Prix du Meilleur Livre étranger
Le prix du Meilleur Livre étranger Sofitel est un prix littéraire attribué chaque année à un roman et à un essai en langue étrangère.
Histoire et organisation
Créé en 1948, autour d'un groupe amical et informel de directeurs littéraires, le prix du Meilleur Livre étranger a été un des premiers à s'intéresser aux livres traduits en français.
Depuis 2011 il est soutenu par Sofitel et décerné dans un des hôtels de la collection, dont le Sofitel Paris Le Faubourg[1].
Son fondateur est Robert Carlier, avec son ami André Bay. Les délibérations du jury ont alors lieu à la Brasserie Lipp, réunissant les critiques et éditeurs Jean Blanzat, Pierre-François Caillé, Paul Flamand, Maurice Nadeau, Armand Pierhal, Raymond Queneau, Albert-Marie Schmidt et Guy Tosi.
En 2019, le jury est composé de : Catherine Enjolet, Daniel Arsand, Gérard de Cortanze, Joël Schmidt, Christine Jordis, Jean-Claude Lebrun, Anne Freyer, Joëlle Losfeld, Alexis Liebaert, Nathalie Crom, Anne-Marie Metaillié et Manuel Carcassonne[2].
Les prix du Meilleur Livre étranger
Roman ou poésie
- 1948 : James Hogg, La Confession d'un pêcheur justifié (Arche), traduit de l'anglais par Dominique Aury
- 1949 : Elias Canetti, La Tour de Babel (Arthaud), traduit de l'allemand par Paule Arhex. Ce roman, désormais intitulé Auto-da-fé (Die Blendung), est le premier et unique roman d'Elias Canetti. Publié à Vienne en 1935, il paraît une première fois en France en 1949 sous le titre La Tour de Babel, avant d'être à nouveau traduit et publié chez Gallimard en 1968 dans la collection « Du monde entier ».
- 1950 : Miguel Ángel Asturias, Monsieur le Président, traduit de l'espagnol par Georges Pillement
- 1951 : Pär Lagerkvist, Barabbas (Stock), traduit du suédois par Marguerite Gay et Gerd de Mautort
- 1952 : Vasco Pratolini, Chronique des pauvres amants (Stock), traduit de l'italien par Gennie Luccioni
- 1953 : Robert Penn Warren, Les Fous du roi (Stock), traduit de l'anglais par Pierre Singer
- 1954 : Níkos Kazantzákis, Alexis Zorba (Plon), traduit du grec par Yvonne Gauthier et Gisèle Prassinos
- 1955 : Heinrich Böll, Les Enfants des morts (Seuil), traduit de l'allemand par Blanche Gidon
- 1956 : Alejo Carpentier, Le Partage des eaux (Gallimard), traduit de l'espagnol par René L-F Durand
- 1957 : Pavel Melnikov-Petchersky, Dans les forêts (Gallimard), traduit du russe par Sylvie Luneau
- 1958 : Robert Musil, L'Homme sans qualités (Seuil), traduit de l'allemand par Philippe Jaccottet
- 1959 : Lawrence Durrell, Justine et Balthazar (tomes du Quatuor d'Alexandrie) (Buchet-Chastel), traduit de l'anglais par Roger Giroux
- 1960 : Angus Wilson, Les Quarante Ans de Mrs. Eliot (Stock), traduit de l'anglais par Claude Elsen
- 1961 : Yasunari Kawabata, Pays de neige (Albin Michel), traduit du japonais par Fujimori Bunkichi et Armel Guerne
- 1962 : Günter Grass, Le Tambour (Seuil), traduit de l'allemand par Jean Amsler
- 1963 : ?
