Aller au contenu

Péronne (Saône-et-Loire)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 8 février 2022 à 12:30 et modifiée en dernier par Sergio09200 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Péronne
Péronne (Saône-et-Loire)
Le bourg de Péronne, vu de Lanques.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Mâcon
Intercommunalité Mâconnais Beaujolais Agglomération
Maire
Mandat
Jean-Pierre Pacaud
2020-2026
Code postal 71260
Code commune 71345
Démographie
Gentilé Péronnais
Population
municipale
668 hab. (2021 en évolution de +1,98 % par rapport à 2015)
Densité 63 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 26′ 17″ nord, 4° 48′ 33″ est
Altitude Min. 222 m
Max. 441 m
Superficie 10,56 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Mâcon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Hurigny
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Péronne
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Péronne
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Voir sur la carte topographique de Saône-et-Loire
Péronne
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Péronne
Liens
Site web peronne-bourgogne.com

Péronne est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Elle fait désormais partie du canton d'Hurigny, après avoir appartenu au canton de Lugny de 1790 à 2015.

Géographie

Péronne est un village viticole du Haut-Mâconnais.

Accès

Communes limitrophes

Urbanisme

Typologie

Péronne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Macon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (70 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (34,4 %), forêts (29,3 %), zones agricoles hétérogènes (22,4 %), terres arables (9,7 %), prairies (4,2 %)[6].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

Hydronymie

Un ruisseau appelé « l'Isérable » servait de limite entre Péronne et Saint-Pierre de Lanques, devenu aujourd'hui un hameau de la commune. Cet hydronyme est à rapprocher de celui de l'Isère en Dauphiné et de l'Isaar en Autriche. La racine est d'origine préceltique.

Toponymie

De l'anthroponyme Perros et du suffixe onna, « la source », d’origine gauloise.

Histoire

Péronne et les villages du Haut-Mâconnais en 1759, d'après la carte de Cassini. Remarquer le tracé d'ancienne voie romaine traversant le territoire de la paroisse.

De l'outillage lithique (en silex local) a été recueilli dans les hauts de la commune, au lieu-dit Bérizy (toponyme gaulois). Une voie romaine traverse le village d'est en ouest. Elle est rejointe à Saint-Pierre de Lanques (ancienne paroisse désormais rattachée à la commune de Péronne) par une autre voie, dont on a trouvé des restes d'empierrement. Une tradition encore vivace aujourd'hui affirme que le roi de Bourgogne Gontran posséda un palais à Péronne dans lequel il promulgua un édit interdisant de travailler le dimanche. Il s'agit là d'un mythe forgé par les historiographes en l'absence de toute preuve archéologique ou textuelle, à partir d'une glose imaginative d'un clerc mâconnais du XVIIIe siècle qui affirmait que Péronne était un gros bourg à l'époque mérovingienne. Il n'existe pourtant dans le Mâconnais du VIe siècle aucune agglomération d'importance en dehors de Mâcon et de Tournus. Quant au village de Péronne, il ne se structure sans doute qu'à partir du Xe siècle, moment auquel le toponyme apparaît dans les chartes de Cluny. Gontran a certes publié un édit le faisant suite au concile de Mâcon, mais depuis la ville de Péronne située dans le diocèse d'Amiens, alors pôle politique et démographique d'importance doté d'une forte légitimité historique, mais qui toutefois ne se trouvait pas dans le royaume de Gontran, mais en Neustrie, gouvernée par Chilpéric. Cela n'avait pas échappé à Alfred Boretius qui en avait édité le texte à la fin du XIXe siècle[8].

1790 : à la création des cantons, la commune de Péronne est rattachée au canton de Lugny, alors composé de douze communes[9].

 : fondation du Syndicat intercommunal des eaux du Haut-Mâconnais, auquel appartiennent Péronne et neuf autres communes (Lugny, Burgy, Clessé, Viré, Saint-Maurice-de-Satonnay, Vérizet, Bissy-la-Mâconnaise, Cruzille et Montbellet), rejointes le par Plottes, Chardonnay et Uchizy (puis par Farges et Grevilly en 1938 et par Saint-Gengoux-de-Scissé, Azé et Igé après-guerre).

1972 : création du Syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM) du canton de Lugny (siège en mairie de Lugny), auquel adhèrent Péronne et treize autres communes du Haut-Mâconnais, avec pour objet : la couverture des dépenses d'investissement et de fonctionnement du collège de Lugny, la réalisation d'une maison de retraite, la création et le fonctionnement de tous services sociaux (tels que dispensaire, aide à domicile par exemple), la réalisation de travaux d'assainissement, le ramassage d'ordures ménagères et l'entretien de la voirie communale[10].

