver une unité au-delà d'un plan strictement ontique[12]'[13].

Selon Paul Ricœur, la fonction centrale de l'herméneutique est de récupérer et de restaurer le sens. Il choisit le modèle de la phénoménologie de la religion, en soulignant qu'elle est caractérisée par la préoccupation sur l’objet. Il écrit sur quelques auteurs dans le domaine comme les suivants : Rudolf Otto, Gerardus van der Leeuw, Maurice Leenhardt et Mircea Eliade. Selon Rudolf Otto, le sacré est le mysterium tremendum et fascinans[14]. Gerardus van der Leeuw l’envisage comme une autocratie[15]. Cette autocratie devient une théorie de la kratophanie chez le phénoménologue néerlandais de la religion et de la hiérophanie chez le phénoménologue roumain de la religion, Mircea Eliade[16]. L’objet de la religion, le sacré, est vu en relation avec le profane[17]. Mircea Eliade suit le modèle proposé par Paul Ricœur, en dégageant ce qu'il définit comme les trois grands réductionnismes : celui de Karl Marx, qui aurait selon lui réduit la société à l'économie, en particulier aux rapports de production[18],[19] ; celui de Friedrich Nietzsche, qui aurait réduit l’homme à un concept arbitraire du surhomme, et celui de Sigmund Freud, qui aurait réduit la nature humaine à un instinct sexuel. Paul Ricœur les a appelés les trois grands destructeurs, les maîtres de la suspicion[20].

Études bibliques

Ses études consacrées à l'herméneutique et à l'exégèse biblique sont un autre aspect de sa philosophie. Lui-même protestant, Paul Ricœur a accordé une importance au dialogue entre philosophie et religion (voir par exemple L'herméneutique biblique in Lectures tome III)[21].

Herméneutique

L'herméneutique pour Ricœur est soutenue par la question de l'interprétation (interprétation des Écritures qui sont les textes bibliques), interprétation des symptômes psychanalytiques (comme dans De l'interprétation. Essai sur Freud), dans ses fondements et dans ses fins. L'herméneutique se développe en passant notamment par une analyse du symbole, ce qui l'amène à une discussion avec la psychanalyse dans son essai sur Freud : De l'interprétation[22].

Il expose dans les termes suivants la fonction de l'herméneutique :

« Pour une sémiotique, le seul concept opératoire reste celui de texte littéraire. L'herméneutique, en revanche, s'efforce de reconstruire l'arc entier des opérations grâce auxquelles l'expérience pratique se donne des œuvres, des auteurs et des lecteurs (...) L'enjeu, c'est donc le processus concret à travers lequel la configuration textuelle sert de médiateur entre la préfiguration du champ pratique et sa refiguration grâce à la réception de l'œuvre. »

La finalité de l'herméneutique préoccupe Ricœur, c'est-à-dire son rôle dans la constitution de la subjectivité. L'herméneutique est ainsi limitée, elle n'est pas une fin en soi, mais l'objet d'un détour dans le « retour à soi ». C'est la raison pour laquelle la réflexion herméneutique est liée à un souci ontologique. L'être n'est pas seulement interprété ; il est retrouvé par l'interprétation, mais le déborde. Cet effort de retrouver l'être qui fonde l'interprétation se déploie notamment dans le dernier chapitre de Soi-même comme un autre, dans lequel Ricœur s'efforce de manière « exploratoire » de décrire en termes de conatus l'origine du soi.

Analyse de la métaphore

L'étude de la métaphore est un élément significatif dans son travail. Dans La Métaphore vive, parue en 1975, Ricœur étudie en effet la fonction poétique de la langue et plus précisément le concept de trope qui est analysé sous l'angle linguistique, poétique et philosophique. Car la figure de style, et en particulier la métaphore, est pour Ricœur un procédé cognitif original et avec sa propre valeur.

