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Nichiren

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Nichiren - 日蓮
Nichiren[1]
Naissance

Drapeau du Japon Japon, Tojo - Kominato
Décès
(à 60 ans)
Drapeau du Japon Japon, Edo - Ikegami
École/tradition
Principaux intérêts
Étude des sūtras mahāyāna
Idées remarquables
Trois grands Dharmas cachés
Démonination de la Nichiren Shū
Trois grandes Lois ésotériques
Démonination de la Nichiren Shōshū
et du mouvement laïc Sōka Gakkai
Œuvres principales
Risshō Ankoku ron - 1260
Kaimoku shō - 1272
Kanjin no Honzon shō - 1273
Senji shō - 1275
Hōon shō - 1276
Influencé par
Zhiyi, 3e Patriarche Tiantai
Saichō, fondateur du Tendai
Dozen-bō, son Maître.
A influencé
Célèbre pour
Nam(u) Myōhō Renge Kyō
南 無 妙 法 蓮 華 經
Adjectifs dérivés
Nichirenisme, Nichirenien(ne)
Parentèle
Soya Kyōshin (d) (cousin germain)Voir et modifier les données sur Wikidata

Nichiren Daishōnin[2], Nichiren Shōnin[3], ou tout simplement, Nichiren[4] est un moine bouddhiste japonais du XIIIe siècle, (né le , mort le ), fondateur du Bouddhisme de Nichiren, appelé parfois Hokke Shū[5]. Les écoles principales de la branche sont la Nichiren Shū, la Nichiren Shōshū et de nombreux mouvements bouddhistes laïcs comme la Sōka Gakkai, le Risshō Kōsei Kai ou le bouddhisme Reiyukai.

Les membres de la Nichiren Shōshū et de la Sōka Gakkai donnent le titre de Bouddha originel et de Bouddha de l'époque de la Fin de la Loi à Nichiren[6]. La Nichiren Shū, quant à elle, considère le Bouddha Shākyamuni comme le Bouddha originel et éternel[7], et Nichiren comme la réincarnation du Bodhisattva Jogyo[8] qui, selon les écrits[9], doit propager le Sūtra du Lotus lors de la période de Mappō (Kanji 末法 lit. Derniers jours du Dharma ou Fin de la Loi) : la dernière des Trois Périodes qui suivent la mort du Bouddha Shākyamuni après les périodes de la Loi correcte (Shōhō : 正法) et de la Loi formelle (Zōhō : 像法)[10] au cours desquelles, le bouddhisme sombrant dans la confusion, son enseignement perd son pouvoir de mener les gens à l'Éveil.

Cette différence a un effet significatif sur l'accent mis à l'enseignement. En effet, tandis que la Nichiren Shōshū et la Sōka Gakkai préfèrent étudier les enseignements de Nichiren appelés Écrits de Nichiren [11] ou gosho[12], la Nichiren Shū estime, elle, que tous les gosho ne sont pas de même valeur, certains selon elle n'étant pas authentiques, et que le Sūtra du Lotus doit donc être l'objet principal d'étude[13].

Le nom de naissance de Nichiren était Zen-nichi-maro[14]. Lorsqu'il entreprit ses études bouddhiques, on le nomma Yaku-o-maro. Plus tard, quand il prononça ses vœux et passa dans les ordres, il fut nommé Zeshō-bō Renchō[15]. Enfin, il prit le nom de Nichiren le jour où il créa sa propre école. Nichiren signifie littéralement Soleil-Lotus[4] : nichi signifie soleil et ren, contraction du mot renge, veut dire lotus.

Nichiren fut en son temps un personnage controversé qui a échappé plusieurs fois à la mort. La raison est qu'il était virulent envers les autres écoles bouddhiques (en particulier Zen, Nembutsu, Shingon et Ritsu)[16],[17],[18],[19], s'attirant ainsi une forte hostilité des moines et des autorités.

Avec la conviction que Nam-myōhō-renge-kyō est le seul enseignement qui puisse conduire les êtres vivants à la bouddhéité en cette vie à l'époque de Mappō, Nichiren enseignait la récitation du titre (daimoku) du Sûtra du LotusMyōhō renge kyō (妙法蓮華経?) en japonais[20] sous forme de mantra développé en une pratique unique et essentielle, identique pour les quatre sortes de croyants (hommes et femmes, laïques et religieux), c'est pourquoi il disait, en résumé, que : le Nembutsu conduit dans l'enfer Avīci, le Zen est l'œuvre du démon, le Shingon détruit la Nation et le Ritsu est traître.

Biographie

Enfance et années d'études

Hypothèses et légendes

Ukiyo-e montrant la baie d'Awa pendant la période Edo, par Hiroshige.

Nichiren est né le à Kominato, un hameau de pêcheurs de la côte Pacifique faisant partie du village de Tojo et appartenant à la province japonaise d'Awa, actuellement situé au sein de la préfecture de Chiba. Le site exact de la naissance de Nichiren fait partie des Quatre Lieux Sacrés du Bouddhisme de Nichiren.

Le nom d'enfant de Nichiren était Zen-nichi-maro[14].

Son père, Nukina Jiro Shigetada († 1258, année d'un été glacial et de la grande famine planétaire, dont Nichiren et l'Azuma Kagami décrivent celle du Japon, qui suivit l'exceptionnelle éruption du Samalas en 1257), également connu sous le nom de Mikuni no Tayu Shigetada, aurait été un petit fonctionnaire travaillant pour un manoir voisin du village. Sa mère, quant à elle, s'appelait Umegiku-nyo († 1267). On sait très peu de choses sur les parents de Nichiren. Nichiren a écrit qu'il était le fils d'une famille chandâla qui habitait près de la mer, à Tojo, dans la province d'Awa, dans les campagnes reculées de la partie orientale du Japon[21]. Il affirma plus tard être le fils d'un humble pêcheur.

Alors qu'il n'avait que 11 ans, son esprit clair et curieux lui permit d'entrer dans le temple Seichō-ji[22], de l'école Tendai, où il put recevoir une éducation et commencer ses recherches sur le sens de la vie. Il reçut alors le nom de Yaku-o-maro. Il semblerait que Nichiren ait été un élève brillant. Il étudia les fondamentaux du bouddhisme ainsi que des enseignements généraux sous la direction de Dozen-bō, le supérieur du monastère qui devint plus tard son maître.

Beaucoup de mystères entourent l'enfance et les années d'études de Nichiren. En effet, passant outre les légendes liées à sa naissance, son passage de simple fils de pêcheur à disciple bouddhique reste, pour l'époque, très rare. Les historiens suggèrent, selon les écrits authentifiés[12], que Nichiren était le fils d'un pêcheur qui par chance, put entreprendre des études bouddhiques.

Éducation Tendai

Lors de son entrée au temple, Nichiren pria le bodhisattva Kokûzô, le bodhisattva de la vacuité une divinité de l'ésotérisme japonais, pour devenir la personne la plus sage du Japon, et cela afin de découvrir la véritable intention des enseignements du Bouddha Shākyamuni.

Nichiren voulait comprendre la raison pour laquelle le peuple, qui avait placé toute sa confiance dans le Nembutsu[23], continuait à souffrir et subissait des morts terribles et douloureuses. Nichiren voulait aussi comprendre pourquoi l'Empereur japonais avait été vaincu par le shogunat en 1221 alors que la divinité Hachiman[24] avait fait la promesse de soutenir la famille impériale jusqu'au centième empereur.

Enfin, Nichiren voulait savoir quelle école bouddhique suivait les véritables enseignements du Bouddha Shākyamuni.

À l'âge de 15 ans, il fut ordonné prêtre par son Maître Dozen-bō, pour lequel Nichiren a toujours ressenti un devoir de reconnaissance[25]. Nichiren reçut alors le nom de Zeshō-bō Renchō[15]. L'année suivante, en 1239, il partit pour Kamakura, la capitale du shogunat, pour continuer et approfondir ses études. Trois ans plus tard, il revint brièvement au Seichō-ji[22] avant de repartir pour les grands centres d’étude de son époque. Nichiren resta à Kamakura jusqu'en 1242.

Pendant ses années d'études, Nichiren voyagea ponctuellement à travers le Japon, visitant les grands temples et monastères de son époque, les temples Onjo-ji[26], Kongōbu-ji[27], Shitennō-ji[28], etc. cherchant à pousser toujours plus loin sa formation. Dans ces lieux, il fit l'expérience directe de toutes les formes du bouddhisme pratiqué au Japon, y compris la dévotion de l'école Jōdo shū, école bouddhique dominante à l'époque de Nichiren ; le Shingon ésotérique ; la méditation de l'école Zen ; et la stricte discipline du Kairitsu[29]. Il étudia aussi les divers sūtras de ces temples pour voir par lui-même ce que le Bouddha Shākyamuni avait réellement enseigné.

Nichiren séjourna, ensuite, au temple Enryaku-ji[30], fondée par le grand maître Tendai Saichō et situé au mont Hiei. Il resta dans ce temple de 1242 à 1253, soit jusqu'à ses 31 ans. Après ses nombreuses années d'études, Nichiren arriva à la conclusion que le Sūtra du Lotus était le sommet des enseignements du Bouddha Shākyamuni où celui-ci exposait clairement la Vérité ultime du bouddhisme.

En analysant, Nichiren, éduqué sous une influence Tendai, reprit l'idée de Zhiyi[31], 3e grand patriarche de cette même école, qui considérait que les huit dernières années de la vie du Bouddha Shākyamuni, où il enseigna le Sūtra du Lotus, étaient les plus importantes car le Bouddha y exposait son Éveil.

Fondations du Bouddhisme de Nichiren

Sho Tempōrin de Nichiren

À l'âge de 31 ans, Nichiren revint au Seichō-ji. Au matin du , face au soleil levant, au sommet du mont Kiyomizu-dera, il récita Nam(u) Myōhō Renge Kyō[32],[33]. Cet événement est considéré comme le début de sa mission de propagation. Il prit également le nom par lequel il est connu de nos jours, Nichiren qui signifie Soleil-Lotus, en référence à la lumière du soleil qui dissipe l'obscurité et de la pureté de la fleur du lotus qui pousse dans des marécages sans que la pourriture environnante (eau boueuse) ne la salisse. Ces deux images se trouvent en évidence dans le Sūtra du Lotus et sont les qualités que Nichiren souhaitait incarner.

