Équipe de France féminine de football

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Équipe de France
Généralités
Confédération UEFA
Emblème Le coq gaulois
Couleurs Bleu, blanc, rouge
Surnom "Les bleues" et "Les tricolores"
Classement FIFA en augmentation 4e (au 28 mars 2014)[1]
Personnalités
Sélectionneur Philippe Bergeroo
Plus sélectionnée Sandrine Soubeyrand (198)
Meilleure buteuse Marinette Pichon (81)
Rencontres officielles historiques
Premier match Pays-Bas 0 – 4 France
()
Plus large victoire France 14 - 0 Algérie
(Modèle:Date sport)
France 14 - 0 Bulgarie
(Modèle:Date sport)
Plus large défaite États-Unis 8 – 0 France
()
Palmarès
Coupe du monde Phases finales : 2
Quatrième en 2011
Championnat d’Europe Phases finales : 5
Quart de finale en 2009 et en 2013
Jeux olympiques Quatrième en 2012

Maillots

Domicile

Extérieur

Actualités

Pour la compétition en cours, voir :
Campagne 2011-2013 de l'équipe de France de football féminin

L'équipe de France de football féminin est l'équipe nationale qui représente la France dans les compétitions internationales féminines de football. Sous l'égide de la Fédération française de football (FFF), elle dispute les compétitions internationales majeures comme la coupe du monde, les Jeux olympiques, les championnats d'Europe et l'Algarve Cup.

Malgré une couverture médiatique restreinte en France, la France est considérée comme l'une des plus fortes nations de football féminin sur le plan mondial comme le prouve son classement FIFA où elle se classe actuellement à la 4ème place. Malgré un palmarès vierge de titre, la France a participé aux quatre derniers championnats d'Europe et est parvenue à se qualifier à deux coupes du monde (en 2003 et 2011). Sandrine Soubeyrand détient le record de sélections (198 sélections) et Marinette Pichon celui de buts marqués (81 buts marqués).

Les Bleues

Les années folles (1920-1932)

Sélection française en 1920

Le football féminin s'impose en France après la Première Guerre mondiale avec la mise en place d'un championnat de France en 1919. Le , un premier match international entre une formation anglaise de Preston, les Dick-Kerr's Ladies, et une sélection des meilleures joueuses françaises. La partie déplace plus de 25 000 spectateurs à Manchester. La France gagne 2-0 et boucle sa première tournée anglaise avec 2 victoires, 1 nul et 1 défaite. En octobre 1920, 12000 spectateurs assistent au stade Pershing de Paris au match retour du précédent. Un match nul 1-1 sanctionne cette partie.

Nouvelle tournée anglaise pour l'équipe de France en mai 1921. Les Bleues s'imposent lors de leur premier match (5-1), puis encaissent 3 courtes défaites. En octobre 1921, l'équipe d'Angleterre se déplace en France (Paris, Le Havre), mais en 2 rencontres face à l'équipe de France aucun but n'est inscrit.

Les tournées outre-manche se poursuivent malgré l'interdiction du football féminin par la FA le . Ainsi, une tournée a lieu dès le printemps 1922. Victorieuses à Plymouth (2-1), les Bleues concèdent des nuls 0-0 à Exeter et Falmouth.

Le football féminin français est à bout de souffle en 1932, et cesse ses activités à cette date. Le dernier match de l'équipe de France de la Fédération des sociétés féminines sportives de France se tient le . C'est un match nul 0-0 face à la Belgique à Bruxelles.

Les années rebelles (1968-1985)

Les joueuses françaises, et rémoises tout particulièrement, sont très actives à la fin des années 1960 pour faire reconnaître l'existence du football féminin. Un an avant le feu vert fédéral, les Bleues prennent part à une Coupe d'Europe pirate avec trois autres nations : Angleterre, Danemark et Italie. L'Italie est sacrée championne. Dans la foulée de la reconnaissance du football féminin qui a finalement lieu en 1970, les filles mettent sur pieds une première Coupe du monde pirate remportée par le Danemark. La France n'est pas présente à cette compétition, mais quelques mois après avoir disputé le premier match officiel FFF le (victoire 4-0 face aux Pays-Bas), elle prend part à la deuxième édition qui se tient au Mexique. Les filles devront répéter encore leurs organisations pirates, c’est-à-dire en marge de la FIFA, jusqu'à ce que cette dernière admette l'intérêt d'une telle compétition (1991). L'UEFA cède dès 1982 en prenant en charge l'organisation des championnats d'Europe.

Les filles du Stade de Reims constituent la meilleure formation française entre la fin des années 1960 et le début des années 1980. À l'occasion de la Coupe du monde non officielle disputée en 1978 à Taïwan, l'équipe de France alignée est en fait la formation du Stade de Reims au grand complet. Les filles du Stade enlèvent le titre à égalité parfaite avec la sélection finlandaise, phase finale en poule sans finale oblige.

