Équipe du Japon de football

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Équipe du Japon
Écusson de l' Équipe du Japon
Généralités
Confédération AFC
Emblème Corbeau à trois pattes
Couleurs Bleu et blanc
Surnom サムライ・ブルー (Samourai Blue)
Stade principal Stade national
Classement FIFA en stagnation 26e (23 décembre 2021)[1]
Personnalités
Sélectionneur Hajime Moriyasu
Capitaine Maya Yoshida
Plus sélectionné Yasuhito Endō (152)
Meilleur buteur Kunishige Kamamoto (75)[a]
Rencontres officielles historiques
Premier match ( Chine, 0-5)
Plus large victoire 15-0 ( Philippines, )
Plus large défaite 2-15 (Drapeau des Philippines Philippines, )
Palmarès
Coupe du monde Phases finales : 6
8e de finale (3) en 2002, 2010 et 2018
Coupe d’Asie Phases finales : 10
Médaille d'or, AsieMédaille d'or, AsieMédaille d'or, AsieMédaille d'or, Asie Vainqueur (4) en 1992, 2000, 2004 et 2011
Copa América[n 1] Phases finales : 2
1er tour en 1999 et 2019
Coupe des confédérations Phases finales : 5
Médaille d'argent, monde Finaliste en 2001

Maillots

Domicile

Extérieur

Actualités

Pour la compétition en cours, voir :
Troisième tour des éliminatoires de la zone Asie de la Coupe du monde de football 2022

L'équipe du Japon de football (サッカー日本代表, sakkā nihon daihyō?) est la sélection de joueurs de football japonais représentant le pays lors des compétitions régionales, continentales et internationales sous l'égide de la Fédération du Japon de football.

La sélection du Japon est considérée comme une des équipes les plus importantes d'Asie. Elle se qualifie en 2018 pour sa 6e Coupe du monde d'affilée, au cours de laquelle elle atteint le stade des huitièmes de finale, un stade qu'elle avait auparavant atteint à deux autres reprises, en 2002 et 2010, elle est à ce titre la nation asiatique ayant réussi à franchir le plus grand nombre de fois les phases de poule d'une Coupe du monde. Le Japon remporte la Coupe d'Asie des nations à quatre reprises, le record en la matière, en 1992, 2000, 2004 et 2011. À ce palmarès on doit ajouter une place d'honneur en Coupe des confédérations, le Japon ayant atteint la finale de l'édition 2001.

Histoire

Des débuts modestes

Le football fait son apparition au Japon à la fin du XIXe siècle, importé dans l'archipel par des marins et expatriés britanniques[7],[8]. Une première équipe représentant le Japon fait ses débuts lors du tournoi de football des Jeux de l'Extrême-Orient de 1917, organisés à Tokyo, l’équipe de Tōkyō kōtō shihan gakkō (東京高等師範学校?, École normale supérieure de Tokyo)[9]. Ses adversaires sont la République de Chine et les Philippines, deux équipes existant depuis 1913. Le 9 mai, la sélection nippone s'incline sèchement face à la Chine (0-5). Le lendemain, elle enregistre la plus large défaite de son histoire contre les Philippines (2-15)[t 1],[10].

La Fédération japonaise de football n'étant cependant fondée qu'en 1921[8]. Cette dernière ne reconnait pas les matchs antérieurs à sa création et considère que la sélection japonaise fait ses débuts officiels aux Jeux de l'Extrême-Orient de 1923. Le à Osaka, les Japonais s'inclinent contre les Philippins (1-2)[11]. Leur premier succès ne survient que le à Shanghai, face aux Philippines encore (2-1), pour la 8e édition des Jeux de l'Extrême-Orient[9].

La Fédération est affiliée à la FIFA en 1929, de sorte que l'équipe fait ses débuts hors d'Asie aux Olympiades suivantes, en 1936 à Berlin. Les Japonais, menés 2-0 à la pause, créent la surprise en l'emportant au premier tour contre la Suède (3-2), le « miracle de Berlin »[9]. Ils ne peuvent rien en quart de finale contre l'Italie, alors la meilleure équipe au monde (0-8)[12]. Vingt ans plus tard, le Japon concourt de nouveau au tournoi olympique de Melbourne mais s'incline au premier tour contre le pays hôte, l'Australie (0-2)[13].

La Fédération est membre fondateur de la Confédération asiatique de football (AFC) en 1954, mais ne s'inscrit pourtant pas aux tours préliminaires des premières éditions de la Coupe d'Asie. Pour la Coupe du monde la sélection tente sa chance en 1954 et en 1962, mais est à chaque fois battue en duel par la Corée du Sud, dont il est l'ancienne puissance coloniale[14],[t 2].

Le football connait dans l'archipel un regain de popularité lors des Jeux olympiques de Tokyo en 1964, interdits aux joueurs professionnels. Les joueurs nippons passent le premier tour grâce à une victoire de prestige sur l'Argentine (3-2) avant de s'incliner en quart de finale face à la Tchécoslovaquie (0-4)[15]. L'année suivante, un championnat national amateur est lancé, la Japan Soccer League, qui connait assez vite un succès populaire.

Dans le cadre des qualifications pour les Jeux de 1968, les Japonais connaissent leur plus large victoire contre les Philippines, le , à domicile sur le score de 15 buts à 0[11]. Qualifié pour le tournoi, le Japon y crée la surprise en devançant le Brésil et le Nigeria au premier tour avant d'écarter la France en quart de finale (3-1). Battu par la Hongrie en demi-finale, le Japon remporte la médaille de bronze en prenant le dessus sur le Mexique, pays hôte, lors du match pour la 3e place (2-0). Kunishige Kamamoto est le meilleur buteur du tournoi[16].

La fédération s'inscrit finalement aux tournois qualificatifs des Coupes d'Asie de 1968[t 3] et 1976[t 4], sans succès cependant. À partir de l'édition 1970, elle s'inscrit systématiquement aux tours préliminaires à la Coupe du monde mais la sélection ne parvient pas à se qualifier, étant dominée tout à tour par la Corée du Sud, l'Australie[t 5], Israël[t 6],[t 7], la Corée du Nord[t 8], etc.

L'affirmation au niveau continental (1988-1996)

En 1984, les Jeux olympiques s'ouvrent aux joueurs professionnels. Prenant la suite, la Japan Soccer League, dont l'intérêt populaire s’essouffle, s'ouvre officiellement au professionnalisme en 1986, ce qui permet le retour au pays du premier footballeur professionnel japonais, Yasuhiko Okudera[8],[17]. Il est bientôt décidé de mettre en place un championnat complètement professionnel, comme la Corée du Sud l'a fait en 1983 : la J. League, officialisée en , démarre en et connaît immédiatement un grand succès[8].

