Dispositif Alerte-Enlèvement

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Alerte-Enlèvement
Logo de l'organisation
Logo du dispositif
Situation
Région Drapeau de la France France
Création
Type Dispositif de recherche d'enfants en cas d'enlèvement
Langue Français
Organisation
Alerte déclenchée par Procureur de la République et Ministère de la Justice
Personnes clés Pierre Bellanger (créateur)
Organisations affiliées Ministère de l’Intérieur
Ministère de la Justice

Site web alerte-enlevement.gouv.fr

Le dispositif Alerte-Enlèvement est un dispositif mis en place en France, en , sur le modèle de l'alerte AMBER aux États-Unis et au Canada. Ce dispositif permet de diffuser sur plusieurs canaux une alerte en cas d'enlèvement avéré de mineur.

Il repose sur une convention signée entre le ministère de la Justice et les principaux médias, les grandes entreprises de transport de voyageurs, les sociétés d'autoroutes, les ports, les aéroports et les associations de victimes.

Historique[modifier | modifier le code]

En 2002, Pierre Bellanger, fondateur et dirigeant de Skyrock, a découvert l'existence du système AMBER Alert, utilisé aux États-Unis. Il a aussitôt imaginé de le transposer en France[1]. Au cours de ses démarches, Pierre Bellanger a rencontré Nicole Guedj, alors secrétaire d'État aux Droits des victimes, le afin de la sensibiliser à son projet de développer AMBER Alert en France. Cela permit d'organiser un voyage d'étude au Canada où le système était opérationnel, ainsi qu'un groupe de travail de faisabilité fin 2004. Cependant Nicole Guedj est ensuite appelée à d’autres fonctions et ne donne pas suite au projet. Le dossier va alors être repris par Valérie Pécresse, députée, à la suite d'une réunion publique le où Pierre Bellanger évoquait sa difficulté à imposer l'alerte AMBER. Cette dernière organisa une rencontre le avec Étienne Apaire, conseiller pour les affaires pénales et les victimes au cabinet du Garde des Sceaux, à la suite de laquelle le dispositif fut enfin mis sur les rails[2], notamment grâce au travail de Raphaël Balland et de Patrick Camberou, tous deux magistrats.

En termes de communication (numérique, création des visuels...) le projet est confié à Nolwenn Lopez responsable de la communication externe du Ministère de la justice et Sophie Chevallon, conseillère du ministre.[réf. souhaitée]

Enfin, le , une convention visant à mettre en place un système d'alerte en cas d'enlèvement d'enfants est signée par le Garde des Sceaux de l'époque, Pascal Clément[3].

Signataires[modifier | modifier le code]

Toutes les sociétés contactées ont accepté de signer :

Déclenchement et émission du message d'alerte[modifier | modifier le code]

Le dispositif est déclenché par décision du procureur de la République après concertation avec les enquêteurs, et après information du procureur général près la cour d'appel et de la direction des affaires criminelles et des grâces du ministère de la Justice. L'alerte est lancée soit par la direction centrale de la Police judiciaire, soit par la gendarmerie nationale, soit par la préfecture de police, qui envoie le message d'alerte aux différents médias et espaces publics[4].

Critères de déclenchement[5][modifier | modifier le code]

Il y a quatre critères :

  • l'enlèvement doit être avéré (les fugues ou disparitions sont écartées) ;
  • l'intégrité physique ou la vie de la victime est en danger ;
  • des éléments d'informations permettent de localiser l'enfant ou le suspect ;
  • la victime est mineure.

Le procureur informe les responsables légaux de la victime, et leur accord est nécessaire au déclenchement de l'alerte.

Le message d'alerte[modifier | modifier le code]

Les signataires de la convention s'engagent à diffuser des messages sur leurs moyens de communication durant trois heures à compter du déclenchement de l'opération. Au bout des trois heures, la diffusion des messages n'est plus obligatoire, il relève alors d'un choix rédactionnel. En plus des messages obligatoires, les sociétés signataires possédant un service d'informations peuvent continuer à couvrir l'enlèvement.

Les signataires sont aussi tenus de diffuser un message signalant la découverte éventuelle de l'enfant avant le terme des trois heures.