Le match du 17 avril 1971 face aux Pays-Bas fut le premier match international officiellement reconnu par la FIFA.

Les années de crise (1985-1998)

Après les espoirs nés durant les années précédentes, et le niveau correct atteint par les meilleures joueuses françaises, l'équipe de France pouvait espérer bien figurer dans les compétitions internationales mais en raison d'un manque de considération de la part de la fédération française, elle est souvent absente des grands tournois internationaux.

Les années Clairefontaine (1998-2006)

Sous l'impulsion d'Aimé Jacquet, le football féminin de haut niveau est pris en charge par les équipes de Clairefontaine. Les joueuses de l'équipe de France A, mais aussi les jeunes joueuses, profitent désormais de plein droit, au même titre que les garçons, des facilités offertes par les structures de Clairefontaine. Sous la houlette d'Élisabeth Loisel, qui remplace Aimé Mignot après le Championnat d'Europe 1997, les premiers résultats apparaissent encourageants avec comme point d'orgue la première participation à une Coupe du monde FIFA en 2003 après avoir écarté l'Angleterre en match de barrage : Les Bleues s'imposent d'abord 1-0 à Londres puis confirment à Geoffroy-Guichard (1-0) devant plus de 23 000 spectateurs. Cette affluence est d'autant plus importante que le match était diffusé en direct par Canal +.

Initialement prévu en Chine, la Coupe du Monde fut déplacée à cause du syndrome respiratoire aigu sévère qui est apparu dans le pays quelques mois précédant l'événement. Les Etats-Unis sont alors choisis pour organiser le tournoi. Lors de ce Mondial 2003, les Bleues tombent dans un groupe difficile : elles rencontrent successivement la Norvège, la Corée du Sud puis le Brésil. Le parcours des tricolores débute par une défaite 0-2 contre les norvégiennes. Ainsi, alors que le score est de 0-0 à la mi-temps, Anita Rapp trompe Céline Marty dès la reprise à la 47e minute puis Dagny Mellgren double la mise à la 66e. Les françaises reprennent espoir lors du 2e match de poule contre la Corée du Sud au Robert F. Kennedy Memorial Stadium de Washington. À l'issue d'un match tendu (quatre cartons jaunes), la France s'impose en toute fin de match à la 86e minute grâce à une reprise de volée du pied gauche de Marinette Pichon sur un coup de pied arrêté d'Élodie Woock. Les tricolores peuvent se qualifier pour les quarts de finale si elles battent le Brésil. La 1re mi-temps se termine par un score nul et vierge mais sur un ballon en profondeur de Maycon, Kátia da Silva ouvre le score. Marinette Pichon finit par égaliser dans les arrêts de jeu mais le match nul élimine les françaises car dans le même temps, les norvégiennes étrillent la Corée du Sud par 7 buts à 1. Avec 4 points, les coéquipières de Stéphanie Mugneret-Béghé terminent 3e du groupe derrière le Brésil (7 points), la Norvège (6 points) et devant la Corée du Sud (0 point).

Les filles de Loisel sont qualifiées pour le championnat d'Europe féminin (2005) où elles sont éliminées au premier tour puis échouent en 2006 pour se qualifier au mondial 2007, devancées par l'Angleterre en phase qualificative.

Les années Bini (2007-2013)

L'équipe de France avant son match contre l'Allemagne à la Coupe du monde de football féminin 2011.

Bruno Bini est nommé sélectionneur le et a pour objectif de qualifier la sélection au Championnat d'Europe 2009 et d'y atteindre les quarts de finale. Il avait auparavant mené l'équipe de France féminine des moins de 19 ans au titre européen en 2003[2]. Dans sa campagne qualificative, la France est surprise dès son deuxième match en s'inclinant en Islande 1-0, cette dernière prend alors la tête du groupe devant la France. La France réalise ensuite un sans faute, pendant que l'Islande fait un faux pas en Slovénie (1-2). Lors du dernier match de la phase qualificative, la France accueille l'Islande et prend sa revanche 2-1 à la Roche-sur-Yon, elle évite donc les barrages et se qualifie pour l'Euro 2009. Le tirage au sort désigne les deux finalistes du Championnat d'Europe 2005 dans le groupe de la France — l'Allemagne (tenante du titre et double championne du monde en titre) et la Norvège — ainsi que l'Islande qui de son côté s'est qualifiée par le biais des barrages[3].