À midi, le même jour, pour célébrer la fin de ses études, Nichiren a tenu son premier sermon devant son vieux Maître Dozen-bō et ses condisciples. Ce discours choqua l'auditoire par sa critique du bouddhisme populaire connu sous le nom de Terre Pure et qui enseignait que la bouddhéité ne pouvait être atteinte qu'après la mort dans une terre pure céleste, grâce à la psalmodie répétitive du nom du Bouddha Amida, communément appelé nembutsu[34].

À la place de cette pratique, Nichiren préconisait la récitation mantrique de Daimoku[35] ou de l'Odaimoku[35] du Sūtra du Lotus, c'est-à-dire la récitation de Nam(u) Myōhō Renge Kyō. Il enseigna cette pratique en tant que voie pratique et accessible par laquelle tous les hommes pouvaient réaliser les Vérités fondamentales du bouddhisme. De même que le nom d'un pays pouvait activer dans l'esprit toutes les caractéristiques de ce pays, le titre du Sūtra du Lotus incarnait tous les mérites et vertus du Bouddha Shākyamuni exposés dans ce sūtra. Nichiren enseigna aussi que grâce à la récitation de Daimoku[35], chaque personne pouvait recevoir directement la Vérité ultime du Sūtra du Lotus et atteindre la bouddhéité dès cette vie-ci. Bien entendu, à cette époque, ce sermon valut aussi immédiatement à Nichiren des ennemis. Le seigneur local, Tojo Kagenobu, était un fervent disciple de la Terre Pure, qualifia ce discours de blasphématoire et fit une tentative pour arrêter Nichiren.

Ce discours inaugural le est commémoré par les institutions qui se réclament de Nichiren.

Sentant que sa vie était en danger, Nichiren se réfugia à Kamakura, capitale du shogunat et se mit à prêcher aux coins des rues à des hommes ordinaires : paysans, marchands, artisans, pêcheurs et même aux samouraïs de rang moyen. C'est ainsi que Nichiren s'est fait connaître comme grand Maître et réformateur du bouddhisme qui se consacrait à sauver de la souffrance, les gens du commun. Nichiren leur offrait l'essence même des enseignements les plus élevés du bouddhisme sous forme d'une pratique simple mais néanmoins profonde, la pratique de Daimoku[35] comme moyen habile d'atteindre la bouddhéité. Nichiren mettait également en évidence les erreurs d'élitisme des écoles décadentes et des mouvements qui déformaient, selon lui, le véritable esprit du Dharma bouddhique.

Nichiren est, depuis ce sermon, un personnage très controversé. En effet, les écoles issues de ses enseignements continuent d'inspirer une certaine controverse relative à l'exclusive faite au Sūtra du Lotus.

Risshō Ankoku ron

De 1257 à 1259, le Japon connut de nombreux désastres naturels : tremblements de terre, typhons, famine et peste. Sur la base de prophéties faites dans plusieurs sūtras du Bouddha Shākyamuni[36], Nichiren attribua l'apparition de ces catastrophes comme étant l’apparition de la période de Mappō et préconisa l'établissement d'un Dharma correct passant par la dévotion au Sūtra du Lotus pour enrayer ces phénomènes. En réaction à tant de douleurs, Nichiren écrivit un de ses gosho[12] les plus importants, le Risshō Ankoku Ron[37]. Dans ce traité, Nichiren rappela que, selon les prophéties, faute de prendre une forme correcte de bouddhisme à l'époque de Mappō[38], le pays subirait encore davantage de catastrophes. Ses prédictions sont fondées sur le principe bouddhique que l'environnement reflète l'esprit et le cœur des gens qui y habitent.

Le , Nichiren présenta ce traité à Hōjō Tokiyori, chef du shogunat de Kamakura. Dans cet ouvrage, Nichiren développait les raisons pour lesquelles le gouvernement devait arrêter toute aide à l'école de la Terre Pure et soutenir au contraire ceux qui plaçaient leur foi dans le Sūtra du Lotus. Il prévenait le gouvernement que dans le cas contraire, le Japon devrait faire face à de nouveaux désastres et que le pays courait le danger d'une guerre civile et même d'une invasion étrangère. Par contre si le Japon se tournait vers le Sūtra du Lotus, la paix et la prospérité seraient établies.

Nichiren n'obtint aucune réponse de la part du shogunat.

Extrait du Risshō Ankoku ron conservé au temple Hokekyō-ji (Japon)

Il faut se rappeler certains points concernant les remontrances de Nichiren faites au gouvernement. Tout d'abord, tout comme les conditions de vie d'une personne sont le reflet de sa vie intérieure, il en va de même pour une nation. C'est pourquoi Nichiren insistait sur la nécessité d'une foi positive dans la possibilité pour les hommes ordinaires d'atteindre la bouddhéité dès cette vie-ci, de manière à transformer le monde actuel en terre pure selon ce qu'enseigne le Sūtra du Lotus. Cette vision était beaucoup plus satisfaisante pour les adeptes de Nichiren, plutôt que, selon les enseignements de l'école Jōdo shū[39], n'espérer le bonheur qu'après la mort !

Sous forme de traité, Nichiren faisait dans un premier temps, des remontrances au gouvernement et demandait au shogunat de cesser de soutenir financièrement[40] les moines et par là même des enseignements erronés[41]. Dans un second temps, il l'invitait à plutôt soutenir des enseignements réellement conformes à ce que le Bouddha Shākyamuni prêchait dans ses sūtras. Nichiren n'était nullement le premier à agir de la sorte ; cela faisait partie d'une longue tradition en Asie de l'Est, comme notamment les tentatives de Confucius pour réformer le gouvernement de son époque[42].

Le Risshō Ankoku Ron n'est en aucun cas un document nationaliste, mais une critique de la gestion shogunale des affaires religieuses. Ce texte visait à une réforme spirituelle en faveur du peuple japonais, pour que tous puissent surmonter leurs souffrances et partager avec le reste du monde l'enseignement et la pratique du Sūtra de Lotus.

Toutefois, il faut nuancer cette argumentation puisque certains extraits du Risshō Ankoku ron restent très durs envers les autres écoles bouddhiques.

« Nembutsu, acte infernal ! [...] Zen, œuvre du Démon ! [...] Shingon, mort de la Nation ! [...] Kairitsu, trahison nationale[43]! »

— Nichiren, Risshō Ankoku ron -

Chaque école se réclamant de Nichiren, apporte, bien sûr, un point de vue différent à cet écrit. La Nichiren Shū le considère comme une sorte de provocation envers le gouvernement pour que celui-ci agisse rapidement envers son peuple[44]. Quant à la Nichiren Shōshū et la Sōka Gakkai, elles ne prennent pas au mot cet écrit. Ces différends dans l'interprétation de la position réelle de Nichiren vis-à-vis des autres écoles et traditions de son époque, est probablement la raison principale de l'apparition de ces différentes écoles nichireniennes.

Oppression et répression

Quatre grandes persécutions

Persécution de Matsubagayatsu

Les efforts de Nichiren pour promouvoir les réformes shogunales étaient non seulement ignorés mais provoquaient la colère des autorités bouddhistes et du gouvernement qui n'appréciait pas que l'on critique ses règles. La nuit du , la maison de Nichiren située à Matsubagayatsu, quartier de Kamakura subit un incendie. Cette attaque fut perpétrée par des croyants du Nembutsu[23], suite aux critiques formulées par Nichiren dans le Risshō Ankoku ron[37] sur l'école de la Terre pure.

Heureusement, Nichiren prévenu à temps, pu fuir dans les collines lors de cette attaque. Il se réfugia chez Toki Jonin, un de ses disciples, plus tard connu sous le nom de Nichijo, dans la province de Shimōsa. Nichiren resta plusieurs mois hors de Kamakura, continuant toujours à enseigner le Sūtra du Lotus à ses disciples. Il y revint au printemps suivant pour continuer à prêcher sa doctrine.

Cet événement est commémoré le 27 août en tant que la Persécution de Matsubagayatsu[45], la première des quatre grandes persécutions qu'il eut à subir.

Exil dans la province d'Izu

Peu de temps après son retour, Nichiren fut arrêté par la police du shogunat. Le , sans enquête, il fut condamné et envoyé en exil à Itō, petite péninsule rocheuse de la province d'Izu. Ses ennemis espéraient que l'exposition aux fortes intempéries de cette région, lui serait fatale. Cependant les hommes chargés de l'y conduire l'abandonnèrent sur la plage d'un petit village du nom de Kawana où il fut trouvé par un pêcheur nommé Funamori Yasaburo[46]. Cet homme et sa femme le nourrirent et le logèrent clandestinement pendant une trentaine de jours.

À l'époque, le seigneur intendant d'Itō, Itō Hachiro Zaemon, était gravement malade. Apprenant que Nichiren avait été exilé dans sa province, il l'invita à demeurer chez lui et à prier pour sa guérison. Nichiren accepta à la condition que lui-même adhère à la pratique du Sūtra du Lotus, le Daimoku[35]. Celui-ci accepta et recouvra la santé et devint dès lors un fervent disciple de Nichiren. En remerciement, il offrit à Nichiren, une statue du Bouddha Shākyamuni trouvée en mer et qui accompagna Nichiren durant toute sa vie.

Loin de se sentir brisé, Nichiren sentit que cet exil lui donnait l'occasion de vivre le Sūtra du Lotus de tout son être. Alors que d'autres se contentaient de lire le Sūtra du Lotus, Nichiren vivait en plein accord avec ses enseignements, au risque même de sa vie. Il profita de son exil pour réfléchir à sa mission. Il comprit alors que celui qui enseigne le Dharma correct doit tenir compte des différences entre les divers enseignements, de la capacité des pratiquants, de l'époque, des spécificités du pays et de la chronologie des sūtras. Il établit donc cinq guides pour la propagation[47] afin que ses disciples puissent enseigner le Dharma correct de façon plus efficace.

Cette deuxième persécution est commémorée le 12 mai en tant que l'Exil d'Izu[48].

Persécution de Komatsubara

Le , Nichiren fut gracié et autorisé à revenir à Kamakura. Il reprit la propagation du Sūtra du Lotus. Apprenant que sa mère était malade et à l'article de la mort, son père étant décédé 9 ans auparavant, Nichiren prit le risque de revenir dans la province d'Awa dont le seigneur local, Tojo Kagenobu, était toujours son ennemi juré. En , malgré la réticence de ces disciples, il alla voir sa mère et par ses prières lui permit de recouvrer la santé.