Le message d'alerte doit être simple, précis, solennel, validé par le magistrat ayant ordonné son déclenchement, il a dans sa forme un certain nombre de contraintes légales :

  • Une légitimité : les messages doivent clairement être identifiés comme provenant d'une entité légale. À ce titre, chaque message est soumis à des chartes graphique et sonore strictes : un bruit de sirène, présence de Marianne, voix grave (en l'occurrence, celle de Patrick Floersheim, jusqu'à sa mort en 2016) ; ils sont par ailleurs tenus de commencer par les mots « ALERTE ENLÈVEMENT ».
  • Une sécurité : le message doit reprendre une formule incitant les témoins éventuels à la prudence. Même si le message en lui-même n'est pas fixé, il doit inviter à ne pas intervenir soi-même, mais à appeler un numéro de téléphone donné (voire une adresse de courrier électronique).

Dates de déclenchement[modifier | modifier le code]

Depuis la création du dispositif en février 2006 jusqu'en 2023, trente-et-une alertes ont été diffusées : vingt-neuf en France métropolitaine et deux dans les départements d'Outre-mer. Sur les trente-et-une alertes recensées, il y a eu vingt-sept enlèvements, deux alertes non diffusées, une fausse alerte, et une alerte impliquant un voisin légèrement handicapé mentalement qui jouait avec ses voisines et qui s'étaient égarés. Douze cas d'enlèvement ont impliqué un ou plusieurs membres de la famille. Neuf fois par le père (une fois avec la complicité d'un oncle et une autre fois avec l'aide d'un complice), quatre fois par la mère et une fois par un oncle. Parmi les alertes, un seul cas donne lieu à la découverte du corps de l'enfant, les enfants ayant été retrouvés dans les autres cas[6].