À l'Euro 2009, la France s'impose lors de son premier match contre l'Islande (3-1) avant de lourdement s'incliner face à l'Allemagne (1-5). Mais elle termine à la deuxième place du groupe grâce à un nul 1-1 face à la Norvège et se qualifie pour les quarts de finale face aux Pays-Bas. Les Orange s'imposent aux tirs au buts (5-4, 0-0 à la fin du temps réglementaire et de la prolongation) dans un match où la France avait pris le jeu à son compte mais manquait d'un « brin de folie pour dérouter les Pays-bas » selon la capitaine Sandrine Soubeyrand[4] qui fêtait sa 140e sélection à l'occasion de ce match. Le sélectionneur Bruno Bini ajoutait pour sa part : « On a évolué face à une équipe ayant refusé le jeu. Je pense qu'on aurait pu jouer pendant dix ans sans réussir à marquer[4]. »

L'équipe de France féminine participe pendant l'été 2011 à la Coupe du monde en Allemagne. C'est la deuxième fois que la sélection est qualifiée pour la compétition mondiale. La France se classe quatrième de la compétition, son meilleur résultat jusqu'alors, après notamment une victoire contre l'Angleterre en quart de finale.

La sélection française dispute les éliminatoires du championnat d'Europe à partir de 2011, puis le tournoi de football des Jeux olympiques d'été de 2012 en Angleterre.

L'équipe de France de Bruno Bini remporte le tournoi de Chypre pour la première fois le 6 Mars 2012 face aux Canadiennes.

Quelques mois plus tard, aux Jeux Olympiques, la France se trouve confrontée en phase de poules aux États-Unis, vices-championnes du monde, à la Corée du Nord et a la Colombie. Lors du premier match de poule, la France rentre très bien dans son match en menant 2-0 la meilleure équipe du monde (d'après le Classement FIFA) grâce à deux buts signés Gaëtane Thiney (12ème) et Marie-Laure Delie (14ème), mais encaisse ensuite 4 buts et s'incline donc 4-2 face aux américaines. Quatre jours plus tard, la France affronte la Corée du Nord. Après l'ouverture du score par Laura Georges sur corner en fin de première mi-temps, les tricolores vont dérouler un festival offensif et s'imposer sur le score 5-0 grâce aux buts de Wendie Renard, Marie-Laure Delie, Élodie Thomis et Camille Catala en deuxième période. La France confirme sa qualification au troisième match de poule en battant la Colombie sur le score modeste de 1-0 (Élodie Thomis 5ème).

En quart de finale, la France retrouve l'équipe suédoise qui avait battue la France au match pour la troisième place de la Coupe du monde 2011. Les tricolores, après avoir été menées au score par les scandinaves reprennent l'avantage et se qualifient pour les demi-finales grâce à Wendie Renard et Laura Georges mais aussi leur gardienne Sarah Bouhaddi qui a fait un excellent travail défensif durant ce match. En demi-finales, les Bleues doivent faire face aux championnes du monde en titre, les Japonaises; malgré une énorme domination française, les Nadeshiko Japan s'imposent 2-1, avec des buts signés Yuki Ogimi (32ème) et Mizuho Sakaguchi (49ème) pour le Japon et Eugénie Le Sommer pour la France. Malgré la volonté des bleues et un pénalty tiré par Élise Bussaglia (qui ne trouvera pas le cadre) elles n'arriveront pas à égaliser et devront disputer le match pour la troisième place. L'équipe de France sera opposée au Canada pour la médaille de bronze. Encore une fois, les bleues domineront largement la rencontre mais ne parviendront pas à marquer. La canadienne Diana Matheson ouvrira le score pour son équipe dans les dernières secondes de la partie sur l'unique tir cadré des Canadiennes dans cette rencontre. La France devra une fois de plus digérer la « médaille en chocolat ».

L'équipe de France réalise un sans faute lors des éliminatoires de l'Euro 2013 en s'imposant lors des 8 matchs.

Lors de l'Euro 2013 les Bleues finissent premières de leur groupe grâce à trois victoires : 3-1 face à la Russie, 1-0 face à l'Espagne et 3-0 face à l'Angleterre. Elles sont éliminés en quart de finale par le Danemark lors de la séance de tirs au but (4-2, 1-1 à la fin du temps réglementaire et de la prolongation).

L'après Bini

L'équipe de France avant son match contre l'Autriche aux Éliminatoires de la Coupe du monde de football féminin 2015.

Le , Philippe Bergeroo est nommé sélectionneur de l'équipe de France féminine, en lieu et place de Bruno Bini[5]. Bergeroo a pour mission de qualifier l'équipe de France à la coupe du Monde qui se déroulera au Canada en 2015. La France est placée dans la Poule 7, avec comme adversaires principaux la Finlande et l'Autriche. Le staff de Bergeroo fait fi du précédent, exit Corinne Diacre notamment. Les joueuses feront aussi sans Sandrine Soubeyrand, Ophélie Meilleroux, afin de faire place à la nouvelle génération. De plus, Bergeroo passe d'un schéma immuable en 4231 à un 442 classique.