L'effet sur la sélection est rapide. La sélection japonaise participe à sa première Coupe d'Asie des nations en 1988 au Qatar. Elle est cependant sortie dès le premier tour de la phase finale, après un match nul contre l’Iran et trois défaites contre la Corée du Sud, les Émirats arabes unis et le Qatar[t 9].

En 1992, le Japon est pays hôte de la Coupe d'Asie. Forte de sa première expérience, la sélection passe le premier tour, bat en demi-finale la Chine (3-2 après prolongation) et remporte enfin le trophée contre le tenant du titre, l’Arabie saoudite (1-0, but de Takuya Takagi dès la 6e minute). Kazuyoshi Miura est élu meilleur joueur du tournoi[t 10].

En tant que champion d'Asie, le Japon est invité en 1995 à la Coupe du Roi Fahd (future Coupe des confédérations) mais s'y incline lourdement face au Nigeria (0-3) et à l'Argentine (1-5), autres champions continentaux. En 1996, la sélection, tenante du titre, réussit à passer le premier tour en terminant en tête de son groupe, mais s’incline 2-0 en quarts de finale contre le Koweït[t 11].

Pendant cette période, le Japon ne parvient à se qualifier à aucune Coupe du monde de football, malgré l'élargissement progressif du nombre de places accordées aux sélections asiatiques. Au bout des qualifications pour la Coupe du monde de football 1994 aux États-Unis, les Japonais ont l'occasion de s'assurer enfin leur billet pour le tournoi. Ils prennent l’avantage par Kazuyoshi Miura, l’Irak égalise juste avant la mi-temps puis Masashi Nakayama redonne l’avantage aux siens. À la 90e minute, l’Irak égalise sur corner. Le match nul (2-2) élimine les Nippons de la course, au profit de la Corée du Sud. Le match est connu comme la « tragédie de Doha »[18].

L'ascension vers le haut niveau mondial (1998-2006)

Bénéficiant de l'éclosion du jeune meneur de jeu Hidetoshi Nakata, parfaitement secondé par Hiroshi Nanami[19], les Japonais parviennent enfin à se qualifier pour la Coupe du monde de 1998 en France, après une victoire héroïque contre l'Iran (3-2) en match de barrage[20]. Mais trop inexpérimentés, ils quittent la compétition sur trois courtes défaites contre l’Argentine (0-1), la Croatie (0-1), et la Jamaïque (1-2)[9].

Nakamura en 2001.

En vue de « sa » Coupe du monde, coorganisée avec la Corée du Sud, la fédération japonaise décide de recruter un entraîneur étranger dont l'objectif assigné est de passer le premier tour. Le choix se porte sur le Français Philippe Troussier[9]. Le Japon est invité par la CONMEBOL à participer à la Copa América 1999 au Paraguay, où il est éliminé dès le premier tour après deux défaites et un match nul. Un an plus tard, la formation de Troussier remporte la Coupe d’Asie au Liban, pour la deuxième fois de son histoire, en écartant tour à tour l'Irak, la Chine et l'Arabie saoudite. Hiroshi Nanami est élu meilleur joueur du tournoi, Akinori Nishizawa est co-meilleur buteur. Un an avant le grand rendez-vous, le Japon atteint la finale de la Coupe des confédérations, en battant notamment le Cameroun et l'Australie et en accrochant le Brésil. Elle s'y incline de justesse face à la France (0-1)[21]. Malgré ces bons résultats, Troussier nourrit des rapports tumultueux avec une presse locale très exigeante, qui le jugent arrogant[22].

Ancien logo.

Lors de la Coupe du monde, la sélection japonaise répond aux attentes de ses supporteurs en sortant en tête de son groupe. Après le match nul initial contre la Belgique (2-2)[23], qui apporte au Japon le premier point de son histoire en Coupe du monde, les joueurs de Troussier battent la Russie (1-0) puis la Tunisie (2-0)[24]. En huitième de finale, ils affrontent la Turquie. Menés précocement à la suite d'un but de Ümit Davala, les Japonais poussent tout le match mais ne parviennent pas à égaliser[25],[26].

Après le tournoi, Troussier laisse la place au Brésilien Zico[9]. En , le Japon vient disputer la Coupe des confédérations en France mais est éliminé dès le premier tour après des défaites face au pays hôte (1-2) et à la Colombie (0-1). Sa sélection, rajeunie, conserve son titre continental en 2004, en battant la Chine, pays organisateur, en finale (3-1)[27]. Le tournoi avait pourtant été difficile jusque-là avec des victoires difficiles face à la Jordanie et Bahreïn. Shunsuke Nakamura est élu meilleur joueur du tournoi[t 12]. Zico et ses joueurs sont par conséquent invités à la Coupe des confédérations suivante, en Allemagne, où ils sont devancés au premier tour par le Brésil à la différence de buts.

La formation de Zico passe à côté de la Coupe du monde 2006 en Allemagne. Dans un groupe comprenant le Brésil, tenant du titre, le premier match face à l’Australie s'annonce décisif. Alors qu'ils mènent à dix minutes du terme, les Japonais sont submergés et s'inclinent (1-3)[28]. Un match nul et vierge contre la Croatie[29] et une dernière défaite face au Brésil (1-4), malgré l'ouverture du score japonaise, condamnent la sélection au dernier rang[9].

Sur le toit de l'Asie (2006-2011)

Makoto Hasebe contre le Ghana en 2009.
Match Qatar-Japon qualificatif pour la Coupe du monde 2010.

Malgré la déception de 2006, l’équipe du Japon s'impose comme l'une des meilleures équipes de football du continent asiatique, avec la Corée du Sud. Depuis la réussite de Hidetoshi Nakata en Italie, le recrutement de Japonais par les clubs européens se multiplient, à l'exemple de Daisuke Matsui en France. Le départ à la retraite de Nakata est compensé par la confirmation du talent de Shunsuke Nakamura.

En 2007 le Japon défend son titre continental. Il sort premier de son groupe, bat l’Australie en quart de finale (1-1, tab 4-3), mais s’incline ensuite contre l’Arabie saoudite (2-3) et prend la quatrième place après une défaite aux tirs au but face à la Corée du Sud (0-0, tab 5-6)[t 13].

Le Japon se qualifie facilement pour la Coupe du monde de 2010. Durant cette Coupe du monde, les Samouraïs créent la surprise en se sortant d'un groupe relevé : ils battent d'abord le Cameroun (1-0), puis après une défaite logique contre les Pays-Bas (0-1), remportent le match décisif face au Danemark (3-1)[30]. L'équipe du Japon, qui a su s'imposer avec un style de jeu à la fois collectif et maîtrisé, se qualifie pour les huitièmes de finale, où ils s'inclinent finalement contre le Paraguay aux tirs au but[31].