« La fonction de transfiguration du réel que nous reconnaissons à la fiction poétique implique que nous cessions d'identifier réalité et réalité empirique ou, en d'autres termes, que nous cessions d'identifier expérience et expérience empirique. Le langage poétique tire son prestige de sa capacité à exprimer des aspects de ce que Husserl appelait Lebenswelt et Heidegger In-der-Welt-Sein. De la sorte il exige que nous critiquions notre concept conventionnel de la vérité, c'est-à-dire que nous cessions de le limiter à la cohérence logique et à la vérification empirique, de façon à prendre en compte la prétention de vérité liée à l'action transfigurante de la fiction. »

Il écrit même :

« La métaphore, c'est la capacité de produire un sens nouveau, au point de l'étincelle de sens où une incompatibilité sémantique s'effondre dans la confrontation de plusieurs niveaux de signification, pour produire une signification nouvelle qui n'existe que sur la ligne de fracture des champs sémantiques. Dans le cas du narratif, je m'étais risqué à dire que ce que j'appelle la synthèse de l'hétérogène ne crée pas moins de nouveauté que la métaphore, mais cette fois dans la composition, dans la configuration d'une temporalité racontée, d'une temporalité narrative. »

Cette découverte de la fonction cognitive de la métaphore repose sur le dépassement du traitement habituel de la métaphore qui voit en elle un simple phénomène linguistique de « transport de sens ». Pour comprendre cela, Ricœur propose de voir que la métaphore ne prend tout son sens que restituée dans le texte dans son ensemble.

Étude du récit

En 1983, suivent les trois volumes de Temps et Récit dans lesquels il met en avant les proximités entre la temporalité de l'historiographie et celle du discours littéraire. On retrouve ici la volonté de Ricœur de lier la réflexion philosophique sur la nature du récit avec l'approche linguistique et poétique.

Travaux sur l'histoire

Ricœur sans pratiquer la philosophie de l'histoire s'intéresse à l'histoire dans une perspective philosophique. Dans Histoire et vérité (1955) il tente de définir la nature du concept de vérité en histoire et de différencier l'objectivité en histoire de l'objectivité dans les sciences dites exactes.

Bien des années plus tard, il se consacre à des questions culturelles et historiques dans une approche phénoménologique et herméneutique. Il nourrit la discussion portant sur la mémoire, le devoir de mémoire[23] et la mémoire culturelle dans La mémoire, l'histoire, l'oubli (2000).

Éthique

L'éthique a été une des préoccupations de Ricœur.

« Faut-il faire une distinction entre morale et éthique ? À vrai dire, rien dans l'étymologie ou dans l'histoire de l'emploi des mots ne l'impose : l'un vient du latin, l'autre du grec ancien, et les deux renvoient à l'idée de mœurs (ethos, mores). On peut toutefois discerner une nuance, selon que l'on met l'accent sur ce qui est estimé bon ou sur ce qui s'impose comme obligatoire. C'est par convention que je réserverai le terme d'« éthique » pour la visée d'une vie accomplie sous le signe des actions estimées bonnes, et celui de « morale » pour le côté obligatoire, marqué par des normes, des obligations, des interdictions caractérisées à la fois par une exigence d'universalité et par un effet de contrainte. On reconnaîtra aisément dans la distinction entre visée de la vie bonne et obéissance aux normes l'opposition entre deux héritages : l'héritage aristotélicien, où l'éthique est caractérisée par sa perspective téléologique (de telos, signifiant « fin ») ; et un héritage kantien, où la morale est définie par le caractère d'obligation de la norme, donc par un point de vue déontologique (déontologique signifiant précisément « devoir »). »

— Soi-même comme un autre, septième étude, 1990, Points Essais no 330, p. 200.

Ricœur propose donc de placer l'éthique, c'est-à-dire la question de la visée de la vie, avant la morale, la question des normes. L'éthique permettra, dans les pages suivantes de Soi-même comme un autre, au philosophe de penser l'estime de soi, alors que la morale interrogera sur le respect de soi. Si Ricœur se garde de définir trop précisément la vie bonne, il suggère que chacun doive y réfléchir, en partant d'une réflexion sur ce qu'est la vie d'un homme.