Première rencontre de l'ère Bergeroo, un match amical contre la République tchèque au mois de septembre. Une victoire 2-0 à Évry. S'en suit trois jours plus tard, un déplacement à Astana au Kazakhstan pour le premier match de qualification pour la Coupe du Monde, une victoire 4-0 à l'extérieur. Le mois suivant, un nouveau match amical contre la Pologne 6-0 à Beauvais, qui précède un déplacement pour les éliminatoires en Autriche, avec une victoire difficile 3-1 pour les Bleues. En novembre, la France affronte la Bulgarie dans une double confrontation pour le compte des éliminatoires, victoire 10-0 de la France à Lovech, en Bulgarie, et nouvelle victoire 14-0 cinq jour plus tard, pour la France au Mans, dans le Stade MMArena.

En 2014, la France débute la saison par un match amical en février, contre l'équipe de Suède, à Amiens, victoire significative 3-0. Puis la France effectue le voyage en mars à Chypre pour l'édition 2014 de la Cyprus Cup, après un match nul très moyen contre l'Ecosse (1-1), et une courte victoire 3-2 contre l'Australie, la France étrille les Pays-Bas 3-0, ce qui permet à la France d'aller en finale, à la différence de buts. En finale, les Bleues ne feront pas de cadeau et gagneront 2-0 face à l'Angleterre. L'équipe de Bergeroo reprend la route des qualifications pour la Coupe du Monde et étrille le Kazakhstan 7-0 début avril à Angers, puis l'Autriche 3-1 de nouveau au Mans. En mai, la France affronte la Hongrie à Besançon, victoire 4-0 des Françaises. Afin de se jauger contre des nations de très haut niveau, la France effectue trois matchs amicaux en juin, contre le Brésil (0-0 en Guyane), puis contre les Etats-Unis (défaite 1-0 à Tampa et match nul 2-2 à Hartford). La France caracole en tête du Groupe 7, mais n'a que trois points d'avance sur la Finlande. Une seule défaite en 17 matchs, amicaux compris. Ces résultats permettent à la France de prendre la 4è place au Classement Mondial des Nations de football féminin de la FIFA. Au retour de l'intersaison, la France s'envole à Budapest pour un nouvel opus des qualifications, victoire 4-0 des Bleues.

Parcours dans les compétitions internationales

Palmarès

Parcours en Coupe du monde

Performances de la France en Coupe du monde.
Édition Performance J V N D BP BC
Drapeau de la République populaire de Chine 1991 Non qualifié - - - - - -
Drapeau de la Suède 1995 Non qualifié - - - - - -
Drapeau des États-Unis 1999 Non qualifié - - - - - -
Drapeau des États-Unis 2003 1er tour 3 1 1 1 2 3
Drapeau de la République populaire de Chine 2007 Non qualifié - - - - - -
Drapeau de l'Allemagne 2011 Quatrième 6 2 1 3 9 9
Drapeau du Canada 2015 À déterminer - - - - - -
Total 2/6 9 3 2 4 11 12

Le tableau ci-contre récapitule le bilan de l'équipe de France en Coupe du monde depuis sa création en 1991.

Lors des trois précédentes coupes du monde (1971, 1978 et 1988), non officiellement reconnues par la FIFA, la France avait remporté le titre de 1978, avec la Finlande (arrivée ex-aequo). Depuis la mise en place de la coupe du monde sous l'égide de la FIFA à partir de 1991, la France a dû attendre la quatrième édition pour prendre enfin part à la phase finale. Éliminée en phase d'éliminatoire par la Suède en 1991[6], puis par l'Italie en 1995[7], enfin par de nouveau l'Italie et la Finlande en 1999[8], elle parvient à se qualifier pour sa première phase finale en 2003. Après avoir terminé deuxième de son groupe d'éliminatoire derrière la Norvège, elle dispute des matchs de barrage contre le Danemark (2-0; 1-1) puis contre l'Angleterre (1-0 ; 1-0) qu'elle remporte[9]. En phase finale, elle s'incline 1-0 contre la Norvège en match d'entrée, puis bat la Corée du Sud (1-0) avant de tenir en échec le Brésil (1-1), avec 4 points elle est troisième de son groupe et se trouve donc éliminée dès le premier tour[10].

Pour la coupe du monde 2007, elle ne parvient pas à se qualifier pour la phase finale, devancée par l'Angleterre en phase éliminatoire avec qui elle a eu deux matchs nuls, c'est sa défaite à domicile contre les Pays-Bas (0-1) qui l'élimine[11].