# Date Personnes recherchées Lieu de l’enlèvement Contexte Dénouement Source
1 à 11h00 deux sœurs de 8 et 10 ans Bouillé-Ménard (Maine-et-Loire) Il s'agit d'une fausse alerte, la mère des fillettes avait autorisé une dame à les héberger, mais elle avait oublié car elle était ivre ; une enfant avait témoigné qu'un homme avait enlevé les sœurs contre leur gré avant de se rétracter ; les deux fillettes ont été ramenées à leur domicile le lendemain de leur disparition. Retrouvées [7]
2 , le matin un garçon de 11 ans et de sa sœur de 8 ans Porcheville (Yvelines) Disparus la veille, les deux enfants sont retrouvés ce même jour dans un centre commercial de Limay (Yvelines) grâce aux indications d'une automobiliste. Les enfants s'étaient égarés en compagnie de leur voisin âgé de 27 ans, légèrement handicapé mentalement, avec qui ils jouaient. Retrouvés [8]
3 , vers 1 h du matin Bilel, un bébé âgé de 15 jours hôpital de Montfermeil (Seine-Saint-Denis) Un bébé est enlevé la veille vers 12 h 30. Expirant automatiquement au bout d'une durée de 3 heures, le plan est de nouveau lancé à 9 heures. Le bébé et sa ravisseuse âgée de 12 ans sont retrouvés le jour même dans une rame du RER C en gare de Brétigny-sur-Orge. Retrouvé [9]
[a] Alexandre, un garçon de 12 ans Saint-Denis (La Réunion) À la Réunion, après la disparition d’un enfant enlevé par un commando armé. L'enfant est retrouvé plusieurs heures plus tard. Retrouvé [10]
4 , vers 22 h Enis, un enfant âgé de 5 ans Roubaix (Nord) L'enfant est retrouvé séquestré et violé le lendemain dans un box fermé à Roubaix. Retrouvé [11]
5 un nourrisson d'un mois Seine-Saint-Denis L'enfant est retrouvé le même jour et le ravisseur interpellé. Retrouvé [12]
6 Raphaël, un enfant âgé de 9 ans Nantes (Loire-Atlantique) L'alerte a été déclenchée mais l'enfant, qui était allé au cinéma, a été retrouvé dans la nuit avant sa diffusion. Retrouvé [13]
7 Diango, un nouveau-né Orthez (Pyrénées-Atlantiques) Le bébé est retrouvé le lendemain à Billère grâce à l'appel du frère de la ravisseuse. Retrouvé [14]
8 Élise, une petite fille de 3 ans et demi Arles (Bouches-du-Rhône) Elle est retrouvée le par la police hongroise alors que sa mère franco-russe tentait de passer la frontière ukrainienne. Son enlèvement avait été commandité par sa mère, qui n'avait plus la garde, auprès de deux Russes non identifiés ; elle a écopé de 2 ans de prison avec sursis[15]. Avec une durée de 570 heures, il s'agit de l'alerte la plus longue et elle représente 66 % du temps cumulé des alertes (au 19 octobre 2016). Retrouvée après la levée de l'alerte [16]
9 Ibrahima, un petit garçon de 18 mois Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) L'enfant est retrouvé en fin de soirée sain et sauf, en compagnie de son père, qui n'avait plus la garde de l'enfant, mais un simple droit de visite. Celui-ci avoue être l'auteur de l'enlèvement de l'enfant et de l'assassinat de la mère d'Ibrahim. Retrouvé [17]
10 , vers 16 h 30 Charline, 12 ans et de sa petite sœur Julie, 10 ans La Flèche (Sarthe) Les fillettes sont retrouvées en début de soirée et ramenées à la gendarmerie de La Flèche. En 2013, le couple de ravisseurs a été condamné pour enlèvement et séquestration, ainsi que pour « administration de substances nuisibles »[18]. Retrouvées [20]
11 un nourrisson Hôpital Saint-Joseph de Marseille Il est retrouvé sain et sauf en fin de matinée, 40 minutes après le déclenchement du dispositif. Les parents de la ravisseuse ont appelé les services de police après déclenchement de l'alerte[21]. Retrouvé [22]
12 un bébé de deux jours Maternité Régionale Universitaire de Nancy (Meurthe-et-Moselle) Le bébé est retrouvé le soir même sain et sauf à Vandœuvre-lès-Nancy. Retrouvé [23]
13 un bébé de quatre mois et demi Centre maternel de Nancy (Meurthe-et-Moselle) Il est retrouvé sain et sauf en Moselle 26 heures plus tard[24]. Retrouvé [25]
14 , à 20 h 50 Bérényss, une fillette de sept ans Sancy (Meurthe-et-Moselle) Elle est retrouvée deux heures plus tard dans les Ardennes[26],[27]. Le , le ravisseur est condamné à cinq ans de prison et à 19 000  d'amende pour « enlèvement et séquestration »[28]. Retrouvée [29]
15 Rifki, un garçon de quatre ans Place de la Mairie, à Rennes (Ille-et-Vilaine) Le rapt de l'enfant aurait eu lieu la veille, le 15 août 2015, aux alentours de 14 h. Il a été retrouvé sain et sauf à Libourne, en Gironde. Son ravisseur avait déjà été impliqué dans une affaire d'attouchements sexuels sur mineur[30]. Retrouvé [31]
16 , à 19 h 30 trois enfants, frères et sœurs âgés de 5 à 10 ans, prénommés Joris, Jad et Alia Pontcharra-sur-Turdine (Rhône) Après la « mort violente » de leur mère dans la matinée, les trois enfants et leur père, soupçonné du meurtre, de son ex-compagne, sont recherchés. Le père, âgé de 45 ans, qui transportait ses 3 enfants en voiture, s'est rendu et les enfants sont retrouvés sains et saufs, peu de temps après l'alerte. Le père a reconnu avoir tué sa femme mais n'est pas poursuivi pour enlèvement[32]. Retrouvés [33],[34]
17 à 10 h 30 Louane, une fillette de 4 ans L'Isle-d'Abeau (Isère) Le dispositif est activé en milieu d'après-midi et suspendu quelques minutes plus tard à la suite de la récupération de l'enfant indemne et l'interpellation de son oncle et d'un complice. Retrouvée [35]
18 entre 0 et h Nathaël, un jeune garçon de 9 ans Romenay (Saône-et-Loire) Le suspect était son père, âgé de 48 ans, susceptible de se rendre dans le sud de la France. Le dispositif a été lancé dans la soirée. Nathaël a été retrouvé le lendemain sain et sauf avec son père par la brigade d'Avignon à la suite de plusieurs témoignages. Le père n'avait plus la garde à la suite d'un précédent enlèvement pendant deux mois[36]. Retrouvé [37]
19 Djenah, âgée de 4 mois Grenoble (Isère) La fillette a été enlevée par son père dans le foyer pour femmes battues où se trouvait la mère. La première formulation de l'alerte, parlant de « race noire » fait polémique. La petite fille a été retrouvée le lendemain en bonne santé, après la reddition de son père à la police. Il a été condamné à 6 mois de prison ferme pour violences conjugales mais pas pour enlèvement[38]. Retrouvé [39]
20 vers 14 h Vicente, 5 ans Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) Le jeune Vicente est enlevé par son père, Jason Lopez devant un camp pour les gens du voyage sédentarisés. Ils circuleraient dans une berline Mercedes ou BMW immatriculée dans le département du Puy-de-Dôme (63). Le dispositif est levé avant que l'enfant ne soit retrouvé. Jason Lopez a finalement été arrêté le 5 mai 2017 et l'enfant a été retrouvé[40]. Retrouvé après la levée de l'alerte [41]
21 , vers h 30 Adam, jeune de cinq ans Melun (Seine-et-Marne) Le dispositif a été déclenché pour retrouver l'enfant enlevé par son père. Deux heures après le déclenchement, le père a ramené l'enfant au domicile de la grand-mère dans une commune proche de Melun. Le père âgé de 35 ans présente des « troubles psychologiques » selon les sources judiciaires. Retrouvé [42]
22 un bébé de 2 mois Hôpital Purpan de Toulouse (Haute-Garonne) L'alerte est déclenchée à la suite de l’enlèvement, la veille au soir, d'un bébé par son père à l'hôpital, alors qu'il souffre « d'une pathologie grave ». Après plus de 24 heures de disparition, le nourrisson est retrouvé vivant sans dégradation de son état de santé au moment de son hospitalisation. Ce dernier a été retrouvé à Belcaire dans l'Aude, près de Carcassonne, son père ainsi que son oncle complice du rapt ont été interpellés. Retrouvé [43]
23 , vers 22 h 50 Osnachi, garçon de 2 ans et 4 mois Marseille (Bouches-du-Rhône) L'enfant est signalé enlevé par un homme d'environ 35 ans mesurant 1,80 m dans le quartier de la Cannebière. Les faits se seraient déroulés vers 12 h 40. Il a été retrouvé avec son ravisseur dans un hôtel à Valence vers h du matin le lendemain après que le veilleur de nuit de l’hôtel a donné l’alerte. Retrouvé [44]
24 à 23 h Vanille, une fillette âgée d'1 an Angers (Maine-et-Loire) Le plan est déclenché après l’enlèvement de la fillette par sa mère Nathalie, âgée de 40 ans, le vers 17 h 30. Sa mère est retrouvée dans un hôtel le .

