Igé (Saône-et-Loire)
Igé | |
![]() Igé, au cœur du Macônnais. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Saône-et-Loire |
Arrondissement | Mâcon |
Intercommunalité | Mâconnais Beaujolais Agglomération |
Maire Mandat |
Gérard Buono 2020-2026 |
Code postal | 71960 |
Code commune | 71236 |
Démographie | |
Population municipale |
875 hab. (2018 ![]() |
Densité | 60 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 23′ 52″ nord, 4° 44′ 28″ est |
Altitude | Min. 225 m Max. 600 m |
Superficie | 14,61 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton d'Hurigny |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | mairie-ige.fr |
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Igé est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie[modifier | modifier le code]
Le village est situé dans le Mâconnais, à la lisière du Haut-Mâconnais au nord, entre Verzé, Azé et Cluny. On peut y trouver des vestiges historiques comme la chapelle de Domange qui date du Xe siècle ou une série de lavoirs situés dans tout le village. Village viticole du vignoble du Mâconnais.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
![]() |
Cluny | Azé | Saint-Maurice-de-Satonnay | ![]() |
N | ||||
O Igé E | ||||
S | ||||
Verzé |
Toponymie[modifier | modifier le code]
Histoire[modifier | modifier le code]
C'est à Igé que, le , débuta la jacquerie plus connue sous le nom de « Grande Peur du Mâconnais » où s'illustrèrent les brigands. Igé eut pour seigneurs au XVIIIe siècle de puissants nobles appartenant à la maison de La Bletonnière, famille qui avait pour armes : « D'or, à une ancre de sable. ». Poussés à bout par l'un de ces seigneurs, François Charles Albert de La Bletonnière, qui, suivant l'exemple d'Abel de La Bletonnière, son père, leur refusait l'usage de l'unique fontaine convenable du village, les habitants d'Igé, menés par le brandevinier Claude Pain, l'ex-syndic Jean Blanchard et l'ancien garde Antoine Protat, et aidés par les villageois d'Azé, saccagèrent le château de leur seigneur. Sur le territoire de l'actuelle commune fut aussi attaqué le même jour, au hameau de Domange, un domaine appartenant aux moines bénédictins de Cluny[1],[2],[3].
À compter du , Igé fut desservi par le train, suite à l'inauguration ce jour-là de la ligne de chemin de fer à voie étroite Mâcon-Fleurville via Lugny (ligne qui fonctionna, pour le trafic quotidien des voyageurs, jusqu'en 1931[4])[5].
Début 1927 : fondation de la coopérative vinicole d'Igé, avec Marius Vatron pour président.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Les habitants d'Igé s'appellent les Igéens.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[8].
En 2018, la commune comptait 875 habitants[Note 1], en augmentation de 1,74 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,73 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Parmi les lieux et monuments remarquables figurent :
- le château d'Igé, propriété de la famille de La Bletonnière en 1789 ;
- la chapelle Sainte-Bénédicte de Domange (du Xe-XIe siècle, sur des fondations antérieures), restaurée de 2006 à 2008[11] ;
- l'église Saint-Germain d'Igé construite dans le style néo-classique (première moitié du XIXe siècle) ayant remplacé une ancienne église romane (avec chapelle seigneuriale) placée elle aussi sous le vocable de saint Germain[12] ;
- Le site mégalithique dit « de la pierre l'Écorcherie », consistant en une allée couverte n'ayant conservé que ses parois latérales formées de blocs et de murettes[13] :
- Sur les teppes : circuit de fun-cars (course d'automobiles apparentées au stock cars).
Vue générale de la chapelle Sainte-Bénédicte de Domange.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Dom Claude Chovisse, ancien moine de l'abbaye de Cluny (d'abord à Cluny même puis, en tant que procureur, à la maison des Clunistes de Saint-Martin-des-Champs, à Paris, où il vit éclater la Révolution) décédé le à Chissey-lès-Mâcon, après avoir été successivement nommé maire d'Igé (fonctions qu'il occupa du 8 brumaire an X au ) et curé de la paroisse de Chissey-lès-Mâcon (de 1810 à sa mort)[14].
- Pierre-Salomon-Antoine Desbois, seigneur de Choiseau, de la Cailloterie et Chabotte, qui fut le dernier grand bailli d'épée de Mâcon et décéda en 1831 à Chabotte, fief dépendant avant la Révolution de la paroisse d'Igé[15].