Sur le chemin du retour, Nichiren et ses disciples furent invités par Kudo Yoshitaka, seigneur du village d'Amatsu dans la province d'Awa et situé au beau milieu de la Forêt de Pins appelée Komatsubara. Quand Tojo Kagenobu et ses hommes apprirent que Nichiren se trouvait dans cette forêt isolée, ils décidèrent de lui tendre une embuscade. Le seigneur se précipita au secours de Nichiren avec ses propres hommes. Dans cette bataille, qui se déroula le , Tojo Kagenobu et Kudo Yoshitaka furent, tous deux mortellement blessés. Kyonin-bo, un des disciples de Nichiren, fut également tué et deux autres disciples grièvement blessés. Nichiren lui-même en réchappa à grand-peine, ayant reçu un coup d'épée sur la tête.

Cette troisième persécution est commémorée le 11 novembre comme la Persécution de Komatsubara[49].

Persécution de Tatsunokuchi

En 1271, le Japon connut une longue sécheresse et le gouvernement avait ordonné au moine Ryōkan-bo[50], du temple Gokuraku-ji[51] de Kamakura, de prier pour obtenir la pluie. Nichiren lui lança un défi, disant que si les prières de Ryōkan-bo étaient efficaces dans les sept jours, il deviendrait son disciple, mais que si elles ne l'étaient pas, Ryōkan-bo devrait adopter la croyance dans le Sūtra du Lotus. Celui-ci accepta volontiers et entama son rituel de prière. Mais au lieu de la pluie, ce furent de grands vents persistants et destructeurs qui se levèrent. Humilié, Ryōkan-bo refusa de tenir sa promesse. Au contraire, il commença même à user de son influence auprès des épouses et veuves de hauts fonctionnaires du gouvernement pour répandre de fausses rumeurs sur Nichiren.

En conséquence Nichiren fût convoqué pour être interrogé, par l'adjoint au chef des affaires militaires et de la police, Hei no Saemon[52], le . Nichiren saisit cette occasion pour faire des remontrances à Hei no Saemon, lui prédisant des luttes internes et une invasion étrangère si le gouvernement le punissait injustement. Hei no Saemon, n'ayant aucun élément lui permettant de prononcer lui-même une condamnation, laissa partir Nichiren.

Nichiren sauvé de l'épée du bourreau - Utagawa Kuniyoshi

La prédiction de Nichiren se réalisa. Des émissaires mongols envoyés de Corée vinrent réclamer au Japon de leur payer un tribut. En cas de refus, les Mongols menaçaient d'envahir le Japon. Le shogunat refusa. Les Mongols à cette époque, avaient déjà envahi la Chine et la Corée. Il semblait donc qu'une invasion du Japon soit imminente. Pour la seconde fois, Nichiren essaya de convaincre le gouvernement de changer d'attitude. Il rappela aux autorités politiques et religieuses sa prédiction, huit ans plus tôt, dans son traité Risshō Ankoku ron. Mais le shogunat n'envisagea aucune réforme.

Dans l'après-midi du , une décision officielle fut prise à l'encontre de Nichiren. Hei no Saemon et plusieurs centaines de guerriers se rendirent alors à cheval à sa résidence et l'arrêtèrent. L'un des hommes, Shofu-bo, saisit le rouleau du Ve volume du Sūtra du Lotus que Nichiren portait dans sa robe et s'en servit pour le frapper au visage[53]. Hei no Saemon amena Nichiren au bureau des conseillers du régent où il fut accusé de trahison et condamné à la peine d'exil sur l'île de Sado. Cependant, Hei no Saemon décida, en secret, de faire décapiter Nichiren avant qu'il n'atteigne ce dernier lieu. Ses hommes et lui quittèrent donc la résidence avec leur prisonnier tard dans la nuit du 12 septembre. Alors qu'ils passaient près du temple de Tsurugaoka dédié à la divinité Hachiman[24], Nichiren fit des reproches au grand Bodhisattva Hachiman qui, selon lui, ne protégeait pas un fervent disciples du Sūtra du Lotus comme cela a été promis lorsque le Bouddha Shākyamuni avait exposé ce sūtra.

Sur le lieu de l'exécution, Nichiren récita le Daimoku[35] avec le plus grand calme. Il réprimanda le chagrin de son disciple Shijo Kingo venu mourir avec lui, lui disant qu'il n'existait pas de sort plus enviable que celui de donner sa vie pour le Sūtra du Lotus. Au moment où Nichiren allait être décapité, un objet lumineux traversa le ciel, en provenance du Sud-Est, terrorisant les soldats et les samouraïs au point qu'ils furent incapables de procéder à l'exécution. Nichiren fut alors placé sous surveillance, comme originellement prévu, pendant un mois et le , il quitta Kamakura sous escorte pour le lieu de son exil, l'île de Sado.

Cette dernière persécution est commémorée le 10 octobre en tant que Persécution de Tatsunokuchi[54],[55].

Cette exécution qui sauva Nichiren d'une mort certaine est interprété différemment selon les écoles. De ce moment, date la conviction de Nichiren d'être, selon la Nichiren Shōshū et la Sōka Gakkai, le Bouddha Originel[6] de la période de Mappō[38], ou, selon la Nichiren Shū, la réincarnation du grand Bodhisattva Jogyo[8].

Exil sur l'île de Sado

Le , Nichiren fut envoyé sur l'île de Sado dans un sanctuaire en ruine près du cimetière de Tsukahara, sans nourriture ni vêtements adéquats. Une fois de plus ses ennemis espéraient qu'il mourrait de froid durant l'hiver impitoyable de Sado sans abri ni provisions. Mais c'était sans compter sur la foi et la détermination inébranlables de Nichiren qui lui permirent de supporter des conditions extrêmes et de se lier d'amitié avec les paysans et les samouraïs des environs qui finirent par pourvoir à ses besoins.

Cet exil sur l'île de Sado est commémoré le 10 octobre comme étant l'Exil sur l'île de Sado[56].

Nichiren en exil sur l'île de Sado - Utagawa Kuniyoshi

Pendant son exil, les adeptes locaux du Nembutsu[23] , apprenant que des paysans aidaient Nichiren à survivre, décidèrent de conspirer contre lui et firent une tentative de l’éliminer. Ils convoquèrent les adeptes du Zen et du Kairitsu[29] de l’île de Sado, le , pour un débat religieux ayant pour but de condamner pénalement Nichiren. Ce débat est connu sous le nom de Débat de Tsukahara. Lors de ce débat, devant les arguments de Nichiren, beaucoup de paysans et de samouraïs se convertirent au Bouddhisme de Nichiren dont Abutsu-bo[57] et sa femme Sen-nichi, qui admiraient la grandeur du personnage et qui deviendront, plus tard, des grands amis de Nichiren.

Non seulement Nichiren survécut à toutes ces privations mais il écrivit deux de ses écrits majeurs durant son exil qui durera trois ans. Le premier est le Kaimoku shō[58] qu'il termina en . Dans ce traité, Nichiren cherche à ouvrir les yeux de tous les hommes au fait que le temps était venu de pratiquer le véritable enseignement, le Dharma correct, c'est-à-dire la foi au Sūtra du Lotus. Le Kaimoku shō révèle également que Nichiren a pris conscience d'être en train d'accomplir le rôle du Bodhisattva Jogyo[8] ou du Bouddha Originel[6], selon les écoles, en tant qu'envoyé du Sūtra du Lotus. À partir de ce moment, Nichiren n'essaya plus simplement de réformer le bouddhisme, il enseigna le Dharma merveilleux du Bouddha Shākyamuni sous la forme de Nam(u) Myōhō Renge Kyō[33].

En 1272, Nichiren fut transféré dans une résidence plus confortable sur l'île de Sado. À l'abri des éléments et des privations, Nichiren écrivit l'un de ses gōshōs[12] les plus importants, le Kanjin Honzon shō[59] qu'il termina le . Dans ce traité, il décrit la transmission du Dharma à tous les êtres, dits sensitifs. C’est après ce traité que Nichiren inscrit pour la première fois, le Gohonzon[60], le . Ce mandala est une représentation visuelle, en caractères sanskrits, chinois et japonais, de la Cérémonie dans les Airs[61] décrite dans le Sūtra du Lotus. Pour Nichiren, le Gohonzon incarne la loi éternelle et intrinsèque de Nam(u) Myōhō Renge Kyō[33], qu'il a identifié comme étant la loi suprême qui imprègne la vie et l'univers.

À la différence des formes précédentes de contemplation qui dépendaient de la capacité du pratiquant à percevoir la Vraie nature de la réalité, Nichiren enseigna que cette vraie nature se manifeste à nous sous la forme de Nam(u) Myōhō Renge Kyō[33]. En d'autres termes, la bouddhéité n'est pas quelque chose que nous pouvons développer par nos efforts conscients. La Vraie nature de la réalité nous est révélée par la présence spirituelle de la bouddhéité dans nos vies.

Retraite sur le mont Minobu

Correspondances de Nichiren

En mars 1274, Nichiren fut gracié et autorisé à revenir à Kamakura. Le gouvernement chercha, par le biais de Hei no Seamon[52], de rallier Nichiren à leur cause en lui offrant un temple en échange de ses prières contre l'invasion mongole. Nichiren refusa tout compromis et insista une fois de plus sur la nécessité pour le gouvernement de supprimer son soutien aux enseignements qui obscurcissaient le Dharma correct du Bouddha Shākyamuni. Voyant que sa troisième remontrance faite au gouvernement ne provoquait aucun écho, Nichiren se retira dans les montagnes et forêts. Le , il quitta Kamakura en compagnie de ses disciples pour établir son ermitage sur le mont Minobu[62]. En effet, selon Confucius, au bout de trois fois le sage se retire.

Le , il arriva à la maison d’Hagiri Rokuro, un de ses disciples, qui lui offrit un lopin de terre sur le mont Minobu[62]. En , Nichiren fit construire une petite cabane et un temple dans lesquels il demeura huit ans. Bien que l'ermitage de Nichiren au mont Minobu soit situé au beau milieu d’une forêt dense en un endroit difficile d'accès, Nichiren reçut de nombreuses visites de ses disciples et d’adeptes venant de tout le pays. Aujourd’hui, à cet endroit, se trouve le temple Kuon-ji[63], siège patriarcal de la Nichiren Shū.