Quelques heures plus tard, le procureur de la République d'Angers annonce que la fillette a été retrouvée morte, dans une benne à vêtements, et que sa mère a reconnu l'avoir tuée. C'est la première fois, depuis le lancement du dispositif Alerte-Enlèvement en France, que l'enfant enlevé est retrouvé mort.

Retrouvée décédée [45],[46]
25 , vers 21 h Mia, une fillette âgée de 8 ans Les Poulières (Vosges) Le plan est déclenché après l'enlèvement d'une fillette par trois hommes vers 11 h 30 le matin même. Deux des trois hommes sont âgés de 25 à 35 ans et le troisième de 45 à 50 ans. Ils seraient proches de Rémy Daillet. La fillette pourrait aussi être accompagnée de sa mère Lola, âgée de 28 ans, qui n'a pas le droit de la voir seule.
En toute fin de soirée, aux alentours de h 40, sur décision du parquet d'Épinal, l'alerte enlèvement est levée, sans pour autant que la fillette ne soit retrouvée[47],[48]. Par la suite, la mère et la fillette sont retrouvées saines et sauves dans un squat en Suisse le 18 avril.
Retrouvée après la levée de l'alerte [49],[50]
26 vers 7h Dewi, un garçon de 8 ans Lannion (Côtes-d'Armor) Le plan Alerte enlèvement a été déclenché samedi 31 juillet pour retrouver Dewi, un garçon de huit ans, porté disparu depuis vendredi 30 juillet. L'enfant a été enlevé la veille à Lannion (Côtes-d'Armor) « vers 11 h 15, par son père qui ne peut le voir seul », précise l'alerte du ministère de la Justice. Les autorités publient les photos du père et du fils, âgé sur la photographie de 4 ans. Dewi et son père ont été retrouvés sains et saufs le jour même. Retrouvé [51]
27 à h 45 Hamza, un garçon de 12 ans Fouquières-lès-Lens (Pas de Calais) Le plan est déclenché après l'enlèvement d'un garçon par son père la veille vers 19 h 30.