Après la Coupe du monde, Takeshi Okada laisse sa place sur le banc à l'Italien Alberto Zaccheroni. Les nouvelles vedettes de la sélection se nomment Keisuke Honda et Shinji Kagawa, qui s'imposent dans leurs clubs en Europe. La sélection parvient alors à obtenir des résultats très encourageants en battant en match amical des équipes de premier rang comme l'Argentine de Lionel Messi en (1-0) et la France deux ans plus tard (1-0)[32]. C'est avec ambition que le Japon aborde la Coupe d'Asie 2011 au Qatar. Il remporte le tournoi en confirmant ses promesses, au terme d'une finale face à l'Australie battue sur le fil (1-0 après prolongation, but de Tadanari Lee)[33],[34].

Instabilité et perte du titre de champion (2011-2018)

Après cette coupe continentale, les Samourai Blue sont invités à la Copa América 2011, mais déclinent finalement l'invitation en mai, les joueurs locaux étant en plein championnat, décalé à la suite du séisme du 11 mars, et ceux évoluant en Europe n'étant pas libérés par leur club[35]. Le , pour la première fois depuis 22 ans, l'équipe du Japon rencontre son homologue nord-coréenne en Corée du Nord, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde[36]. La Télévision Centrale Coréenne collabore avec la chaîne japonaise TBS pour la retransmission du match, et 150 supporters japonais sont présents dans les tribunes[36]. Cependant, l'accueil réservé à la sélection japonaise est « glacial », celle-ci subissant un contrôle de quatre heures à son arrivée à l'aéroport de Pyongyang, et le Kimi ga yo, l'hymne national japonais, étant conspué avant match[36].

En , le Japon devient le premier pays à se qualifier pour la Coupe du monde 2014 au Brésil après un match nul avec l'Australie. Il s'agit ainsi de sa cinquième participation consécutive à la plus grande compétition internationale[37]. Quelques jours plus tard, la sélection se rend au Brésil pour la Coupe des confédérations. Après une défaite (0-3) contre le pays hôte, les Japonais surprennent face à l'Italie puisqu'ils mènent sur le score de 2-0 à la mi-temps. Ils s'inclinent cependant sur le score de 3-4 et est éliminée de la compétition après deux matchs[38]. Leur dernier match contre le Mexique est également perdu (1-2)[39].

Le Japon fait partie du groupe C de la Coupe du monde avec la Colombie, tête de série, ainsi que la Côte d'Ivoire et la Grèce. Les Samourai Blue commencent la compétition contre la Côte d'Ivoire. Ils mènent à la mi-temps grâce à un but de Keisuke Honda mais s'inclinent finalement sur le score de 2-1[40]. Lors du match suivant, ils dominent la Grèce mais cette domination est stérile et ils ne parviennent pas à marquer en supériorité numérique. Le score reste ainsi vierge[41]. Le Japon est éliminé de la compétition après le troisième match, perdu contre la Colombie par quatre buts à un[42].

L'après-Mondial est marqué par une certaine agitation, Alberto Zaccheroni démissionnant après le parcours décevant du Japon. Javier Aguirre prend sa place et passe du 4-2-3-1 de Zaccheroni à un 4-3-3 mais une préparation catastrophique vaut au Japon d'attaquer la Coupe d'Asie 2015 avec des doutes. Le premier match est largement remporté face au débutant de la compétition : la Palestine (4-0). Le deuxième match est bien plus difficile contre l'Irak (1-0). Le Japon assure le sans-faute en battant ensuite la Jordanie (2-0). Cependant, la sélection nippone trébuche à la surprise générale dès les quarts de finale contre les Émirats arabes unis, encaissant rapidement un but des Émiriens avant de remonter la pente et égaliser sans parvenir à prendre les commandes du match. Keisuke Honda et Shinji Kagawa ratent leur penalty ce qui qualifie les Émiraties (1-1, tab 4-5). C'est la première fois depuis 1996 que le Japon est éliminé avant les demi-finales. Javier Aguirre est licencié après l'échec, ayant été accusé de corruption à l'étranger du temps où il n'était pas encore sélectionneur.

Vahid Halilhodžić est appelé pour le remplacer. Le Japon fait des débuts convaincants en matchs amicaux avec des victoires larges contre la Tunisie, l'Ouzbékistan et l'Irak. Cependant, les difficultés commencent avec un nul surprenant concédé à domicile contre la modeste équipe de Singapour (0-0), une dernière place à la Coupe d'Asie de l'Est 2015 et deux victoires très difficiles contre un très faible Cambodge. Cependant, deux victoires contre la Syrie relancent la sélection. Il termine néanmoins premier de son groupe lors du deuxième tour des éliminatoires avec un bilan presque parfait : sept victoires, un match nul (concédé à domicile face à Singapour), 27 buts marqués et aucun encaissé. Lors du troisième tour de qualifications, il est placé dans le groupe B avec l'Australie, l'Arabie saoudite, la Thaïlande, les Émirats arabes unis et l'Irak. Malgré une défaite inaugurale à domicile contre les Émirats arabes unis (1-2), les Blue Samouraïs se reprennent et achèvent cette dernière phase éliminatoire à la première place du groupe, avec un bilan de six victoires, deux matchs nuls et deux défaites (la deuxième défaite nippone sur le score de 0-1 est concédée lors de la dernière journée en Arabie saoudite, alors que les hommes de Vahid Halilhodžić étaient déjà assurés de terminer en tête de leur poule), synonyme de qualification pour la Coupe du Monde 2018.

Lors de la Coupe d'Asie de l'Est 2017 disputée à domicile, le Japon se défait avec difficulté de la Corée du Nord (1-0) et de la Chine (2-1), mais est lourdement battu par la Corée du Sud (1-4) qui remporte le tournoi. Le , l'entraîneur Vahid Halilhodžić est démis de ses fonctions[43], un licenciement que Jacky Bonnevay, ancien adjoint du Bosnien, met sur le compte d'un « choc culturel » entre les joueurs japonais et l'ancien entraîneur des Blue Samouraïs[44].