Lors de cette retraite, Nichiren se consacra à la formation de ses disciples et à la correspondance d'encouragement avec ses partisans. C'est là que lui parvinrent les nouvelles des deux tentatives d'invasion du Japon par les Mongols, en puis en . Bien que le Japon fut sauvé les deux fois par des tempêtes qui détruisirent la flotte mongole, Nichiren continua à mettre en garde le shogunat. En effet, les conditions spirituelles, qui avaient rendu le Japon vulnérable, n'ayant pas changé, elles conduiraient inévitablement à la souffrance du peuple japonais[64].

Ses prédictions se réalisèrent en 1333, cinquante-et-un ans après la mort de Nichiren, lorsque le shogunat de Kamakura abdiqua, plongeant ainsi tout le pays dans des siècles de guerres et luttes internes. En effet, la chute du shogunat fût en partie provoquée par les subventions exorbitantes que le gouvernement accordait à des rituels bouddhiques destinés à la sécurité du pays, ce qui rendait impossible de payer les samouraïs qui aurait dû défendre le pays.

Nichiren eut également à souffrir des persécutions dirigées contre ses disciples dont le sort l'a toujours beaucoup préoccupé. La pire fut celle d'Atsuhara en 1279, lorsque vingt fermiers furent arrêtés sur ordre du shogunat et trois d'entre eux décapités, parce qu'ils refusaient d'abjurer leur foi dans le Sūtra du Lotus. Nichiren a constamment prié pour le bien-être de ses adeptes et leur envoya un grand nombre de lettres d'encouragement. Cette persécution bouleversa tellement Nichiren qu'il écrivit alors à un de ses plus proches disciples une lettre intitulée les Persécutions subies par le Bouddha en .

Derniers enseignements et polémiques

Ukiyo-e montrant une vue du mont Fuji derrière la rivière du mont Minobu - Katsuchika Hokusai

Il écrivit aussi lors de sa retraite, les deux derniers de ses cinq écrits majeurs. Le , il rédigea le Senji shō[65] où il reprend les cinq guides de propagation[47]. Ce traité met particulièrement l'accent sur le fait que le temps était maintenant venu pour propager le Sūtra du Lotus, le privilégiant aux autres sūtras et que la libération des souffrances pouvait être obtenue par la pratique de Nam(u) Myōhō Renge Kyō[33].

Cependant, une différence subtile se glisse entre les différentes écoles nichireniennes sur la méthode de propagation du Sūtra du Lotus. En effet, la Nichiren Shōshū et la Sōka Gakkai prônent la méthode de Shakubuku[66] ou de Shoju[67] pour propager la Loi correcte comme l’a enseigné Nichiren notamment dans son traité Sur l'ouverture des yeux (Écrits, 30, p. 220). La Nichiren Shū, quant à elle, réfute cette technique et préfère transmettre l’enseignement du Sūtra du Lotus par le “moyen habile” décrit par le Bouddha Shākyamuni dans ce sūtra, soit par l'utilisation du Kōsen-rufu[68]. La pratique du Shakubuku correspond à “la pratique pour soi et pour les autres” (Jigyo-Keta) de la Sōka Gakkai, ce terme en est venu à désigner toute sorte de propagation, sans distinction de méthode. Dans ce contexte, une ou un “Shakubuku” désigne une personne amenée à la pratique du Bouddhisme de Nichiren par une ou un disciple laïque de la Sōka Gakkai.

Nichiren écrivit aussi le Hōon shō[69] en , après la mort de Dozen-bo, son Maître qui l'avait ordonné et guidé dans son enfance. Dans ce traité, Nichiren insiste sur le fait que la pratique bouddhique doit être motivée par le désir de libérer tous ceux à l'égard de qui on a une dette de gratitude[25] et que la meilleure façon pour cela est de leur enseigner le Sūtra du Lotus. C'est dans le Hōon shō que Nichiren décrit également pour la première fois les Trois grands Dharmas cachés ou les Trois grandes Lois ésotériques : le Gohonzon[60], le Daimoku[35] et le Kaidan[70].

Le Nichiren légua au monde entier l'inscription, sur un grand support en bois, du Dai-Gohonzon[71], une représentation en grand format du mandala de Nichiren, le Gohonzon[60], constitué par les mentions écrites des noms de bouddhas, bodhisattvas et divinités protectrices, avec, en son centre, verticalement, le mantra Nam(u) Myōhō Renge Kyō[33]. La Nichiren Shōshū et la Sōka Gakkai y voient l'accomplissement du but de la venue de Nichiren en ce monde et font du Gohonzon[60] l'une des Trois grandes Lois cachées. D'autres écoles issues de Nichiren comme la Nichiren Shū contestent les fondements historiques de cette affirmation. Le Dai-Gohonzon est conservé au Taiseki-ji[72].

Nichiren, voyant sa santé décliner en raison des nombreuses difficultés et des persécutions subies pendant des années, quitta le mont Minobu[62] le . Ses disciples l'avaient persuadé de se rendre aux sources chaudes aux vertus médicinales d’Hitachi mais il dut s'arrêter en chemin chez un de ses adeptes dévoués à Tōkyō dans le quartier d’Ikegami. Le , à l'âge de 60 ans, Nichiren mourut entouré de ses disciples et adeptes laïcs. Les cendres de Nichiren, selon ses vœux, furent aussitôt transférées par ses disciples au temple Kuon-ji[63] sur le mont Minobu[62]. Un temple fut aussi construit sur les lieux de la mort de Nichiren à Tōkyō, le temple Honmon-ji[73].

D'après la Nichiren Shōshū et la Sōka Gakkai, le , cinq jours avant sa mort, Nichiren aurait désigné le jeune Nikkō, comme son successeur légitime demandant aux moines aînés de suivre dorénavant son enseignement. Cette affirmation est contestée par l'un des principaux courants nichireniens, la Nichiren Shū : Nichiren aurait nommé Six Disciples Aînés[74] pour leur confier la propagation de son enseignement après sa mort.

Le Bouddhisme de Nichiren continua à se développer durant les siècles qui suivirent jusqu'aujourd'hui. Avec le temps, il devint l'une des plus grandes écoles bouddhiques au Japon. Actuellement, on trouve ses adeptes récitant Nam(u) Myōhō Renge Kyō, un peu partout dans le monde.

Titres respectueux et posthumes de Nichiren

Après sa mort, Nichiren a été nommé sous des noms posthumes destinés à exprimer le respect envers sa personne ou pour représenter sa position dans l'histoire du bouddhisme. Le nom le plus fréquemment utilisé est “Nichiren Shōnin”[3] qui se traduit par “St. Nichiren” ou “Sage Nichiren”, également orthographié et traduit, en dehors du contexte nichirenien, par “Rév. Nichiren” ou “Prêtre Nichiren”. Il est aussi souvent appelé “Nichiren Daishōnin”[2] ce qui se traduit par “Grand Sage Nichiren” ; ce titre honorifique dépend généralement de l'institution se réclamant de Nichiren, mais il est préféré par les disciples des écoles de la “Lignée de Nikkō Shonin”, c'est-à-dire par la Nichiren Shōshū et la Sōka Gakkai.

Les bouddhistes de Nichiren japonais se réfèrent toujours à Nichiren en utilisant une de ces formes respectueuses, par exemple “le Daishōnin”, tant la marque de respect attribuée à la personne concernée est culturellement importante au Japon.

La Cour impériale de Kyoto a également décerné à Nichiren, les appellations honorifiques : Nichiren Daibosatsu[75] en 1358 et Risshō Daishi[76] en 1922.

Écrits de Nichiren

Gosho

Le mot Gosho est formé de deux mot : Go qui est un préfixe honorifique et Sho qui signifie littéralement Écrit(s). Le mot Gosho se traduit donc par Vénérables Écrits ou Grandes Écritures et sont les écrits, séparés (un gosho) ou rassemblés (le Gosho), de Nichiren.

Il subsiste aujourd'hui plus de sept cents écrits de Nichiren, y compris des copies et des fragments. L'authenticité de quelques écrits est contestée par certaines écoles nichireniennes, même quand elles reconnaissent l'orthodoxie du contenu. Toutefois quelques écrits sont suspectés être des faux fabriqués par des successeurs désireux de se donner une légitimité. Il subsiste, aujourd'hui, deux recueils rassemblés par les premiers disciples de Nichiren : celui de Nikkō et celui de Nichijo, également connu sous le nom de Toki Jonin.

À l'heure actuelle, il existe trois éditions accessibles au public. Le Showa Teihon Nichiren Shōnin Ibun[77] édité en 4 volumes par le Centre d'Études du Bouddhisme de Nichiren de l'Université Risshō situé au Mt Minobu et appartenant à la Nichiren Shū. Il s'appuie sur le Rokunai Gosho qui remonterait à Toki Jonin.
La deuxième édition est le Nichiren Daishōnin Gosho Zenshu[78] éditée par la Sōka Gakkai et la Nichiren Shōshū en 1952, sous la direction du 59e Grand-Patriarche, Nichiko Shōnin. Cette traduction, qui s'appuie non seulement sur les originaux mais également sur les annotations en marges, est à la base d'un certain nombre de divergences doctrinales entre le courant de la Nichiren Shōshū, celui de la Sōka Gakkai (qui a en définitive publié sa traduction en français en 2011 : Les Écrits de Nichiren [11]), et les écoles d'obédience comme la Nichiren Shū qui suivent le Showa Teihon.
Enfin, la troisième version est le Heisei Shinpen Nichiren Daishōnin Gosho[79] édité par le Taiseki-ji appartenant au courant de la Nichiren Shōshū en 1994. C'est une révision totale des écrits du Gosho Zenshu et du Showa Shintei Gosho, version chronologique éditée 1971, sous le 66e Grand-Patriarche, Nittatsu Shōnin. De nouveaux textes ont été ajoutés et d'autres, dont l'authenticité est controversée, supprimés. Cette édition suit l'ordre chronologique et est en style kakikudashi-bun[80]. Néanmoins, la Nichiren Shōshū prévoit l'édition prochaine des goshos en style d'origine.

Une traduction complète en anglais a été éditée en un seul volume en 1999 : The Writings of Nichiren Daishōnin, améliorant les anciens Major Writings of Nichiren Daishonin en 7 volumes. Depuis, en français, Les écrits de Nichiren en un volume ont été publiés selon une traduction de 2011 [11] et réimprimés en 2013 par l'Association de Commerce, d'Édition et de Prestations, dite ACEP, sous la direction et la responsabilité du Consistoire Soka du bouddhisme de Nichiren, en communion avec le Consistoire mondial. Cette version, qui prend en compte la nouvelle traduction du Sûtra du Lotus éditée aux Indes savantes (ISBN 978-2-84654-180-0), remplace peu à peu les Lettres & traités de Nichiren Daishonin.