- Jean-Baptiste Commerçon, né à Igé le , horticulteur et botanniste renommé qui intégra la Société d'horticulture de Mâcon en 1895 puis fut fait membre honoraire de la Société d'histoire naturelle de Mâcon en 1905 (conseiller municipal de Mâcon de 1912 à 1925, il quitta la ville-préfecture en 1916 après avoir été nommé aux fonctions de directeur de l'Asile départemental à Semur-en-Brionnais)[16].
- Éric Lavigne, militant associatif et politique, créateur des premiers Services d'Accompagnement à la Vie sociale pour personnes handicapées motrices en collaboration avec Christophe Sirugue, vice-président de l'Assemblée nationale. Il a largement œuvré pour l'accès à la culture des personnes en situation de handicap notamment en organisant en le plus important rassemblement de personnes handicapées à l'abbaye de Cluny, laquelle s'est vu décerner le label Tourisme et Handicap à cette occasion. Franc-maçon initié à Mâcon, il fait partie de la loge affiliée à la Grande Loge de France, « les 3 marches », à Mâcon. Diplômé en mathématiques, en philosophie, il s'est notamment intéressé au renouveau de l'école Nicolas-Bourbaki.
Culte[modifier | modifier le code]
Igé appartient à l'une des sept paroisses composant le doyenné de Mâcon (doyenné relevant du diocèse d'Autun) : la paroisse Saint-Vincent en Val-Lamartinien, paroisse qui a son siège à La Roche-Vineuse et qui regroupe quinze villages du Mâconnais.
Pour approfondir[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Roland Bourquin, Igé, berceau de la Révolution en Maconnais, ouvrage publié en 1989 par le Comité pour la célébration du bicentenaire de la Révolution à Igé (72 pages).
- Fernand Evrard, Les paysans du Mâconnais et les brigandages de juillet 1789, Annales de Bourgogne XIX, nº 73-74, pages 7 à 121 (1947).
- Georges Lefebvre, La Grande Peur de 1789 (1932). Rééd. Paris 1988.
- Source : « Les petits tacots sont morts... Que vivent les petits tacots ! », article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 20 de décembre 1973 (pages 29 et 30).
- Cette ligne s’imposa progressivement comme un moyen de transport commode des voyageurs et des marchandises et son petit train, vite adopté sous le nom de « Tacot de Fleurville », connut un succès ininterrompu jusqu’à sa disparition dans les années 1930, effectuant plusieurs allers-retours quotidiens. Outre des voyageurs, le Tacot transportait du vin, du charbon, du bétail, du bois ou de la pierre de taille. Il se composait de deux ou trois voitures de voyageurs, d’un fourgon à bagages et d’un wagon de marchandises. Au sujet de cette ligne, lire : « Le Tacot de Fleurville », article de Pierre Laffont paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 92 (hiver 1992-1993), pp. 9-15.
- « Igé - nécrologie », sur Lejsl.com, Le Journal de Saône et Loire, (consulté le 28 juillet 2020).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Renaissance de la chapelle romane de Domange à Igé », article de Roger Vincent paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 156 de décembre 2008 (pages 9 à 11).
- Eglise qui fut démolie peu après la construction de la nouvelle et dont un dessin conserve le souvenir. « De quelques églises disparues » par Michel Bouillot, revue Images de Saône-et-Loire n° 89 (printemps 1992), p. 9 à 19.
- Site fouillé en 1958 par le Groupement archéologique du Mâconnais (GAM). Source : Albert Barthèlemy, L'installation des premiers agriculteurs en pays mâconnais, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 6 (octobre 1970), pp. 5-9.
- Source : « Translation des ossements de dom Chovisse, religieux bénédictin de Cluny et curé de Chissey, de 1810 à 1829 », article paru dans la revue La Semaine religieuse d'Autun, Chalon et Mâcon datée du 22 janvier 1887.
- « À propos de bailliages », article de Colette Tonneau paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 150 de juin 2007, pages 3 à 6.
- « De la Saône à la Loire au début de ce siècle : Jean-Baptiste Commerçon », article de Fernande Lambert-Commerçon, André Fenouillet et Marguerite Nicolas paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 72 de Noël 1987, page 10.