1993 : fondation de la communauté de communes de la Haute-Mouge (avec Saint-Maurice-de-Satonnay, Azé et Clessé), ayant Azé pour siège. À cette première communauté de communes a succédé, le 1er janvier 2003, la Communauté de communes du Mâconnais - Val de Saône (siège à Lugny), résultant de la fusion de trois intercommunalités (celles du Haut-Mâconnais, de la Haute-Mouge et du Mâconnais-Val de Saône) et totalisant une population de 7 336 habitants.

Politique et administration

Mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 31 mars 2016 Paul Brunet SE  
11 avril 2016 En cours Jean-Pierre Pacaud SE  
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].

En 2021, la commune comptait 668 habitants[Note 3], en évolution de +1,98 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
620666653715728791781826808
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
733768764763724691637537538
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
565594565482448411410385362
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
324377349361407454497614653
2021 - - - - - - - -
668--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

Entreprises

Vignoble

Vie locale

Enseignement

Équipements

Associations

Culte

Péronne appartient à l'une des sept paroisses composant le doyenné de Mâcon (doyenné relevant du diocèse d'Autun) : la paroisse Notre-Dame-des-Coteaux en Mâconnais, paroisse qui a son siège à Lugny et qui regroupe la plupart des villages du Haut-Mâconnais.

C'est un peu avant la dernière guerre que la paroisse de Péronne, en même temps que Clessé, fut définitivement rattachée à celle de Lugny pour le culte (à la suite de la création de la communauté pastorale de Lugny, fondée à l'initiative de monseigneur Joseph Robert)[15].

Culture locale et patrimoine

L'église Sainte-Madeleine de Péronne.

Lieux et monuments

  • L'église Sainte-Madeleine.
  • le château de la Tour-Penet.
  • le château de Vaux-sous-Targe.
  • Au hameau du Carruge : puits inséré dans un cul-de-four aménagé dans l'épaisseur du mur d'une maison[16].
  • Au nord-ouest de la commune : le site d'une ancienne voie romaine, orientée sud-est/nord-ouest, dont on devine encore le tracé. « On voit au couchant de ce village des débris d'un grand chemin pavé totalement abandonné ; la tradition l'appelle Le chemin des Romains. Ils s'en servaient pour aller à Autun. On laboure dessus en plusieurs endroits ; en d'autres il est couvert de bois, et quelques fois ruiné. » écrivait le curé de Péronne au milieu du XVIIIe siècle[17].

Personnalités liées à la commune

  • Alphonse de Lamartine, poète et homme politique, qui posséda une petite propriété au hameau du Carruge.
  • Nicolas Ducher, qui fut maire de Péronne et exerça les fonctions de conseiller général du canton de Lugny pendant deux mandats, de 1955 à 1967.

Pour approfondir

Bibliographie

  • Raymond Oursel, Anne-Marie Oursel : « Canton de Lugny - Vallon de l'Isérable : communes de Péronne, Saint-Maurice-de-Satonnay », collection Histoire et monuments de Saône-et-Loire (n° 25), Archives départementales de Saône-et-Loire, Mâcon, 1999, 179 p.
  • « La ronde des « Brigands » en Haut-Mâconnais », Vive 89, 1990. Ouvrage collectif de cent quarante-cinq pages édité par l'association ayant organisé en 1989 dans le canton de Lugny les festivités du bicentenaire de la Révolution française.

Articles connexes

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

Notes

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mâcon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  8. MGH, Capitularia regum Francorum, 1, Hanovre, 1883, p. 12, n. 4 : "Péronne in pago Ambiensi"
  9. Communes qui étaient : Azé, Bissy-la-Mâconnaise, Burgy, Clessé, Cruzille, Lugny (son chef-lieu), Péronne, Saint-Albain, Saint-Gengoux-de-Scissé, Saint-Maurice-des-Prés, Vérizet et Viré. Les communes de Chardonnay, de Grevilly et de Montbellet appartenaient alors au canton de Tournus, La Salle à celui de Charnay-lès-Mâcon et Satonnay (dénommée « Saint-Maurice-de-Satonnay » depuis mars 1861, à la suite de la réunion par décret des communes de Saint-Maurice-des-Prés et de Satonnay) à celui de Saint-Sorlin.
  10. Par arrêté préfectoral du 19 mai 1972.
  11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  15. Frédéric Lafarge, Monseigneur Joseph Robert (1898-1987), Une communauté missionnaire en Mâconnais : Lugny, Les Foyers communautaires et l'Amicale des anciens élèves de l'école « La Source », Lugny, 2019 (ISBN 978-2-9570533-0-8).
  16. En bordure de la route conduisant à Saint-Maurice-de-Satonnay. Source : Les monuments de l'eau, article d'André Jeannet paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 30 de juin 1976, pages 3 à 7.
  17. Alain Dessertenne et Françoise Geoffray, La carte de Cassini en Saône-et-Loire : description topographique des paroisses. Transcription intégrale des réponses données par les curés pour la plupart des paroisses de l’actuelle Saône-et-Loire lors de l’enquête lancée pour établir la carte de Cassini en 1757, Cercle généalogique de Saône-et-Loire, 2015, p. 259.