Écriture et polémiques

Le style d'écriture utilisé dans les traités de Nichiren est le style kanbun, un style d'écriture formelle sur le modèle classique chinois qui a été la langue du gouvernement et de l'apprentissage dans le Japon contemporain. Nichiren a également écrit des lettres aux disciples et aux fidèles laïcs dans un style mixte kanji-kana vernaculaire ainsi que des lettres en kana simple pour les croyants qui ne pouvaient pas lire les styles les plus formels, en particulier les enfants.

Certaines œuvres de Nichiren, en particulier le Risshō Ankoku ron, sont considérés comme des exemplaires de référence du style kanbun. Beaucoup de ses lettres font preuve aussi d'empathie inhabituelle et de compréhension des opprimés ce qui est très rare pour l'époque. Les gosho les plus célèbres furent ceux adressés aux femmes croyantes, que Nichiren avait souvent félicitées pour leurs questions en profondeur sur le bouddhisme, tout en les encourageant dans leurs efforts pour atteindre l'Illumination dès cette vie-ci.

Plusieurs observateurs modernes découvrent aussi dans la lecture des écrits de Nichiren, un message politique. En effet, pendant la période pré-Seconde Guerre mondiale, le gouvernement japonais a insisté pour que des passages et même des documents soit supprimés dans les collections publiées parce qu'elles étaient considérées comme insultantes pour l'empereur japonais. Il faut dire qu'en son temps déjà, peu connu pour son conformisme, Nichiren n'hésitait pas dans ses écrits à faire montre d'un certain manque de modestie à l'endroit du Souverain. On lit par exemple dans une de ses lettres: "Moi, Nichiren, suis l'empereur, le maître, le père et la mère de tous les habitants du Japon"[81].

Enseignement et pensées

Trois grands Dharmas cachés

Gohonzon

Le mot Gohonzon est formé de deux mots, Go qui est un préfixe honorifique et Honzon[82] qui signifie Objet de vénération. Le mot Gohonzon se traduit donc par “Objet fondamental de vénération” et est l’une des Trois grandes Lois cachées dans le Sūtra du Lotus enseigné par le bouddha Shākyamuni au cours des huit dernières années de sa vie.

Dans le Bouddhisme de Nichiren, le terme revêt une importance particulière car il désigne les représentations écrites que Nichiren a commencé à tracer après la Persécution de Tatsunokuchi. Le Gohonzon de l'Enseignement essentiel[83] est l’une des Trois grandes Lois cachées “entre les lignes du Sūtra du Lotus” que Nichiren révèle afin de “ne pas laisser se tarir le flot de Kōsen-rufu”, conformément au grand vœu exprimé par le bouddha Shākyamuni dans le chapitre XXIII du Sūtra du Lotus.

Au début, les Gohonzon écrits par Nichiren étaient remis nominativement à des disciples afin qu’ils s'en imprègnent durant leur pratique bouddhique. On les appelle Ikki Ichi En[84]. De par l’inscription effectuée sur un rouleau de papier il représente l’expérience de l’Éveil spirituel transférée sur un support relevant du règne du non-sensitif[85]. Actuellement le Gohonzon des fidèles est, dans certaines écoles, obligatoirement consacré par une Cérémonie d'ouverture des yeux[86].

Il existe plusieurs sortes de mandalas représentant le Gohonzon. On distingue les Joju-gohonzon qui comportent le nom du bénéficiaire inscrit dans la marge, les Okatagi-gohonzon, mandalas imprimés ayant reçu la cérémonie d'ouverture des yeux, et les Omamori-gohonzon[87] de taille réduite que l'on utilise surtout lors de déplacements.

La Nichiren Shū définit le Gohonzon de la façon suivante :

« Le Gohonzon est l'objet essentiel de la concentration dévotionnelle. Dans le Bouddhisme de Nichiren, c'est la transmission du Dharma merveilleux par le Bouddha atemporel Shākyamuni à tous les êtres sensitifs, et tout particulièrement aux bodhisattvas Surgis de Terre pendant la Cérémonie dans les Airs. Cela est souvent, mais pas obligatoirement, représenté sous la forme d'un mandala calligraphié[88]. »

— Nichiren Shū, Gohonzon

La Sōka Gakkai considère tout Gohonzon comme la concrétisation de Nam-myohorenge-kyo, essence du Sûtra du Lotus et la réponse unique aux Quatre Souffrances fondamentales (naissance dans un monde troublé, maladie, vieillesse et mort) par le Daimoku qui y est inscrit en son centre, tandis que la Nichiren Shōshū, enseigne que tout Gohonzon se rattache au Dai-Gohonzon que Nichiren inscrivit le , c'est-à-dire que les Gohonzon confiés aux pratiquants sont des transcriptions du Dai-Gohonzon faites par les grands patriarches de la Nichiren Shōshū, ainsi le Dai-Gohonzon constitue le cœur des Trois grandes Lois cachées dans le Sūtra du Lotus et le but de la venue de Nichiren en ce monde.

Les Gohonzon prennent la forme d'un mandala tracé sur papier à l'encre sumi (encre de Chine) ou sur bois avec des caractères dorés. Au centre du Gohonzon est écrit : “Namu_myōhō_renge_kyō - Nichiren” indiquant l'identité de la Personne et de la Loi : le Bouddha et le Dharma ne font qu'un. La Sōka Gakkai et la Nichiren Shōshū utilisent les citations des écrits de Nichiren qui évoquent l'inscription du Gohonzon, notamment :

« Ce mandala n’est en aucun cas mon invention. C’est l’objet de vénération qui dépeint le bouddha Shakyamuni, Honoré du monde, assis dans la Tour aux trésors du bouddha Maints-Trésors, et les bouddhas qui constituaient des émanations de Shakyamuni, aussi parfaitement qu’une estampe reproduit le motif gravé sur la planche. Les cinq caractères du titre du Sūtra du Lotus figurent au centre, alors que les quatre rois célestes sont assis aux quatre coins de la Tour aux trésors. Shakyamuni, Maints-Trésors, et les quatre guides des bodhisattvas sortis de la terre sont en haut, côte à côte[89]. (août 1277) »

« Ne recherchez jamais ce Gohonzon en dehors de vous-même. Le Gohonzon n’existe que dans notre chair à nous, êtres ordinaires, qui adoptons le Sūtra du Lotus et récitons Nam-myōhō-renge-kyō. Notre corps est le palais de la neuvième conscience, réalité essentielle qui règne sur toutes les fonctions de la vie. Que chaque être soit considéré comme doté des dix états signifie que tous les dix, sans aucune exception, sont contenus dans un seul état. Et si le Gohonzon est appelé mandala, c’est que mandala est un mot sanskrit que l’on traduit par « parfaitement doté » ou « bouquet de bienfaits ». Ce Gohonzon ne se trouve que dans les deux caractères « esprit croyant  ». C’est ce que veut dire le Sūtra lorsqu’il déclare que « l’on ne peut accéder [à lui] que grâce à la foi.  » »

« C'est ma propre vie à moi, Nichiren, qui devient l'encre sumi avec laquelle je calligraphie ce Gohonzon. Vous devez donc croire en ce Gohonzon de tout votre cœur. La volonté du Bouddha Shākyamuni est le Sūtra du Lotus mais l'âme de Nichiren n'est autre que Nam-myōhō-renge-kyō[88]. »

— Nichiren, Écrits, 415, Réponse à Kyōo - (août 1273)

Daimoku

Kaidan

Principes Tendai

Non-dualité

Dix mondes

Ichinen Sanzen

Lignées nichireniennes

Femmes dans le contexte nichirenien

Nichiren a déclaré que les femmes également peuvent atteindre l'Illumination. Considérée dans le contexte de la société japonaise du XIIIe siècle, cette position doctrinale sur les femmes a été plus que révolutionnaire[90],[91]. Socialement, les femmes japonaises étaient considérées comme des citoyennes de seconde classe et qui, juridiquement, avaient peu de pouvoir. Dans le monde religieux, les femmes étaient vues comme des êtres secondaires et la majorité des écoles bouddhistes de cette époque discriminaient ouvertement les femmes[90], et nombre de ces écoles avaient un point de vue misogyne.

Nichiren, d'autre part, s'exprima sur l'Éveil en disant que la foi, et non le sexe, est le principal déterminant de l'Illumination [...] des différences physiques ne gênent en aucune façon le salut bouddhiste[90]. Alors que bon nombre de contemporains bouddhistes ont rarement écrit pour les femmes, environ un cinquième des œuvres existantes de Nichiren ont été adressées à des femmes. De plus, environ 30 % des bénéficiaires du Gohonzon étaient des femmes. Les écrits de Nichiren contiennent à la fois la position doctrinale des femmes au sein du mouvement ainsi que des conseils pratiques aux femmes des croyants. Il considérait le mariage comme un partenariat complémentaire, et en parlant de la maternité, il mentionna presque toujours le rôle et les obligations des pères dans l'unité de la famille[90].

« Il ne devrait y avoir aucune discrimination entre ceux qui propagent les cinq caractères de Nam(u) Myōhō Renge Kyō [...] qu'ils soient hommes ou femmes[92]. »

Dans l'ensemble, Nichiren a enseigné à ses disciples la dignité inhérente à l'être humain et une égalité spirituelle, indépendamment de leur sexe ou leur classe sociale. Cela peut s'expliquer par son identification facile avec les plus défavorisés, puisque selon les écrits, il est issu d'une des castes les plus basses du Japon.