En vue de la qualification pour la Coupe du monde 2011 en Allemagne, les Françaises ont remporté les 10 matchs d'éliminatoire, marqué 50 buts et encaissé 0. En phase finale, la France termine deuxième de son groupe derrière l'Allemagne, bat l'Angleterre en quart de finale puis se classe quatrième après deux défaites contres les États-Unis et la Suède. Il s'agit de la meilleure performance des Bleues lors d'un Mondial.

Parcours aux Jeux olympiques d'été

Performances de la France aux jeux Olympiques.
Édition Performance J V N D BP BC
Drapeau des États-Unis 1996 Non qualifié - - - - - -
Drapeau de l'Australie 2000 Non qualifié - - - - - -
Drapeau de la Grèce 2004 Non qualifié - - - - - -
Drapeau de la République populaire de Chine 2008 Non qualifié - - - - - -
Drapeau du Royaume-Uni 2012 Quatrième 6 3 0 3 11 8
Drapeau du Brésil 2016 À déterminer - - - - - -
Total 1/5 6 3 0 3 11 8

Le tableau ci-contre récapitule les performances de la France aux Jeux olympiques.

Parcours au Championnat d'Europe

Performances de la France
aux Championnat d'Europe.
Édition Performance J V N D BP BC
Pays inconnu 1984 Non qualifié - - - - - -
Drapeau de la Norvège 1987 Non qualifié - - - - - -
Drapeau de l'Allemagne 1989 Non qualifié - - - - - -
Drapeau du Danemark 1991 Non qualifié - - - - - -
Drapeau de l'Italie 1993 Non qualifié - - - - - -
Drapeau de l'Allemagne 1995 Non qualifié - - - - - -
Drapeau de la Norvège 1997 1er tour 3 1 1 1 4 5
Drapeau de l'Allemagne 2001 1er tour 3 1 0 2 5 7
Drapeau de l'Angleterre 2005 1er tour 3 1 1 1 4 5
Drapeau de la Finlande 2009 Quart de finale 4 1 2 1 5 7
Drapeau de la Suède 2013 Quart de finale 4 3 1 0 8 2
Total 5/11 17 7 5 5 26 26

Le tableau ci-contre récapitule le bilan de l'équipe de France au Championnat d'Europe depuis sa création en 1984.

Deux éditions non officielles ont eu lieu en 1969 (4e) et 1979 (1er tour[12]). À partir de 1984, l'UEFA met en place une compétition officielle. L'équipe de France a attendu 1997 pour prendre part à sa première phase finale avec la mise en phase de la phase de poule en phase finale. Auparavant, seuls les demi-finalistes prenaient part à la phase finale, et la France se faisait à chaque fois devancer en phase éliminatoire : par l'Italie en 1984[13], par la Suède, les Pays-Bas et la Belgique en 1987[14], battue en quarts de finale par l'Italie en 1989 (0-2 ; 1-2)[15],[16], par la Suède en 1991[17], par le Danemark en 1993[18] et l'Italie en 1995[19]. À partir de 1997, la phase finale accueille huit nations : après avoir écarté la Finlande, la France participe donc à sa première phase finale ; tenue en échec par l'Espagne (1-1) au premier match, elle s'impose ensuite contre la Russie (3-1) mais se fait battre par la Suède (1-3), ce qui ne lui permet pas de se qualifier pour les demi-finales[20]. Elle se qualifie de nouveau pour la phase finale en 2001 en devançant l'Espagne, les Pays-Bas et la Suède en phase éliminatoire. Durant la phase finale, elle perd ses deux premiers matchs contre la Norvège (0-3) et le Danemark (3-4) avant de remporter son seul match face à l'Italie (2-0), insuffisant pour se qualifier en demi-finale[21]. En 2003, elle participe à se troisième phase finale d'affilée après avoir dominé son groupe éliminatoire la Russie, l'Islande, la Hongrie et la Pologne. En phase finale en Angleterre, elle bat l'Italie (3-1) d'entrée et tient en échec la Norvège (1-1), au troisième décisif contre l'Allemagne (déjà qualifiée pour les demi-finales), la France s'incline (0-3), finalement elle est devancée à la différence de buts par la Norvège et est de nouveau éliminée au premier tour[22]. Enfin, elle termine première de son groupe de qualifications pour le championnat d'Europe 2009, ce qui lui vaut un ticket direct pour la phase finale en Finlande, en battant l'Islande, qui lui avait infligé sa seule défaite des qualifications, lors du dernier match à La Roche-sur-Yon (2-1) (7 victoires, une défaite).