Le père, principal suspect chercherait à quitter l'Union Européenne avec son fils alors qu'il lui est interdit de l'emmener à l'étranger. Hamza a été retrouvé le jour-même, sain et sauf, chez sa tante. Son père a été interpellé.

Retrouvé [52]
[b] à 15 h 45 (heure locale) Tayana, une fillette de 13 mois. Matoury (Guyane) Le plan est déclenché en Guyane après l'enlèvement d'une fillette de 13 mois par sa mère âgée de 18 ans au sein des locaux de l'aide sociale à l'enfance de Matoury.

Elle aurait pris la fuite au sein d'un véhicule blanc à faible capacité conduit par un homme. Elle serait susceptible de se rendre au Suriname ou en Guyana. L'enfant a été retrouvé le 14 décembre et la mère placée en garde à vue.

Retrouvée [53]
28 vers 21 h 25 Eya, une fillette de 10 ans Fontaine (Isère) Le plan est déclenché après l'enlèvement d'une fillette de 10 ans, kidnappée de manière violente devant son école où sa mère, elle, est aussi agressée. Les services de polices d'Europe et de Tunisie sont alors à la recherche de deux suspects : le père de la jeune fille, un ressortissant de nationalité tunisienne et suédoise ainsi que d'un homme cagoulé, complice du père.

L'enfant a été retrouvé le 26 mai au Danemark, le père et son complice ont été interpellés alors que des mandats d'arrêts européens avait été émis quelques heures plus tôt.

Retrouvée après la levée de l'alerte [54],[55],[56]
29 vers 23 h Malek, une fillette de 8 ans Dunkerque (Nord) Le dispositif est déclenché après l'enlèvement d'une fille par son père la nuit précédente à Dunkerque. Le jour même, la compagne du père est retrouvée morte par strangulation à son domicile en présence de ses trois enfants de 7 ans, 2 ans et 7 mois, retrouvés vivants. Quelques jours plus tôt, la police était intervenue au domicile du couple pour une dispute qui n'avait « pas été jugée alarmante ». L'enfant a été retrouvé le lendemain en Italie après la levée de l'alerte. Retrouvée après la levée de l'alerte [57],[58]
30 vers 17 h Neilylah, fillette d’un mois Meaux (Seine-et-Marne) Le dispositif est déclenché après l'enlèvement d'une fille par sa mère la nuit précédente au centre hospitalier de Meaux. Retrouvée [59]

Disparition notable sans déclenchement de l’alerte[modifier | modifier le code]

  • Maëlys de Araujo, 8 ans et demi, disparue le dimanche vers 3 heures du matin lors d'un mariage à Le Pont-de-Beauvoisin (Isère). L'alerte n'a pas été déclenchée car, lors de la constatation de la disparition, les forces de l'ordre n'avaient pas d’indices laissant à penser qu’il s'agissait d'un enlèvement[60],[61]. La petite fille est signalée (photo) sous forme d'avis de disparition inquiétante, aucun suspect n'est signalé (aucun portrait-robot). Une semaine plus tard, un homme de 34 ans présent au mariage est interpellé et écroué, des traces ADN de l'enfant ayant été trouvées dans son véhicule[62],[63].