Nichiren et le jeu de go

Nichiren est considéré par certains comme un maître du jeu de go en son temps[93]. Greg Schneider, chercheur en théologie à l'Université du Wisconsin, écrit :

« Nichiren, le fondateur du bouddhisme Nichiren, était réputé pour être le plus grand joueur de son époque. Il a introduit une méthode de documentation et d'étude des jeux de société. L'un des jeux qu'il aurait étudié est considéré comme l'une des premières parties de go enregistrées de l'histoire japonaise. Cependant, de nombreux chercheurs suggèrent que ces documents sont des faux fabriqués au XIXe siècle[94]. »

Voir aussi

Bibliographie

  • ACEP - Le Bouddhisme de Nichiren Daishonin - 2003 - ACEP
  • ACEP - Lettres et Traités de Nichiren Daishonin - Volume 1 à 7 - 1992 à 2000 - ACEP
  • Anesaki M. - Nichiren, le Moine Bouddhiste Visionnaire - 2006 - Myoho
  • Arfuyen - Devenir le Bouddha - 1993 - Arfuyen
  • Causton, Richard: "Buddha in Daily Life: An Introduction to the Buddhism of Nichiren Daishonin", Random House 2011. (ISBN 1446489191)
  • Christensen, J.A. (1981). Nichiren: Leader of Buddhist Reformation in Japan, Nichiren Buddhist International Centre, (ISBN 0-87573-086-8)
  • Leconte Gabriel - Dans la vie de Nichiren, un bouddhisme révélé - 2017 - L'Harmattan. (ISBN 978-2-343-10591-8)
  • Renondeau G. - La Doctrine de Nichiren - 1953 - PUF
  • Renondeau G. - Le Bouddhisme Japonais - 1965 - Albin Michel
  • Rossignol Bertrand - Deux moitiés d'un sûtra - La controverse sur les deux parties du Sûtra du Lotus dans l'école Nichiren - 2016 - Collège de France - IHEJ. (ISBN 978-2-913217-35-5)
  • Rossignol Bertrand - Nichiren et ses disciples - 2017 - Les Indes savantes. (ISBN 978-2-84654-454-2)
  • The English Buddhist Dictionary Committee (2002). The Soka Gakkai Dictionary of Buddhism., Tokyo, Soka Gakkai, (ISBN 4-412-01205-0)
  • Yamazaki E. - Introduction au bouddhisme de la Nichiren Daishonin - 1996 - ACEP

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Tout ou partie de la biographie de Nichiren provient du site Nichiren-Études.

Tout ou partie de la biographie de Nichiren provient de la biographie anglaise et espagnole de Nichiren.