Amélioration tangible des résultats et goût d'inachevé (depuis 2018)

Malgré cette éviction mouvementée deux mois avant la Coupe du Monde 2018 et des résultats amicaux mitigés ; le Japon, placé dans le groupe H avec la Colombie, la Pologne et le Sénégal ; parviendra à s'extraire des phases de poules. En effet, les Nippons surprennent d'entrée une équipe colombienne rapidement réduite à dix (2-1), grâce à un pénalty converti par Shinji Kagawa à la 6e minute de jeu ainsi qu'une réalisation de Yuya Osako à la 73e minute de jeu ; prenant ainsi leur revanche sur des Cafeteros qui les avaient lourdement battu lors du dernier match des phases de poules de la précédente édition. Le Japon parvient ensuite à accrocher le Sénégal (2-2) au cours d'un match spectaculaire et n'a plus besoin que d'un point pour se qualifier pour les huitièmes de finale. Avec une équipe majoritairement remaniée contre la Pologne, les coéquipiers d'Hiroki Sakai s'inclinent (0-1) et se retrouvent à égalité parfaite pour la 2e place du groupe avec le Sénégal, également battu sur le même score contre la Colombie. Le Japon réussit à se qualifier grâce à la règle du fair-play, jusque là non utilisée lors des précédentes éditions, grâce à deux cartons jaunes reçus de moins que les Lions de la Teranga. Néanmoins cette qualification sur le fil a suscité des critiques, étant donné que les Blue Samouraïs, au courant du résultat favorable de l'autre match avaient arrêté de jouer durant les dix dernières minutes au lieu de chercher à égaliser[45],[46],[47]. En huitièmes de finale, le Japon passe tout près de l'exploit contre la Belgique, menant 2-0 en début de deuxième mi-temps grâce à des réalisations de Genki Haraguchi (48e minute) et de Takashi Inui (52e minute) ; mais les Nippons, très offensifs, ne se replient pas suffisamment en défense, laissant beaucoup d'espaces aux Belges qui inscrivent trois buts dans les 25 dernières minutes de la partie, ce qui n'était plus arrivé lors d'un match à élimination directe depuis la Coupe du Monde 1970[48]. Malgré cette élimination frustrante, le pays du Soleil Levant quitte la compétition la tête haute, en étant la seule nation asiatique à avoir passé les phases de poules et en ayant rendu leur vestiaire en bon état[49].

Après plusieurs résultats amicaux post-Coupe du monde de bonne facture, la sélection est placée dans le groupe F lors de la Coupe d'Asie 2019 où elle y fait figure de favorite. Sans certains joueurs clés du Mondial russe ; partis à la retraite (Keisuke Honda) ou disposant de peu de temps de jeu dans leurs clubs et donc en méforme (Shinji Kagawa, Shinji Okazaki[50]) ; les Blue Samouraïs signent un début de compétition peu convaincant, avec une première victoire étriquée sur le Turkménistan (3-2) après avoir été mené au score en première période. Le Japon vient ensuite difficilement à bout d'Oman, grâce à un pénalty transformé par Genki Haraguchi à la 28e minute (1-0) puis se défait de l'Ouzbékistan (2-1), s'assurant la première place du groupe. En huitièmes de finale, le Japon est opposé à l'Arabie saoudite, autre participant asiatique au Mondial russe. Désireux de ne pas voir le scénario belge se rééditer, le Japon se replie en défense et subit les assauts des Faucons verts après avoir ouvert le score à la 20e minute de jeu par le biais du défenseur Takehiro Tomiyasu. Les Blue Samouraïs parviennent à résister à l'intense domination saoudienne (1-0) et retrouvent le Viêt Nam en quarts de finale. Face à un adversaire qui n'était pas attendu à ce stade la compétition, le Japon l'emporte sur la plus petite des marges grâce à un penalty obtenu puis transformé par Ritsu Doan à la 57e minute de jeu (1-0), dans une rencontre qui aura vu la première utilisation de l'histoire de la VAR en phase finale de Coupe d'Asie[51]. Opposé en demi-finale à l'Iran, auteur d'un début de compétition plus convaincant et qui n'avait jusqu'alors encaissé aucun but, le Japon réalise sa prestation la plus aboutie et l'emporte 3-0 grâce à un doublé de Yuya Osako (à la 56e minute puis à la 67e minute sur penalty) et un dernier but de Genki Haraguchi dans le temps additionnel de la partie. Pour décrocher un cinquième titre continental, les Blue Samouraïs doivent battre le Qatar, pour qui il s'agit de la toute première finale de son histoire, mais un adversaire auteur d'un sans-faute (six victoires en six matchs, meilleure attaque et meilleure défense de la compétition avec 16 buts inscrits et aucun encaissé) et qui avait créé la sensation en quarts de finale en éliminant la Corée du Sud (1-0). Malgré une domination du match en termes de possession de balle et de nombre total de tirs obtenus, le Japon ne parvient pas à aligner un septième succès de rang dans la compétition et est battu sur le score de 1-3. Les coéquipiers d'Hiroki Sakai ont tout particulièrement manqué de réalisme offensif, ce qui avait pourtant été le point fort de leur précédente sortie en demi-finale contre l'Iran ; puisque les Blue Samouraïs n'ont cadré qu'une seule de leurs 12 tentatives, cet unique tir cadré fut la réduction du score de Takumi Minamino à la 69e minute de jeu (1-2), tout l'inverse des Al-Annabi qui se sont montrés plus dangereux à chacune de leurs incursions dans le camp adverse et qui ont cadré 3 tirs sur 9, pour 3 buts. C'est la première finale de Coupe d'Asie perdue par le pays du Soleil Levant, lui qui avait connu le succès en 1992, 2000, 2004 et 2011. Néanmoins le Japon fut parmi les cinq équipes asiatiques qualifiées pour le Mondial russe l'équipe à être allée le plus loin dans la compétition et ce, malgré l'absence de plusieurs joueurs cadres de la dernière Coupe du Monde russe.

Le Japon a également été invité, au même titre que le Qatar, à prendre part à la Copa América 2019 qui se tiendra à partir du mois de juin. Le pays du Soleil Levant a été versé dans le groupe C où se trouvent également le Chili, double tenant du titre, l'Uruguay et l'Équateur. Les Blue Samouraïs, qui avaient envoyé une équipe expérimentale dans l'optique des JO 2020, sont lourdement battus d'entrée par le Chili (0-4) mais se reprennent ensuite face à l'Uruguay en obtenant un match nul méritoire grâce à un doublé de Kōji Miyoshi (2-2, les Japonais ayant à chaque fois mené au score)[52]. Les Nippons doivent alors battre l'Équateur lors du dernier match pour espérer être l'un des deux meilleurs troisièmes et accéder aux quarts de finale. Malgré l'ouverture du score de Shoya Nakajima au quart d'heure de jeu en faveur du Japon, l'Équateur égalise un quart d'heure plus tard et contraint les Blue Samouraïs au match nul (1-1) ; qui élimine le Japon, moins bon troisième, mais aussi les Équatoriens qui avaient également besoin d'une victoire pour franchir le cap du 1er tour.