Classement mondial féminin de la FIFA

Le classement mondial féminin de la FIFA est mis en place depuis le , lors de l'instauration de celui-ci (qui est mis à jour tous les trois mois), la France pointe à la 9e place de ce classement et est la cinquième nation européenne derrière la Norvège, l'Allemagne, la Suède et le Danemark. Elle grimpe de deux places en juin 2004 pour une septième place et quatrième nation européenne dépassant le Danemark. Fin 2004, elle redescend à la 9e place. En mars 2005, elle atteint alors son meilleur rang avec une cinquième place et troisième nation européenne derrière l'Allemagne et la Norvège, place qu'elle conserve jusqu'à décembre 2005 où elle redescend à la 7e place. Elle reprend la 5e place en mars 2006 mais termine l'année à la 7e place. Elle reste 7e de ce classement jusqu'en juin 2008 où elle perd une place au détriment du Danemark. Elle reste à la même place lors de l'année 2009 pour se classer 8e nation en juin 2009 derrière les États-Unis, le Brésil, l'Allemagne, la Suède, la Corée du Nord, le Danemark et le Japon. Après l'Euro 2009, elle perd deux places pour se situer à la dixième place.

Depuis l'instauration de ce classement, la France s'est toujours située dans le top 10 mondial, atteignant son meilleur classement en mars 2005 puis en avril 2006 avec une 5e place. Depuis 2007, elle alterne entre la 7e et la 8e place mondiale et toujours dans le top 5 européen, malgré une non-participation à la Coupe du monde 2007, aux tournois olympiques en 2004 et 2008 et deux Championnats d'Europe qui se sont soldés par une élimination au premier tour[23].

Courbe d'évolution de l'équipe de France au classement mondial de la FIFA

Personnalités de l'équipe de France féminine

Joueuses

Principales joueuses d'hier

Effectif actuel

Les 24 joueuses suivantes ont été convoquées pour participer aux match amicaux contre la Novelle-Zélande et le Brésil, les 22 et 26 novembre 2014.

Effectif et encadrement de l'équipe de France féminine au 26 novembre 2014
Joueurs     Encadrement technique
P. Nom Date de naissance Sél. But(s) Club Depuis
1 G Deville, CélineCéline Deville  (42 ans) 64 0 FCF Juvisy Essonne 2002
16 G Bouhaddi, SarahSarah Bouhaddi  (37 ans) 88 0 Olympique lyonnais 2004
21 G Guerin, AmandineAmandine Guerin  (31 ans) 0 0 ASJ Soyaux 2014


2 D Renard, WendieWendie Renard Capitaine  (33 ans) 60 16 Olympique lyonnais 2011
3 D Boulleau, LaureLaure Boulleau  (37 ans) 52 0 Paris Saint-Germain FC 2005
4 D Georges, LauraLaura Georges  (39 ans) 156 6 Paris Saint-Germain FC 2001
5 D Delannoy, SabrinaSabrina Delannoy  (37 ans) 21 1 Paris Saint-Germain FC 2012
7 D Mbock Bathy Nka, GriedgeGriedge Mbock Bathy Nka  (29 ans) 7 0 EA de Guingamp 2013
8 D Houara, JessicaJessica Houara  (36 ans) 27 0 Paris Saint-Germain FC 2008
20 D Butel, AnaïgAnaïg Butel  (32 ans) 3 0 FCF Juvisy Essonne 2013
22 D Majri, AmelAmel Majri  (31 ans) 5 1 Olympique lyonnais 2014


6 M Henry, AmandineAmandine Henry  (34 ans) 32 3 Olympique lyonnais 2009
10 M Kaci, AurélieAurélie Kaci  (34 ans) 2 0 Paris Saint-Germain FC 2013
12 M Thomis, ÉlodieÉlodie Thomis  (37 ans) 112 31 Olympique lyonnais 2005
13 M Dali, KenzaKenza Dali  (32 ans) 5 1 Paris Saint-Germain FC 2014
14 M Necib, LouisaLouisa Necib  (37 ans) 123 32 Olympique lyonnais 2005
15 M Bussaglia, ÉliseÉlise Bussaglia  (38 ans) 138 26 Olympique lyonnais 2003
19 M Makanza, MarinaMarina Makanza  (32 ans) 14 0 Montpellier HSC 2012
23 M Hamraoui, KheiraKheira Hamraoui  (34 ans) 11 0 Paris Saint-Germain FC 2012


9 A Le Sommer, EugénieEugénie Le Sommer  (34 ans) 97 39 Olympique lyonnais 2009
11 A Lavogez, ClaireClaire Lavogez  (29 ans) 3 0 Montpellier HSC 2014
17 A Thiney, GaëtaneGaëtane Thiney  (38 ans) 115 51 FCF Juvisy Essonne 2007
18 A Delie, Marie-LaureMarie-Laure Delie  (36 ans) 80 57 Paris Saint-Germain FC 2009
24 A Diani, KadidiatouKadidiatou Diani  (30 ans) 1 1 FCF Juvisy Essonne 2014


Sélectionneur
Sélectionneur(s) adjoint(s)
  • Thierry Asseloos
Entraîneur(s) des gardiens



Légende

Mise à jour de l'effectif le 26 novembre 2014


Appelées récemment

Les joueuses suivantes ne font pas partie du dernier groupe appelé mais ont été retenues en équipe nationale lors des 12 derniers mois.