  1. Minerva Lee, « 10 Inspirational Quotes from Nichiren », Bouddhisme, Lotus Happiness, (consulté le )
  2. a et b Kanji 日蓮大聖人 lit. Grand Sage Nichiren : Titre honorifique utilisé par la Nichiren Shōshū : http://ecolefuji.free.fr/ - et la Sōka Gakkai : http://www.soka-bouddhisme.fr/ ; Voir aussi le chapitre 2 de cet article.
  3. a et b Kanji 日蓮聖人 lit. Sage Nichiren : Titre honorifique utilisé par la Nichiren Shū : http://www.nichirenshueuropa.com/fr/ ; Voir aussi le chapitre 2 de cet article.
  4. a et b Kanji 日蓮 lit. Soleil-Lotus : Ce nom fait référence à la lumière du soleil - Dharma de Nichiren - qui dissipe l'obscurité de la fleur du lotus - Dharma du Bouddha Shākyamuni - http://www.nichiren-etudes.net/
  5. Kanji 法華宗 lit. École du Lotus : Le nom vient de la dévotion totale qu'a le bouddhisme nichirenien au Sūtra du Lotus. Certaines écoles, comme la Nichiren Shōshū et la Sōka Gakkai, vont jusqu'à renier les autres enseignements, qu'ils nomment provisoires, pour ne se concentrer que sur ce sūtra - http://www.nichiren-etudes.net/
  6. a b et c Voir la biographie de Nichiren faite par la Sōka Gakkai : http://www.nichirenlibrary.org/fr/wnd-1/toc, http://www.soka-bouddhisme.fr/ - et de la Nichiren Shōshū : http://ecolefuji.free.fr/.
  7. Voir la biographie du Bouddha Shākyamuni faite par la Nichiren Shū : http://www.nichirenshueuropa.com/fr/.
  8. a b et c Kanji 上行菩 lit. Pratique Supérieure : Guide des bodhisattvas apparaissant dans le Chapitre XV du Sūtra du Lotus - Kanji 從地涌出品 jp. Juji yujutsu hon lit. Surgis de Terre - http://www.nichiren-etudes.net/ ; La Nichiren Shū affirme que Nichiren est la réincarnation du Bodhisattva Jogyo - http://www.nichirenshueuropa.com/fr/
  9. Voir le Chapitre XXI du Sūtra du Lotus - Kanji 如來神力品 jp. Nyorai Jinriki hon lit. Pouvoirs supranaturels des Ainsi-venus - http://www.nichiren-etudes.net/
  10. « http://soka-bouddhisme/histoire/nichiren-daishonin/vivre-dans-l-epoque-de-mappo »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  11. a b et c http://www.nichirenlibrary.org/fr/wnd-1/toc
  12. a b c et d Kanji 御書 lit. Grands Écrits : les lettres et traités écrits de la main de Nichiren relatifs à la doctrine - http://www.nichiren-etudes.net/ ; Voir aussi le chapitre 3.1 et 3.2 de cet article.
  13. En effet, par déduction, on comprend que comme la Nichiren Shōshū et la Sōka Gakkai donnent un titre honorifique à Nichiren bien supérieur à la Nichiren Shū ; les écrits de Nichiren (gōshōs) sont donc bien plus fondamentaux au sein de ces deux écoles.
  14. a et b Kanji 善日麿 lit. Merveilleux-Soleil-Garçon : ce prénom vient de sa mère qui a rêvé d'un soleil pénétrant dans son ventre lorsqu'elle était enceinte - (en) http://nichiren-shu.org/ ; On peut rapprocher cette légende à la conception du Bouddha Shākyamuni, dont sa mère Māyādevī, avait rêvé d'un éléphant blanc à six défenses pénétrant dans son ventre lorsqu'elle était enceinte
  15. a et b Kanji 是生房蓮長 lit. Lotus Éternel - http://www.nichiren-etudes.net/
  16. « Nichiren est le pilier du Japon. Me rejeter revient donc à renverser le pilier du Japon ! Vous serez tous aussitôt confrontés à “la calamité de la révolte au sein de votre propre domaine” ou à des luttes intestines, ainsi qu’à “la calamité de l’invasion par des pays étrangers”. Non seulement les habitants de ce pays seront exécutés par des envahisseurs étrangers, mais beaucoup d’entre eux seront faits prisonniers. Tous les temples du Nembutsu et du Zen, notamment le Kenchō-ji, le Jufuku-ji, le Gokuraku-ji, le Pavillon du Grand Bouddha et le Chōraku-ji devraient être entièrement brûlés et leurs moines conduits sur la plage d’Yui pour y être décapités. Faute de quoi, il est certain que le Japon sera détruit. » (Source : Choisir en fonction du moment, Ecrits, 66, p. 584, Soka Gakkai, 2011 : http://www.nichirenlibrary.org/fr/wnd-1/Content/66)
  17. « Quand j’ai rencontré Hei no Saemon, le huitième jour du quatrième mois, il m’a interrogé sur divers sujets et, dans le cours de la conversation, m’a demandé quand les Mongols lanceraient leur invasion. “Ils viendront cette année, ai-je répondu. Et, de ce point de vue, il n’y a personne excepté Nichiren qui puisse sauver le Japon. Si vous voulez sauver le pays, vous devriez faire décapiter tous les moines du Nembutsu, du Zen et du Ritsu qui sont au Japon et exposer publiquement leurs têtes sur la plage de Yui. Mais je suppose qu’il est maintenant trop tard pour le faire. Tout le monde croit que je n’ai pour seule intention que de médire des maîtres du Nembutsu et des moines du Zen et du Ritsu. Mais ce sont là des gens de peu d’importance. C’est l’école Shingon et ses mauvaises doctrines qui font peser une terrible malédiction sur notre beau pays ! Le Grand Maître Kōbō et le Grand Maître Jikaku furent égarés par ces enseignements et ont conduit le pays au bord de la ruine. Même si un pays est de toute façon voué à la destruction deux ou trois ans plus tard, si le souverain demande aux moines du Shingon d’offrir des prières pour sa sécurité, il sera attaqué avant qu’une année, voire six mois ne se soient écoulés !” Voilà ce que j’ai dit.» (Source : Réponse au moine séculier Takahashi, Ecrits, 69, p. 613, Soka Gakkai, 2011 : http://www.nichirenlibrary.org/fr/wnd-1/Content/69).
  18. « J’ai aussi reçu les informations que vous m’avez fait parvenir concernant la décapitation des émissaires mongols. Alors que les moines des écoles Nembutsu, Shingon, Zen et Ritsu, véritables ennemis de notre pays, n’ont pas été décapités, il est regrettable que les innocents messagers mongols, eux, l’aient été. Ceux qui n’ont pas conscience des particularités de la situation penseront sans doute que je dis cela par vanité parce que mes prophéties se sont réalisées. Pourtant, depuis plus de vingt ans, je déplore cela en privé jour et nuit devant mes disciples, et je l’ai publiquement annoncé à maintes reprises. » (Source : Les émissaires mongols, Ecrits, 75, p. 632, Soka Gakkai, 2011 : http://www.nichirenlibrary.org/fr/wnd-1/Content/75)
  19. « Les gens de ce pays sont sans cesse abusés par les moines du Nembutsu ou par ceux des écoles Zen, Ritsu et Shingon. Ainsi, ils agissent en apparence comme s’ils révéraient le Sūtra du Lotus, mais dans leur cœur, ils n’y croient pas. C’est pourquoi, bien que je pense n’avoir rien fait de particulièrement mauvais, quand j’affirme la suprématie du Sūtra du Lotus, tous éprouvent du ressentiment à mon égard, de même que les gens de l’époque de la Fin de la Loi du bouddha Roi-Son-Majestueux détestaient le bodhisattva Jamais-Méprisant. Depuis le souverain jusqu’aux gens ordinaires, tous éprouvent de la haine rien qu’en entendant mon nom, et plus encore en me voyant. C’est pourquoi, bien que n’étant coupable d’aucun méfait, une fois exilé, je n’ai pu être gracié. Circonstances aggravantes, j’avais dénoncé le Nembutsu — que les gens au Japon révèrent plus profondément que leurs propres parents et placent plus haut que le soleil et la lune — comme étant la cause karmique qui mène à l’Enfer aux souffrances incessantes. J’ai attaqué l’école Zen en tant qu’invention du démon céleste, et l’école Shingon en tant que mauvaise doctrine qui provoquerait la ruine du pays, j’ai soutenu que les temples des moines du Nembutsu, du Zen et du Ritsu devaient être brûlés et qu’il fallait décapiter les moines du Nembutsu et les autres. J’ai même été jusqu’à affirmer que les deux moines séculiers défunts du Saimyō-ji et du Gokuraku-ji étaient tombés dans l’enfer Avīci. La gravité de ma faute allait jusque-là.  » (Source : Lettre à Kônichi-Bô, Ecrits, 83, p. 663, Soka Gakkai, 2011 : http://www.nichirenlibrary.org/fr/wnd-1/Content/83)
  20. The Princeton dictionary of buddhism par Robart E. Buswell Jr et Donald S; Lopez Jr aux éditions Princeton University Press, (ISBN 0691157863), page 208.
  21. (en) ACEP - The Writings of Nichiren Daishonin - Chapitre 25 : Bannishment to Sado - Page 202 - http://www.sgilibrary.org/
  22. a et b Kanji 清水寺 lit. Temple des Eaux Pures : Monastère érigé par Fushigi en 771 et situé à Kamogawa. C'est dans ce temple que Nichiren commença ses études bouddhiques - http://www.nichiren-etudes.net/
  23. a b et c Kanji 念仏 lit. Prière à Amida - 南無阿弥陀佛 - Nam(u) Amida Butsu : Terme générique désignant les écoles bouddhiques, comme la Jōdo shū, cherchant à atteindre la renaissance dans une Terre pure par la dévotion au Bouddha Amida
  24. a et b Kanji 八幡神 : Dieu shinto de la guerre et protecteur divin du Japon et du peuple japonais.
  25. a et b Devoir de reconnaissance : Terme venant du gōshō de Nichiren, le Hōon shō publié en 1276 ; lit. Traité sur la dette de reconnaissance - http://www.nichiren-etudes.net/
  26. Kanji 園城寺 lit. Temple du Jardin Royal : Temple principal du Jimon, branche de l'école bouddhiste Tendai faisant partie du complexe bouddhique Mii-dera et situé au pied du mont Hiei. Ce temple fut construit en 686 sous la direction de l'empereur Temmu Tennō - http://www.nichiren-etudes.net/
  27. Kanji 金剛峯寺 lit. Temple de la Mine d'Or : Temple principal de l'école Shingon, situé sur le mont Kōya dans la préfecture de Wakayama. Construit par Kūkai en 816, il est composé de très nombreux bâtiments. Ce temple fut plusieurs fois détruit et restauré, dont la dernière date de 1869 - http://www.nichiren-etudes.net/
  28. Kanji 四天王寺 lit. Temple des Quatre Rois Célestes : Temple bouddhique situé à Osaka et construit par le prince Shōtoku en 593 - http://www.nichiren-etudes.net/
  29. a et b Kanji 戒律 skt. Vinaya lit. Discipline : Terme traduit par les préceptes monastiques que doit respecter scrupuleusement le Sangha noble.
  30. Kanji 延暦寺 lit. Temple du Calendrier : Monastère situé sur le mont Hiei surplombant la ville de Kyōto et qui a été établi entre la fin du VIIIe siècle et le début du IXe siècle par Saichō - http://www.nichiren-etudes.net/
  31. Kanji 智顗 jp. Chigi : Troisième grand patriarche Tendai qui a permis, au VIe siècle, une classification de l'enseignement bouddhique et la conceptualisation du principe d'Ichinen Sanzen - http://www.nichiren-etudes.net/
  32. http://www.soka-bouddhisme.fr/bouddhisme/pratique/la-recitation-de-nam-myoho-renge-kyo
  33. a b c d e et f Kanji 南無妙法蓮華經 : Dans le Bouddhisme de Nichiren, l'invocation de Nam(u) Myōhō Renge Kyō est, avec le Daimoku et le “sanctuaire” (lieu où un pratiquant récite Daimoku devant le Gohonzon, l'un des Trois grands Dharmas cachés ou l'une des Trois grandes Lois ésotériques - http://www.nichiren-etudes.net/ ; Voir aussi le chapitre 4.1.2 de cet article.
  34. http://www.nichirenlibrary.org/fr/wnd-1/Glossary/E
  35. a b c d e f et g Kanji (お) 題目 jp. (O) Daimoku lit. Grand Titre : Terme désignant la récitation du titre du Sūtra du Lotus, la Nichiren Shōshū et la Sōka Gakkai utilise le terme de Daimoku et la Nichiren Shū, le terme d'Odaimoku. Le préfixe o- est un préfixe honorifique japonais. Le Daimoku serait donc, par déduction, plus important au sein de la Nichiren Shū - http://www.nichiren-etudes.net/
  36. Prophéties faites dans le Sūtra de la Lumière Dorée, le Sūtra de la Grande Assemblée, le Sūtra de la Sagesse Parfaite ou Prajnaparamita, le Sūtra du Bodhisattva Guérisseur, le Sūtra du Lotus et dans le Sūtra du Nirvāna - http://www.nichiren-etudes.net/
  37. a et b Kanji 立正安国論 lit. Traité sur la Paix dans le Pays grâce à l'Établissement du Vrai Dharma : Premier des cinq traités (gōshōs) majeurs de Nichiren, écrit en 1260, où il enseigne que les hommes doivent abandonner toute croyance dans des doctrines erronées et suivre le Dharma correct sur la base de laquelle le peuple japonais pourrait établir une terre pure dès cette vie-ci - http://www.nichiren-etudes.net/
  38. a et b « Fin du dharma » ou « fin du bouddhisme », est la dernière des trois ères qui composent un cycle de la cosmologie bouddhique.
  39. Il faut rappeler que cette école bouddhique était majoritaire à l'époque de Nichiren et était fortement soutenue par le gouvernement - http://www.nichiren-etudes.net/
  40. Il faut noter aussi qu'à cette époque, au Japon, toutes les institutions religieuses n'existaient qu'avec l'accord et/ou le patronage du gouvernement - Voir l'article de Wikipédia relatif à l'Époque de Kamakura.
  41. Les vrais enseignements étaient ceux du Sūtra du Lotus et les enseignements erronés étaient ceux les autres écoles bouddhiques du Japon de l'Époque de Kamakura. Selon Nichiren, ces écoles étaient les déclencheurs de la période de Mappō car ils n'enseignaient aucunement la vraie doctrine du Bouddha Shākyamuni - http://www.nichiren-etudes.net/ ; Voir aussi référence 9 pour Mappō.