À l'occasion du 2e tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2022, le Japon est versé dans le groupe F avec le Kirghizistan, le Tadjikistan, la Mongolie et la Birmanie. Après trois matchs disputés, le Japon pointe en tête de son groupe avec trois victoires, à l'extérieur contre la Birmanie (2-0) et le Tadjikistan (3-0) ainsi qu'un succès à domicile face à la Mongolie (6-0). Les Blue Samouraïs achèvent la phase aller du 2e tour des éliminatoires par une nouvelle victoire, à l'extérieur contre le Kirghizistan (2-0) le et réalise provisoirement un sans-faute, avec 4 victoires en autant de rencontres disputées, aucun but encaissé et 5 points d'avance sur ses poursuivants avec un match en moins.

Malgré des échecs regrettables tout près du but (élimination rageante aux portes des quarts de finale contre la Belgique lors du Mondial 2018, après deux autres échecs en huitièmes de finale en 2002 et 2010, ou encore une défaite en finale contre le Qatar lors de la dernière Coupe d'Asie privant les Nippons d'un cinquième titre coninental) ; cette amélioration récente des performances de la sélection couplées à des revers de l'Iran contre ses concurrents directs lors du 2e tour des éliminatoires de la Coupe du monde 2022, permettent aux coéquipiers d'Hiroki Sakai de devenir l'équipe asiatique la mieux placée du classement FIFA en lieu et place des Perses depuis le .

Les matchs de qualifications pour la Coupe du monde reprennent en 2021, après une année de matchs amicaux sans enjeu. En , l'équipe du Japon enregistre la deuxième plus grande victoire de son histoire en réalisant un carton contre la Mongolie (14-0). Au passage, ils dominent leur rival sud-coréen (3-0) à domicile lors d'une rencontre amicale quelques jours plus tôt, ce qui n'était plus arrivé depuis 2013. Les Blue Samouraïs remportent aisément leurs trois dernières rencontres et se qualifient pour le 3e tour qualificatif au Mondial 2022 ainsi que pour la phase finale de la Coupe d'Asie 2023, avec un bilan comptable de 8 victoires en autant de matchs disputés, 46 buts inscrits et seulement 2 encaissés.

Résultats

Classement FIFA

Classement FIFA de l'équipe du Japon
Année 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Classement mondial 43 36 31 21 14 20 57 38 34 22 29 17 15 47 34 35 43 29 19 22 47 54 53 45 57 50 28 27 26
Classement AFC 3 3 1 1 1 2 6 3 3 2 4 1 1 4 1 2 2 2 1 1 2 2 3 3 3 3 1 1 2

Palmarès

Palmarès de l'équipe de Japon de football A
Compétitions internationales Compétitions continentales Trophées divers

Parcours en compétitions

Parcours en Coupe du monde
Phases finales Qualifications
Année Résultat Class. MJ V N* D bp bc MJ V N* D bp bc
Drapeau de l'Uruguay 1930 Non inscrit - - - - - -
Drapeau de l'Italie 1934 - - - - - -
Drapeau de la France 1938 Forfait - - - - - -
Drapeau du Brésil 1950 Suspendu - - - - - -
Drapeau de la Suisse 1954 Non qualifié 2 0 1 1 3 7
Drapeau de la Suède 1958 Non inscrit - - - - - -
Drapeau du Chili 1962 Non qualifié 2 0 0 2 1 4
Drapeau de l'Angleterre 1966 Non inscrit - - - - - -
Drapeau du Mexique 1970 Non qualifié 4 0 2 2 4 8
Drapeau : Allemagne de l'Ouest 1974 4 1 0 3 5 4
Drapeau de l'Argentine 1978 4 0 1 3 0 5
Drapeau de l'Espagne 1982 4 2 0 2 4 2
Drapeau du Mexique 1986 8 5 1 2 15 5
Drapeau de l'Italie 1990 6 2 3 1 7 3
Drapeau des États-Unis 1994 13 9 3 1 35 6
Drapeau de la France 1998 1er tour 31e 3 0 0 3 1 4 15 9 5 1 51 12
Drapeau de la Corée du SudDrapeau du Japon 2002 8e de finale 9e 4 2 1 1 5 3 Qualifié d'office
Drapeau de l'Allemagne 2006 1er tour 28e 3 0 1 2 2 7 12 11 0 1 25 5
Drapeau d'Afrique du Sud 2010 8e de finale 9e 4 2 1 1 4 2 14 8 4 2 23 9
Drapeau du Brésil 2014 1er tour 29e 3 0 1 2 2 6 14 8 3 3 30 8
Drapeau de la Russie 2018 8e de finale 15e 4 1 1 2 6 7 18 13 3 2 44 7
Drapeau du Qatar 2022 Éliminatoires en cours 16 14 0 2 55 5
Total 6/21 9e 21 5 5 11 20 29 136 81 27 28 302 90
Parcours en Coupe d'Asie
Phases finales Qualifications
Année Résultat Class. MJ V N* D bp bc MJ V N* D bp bc
Drapeau de Hong Kong 1956 Forfait - - - - - -
Drapeau de la Corée du Sud 1960 - - - - - -
Drapeau d’Israël 1964 - - - - - -
Drapeau de l'Iran 1968 Non qualifié 4 3 1 0 8 4
Drapeau de la Thaïlande 1972 Forfait - - - - - -
Drapeau de l'Iran 1976 Non qualifié 4 1 1 2 3 4
Drapeau du Koweït 1980 Forfait - - - - - -
Drapeau de Singapour 1984 - - - - - -
Drapeau du Qatar 1988 1er tour 10e 4 0 1 3 0 6 4 2 1 1 6 3
Drapeau du Japon 1992 Vainqueur 1er 5 3 2 0 6 3 Qualifié d'office
Drapeau des Émirats arabes unis 1996 Quart de finaliste 5e 4 3 0 1 7 3 Tenant du Titre
Drapeau du Liban 2000 Vainqueur 1er 6 5 1 0 21 6 3 3 0 0 15 0
Drapeau de la République populaire de Chine 2004 Vainqueur 1er 6 4 2 0 13 6 - - - - - -
Drapeau de l'IndonésieDrapeau de la MalaisieDrapeau de la ThaïlandeDrapeau de la République socialiste du Viêt Nam 2007 Demi-finaliste 4e 6 2 3 1 11 7 6 5 0 1 15 2
Drapeau du Qatar 2011 Vainqueur 1er 6 4 2 0 14 6 6 5 0 1 17 4
Drapeau de l'Australie 2015 Quart de finale 5e 4 3 1 0 8 1 Tenant du Titre
Drapeau des Émirats arabes unis 2019 Finaliste 2e 7 6 0 1 12 6 8 7 1 0 27 0
Drapeau de la République populaire de Chine 2023 Qualifié 8 8 0 0 46 2
Total 10/18 1er 48 30 12 6 92 44 43 34 4 5 137 19
Parcours en Coupe des confédérations
Année Résultat Class. MJ V N* D bp bc
Drapeau de l'Arabie saoudite 1992 Non qualifié
Drapeau de l'Arabie saoudite 1995 1er tour 6e 2 0 0 2 1 8
1997 et 1999 Non qualifié
Drapeau de la Corée du Sud Drapeau du Japon 2001 Finale 2e 5 3 1 1 6 1
Drapeau de la France 2003 1er tour 6e 3 1 0 2 4 3
Drapeau de l'Allemagne 2005 1er tour 5e 3 1 1 1 4 4
Drapeau d'Afrique du Sud 2009 Non qualifié
Drapeau du Brésil 2013 1er tour 7e 3 0 0 3 4 9
2017 Non qualifié
Total 5/10 2e 16 5 2 9 19 25
Parcours aux Jeux olympiques
Année Tour Class. J G N P bp bc
Drapeau de la Grèce 1896 Pas de tournoi - - - - - - -
Drapeau de la France 1900 Non participant - - - - - - -
Drapeau des États-Unis 1904 Non participant - - - - - - -
Drapeau du Royaume-Uni 1908 Non participant - - - - - - -
Drapeau de la Suède 1912 Non participant - - - - - - -
Drapeau de la Belgique 1920 Non participant - - - - - - -
Drapeau de la France 1924 Non participant - - - - - - -
Drapeau des Pays-Bas 1928 Non participant - - - - - - -
Drapeau des États-Unis 1932 Pas de Tournoi - - - - - - -
Drapeau de l'Allemagne 1936 Quart de finale 8 2 1 0 1 3 10
Drapeau du Royaume-Uni 1948 Non participant - - - - - - -
Drapeau de la Finlande 1952 Non participant - - - - - - -
Drapeau de l'Australie 1956 1er tour 8 3 1 0 2 5 9
Drapeau de l'Italie 1960 Non qualifiée - - - - - - -
Drapeau du Japon 1964 Quart de finale 8 3 1 0 2 5 9
Drapeau du Mexique 1968 3e 3 6 3 2 1 9 8
Drapeau de l'Allemagne 1972 Non participant - - - - - - -
Drapeau du Canada 1976 Non participant - - - - - - -
Drapeau de l'URSS 1980 Non participant - - - - - - -
Drapeau des États-Unis 1984 Non participant - - - - - - -
Drapeau de la Corée du Sud 1988 Non participant - - - - - - -
Parcours en Coupe d'Asie de l'Est de football
Participation à la Copa América
  • 1999 : 1er tour
  • 2011 : Participation annulée
  • 2015 : Invité mais décline l'invitation
  • 2019 : 1er tour