Diffusion du message[modifier | modifier le code]

Pour les agences de presse[modifier | modifier le code]

Les agences de presse sont tenues de diffuser immédiatement une dépêche sous forme « d'urgent » informant du déclenchement du dispositif. La présence entière du message n'est que facultative.

Bien que dispensée de la présence de Marianne, la dépêche doit, dans sa formulation, ne laisser aucune ambiguïté sur le fait que le message est officiel et diffusé à la demande des pouvoirs publics.

À la télévision[modifier | modifier le code]

Dès que possible, les chaînes de télévision doivent mettre en place toutes les quinze minutes[64] un bandeau avec le message intégral de l'alerte, sans ajout ni retrait, et ajouter ce message sur leur site Internet.

Dès la diffusion d'une photo, les chaînes s'engagent à placer un carton plein écran entre leurs programmes. Il reprend l'intégralité du message, plus les photos.

La charte graphique de ce bandeau et de cet écran est réglementée via des masques communiqués par le ministère de la Justice.

Les chaînes régionales (ou nationales effectuant des décrochages régionaux) sont invitées à diffuser plus fréquemment le message dans la zone concernée.

À la radio[modifier | modifier le code]

Dès réception de la dépêche AFP réglementaire, les stations doivent diffuser toutes les quinze minutes un message avec le texte intégral de l'alerte, sans ajout ni retrait, et ajouter ce message sur leur site Internet.

Les stations régionales (ou nationales effectuant des décrochages régionaux) sont invitées à diffuser plus fréquemment le message dans la zone concernée.

Sur le réseau routier[modifier | modifier le code]

Il est impossible de marquer le message sur les panneaux à messages variables sur les autoroutes :

  • le nombre de caractères est techniquement limité, insuffisant pour transmettre un message en entier (avec description de l'enfant, numéro d'appel, etc.).
  • un message aussi long serait une atteinte à la sécurité, l'attention de l'automobiliste étant alors détournée de la route vers les panneaux.

La solution choisie consiste donc à ne mettre qu'un message court invitant l'automobiliste à allumer sa radio. Les messages sont réglementés :

  • sur Radio Vinci Autoroutes (appartenant au même groupe, Vinci concessions) si l'autoroute est couverte ; message réglementaire : « ALERTE ENLÈVEMENT : écoutez 107.7 » ;
  • sur un autre réseau (non couvert par r107.7), message réglementaire : « ALERTE ENLÈVEMENT : écoutez radio ».

Le message diffusé sur Radio Vinci Autoroutes répond aux mêmes contraintes que celui diffusé sur les autres radios.

Dans les gares[modifier | modifier le code]

À l'image du réseau routier, les systèmes d'affichage des gares ne sont pas conçus pour diffuser des messages d'alerte enlèvement. C'est pourquoi la convention énonce la diffusion du message d'alerte « dans les canaux d'information qui le permettent » :

  • Priorité est donnée aux messages d'urgence ou liés à la difficulté éventuelle du trafic.
  • Il est autorisé d'afficher uniquement le message condensé réglementaire « ALERTE ENLÈVEMENT D'ENFANT : ÉCOUTEZ VOTRE RADIO ».

Sur un plan sonore, le message doit être diffusé toutes les quinze minutes durant toute la durée du plan.

Les sociétés de transport sont aussi invitées à reprendre l'alerte sur leur site Internet.

Sur Internet[modifier | modifier le code]

Dès 2007, et afin de développer l'extension du dispositif Alerte-Enlèvement sur Internet, Pierre Bellanger a mis en place une procédure informatisée immédiate d'insertion des alertes sur les 33,5 millions de blogs de Skyrock.com[65]. L'issue de ces tests ayant été positive, Skyrock collabore en tant que pilote avec le Ministère de la Justice dès novembre 2009 pour la mise en place de flux RSS de bascule automatique des alertes sur Internet.

La convention est officiellement étendue par le Ministère de la Justice le 20 avril 2010[66] par l'ajout de l'article 9-8 à la convention Alerte Enlèvement signée par la Fondation Casques Rouges, la Française des jeux, Bluefox, Blogspirit, Bouygues Telecom, France Télévisions, Free, Le Monde, Newsweb, Orange, Prisma Presse, Rue89, Silicon Sentier, Skyrock, TF1, Radio Classique.