  42. Rappelons, tout de même, que Confucius vécut au Ve avant notre ère et que malgré ces traités, dits choquants mais réformateurs, il est le personnage historique le plus marquant de la civilisation chinoise.
  43. Kanji 念佛無間 - 禪天魔 - 眞言亡國 - 律國賊 jp. Numbutsu muken ! Ze temma ! Shingon bôkoku ! Ritsu kokuzoku !
  44. Voir l'interprétation de la Nichiren Shū : http://www.nichirenshueuropa.com/fr/ - sur du Risshō Ankoku ron.
  45. Kanji 松葉ケ谷の法難 jp Matsubagayatsu no Honan : 1re des quatre grandes persécutions où la maison de Nichiren sera brûlée - http://www.nichiren-etudes.net/
  46. Kanji 船守弥三郎 : Disciple de Nichiren qui le recueillit, avec sa femme, lors de son exil dans la province d'Izu - http://www.nichiren-etudes.net/
  47. a et b Kanji 五重の相 jp. Goju no Sotai : Critères qu'il faut prendre en considération lorsque l'on propage le bouddhisme. Il s'agit d'avoir la compréhension correcte : de l'enseignement qu'il faut propager ; des capacités des personnes à croire et à comprendre ; de l'époque à laquelle l'enseignement doit être propagé ; du pays dans lequel il doit être dispersé ; et, des enseignements qui y ont déjà été répandus - http://www.nichiren-etudes.net/
  48. Kanji 伊豆流罪 jp. Izu Ruzai : 2e des quatre grandes persécutions où Nichiren fut envoyé en exil - http://www.nichiren-etudes.net/
  49. Kanji 小松原の法難 jp. Komatsubara no Honan : 3e des quatre grandes persécutions où Nichiren fut blessé. Cette persécution est aussi la première où l'on essaye réellement de tuer Nichiren et ses disciples - http://www.nichiren-etudes.net/
  50. Kanji 良觀 lit. Moine au Double Incendie : Moine de l'école Shingon puis Kairitsu qui tenta d'amener la pluie par des prières et qui échoua alors que Nichiren, lui, réussit. Il semblerait qu'après ces événements, Ryōkan-bo ait voué à Nichiren une rancune tenace qui l'amena finalement à la Persécution de Tatsunokuchi et l'Exil sur l'île de Sado - http://www.nichiren-etudes.net/
  51. Kanji 極楽寺 lit. Temple du Paradis : Temple de l'école de la Jōdo shū, érigé en 1259 à Kamakura sous les ordres d'Hōjō Shigetoki - http://www.nichiren-etudes.net/
  52. a et b Aussi connu sous le nom de Taira no Yoritsuna, ou sous ses nom et titre complets de Hei no Saemon no Jo Yoritsuna, est le fils du général Taira no Sakadoki, un noble et haut fonctionnaire japonais qui, durant la deuxième moitié du XIIIe siècle, a servi successivement deux régents de la famille Hōjō - http://www.nichiren-etudes.net/.
  53. Le Ve volume du Sūtra du Lotus comprend le Chapitre XIII - Kanji 勸持品 jp. Kanji hon lit Exhortation à la sauvegarde qui prédit que les pratiquants fidèles à ce sūtra seront attaqués à coups d'épées et de bâtons et seront confrontés aux Trois grands ennemis - http://www.nichiren-etudes.net/
  54. Kanji 辰口町の法難 jp. Tatsunokuchi no Honan : Dernière persécution de Nichiren où il réchappe par miracle, au dernier moment, à la décapitation - http://www.nichiren-etudes.net/
  55. Cette persécution est décrite en détail dans le Shuju Onfurumai Gōshō lit. Sur le comportement du Bouddha - http://www.nichiren-etudes.net/
  56. Kanji 佐渡の jp. Sado no Kuni : Exil de trois ans où Nichiren fut envoyé sur l'île de Sado, située dans la mer du Japon en face de la ville portuaire de Niigata - http://www.nichiren-etudes.net/
  57. Kanji 阿仏房 : De son vrai nom Endo Tamemori mais se faisant appeler Amidabutsu-bo en l'honneur du Bouddha Amida dont il était un fervent adepte. Il se convertit ensuite au Bouddhisme de Nichiren avec sa femme, la nonne Sen-nichi. Ce couple aida de leur mieux Nichiren par des dons de nourriture et d'objets de première nécessité. Malgré leurs âges, Abutsu-bo et sa femme se seraient rendus trois fois au mont Minobu pour revoir Nichiren - http://www.nichiren-etudes.net/
  58. Kanji 開目抄 lit. Traité qui Ouvre les Yeux : Traités majeurs de Nichiren qui comprend deux parties et qui fut écrit à Tsukahara sur l'île de Sado. La première partie parles des yeux qu'il est question d'ouvrir. Nichiren indique par là qu'il veut libérer les êtres des illusions et des points de vue erronés. La deuxième, quant à elle, parle de la mission que Nichiren doit accomplir, c'est-à-dire la transmission du Sūtra du Lotus - http://www.nichiren-etudes.net/
  59. Kanji 観心本尊抄 lit. Véritable Objet de Vénération : Dans ce traité, Nichiren décrit le véritable objet de vénération, plus connu sous le nom japonais de Gohonzon - http://www.nichiren-etudes.net/ ; Voir aussi le chapitre 4.1.1 de cet article.
  60. a b c et d Kanji 御本 lit. Objet Fondamental de Vénération : Dans le Bouddhisme de Nichiren, le Gohonzon est l'un des Trois grands Dharmas cachés ou l'une des Trois grandes Lois ésotériques - http://www.nichiren-etudes.net/ ; Voir aussi le chapitre 4.1.1 de cet article.
  61. Cette cérémonie est décrite dans le Chapitre XI - Kanji 見寶塔品 jp. Ken Hoto bon lit. Tour aux Trésors et le Chapitre XXII - Kanji 屬累品 jp. Zokurui hon lit. Passation du Sūtra du Lotus. Dans ces chapitres, il est révélé que chaque personne peut atteindre la bouddhéité dans cette vie-ci et que l'essence même de ce sūtra a été confié aux Bodhisattvas surgis de Terre dirigé par le grand Bodhisattva Jogyo, à qui le Bouddha Shākyamuni à confier la propagation du Sūtra du Lotus à la période de Mappō - http://www.nichiren-etudes.net/ ; Voir aussi la référence 7 pour Jogyo et la référence 9 pour Mappō.
  62. a b c et d Kanji 身延 : Montagne proche du mont Fuji dans l'ancienne province de Kai, situé actuellement au sein de la prefecture de Yamanashi. Nichiren s'y retira à son retour de l'exil sur l'île de Sado après sa troisième remontrance sans effet au shogunat de Kamakura - http://www.nichiren-etudes.net/
  63. a et b Kanji 久遠寺 lit. Temple de l’Éternité : Temple fondé par Nichiren, situé sur le mont Minobu et appartenant à la Nichiren Shū. Il fut érigé en 1274 par le samouraï Hakiri Sanenaga et l'on compte la tombe de Nichiren comme l'un de ses trésors les plus précieux. Ce temple est fameux pour ses 287 marches et pour ses milliers de cerisiers, dont la floraison est source d’admiration. Plus d’un million et demi de visiteurs le parcourent chaque année - http://www.nichiren-etudes.net/
  64. Rappelons ce qui a été écrit dans le traité de Nichiren, le Risshō Ankoku ron - Voir aussi la référence 38 sur ce gōshō.
  65. lit. Choix en fonction du temps : Traité de Nichiren écrit en 1275 relatif à la propagation du Dharma correct et la supériorité du Sūtra du Lotus - http://www.nichiren-etudes.net/
  66. Kanji 折伏 lit. “Briser - Soumettre” : la réfutation de conceptions erronées ou de préjugés permettant de « briser » les attachements illusoires et de « soumettre » la cause de la souffrance pour guider jusqu'à enseignement bouddhique correct. Adopter une telle attitude conduit à être parfois en opposition à d'autres croyances. Nichiren prône ce comportement dans la période de Mappō et tout particulièrement dans les pays où le bouddhisme a déjà été propagé et a été perverti - http://www.nichiren-etudes.net/ ; Voir aussi la référence 9 pour Mappō.
  67. Kanji 攝受 lit. “Éduquer - Recevoir” : Propagation du bouddhisme en conduisant graduellement une personne à l'enseignement bouddhique suprême, sans réfuter son attachement à des enseignements inférieurs ou erronés. Cette méthode est décrite dans le “Chapitre XIV” - Kanji 安樂行品 jp. Anrakugyo hon lit. Pratiques paisibles du Sūtra du Lotus - http://www.nichiren-etudes.net/
  68. Kanji 廣宣流布 lit. Diffuser la Vaste Annonce : Expression tirée du “Chapitre XXIII” - Kanji 藥王菩薩本事品 jp. Yakuo Bosatsu Honji hon lit. Conduite Originelle du Bodhisattva Yakuo du Sūtra du Lotus qui désigne la diffusion du bouddhisme du Lotus sur une très vaste échelle - http://www.nichiren-etudes.net/
  69. lit. Traité sur la dette de reconnaissance : Gōshō majeur de Nichiren où il expose la dette de reconnaissance et les Trois grands Dharmas cachés ou les Trois grandes Lois ésotériques - http://www.nichiren-etudes.net/
  70. Kanji 戒壇 lit. Estrade des Préceptes : Dans le Bouddhisme de Nichiren, le Kaidan est l'un des Trois grands Dharmas cachés ou l'une des Trois grandes Lois ésotériques - http://www.nichiren-etudes.net/ ; Voir aussi le chapitre 4.1.3 de cet article.
  71. Kanji 大御本 lit. Grand Gohonzon - http://www.nichiren-etudes.net/ ; Voir aussi la référence 60 pour Gohonzon.
  72. Kanji 大石寺 : Temple de la Nichiren Shōshū situé à Fujinomiya dans l'actuelle préfecture de Shizuoka et fondé en 1290 par Nikkō, un disciple de Nichiren
  73. Kanji 本門寺 lit. Temple de l'Enseignement Primordial : Temple érigé en 1317 à Tōkyō sur les lieux où Nichiren mourut. Ce temple fut construit par Nichiro, un des disciples de Nichiren - http://www.nichiren-etudes.net/
  74. Nisshō Kanji 日昭 ; Nichirō Kanji 日朗 ; Nikkō Kanji 日興 ; Nikō Kanji 日向 ; Nichiji Kanji 日持 ; et Nicchō Kanji 日頂 - (en) http://nichirenshu.org/
  75. Kanji 日莲大菩萨 lit. Grand Bodhisattva Nichiren : Titre honorifique décerné par la Cour impériale de Kyōto en 1358 - http://www.nichiren-etudes.net/
  76. Kanji 立正大师 Grand Enseignant du Dharma Correct : Titre honorifique décerné par la Cour impériale de Kyōto en 1922 - http://www.nichiren-etudes.net/
  77. Kanji 昭和定本日蓮聖人遺 : Compilation édité en 4 volumes et qui remonterait à Toki Jonin - http://www.nichiren-etudes.net/
  78. Kanji 日蓮大聖人御書全集 lit. Œuvres Complètes de Nichiren Daishōnin : Compilation de la Sōka Gakkai et de la Nichiren Shōshū édité en 1952 - http://www.nichiren-etudes.net/
  79. Kanji 平成新編日蓮大聖人 : Compilation édité en 1994 par le Taiseki-ji, temple appartenant à la Nichiren Shōshū - http://www.nichiren-etudes.net/
  80. Kanji 書き下し文 : Lecture japonaise avec réorganisation syntaxique et certains caractères chinois trop anciens remplacés par ceux utilisés aujourd'hui - http://www.nichiren-etudes.net/
  81. In Lettre au moine Ichinosawa
  82. Kanjilit. Objet de Vénération : Représentation, généralement sculptée, d’un Bouddha ou d’un Maître à qui s’adressent la vénération et les offrandes. Le Honzon est la principale effigie d’un temple ou d’une chapelle - http://www.nichiren-etudes.net/
  83. Kanji 本門 lit. Honmon : Doctrine enseignée dans les quatorze chapitres qui constituent la seconde moitié du Sūtra du Lotus, du Chapitre XV - Kanji 從地涌出品 jp. Juji Yujutsu hon lit. Surgis de Terre au Chapitre XXVIII - Kanji 普賢菩薩勸發品 jp. Fugen Bosatsu Kambotsu hon lit. Exhortation du Bodhisattva Fugen. Le Bouddha Shākyamuni y parle non plus en fonction des capacités de ses disciples mais de sa propre initiative et en fonction de sa propre sagesse, révélant ainsi la bouddhéité - http://www.nichiren-etudes.net/
  84. Gohonzon reçu en vertu du lien particulier d'une personne avec Nichiren - http://www.nichiren-etudes.net/
  85. jp. Hijo : Terme désignant tout ce qui est dénué de sentiments, tels que les minéraux et les végétaux, par opposition au sensitif - jp. Ujo, les existences dotées de perception et d'affectivité, tels les animaux - http://www.nichiren-etudes.net/
  86. Kanji 開眼供養 jp. Kaigen-kuyo lit. Ouverture des Yeux : Cérémonie bouddhique destinée à sacraliser une représentation du Bouddha Shākyamuni. Le contact avec des objets et des rites hautement chargés de spiritualité confère à l'image une valeur symbolique qui doit ensuite être développée par le pratiquant. Par ce rituel, l'œuvre cesse d'être un objet créé par un artiste et est offerte à la communauté des pratiquants, les images peintes ou sculptées étant déclarées sacrées - http://www.nichiren-etudes.net/
  87. lit. Mandalas de Protection - http://www.nichiren-etudes.net/
  88. a et b Citation tirée du site Nichiren-Études - http://www.nichiren-etudes.net/
  89. [1]” (Écrits, 839, La composition du Gohonzon
  90. a b c et d (en) Kurihara Toshie - A History of Women in Japanese Buddhism : Nichiren’s Perspectives on the Enlightenment of Women - Volume XIII - Page 94, 101, 102, 109, 111, 113
  91. (en) Oguri Junko - Women’s Capacity to Be Reborn in the Pure Land : Women’s Salvation in Japanese History - Page 122
  92. (en) ACEP - The Writings of Nichiren Daishonin - Chapitre 40 : The True Aspect of All - Page 385 - http://www.sgilibrary.org/view.php?page=385
  93. (en) American Go Foundation - History of Go -http://international.ucla.edu/asia/lessons/mferl/history.html
  94. (en) University of Wisconsin - The Religious Dimensions of Go - 2007