Identité

Surnom

Supporters du Japon.

L'équipe est surnommée Samurai Blue (サムライ・ブルー, samurai burū?), surnom officiel depuis 2009[53]. Elle est généralement désignée selon le nom du sélectionneur, en utilisant le mot Japan (ジャパン?), actuellement Zaccheroni Japan (ザッケローニジャパン, Zakkerōni Japan?) ou en abrégé Zac Japan (ザックジャパン, Zakku Japan?). Cette appellation a débuté lors de la prise de fonction de Marius Johan Ooft, premier sélectionneur étranger du Japon en 1992.

Couleurs

Depuis 1980, le maillot domicile de la sélection japonaise est généralement bleu, voire bleu navy depuis 2010, le short blanc et les bas bleus. Auparavant, de 1950 à 1980, l'équipement était entièrement blanc, avec ou sans liserés bleus. De 1988 à 1991, sous la direction de Kenzo Yokoyama, le maillot est rouge et blanc, reprenant ainsi les couleurs du drapeau du Japon.

Le choix de porter un maillot bleu, et non rouge ou blanc, trouve son origine dans la victoire surprise du Japon face à la Suède lors des Jeux olympiques de 1936 - son premier match international d'importance - au cours de laquelle les Japonais jouent en bleu[54]. Le bleu dans la tradition japonaise est synonyme de jeunesse, le jaune (que l'on trouve sur l'écusson) d'honnêteté.

Principaux maillots de la sélection japonaise.

1917

1950-1975

1975-1979

1980-1983

1988-1991

1991-1992

1996-1998

2002 Dom.

2002 Ext.

2010-2011 Dom.

2010-2011 Ext.

2012-2013

2013–15

2015–17

2017

2018-2020

2020

Culture populaire

Un Yatagarasu.

La sélection japonaise a un couple de mascottes, baptisées Karappe (カラッペ) et Karara (カララ). Ce sont des Yatagarasu, des corbeaux à trois pattes, portant le maillot de la sélection. Elles sont l’œuvre du mangaka Susumu Matsushita (en).

Le mangaka Yōichi Takahashi, créateur du célèbre manga de football Captain Tsubasa (Olive et Tom en français), commence la série Captain Tsubasa - World Youth par la « tragédie de Doha » du .

Personnalités

Sélectionneurs

Zico en 2007, peu après son mandat au Japon.
L'Italien Zaccheroni, ici en 1990, est le sélectionneur du Japon de 2010 à 2014.

Jusqu'en 1991, la sélection japonaise n'est dirigée que par des entraineurs japonais, avec des résultats assez modestes. Alors que le football japonais s'ouvre au monde avec la création de la J. League, le championnat professionnel japonais, la fédération fait appel en 1992 au Néerlandais Hans Ooft. Ce dernier mène le Japon à sa première victoire en Coupe d'Asie des nations, à domicile[55].

Les succès continentaux suivants de la sélection sont également le fait de techniciens étrangers : le Français Philippe Troussier en 2000, le Brésilien Zico en 2004, et l'Italien Alberto Zaccheroni en 2011. Takeshi Okada est le seul Japonais à avoir mené la sélection nationale en Coupe du monde, en 1998 et 2010. La deuxième fois, il remplace le Bosniaque Ivan Osim, victime d'une crise cardiaque en et qui arrête là sa carrière de technicien. Les autres campagnes sont assurées par Philippe Troussier en 2002, Zico en 2006 et Zaccheroni en 2014.