La Fondation Casques Rouges a, par ailleurs, publié une application sur le magasin d'applications App Store d'Apple, destinée à l'iPhone et à l'iPod touch. Cette application informe en instantané les utilisateurs du déclenchement d'une alerte, et ils peuvent grâce à celle-ci consulter le signalement de l'enfant enlevé, puis participer aux recherches en témoignant par téléphone ou par courriel[67].

Depuis 2010, le dispositif s'est étendu via les nouvelles technologies de l'information et de la communication avec le lancement d'une application pour smartphone ; de nouveaux partenariats avec les sites Internet à fort taux d'audience et les sites d'associations de victimes et d’aide aux victimes ; mais également via Facebook après contrat signé le 04 octobre 2011 avec le Ministère de la Justice[4].

Autres supports[modifier | modifier le code]

La Française des jeux (via ses bornes publicitaires) et les réseaux de panneaux d'affichage urbains (centres commerciaux notamment) sont mobilisés pour diffuser instantanément les messages d’alerte[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Déclinaison locale du plan Alerte Enlèvement.
  2. Déclinaison locale du plan Alerte Enlèvement.

Références[modifier | modifier le code]

  1. José Barroso, « Skyrock propose d'aider à retrouver les adolescents fugueurs », Le Monde, .
  2. Noria Ait-Kheddache, « Le dispositif Alerte Enlèvement s'étend à de nouveaux partenaires », lexpress.fr, .
  3. « Présentation générale du dispositif », sur le site du dispositif Alerte-Enlèvement.
  4. a b et c « Dossier de presse - Lancement du plan Alerte Enlèvement sur Facebook » [PDF], sur Site du Ministère de la Justice, (consulté le ).
  5. « Ministère de la Justice - Alerte-enlèvement : Levée de l'alerte enlèvement », sur alerte-enlevement.gouv.fr (consulté le ).
  6. [1].
  7. AFP, « Ivre, la mère avait oublié avoir confié ses deux fillettes », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  8. « Yvelines : Christophe et Lucie sains et saufs », sur europe1.fr, (consulté le ).
  9. Anne Rohou, « L'enfant enlevé vendredi à Montfermeil a éte retrouvé », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. « L’enlèvement qui a ému la Réunion en août 2007 », sur Linfo.re (consulté le ).
  11. « Le père de l'enfant, séquestré et violé par le pédophile récidiviste Francis Evrard, va attaquer en justice l'Etat », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. « Alerte enlèvement », sur Franceinfo, (consulté le ).
  13. « Huitième déclenchement du plan "Alerte enlèvement" pour Elise », sur ladepeche.fr (consulté le ).
  14. « Nouveau-né retrouvé: la ravisseuse interpellée mère de 6 enfants »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  15. « La mère d'Elise condamnée à 2 ans de prison avec sursis pour l'enlèvement de sa fille », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  16. BFMTV 30/03/2017 l'alerte l'enlèvement montre ses limites.
  17. Alexandra Hoffmann, « La famille de Tania Nacir accuse la police », sur parismatch.com, (consulté le ).
  18. Radio France, « Un couple condamné à deux et six ans ferme pour l'enlèvement de deux fillettes dans la Sarthe », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. « Les deux fillettes disparues dans la Sarthe ont été retrouvées saines et sauves », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  20. « L'enfant enlevé vendredi à Montfermeil a été retrouvé », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
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  22. Gilles Halais, « Bébé enlevé à Marseille : alerte enlèvement déclenchée, une femme recherchée », sur France info, (consulté le ).
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  25. A.-L.B., « Nancy: Un bébé de 4 mois et demi enlevé au centre maternel », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  26. C. R. & Jé. M., avec agences, « Enlèvement: la jeune Bérényss retrouvée », sur bfmtv.com, (consulté le ).
  27. Marie Mutricy, « Bérényss retrouvée vivante après le déclenchement d'une alerte enlèvement », sur francebleu.fr, (consulté le ).
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  30. Marie-Pierre Haddad, « Ce que l'on sait sur le ravisseur présumé de Rifki », sur RTL.fr, (consulté le ).
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Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]