Les joueuses qui comportent ce signe , sont blessées.

Pos. Nom Date de Naissance Sél. Buts Club Dernière convocation/sélection
GB Karima Benameur (35 ans) 2 0 Paris Saint-Germain FC vs Suède, 8 février 2014
GB Méline Gérard (33 ans) 0 0 Olympique lyonnais vs Finlande, 17 septembre 2014
GB Laëtitia Philippe (33 ans) 3 0 Montpellier HSC vs Hongrie, 20 août 2014
DF Marine Dafeur (29 ans) 1 0 FCF Hénin-Beaumont vs Kazakhstan, 5 avril 2014
DF Marion Makuch (32 ans) 0 0 Arras FCF vs Hongrie, 7 mai 2014
DF Corine Petit (40 ans) 89 11 Olympique lyonnais vs Angleterre, 12 mars 2014
DF Julie Soyer (38 ans) 8 0 FCF Juvisy Essonne vs Hongrie, 20 août 2014
MT Camille Abily (39 ans) 138 28 Olympique lyonnais vs Allemagne, 25 octobre 2014
MT Viviane Asseyi (30 ans) 7 0 Montpellier HSC vs Hongrie, 20 août 2014
MT Camille Catala (33 ans) 23 2 FCF Juvisy Essonne vs Angleterre, 12 mars 2014
MT Inès Jaurena (32 ans) 0 0 FCF Juvisy Essonne vs États-Unis, 20 juin 2014
MT Rose Lavaud (32 ans) 1 0 AS Saint-Étienne vs Bulgarie, 28 novembre 2013
MT Sandie Toletti (28 ans) 3 0 Montpellier HSC vs Allemagne, 25 octobre 2014
AT Pauline Crammer (33 ans) 1 0 RSC Anderlecht vs Finlande, 17 septembre 2014
AT Laëtitia Tonazzi (43 ans) 66 15 Montpellier HSC vs États-Unis, 14 juin 2014

Joueuses les plus sélectionnées

# Joueuse Carrière Sélections Buts
1 Sandrine Soubeyrand 1997-2013 198 17
2 Sonia Bompastor 2000-2012 156 19
2 Laura Georges 2001- 156 6
4 Camille Abily 2001- 138 28
4 Élise Bussaglia 2003- 138 26
6 Louisa Necib 2005- 123 32
7 Corinne Diacre 1993-2005 121 14
8 Stéphanie Mugneret-Béghé 1992-2005 115 14
8 Gaëtane Thiney 2007- 115 51
10 Marinette Pichon 1994-2006 112 81

Meilleures buteuses

# Joueuse Carrière Buts Sélections Moyenne
1 Marinette Pichon 1994-2006 81 112 0,72
2 Marie-Laure Delie 2009- 57 80 0,71
3 Gaëtane Thiney 2007- 51 115 0,44
4 Eugénie Le Sommer 2009- 39 97 0,40
5 Louisa Necib 2005- 32 123 0,26
6 Hoda Lattaf 1997-2007 31 111 0,28
7 Élodie Thomis 2005- 31 112 0,28
8 Camille Abily 2001- 28 138 0,20
9 Élise Bussaglia 2003- 26 138 0,19
10 Sonia Bompastor 2000-2012 19 156 0,12

Sélectionneurs

Bruno Bini sélectionneur de l'équipe de France de 2007 à 2013.
Nom Années Matchs[24] Victoires Nuls Défaites
Drapeau de la France Pierre Geoffroy janvier 1971-juin 1978 17 3 5 9
Drapeau de la France Francis Coché juillet 1978-mai 1987 36 13 8 15
Drapeau de la France Aimé Mignot juin 1987-juillet 1997 79 34 17 28
Drapeau de la France Élisabeth Loisel août 1997-janvier 2007 113 60 23 30
Drapeau de la France Bruno Bini 16 février 2007-30 juillet 2013 98 68 16 14
Drapeau de la France Philippe Bergeroo 30 juillet 2013- 23 19 3 1
Total 366 197 72 97

Popularité

Malgré une qualification à la Coupe du monde 2003 et quatre qualifications d'affilée au Championnat d'Europe (entre 1997 et 2009), l'équipe de France est relativement ignorée par les médias français. Son sélectionneur Bruno Bini constate lors de l'Euro 2009 l'absence totale de médias français à l'occasion de cette compétition et a « le sentiment que les journalistes sportifs ne trouvent pas dignes d'intérêt le football féminin »[25]. Les matchs de l'équipe de France lors de l'Euro 2009 sont diffusés sur la chaîne Eurosport, au premier tour, deux matchs y sont en direct (contre l'Islande et l'Allemagne) tandis que le match contre la Norvège est en différé. Après cet Euro 2009, la chaîne Direct 8, qui a acquis les droits télévisuels, s'engage à retransmettre au moins trois matchs de l'équipe de France par saison sur la période 2009-2013[26].