Historique et résultats des sélectionneurs de l'équipe du Japon[55]
Nom Période(s) Matchs V N D % V
Sans entraîneur 1917 - - - - -
Hitoshi Sasaki 1921 - - - - -
Masujiro Nishida 1923 - - - - -
Gorō Yamada 1925 - - - - -
Dobashi (土橋) 1927[réf. nécessaire] - - - - -
Shigeyoshi Suzuki 1930 - - - - -
Shigemaru Takenokoshi 1934 - - - - -
Shigeyoshi Suzuki 1936 - - - - -
Shigemaru Takenokoshi 1938-1940 - - - - -
Koichi Kudo 1942 - - - - -
Hirokazu Ninomiya 1951 3 1 1 1 33.33%
Shigemaru Takenokoshi 1951-1956, 1958-1959 24 6 6 12 25%
Hidetoki Takahashi 1957, 1960-1962 14 3 2 9 21.43%
Taizo Kawamoto 1958 2 0 0 2 0%
Ken Naganuma 1962-1969, 1972-1976 73 34 12 27 46.57%
Shunichiro Okano 1970-1971 19 11 2 6 57.90%
Hiroshi Ninomiya 1976-1978 27 6 6 15 22.22%
Yukio Shimomura 1979-1980 14 8 4 2 57.14%
Masashi Watanabe 1980 3 2 0 1 66.67%
Saburō Kawabuchi 1980-1981 10 3 2 5 30%
Takaji Mori 1981-1985 43 22 5 16 51.16%
Yoshinobu Ishii 1986-1987 17 11 2 4 64.70%
Kenzo Yokoyama 1988-1991 24 5 7 12 20.83%
Hans Ooft 1992-1993 27 17 6 4 62.96%
Paulo Roberto Falcão 1994 9 3 4 2 33.33%
Shu Kamo 1994-1997 46 24 8 14 52.17%
Takeshi Okada 1997-1998, 2007-2010 65 31 18 16 47.69%
Philippe Troussier 1998-2002 50 23 15 12 46%
Zico 2002-2006 71 38 15 18 53.52%
Ivica Osim 2006-2007 20 13 2 5 65%
Alberto Zaccheroni 2010-2014 57 32 12 13 56.14%
Javier Aguirre 2014-2015 10 7 1 2 70%
Vahid Halilhodžić 2015-2018 35 21 7 7 60%
Akira Nishino 2018 7 2 1 4 28,57%
Hajime Moriyasu 2018- 34 23 5 6 67.64%
Mis à jour le 6 avril 2021

Joueurs emblématiques

Le site Internet de la FIFA identifie en 2014 comme des « stars du passé » trois joueurs : l'attaquant Kazuyoshi Miura et les milieux de terrain Shunsuke Nakamura et Hidetoshi Nakata[56]. Nakata est le seul Japonais à apparaître au FIFA 100, une liste de footballeurs ayant marqué leur génération créée publiée en 2004 par la FIFA. Par contre ils sont plusieurs à faire partie du palmarès du Footballeur asiatique de l'année, lancé en 1988 : outre Miura en 1993 et Nakata en 1997 et 1998, on y trouve le défenseur Masami Ihara en 1995[57] et les milieux de terrain Shinji Ono en 2002 et Yasuhito Endo en 2009[58].

Kazuyoshi Miura est le deuxième meilleur buteur de l'histoire de la sélection derrière Kunishige Kamamoto, et le premier joueur asiatique à évoluer en Italie. Il remporte avec ses compatriotes la première Coupe d'Asie des nations du Japon en 1992, tournoi dont il est élu meilleur joueur.

Nakamura tirant un coup franc en 2008.

Nakata est déjà un titulaire incontesté en sélection nationale au poste de meneur de jeu quand il est recruté en Italie en 1998, à 21 ans. Il vient de disputer en France la première des trois Coupes du monde auxquelles il participera dans sa carrière[20]. Il prend sa retraite sportive en 2006, à moins de 30 ans. Shunsuke Nakamura est resté célèbre pour sa force de frappe du pied gauche et ses coups de pied arrêtés. Élu meilleur joueur de la Coupe d'Asie 2004, la 3e remportée par le Japon, il dispute aussi deux fois la Coupe du monde, en 2006 et 2010.

Dans les années 2010, des joueurs comme Shinji Kagawa, Keisuke Honda et Yuto Nagatomo sont titulaires dans des clubs réputés comme Manchester United, le CSKA Moscou ou l'Inter Milan. La Bundesliga est particulièrement bien dotée en joueurs japonais (Shinji Okazaki et Gotoku Sakai à Stuttgart, Hajime Hosogai au Bayer Leverkusen, Makoto Hasebe à Wolfsbourg, Hiroshi Kiyotake à Nuremberg...). C'est d'ailleurs avec un club allemand qu'un Japonais dispute pour la première fois une demi-finale de Ligue des champions (Atsuto Uchida avec Schalke 04 en 2011)[réf. nécessaire].

Record de sélections[59]
# Joueur Sél. Buts Carrière
1 Yasuhito Endō 152 15 2002-2015
2 Yuto Nagatomo 123 4 2008-
3 Masami Ihara 122 5 1988-1999
4 Shinji Okazaki 119 50 2008-2019
5 Yoshikatsu Kawaguchi 116 0 1997-2008
6 Makoto Hasebe 114 2 2006-2018
7 Yuji Nakazawa 110 17 1999-2010
8 Maya Yoshida 106 11 2010-
9 Keisuke Honda 98 37 2008-2018
10 Shunsuke Nakamura 98 24 2000-2010
Meilleurs buteurs[59]
# Joueur Buts Sél. Carrière
1 Kunishige Kamamoto 75 76 1964-1977
2 Kazuyoshi Miura 55 89 1990-2000
3 Shinji Okazaki 50 119 2008-2019
4 Hiromi Hara 37 75 1978-1988
5 Keisuke Honda 37 98 2008-2018
6 Shinji Kagawa 31 97 2008-2019
7 Takuya Takagi 27 44 1992-1997
8 Kazushi Kimura 26 54 1979-1986
9 Shunsuke Nakamura 24 98 2000-2010
10 Naohiro Takahara 23 57 2000-2008
Mis à jour au 6 avril 2021.

Sélection actuelle

Voici la liste de joueurs sélectionnés pour disputer deux matchs de Qualifications à la Coupe du Monde football 2022 contre la Chine et l'Arabie Saoudite, les [60] et [61].