Cette pensée le conduit rapidement à la sollicitude envers l'autre. La visée éthique est « avec et pour l'autre ». Toujours grâce à Aristote, il propose de prendre l'amitié comme médiateur entre la visée de la vie bonne et la question de la justice. En effet l'estime de soi serait manque sans sollicitude, qui trouve son modèle dans l'amitié[24]. Mais la rencontre de l'autre ne peut toujours être amicale car elle ne s'opère pas toujours dans des relations entre égaux désirant le vivre-ensemble. Cette situation ne couvre pas toutes les situations de rencontre de l'autre. C'est là que la réflexion de Lévinas sur l'autre qui donne une injonction d'amour et l'autre qui est souffrant permet à Ricœur de pousser la recherche de l'égalité dans des contextes d'inégalité. L'égalité n'est retrouvée dans ces situations que par « l'aveu partagé de la fragilité, et finalement de la mortalité ». Cela conduit le philosophe à introduire les concept de réversibilité des rôles, d'insubstituabilité des personnes et, finalement, de similitude entre elles. Ce dernier concept lui permet d'émettre, comme fondement éthique : l'estime de l'autre comme soi-même est équivalent à l'estime de soi-même comme un autre[25].

C'est alors que se pose la question des institutions. Car il n'y a pas qu'une relation de face à face, il y a aussi un « il », qui suggère une idée de pluralité. Le vivre bien ne se limite donc pas à soi et aux relations interpersonnelles, mais s'étend aussi aux institutions. Au terme de sa réflexion sur les institutions justes (toujours dans son volet éthique et non moral), Ricœur détermine que le vis-à-vis de soi dans chaque humain est donné par l'idée d'égalité[26]. Cette égalité permet des "institutions justes".

Œuvres

Notes et références

  1. Christian Chevandier et Gilles Morin (dir)., André Philip, socialiste, patriote, chrétien, Paris, Comité pour l’histoire économique et financière de la France, 2005.
  2. « Mémoires de Paul-André Lesort ».
  3. Robert Levy, « Sur la passade pétainiste de Paul Ricoeur : un bref épisode ? », sens-public.org, 26 mars 2008.

    « Je dois à la vérité de dire que, jusqu'en 1941, j'avais été séduit, avec d'autres - la propagande était massive -, par certains aspects du pétainisme. Probablement ai-je retourné contre la République le sentiment d'avoir participé à sa faiblesse, le sentiment qu'il fallait refaire une France forte. »

  4. « P. Ricœur, Note sur certaines Paroles de prisonnier ».
  5. François Dosse, Paul Ricoeur : Les sens d’une vie (1913-2005), édition revue et augmentée ; Paris : La Découverte poche, 2008, « Chapitre 8 : Du cercle Pétain à la "Résistance" », consulté le 10 novembre 2017.
  6. Pierre Bourdieu sociologue, sous la direction de Louis Pinto, Gisèle Sapiro et Patrick Champagne, Paris, Fayard, 2004.
  7. Anna Boschetti, Ismes : du réalisme au postmodernisme, Paris, CNRS Éditions, 2014.
  8. Archives Husserl.
  9. « Emmanuel Macron, philosophe », sur letemps.ch, (consulté le ).
  10. [1], EHESS
  11. Chez Edmund Husserl, se dit de tout ce qui concerne l'essence des choses, par opposition à ce qui a trait à la réalité sensible ou psychologique.
  12. Paul Ricœur : une anthropologie philosophique. Dire l’être-à-dire : l’intrépidité ontologique de Paul Ricœur [2]. Le Portique, Revue de philosophie et de sciences humaines. (consulté le 20 mai 2017).
  13. L’unité du volontaire et de l’involontaire comme idée-limite. Séance du 25 novembre 1950, Société française de philosophie [3].
  14. Rudolf Otto, Das Heilige, über das Irrationale in der Idee des Göttlichen und sein Verhältnis zum Rationalen (« Le sacré, sur l'irrationnel dans l'idée de Dieu et sa relation avec le rationnel »), Gottha, Breslau Trewendt und Granier, 1923.
  15. Gerardus van der Leeuw, La religion dans son essence et ses manifestations. Phénoménologie de la religion, Paris, Payot, 1970.
  16. Mircea Itu, Introducere în hermeneutică (« Introduction à l’hérméneutique »), Brașov, Maison d'éditions Orientul latin, 2002, page 63.
  17. Mircea Eliade, Le sacré et le profane, Paris, Maison d'éditions Gallimard, 1965.
  18. Or, pour citer Engels « D'après la conception matérialiste de l'histoire, le facteur déterminant dans l'histoire est, en dernière instance, la production et la reproduction de la vie réelle. Ni Marx, ni moi n'avons jamais affirmé davantage. Si, ensuite, quelqu'un torture cette proposition pour lui faire dire que le facteur économique est le seul déterminant, il la transforme en une phrase vide, abstraite, absurde. » Lettre à Joseph Bloch, 1890
  19. Paul Ricœur, De l'interprétation: Essai sur Freud, Paris, Maison d'éditions du Seuil, 1965.
  20. Référence nécessaire à Ricoeur !
  21. Herméneutique philosophique et herméneutique biblique dans l'œuvre de Paul Ricœur. Bernard Stevens, Revue théologique de Louvain, Année 1989, Volume 20, Numéro 2, pp. 178-193. [4]. site Persée, consulté le 19 mai 2017.
  22. De l'interprétation, introduction .
  23. Traduction d’une conférence écrite et prononcée en anglais par Paul Ricœur le 8 mars 2003 à Budapest sous le titre « Memory, history, oblivion », lors d'une conférence internationale « Haunting Memories ? History in Europe after Authoritarianism. », publiée dans la revue ESPRIT « La pensée Ricœur », mars-avril 2006
  24. Paul Ricœur, Soi-même comme un autre, Paris, Seuil, , 425 p. (ISBN 9782757853085), p. 225
  25. Paul Ricœur, Soi-même comme un autre, Paris, Seuil, , 425 p., p. 226
  26. Paul Ricœur, Soi-même comme un autre, Paris, Seuil, , 445 p., p. 236