Pourtant, la France est parvenue lors d'un match de barrage pour la qualification à la Coupe du monde 2003 contre l'Angleterre à rassembler 23 680 spectateurs au Stade Geoffroy-Guichard, match retransmis sur la chaîne Canal+ sous l'impulsion d'Aimé Jacquet. C'est la première fois que la sélection française était retransmise sur une chaîne nationale dans son histoire.

Devant l’indifférence des médias, la Fédération française de football avait lancé en 2009 une campagne de promotion. Elle faisait poser nues quatre joueuses de l'équipe de France avec ce message : « Faut-il en arriver là pour que vous veniez nous voir jouer ? ».

La campagne eut un certain impact mais il n’est pas sûr qu’elle ait valorisé les qualités sportives des joueuses, au grand désespoir de leur entraîneur : « Nous n’avons jamais eu autant de demandes d’interviews que depuis la publication de ces photos. Ça prouve qu’on est dans un monde de machos et de “beaufs” ».

Dans la même veine, la FFF a nommé en 2010 Adriana Karembeu ambassadrice du football féminin. Le choix d’une femme de joueur et mannequin illustre pour certaines observatrices que la pratique sportive de haut niveau reste considérée comme illégitime pour les femmes.

L'espoir nait pourtant de l'excellent parcours des Bleues en éliminatoire de la Coupe du monde 2011 qui s'est conclu le mercredi 25 août 2010 par une victoire 7-0 sur la Serbie, devant une moyenne de 670 000 téléspectateurs sur la chaîne Direct 8.

Notes et références

  1. « Classement mondial féminin de la FIFA », sur fr.fifa.com, (consulté le ).
  2. « Bruno Bini sélectionneur des Bleues », 16 février 2007, fff.fr, consulté le 27 août 2009.
  3. Paul Saffer, « Les tenantes face à la France et à la Norvège », uefa.com, 18 novembre 2008, consulté le 27 août 2009.
  4. a et b Aurélien Durand, « Soubeyrand : “Il nous a manqué un brin de folie” », fff.fr, 4 septembre 2009, consulté le 5 septembre 2009.
  5. « Foot Bleues Bergeroo remplace Bini », sur lequipe.fr,
  6. Éliminatoires pour la coupe du monde 1991 zone Europe, rsssf.com.
  7. Éliminatoires pour la coupe du monde 1995 zone Europe, rsssf.com.
  8. Éliminatoires pour la coupe du monde 1999 zone Europe, rsssf.com.
  9. Éliminatoires pour la coupe du monde 2003 zone Europe, rsssf.com.
  10. Phase finale de la coupe du monde 2003, rsssf.com.
  11. Éliminatoires pour la coupe du monde 2007 zone Europe, rsssf.com.
  12. Phase finale de l'Euro 1979, rsssf.com.
  13. Éliminatoires de l'Euro 1984, rsssf.com.
  14. Éliminatoires de l'Euro 1987, rsssf.com.
  15. Les quarts-de-finale ne sont pas pris en compte pour la phase finale.
  16. Éliminatoires de l'Euro 1989, rsssf.com.
  17. Éliminatoires de l'Euro 1991, rsssf.com.
  18. Éliminatoires de l'Euro 1993, rsssf.com.
  19. Éliminatoires de l'Euro 1995, rsssf.com.
  20. Éliminatoires et phase finale de l'Euro 1997, rsssf.com.
  21. Éliminatoires et phase finale de l'Euro 2001, rsssf.com.
  22. Éliminatoires et phase finale de l'Euro 2005, rsssf.com.
  23. Classement mondial FIFA/Coca-Cola - France, fr.fifa.com, Consulté le 26 août 2009.
  24. D'après les statistiques et les rapports de matchs officiels de la Fédération Française de Football, sur fff.fr
  25. Bini : "Un bonheur de participer à cet Euro", fff.fr, Aurélien Durand, 24 août 2009, consulté le 27 août 2009.
  26. Direct 8 emporte les droits TV des Bleues, footfeminin.fr, FFF, 26 mai 2009, consulté le 27 août 2009.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Voir aussi