Buts et sélections mis à jour le :

Pos. Nom Date de naissance Sélections Buts Club
G Eiji Kawashima (41 ans) 93 0 Racing Club de Strasbourg Alsace
G Shuichi Gonda (35 ans) 28 0 Shimizu S-Pulse
G Daniel Schmidt (32 ans) 7 0 Sint-Truidense V.V
D Yuto Nagatomo (37 ans) 127 4 FC Tokyo
D Hiroki Sakai (34 ans) 68 1 Urawa Reds
D Shogo Taniguchi (32 ans) 5 0 Kawasaki Frontale
D Miki Yamane (30 ans) 6 1 Kawasaki Frontale
D Naomichi Ueda (29 ans) 16 1 Nîmes Olympique
D Shinnozuke Nakatani (28 ans) 3 0 Nagoya Grampus
D Kou Itakura (27 ans) 5 1 FC Schalke 04
D Yuta Nakayama (27 ans) 9 0 PEC Zwolle
M Genki Haraguchi (32 ans) 66 11 FC Union Berlin
M Gaku Shibasaki (31 ans) 55 3 CD Leganes
M Wataru Endo Capitaine (31 ans) 34 2 VfB Stuttgart
M Hidemasa Morita (28 ans) 12 2 CD Santa Clara
M Ritsu Doan (25 ans) 21 3 PSV Eindhoven
M Ao Tanaka (25 ans) 5 1 Fortuna Dusseldorf
M Takefusa Kubo (22 ans) 13 0 RCD Mallorca
A Takumi Minamino (29 ans) 35 16 Liverpool FC
A Takuma Asano (29 ans) 32 6 VfL Bochum 1848
A Daizen Maeda (26 ans) 2 0 Celtic FC
A Junya Ito (31 ans) 29 7 KRC Genk
A Yuya Osako (33 ans) 55 24 Vissel Kobe

Infrastructures

La sélection japonaise a longtemps été résidente du Stade olympique national[11], construit à la fin des années 1950 à Tokyo en prévision des Jeux olympiques d'été de 1964, qui marque le retour du Japon sur la scène internationale vingt ans après la Seconde Guerre mondiale. Conçu par l'architecte Kenzo Tange, il a une capacité de 57 363 spectateurs.

À l'occasion de la Coupe du monde 2002, organisée conjointement avec la Corée du Sud, plusieurs grands stades sont construits, notamment le stade international de Yokohama (rebaptisé en 2005 « stade Nissan » pour des raisons de sponsoring) qui accueille la finale du tournoi. Plus grand stade du pays avec 72 327 places, il est à la disposition de la sélection pour ses matchs les plus prestigieux.

Cependant, la sélection n'a pas de stade attitré et utilise tous les stades à travers le pays, au premier rang desquels le stade Saitama 2002, situé à Saitama, mais aussi le stade Toyota, à Toyota, le stade Nagai à Osaka, le Dôme de Sapporo, le stade de Miyagi[11]...

Vue intérieure du stade Saitama 2002.

Annexes

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Notes

  1. Plusieurs sources divergent concernant les buts en sélection de Kamamoto mais le consensus global, appuyé par la concordance des sources, est qu'il a inscrit 75 buts en 76 matchs. La Fédération japonaise de football et le site RSSSF avancent notamment ces chiffres[2],[3]. Toutefois, plusieurs articles publiés par la FIFA affirment des chiffres différents. Le premier, datant de 2006, avance que Kamamoto a marqué 73 buts avec le Japon[4]. Trois ans plus tard, un article note que Kamamoto a marqué 55 buts en 61 matchs[5] tandis que selon un autre, paru en 2014, c'est 80 buts en 84 matchs[6].
  1. Le Japon a participé à plusieurs reprises à la Copa América, organisée par la Confédération sud-américaine de football. Le Japon est invité en 1999 puis en 2011, mais doit décliner cette 2e invitation le 16 mai à la suite du séisme de 2011 de la côte Pacifique du Tōhoku

Références

Références générales
  1. « Classement mondial », sur fr.fifa.com, (consulté le ).
  2. (ja) « 日本代表歴代記録 », sur jfa.org.jp (consulté le ).
  3. (en) « Kunishige Kamamoto - Goals in International Matches », sur rsssf.com (consulté le ).
  4. « Kamamoto : Le football japonais à la croisée des chemins », sur fifa.com, .
  5. (en) « More goals than caps », sur fifa.com, .
  6. (en) « 80 days to go », sur fifa.com, .
  7. Premier Âge, La fabuleuse histoire du football japonais (Pandanet)
  8. a b c et d (en) How football went Japanese, BBC
  9. a b c d e f et g L’histoire de l’équipe du Japon de football, Nippon.com, le 12 juin 2014
  10. Le football pour les nuls (lire en ligne), « L'Essor de l'Asie »
  11. a b c et d (en) Japan International Matches, RSSSF
  12. Tournoi olympique de football Berlin 1936, FIFA.com
  13. Tournoi olympique de football Melbourne 1956, FIFA.com
  14. Japon VS République de Corée - Naissance d'une rivalité, FIFA.com
  15. Tournoi olympique de football Tokyo 1964, FIFA.com
  16. Tournoi olympique de football Mexico 1968, FIFA.com
  17. Okudera rapproche les continents, FIFA.com
  18. Japon VS Irak - Le Japon à un Doha du rêve..., FIFA.com
  19. Nanami, pied gauche et esprit droit, FIFA.com
  20. a et b 16 novembre 1997 : Nakata ouvre la voie, FIFA.com
  21. Coupe des Conféderations, Corée/Japon 2001 : L'Extrême-Orient sourit aux Bleus, FIFA.com
  22. Ascendant Japon, Libération, 4 juin 2002
  23. Le Japon attrape la fièvre, Libération, 5 juin 2002
  24. Japon en huitièmes et au septième ciel, Libération, 15 juin 2002
  25. La Turquie rejoint le Sénégal, aujourdhui.ma
  26. Les rêves nippons douchés par les Turcs, Libération, 19 juin 2002
  27. Le Japon conserve son titre à la Coupe d'Asie des nations, Réseau des sports, 7 août 2004
  28. Tim Cahill, un héros chez les Socceroos, linternaute.com
  29. Le Japon et la Croatie se neutralisent, dhnet.be
  30. Le Japon s'enflamme pour ses Samouraïs, Le Monde.fr, 25 juin 2010
  31. Le Japon battu par le Paraguay aux tirs au but, Le Monde.fr, 25 juin 2010
  32. Foot : l'équipe de France battue par le Japon 1-0, Le Monde.fr, 12 octobre 2012
  33. Le Japon vole sur l'Asie, L'Équipe.fr, 29 janvier 2011
  34. Le Japon, roi d'Asie, FIFA.com
  35. (en) Japan withdraws from Copa America, JFA, le 18 mais 2011
  36. a b et c Football : réception glaciale du Japon en Corée du Nord, AFP sur LeMonde.fr, le 15 novembre 2011
  37. Le Japon, premier qualifié !, L'Équipe.fr, 4 juin 2013
  38. « L'équipe de football du Japon éliminée de la Coupe des Confédérations 2013 », sur nautiljon.com, (consulté le )
  39. « Coupe des Confédérations : Le Mexique surprend le Japon ! », sur le10sport.com, (consulté le )
  40. « Côte d'Ivoire - Japon : 2-1 », L'Équipe, (consulté le )
  41. « Japon - Grèce : 0-0 », L'Équipe, (consulté le )
  42. Agence France-Presse, « Japon/Colombie - La Colombie s’impose 4 à 1 et élimine le Japon », Libération, (consulté le )
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Feuilles de matchs, tableaux, classements et statistiques