Voir aussi

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Bibliographie

Ouvrages

Par ordre chronologique de sortie :

  • Bernard Stevens, L'Apprentissage des Signes : Lecture de Paul Ricœur : Phaenomenologica, Vol 121 (NATO Asi Series. Series E, Applied Sciences), Kluwer Academic Publishers, (ISBN 978-0792312444)
  • Olivier Mongin, Paul Ricœur, Paris, Seuil, 1994; rééd. Poche Points, 1998.
  • Alain Thomasset, Paul Ricœur : une poétique de la morale, Leuven, Peeters, BETL 124, 1996.
  • Jean Greisch, Paul Ricœur : l'itinérance du sens, Grenoble, Jérôme Millon, 2001.
  • Fiasse (Gaëlle), Paul Ricœur, lecteur d'Aristote, dans: Éthique à Nicomaque VIII-IX, éd. Guy Samama, Paris, Ellipses, p. 185-189, 2001.
  • Jervolino (Domenico), Paul Ricœur : Une herméneutique de la condition humaine, Paris, Ellipses, 2002, (ISBN 2-7298-0925-2)
  • Fiasse (Gaëlle), L'autre et l'amitié chez Aristote et Paul Ricœur. Analyses éthiques et ontologiques, Louvain, Peeters, Éditions de l'Institut supérieur de Philosophie (BPL, 69), 2006.
  • Michel Johann, Paul Ricœur. Une philosophie de l'agir humain, éditions du Cerf, coll. Passages, avril 2006.
  • Fiasse (Gaëlle), Paul Ricœur. De l'homme faillible à l'homme capable, Paris, Presses universitaires de France, 2007
  • Dosse (François), Paul Ricœur, le sens d'une vie, Paris, La Découverte, 1997. Edition revue et actualisée : Paris, La Découverte, 2008.
  • Paxton (Robert), Corpet (Olivier), Paulhan (Claire), "Archives de la vie littéraire sous l'occupation", Paris, Tallandier, 2009.
  • Olivier Abel, Le Oui de Paul Ricœur, Paris, Les petits Platons, 2010.
  • Porée J. et Vincent G. (dir.), Paul Ricœur, la pensée en dialogue, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2010.
  • Monteil (Pierre-Olivier), Ricœur politique, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2013.
  • Daniel Frey (dir.), La Jeunesse d’une pensée. Paul Ricœur à l’Université de Strasbourg (1948-1956), Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, , 218 p. (ISBN 978-2-86820-936-8)

Articles

Articles connexes

Liens externes