- 1964 : Isaac Bashevis Singer, Le Magicien de Lublin (Stock), traduit de l'anglais par Gisèle Bernier
- 1965 : John Updike, Le Centaure (Seuil) , traduit de l'anglais par Laure Casseau
- 1966 : Peter Härtling, Niembsch ou l'Immobilité (Seuil), traduit de l'allemand par Bernard Lortholary
- 1967 : Kōbō Abe, La Femme des sables (Stock), traduit du japonais par Georges Bonneau
- 1968 : Alexandre Soljenitsyne, Le Premier Cercle (Robert Laffont), traduit du russe par Louis Martine et Le Pavillon des cancéreux, traduit du russe par Michel Aucouturier
- 1969 : Gabriel García Márquez, Cent ans de solitude (Seuil), traduit de l'espagnol par Claude et Carmen Durand
- 1970 : Guillermo Cabrera Infante, Trois tristes tigres (Gallimard), traduit de l'espagnol par Albert Bensoussan
- 1971 : Stratis Tsirkas, Cités à la dérive (Seuil), traduit du grec par Catherine Lerouvre et Chrysa Prokopaki
- 1972 : J. R. R. Tolkien, Le Seigneur des anneaux (Christian Bourgois), traduit de l'anglais par Francis Ledoux
- 1973 : John Hawkes, Les Oranges de sang (Gallimard), traduit de l'anglais par Alain Delahaye
- 1974 : Bruno Schulz, Les Boutiques de cannelle et Le Sanatorium au croque-mort (Denoël), traduit du polonais par Thérèse Douchy, Georges Lisowski et Georges Sidre
- 1975 : Leonardo Sciascia, Todo modo (Denoël), traduit de l'italien par René Daillie
- 1976 :
- Ernesto Sábato, L'Ange des ténèbres (Seuil), traduit de l'espagnol par Maurice Manly
- W. H. Auden, Poésies choisies (Gallimard) traduites de l'anglais par Jean Lambert
- 1977 : Mario Pomilio, Le Cinquième Évangile (Fayard), traduit de l'italien par Henri Louette
- 1978 : Yaşar Kemal, L'Herbe qui ne meurt pas (Gallimard), traduit du turc par Münevver Andaç
- 1979 : Adolfo Bioy Casares, Plan d'évasion (Robert Laffont), traduit de l'espagnol par Françoise-Marie Rosset
- 1980 :
- Mario Vargas Llosa, La Tante Julia et le Scribouillard (Gallimard), traduit de l'espagnol par Albert Bensoussan
- Gerard Manley Hopkins, Grandeur de Dieu et autres poèmes (Granit) traduit de l'anglais par Jean Mambrino
- 1981 : Anthony Burgess, La Puissance des ténèbres (Acropole/Belfond), traduit de l'anglais par Georges Belmont et Hortense Chabrier
- 1982 : Witold Gombrowicz, Journal tome III 1961-1969 (Bourgois), traduit du polonais par Allan Kosko
- 1983 : Héctor Bianciotti, L'amour n'est pas aimé (Gallimard), traduit de l'espagnol par Françoise Rosset
- 1984 : Vassili Grossman, Vie et Destin (Gallimard), traduit du russe par Wladimir Berelowitch et Anne Coldefy-Faucard
- 1985 : Salman Rushdie, La Honte (Plon), traduit de l'anglais par Jean Guiloineau
- 1986 : Fernando del Paso, Palinure de Mexico (Fayard), traduit de l'espagnol par Michel Bibard
- 1987 : John Fowles, La Créature (Albin Michel), traduit de l'anglais par Annie Saumont
- 1988 : Margaríta Karapánou, Le Somnambule (Gallimard), adapté du grec par l'auteure
- 1989 : Andreï Bitov, La Maison Pouchkine (Albin Michel), traduit du russe par Philippe Mennecier
- 1990 : Jaan Kross, Le Fou du tsar (Robert Laffont), traduit de l'estonien par Jean-Luc Moreau
- 1991 : Youozas Baltouchis, La Saga de Youza (Alinéa), Sakmė apie Juzą (1979), traduit d'après le texte lituanien et sa traduction en russe (Skaganie o Ûzase, 1981) par Denise Yoccoz-Neugeot
- 1992 : Jane Urquhart, Niagara (Albin Michel), traduit de l'anglais par Anne Rabinovitch
- 1993 : Tim O'Brien, À propos de courage (Plon), traduit de l'anglais par Jean-Yves Prate
- 1994 : Graham Swift, À tout jamais (Gallimard), traduit de l'anglais par Robert Davreu
- 1995 : Joan Brady, L'Enfant loué (Plon), traduit de l'anglais par Pierre Alien
- 1996 : Jonathan Coe, Testament à l'anglaise (Gallimard), traduit de l'anglais par Jean Pavans
- 1997 : Antonio Lobo Antunes, Le Manuel des inquisiteurs (Christian Bourgois), traduit du portugais par Carlos Batista
- 1998 :
- Anna Maria Ortese, La Douleur du chardonneret (Gallimard), traduit de l'italien par Louis Bonalumi
- Eduardo Mendoza, Une comédie légère (Seuil) traduit de l'espagnol par François Maspero et pour l'ensemble de son œuvre
- 1999 : Péter Nádas, Le Livre des mémoires (Plon), traduit du hongrois par Georges Kassaï
- 2000 :
- Abilio Estévez, Ce royaume t'appartient (Grasset), traduit de l'espagnol par Alice Seelow
- Philip Roth, Pastorale américaine traduit de l'anglais par Josée Kamoun et pour l'ensemble de son œuvre (Gallimard)
- 2001 : Per Olov Enquist, Le Médecin personnel du roi (Actes Sud), traduit du suédois par Marc de Gouvenain et Lena Grumbach
- 2002 : Orhan Pamuk, Mon nom est Rouge (Gallimard), traduit du turc par Gilles Authier
- 2003 : Peter Carey, La Véritable Histoire du gang Kelly (Plon), traduit de l'anglais par Elisabeth Peelaert
- 2004 : Carlos Ruiz Zafón, L'Ombre du vent (Grasset), traduit de l'espagnol par François Maspero
- 2005 : Colm Tóibín, Le Maître (Robert Laffont), traduit de l'anglais par Anna Gibson
- 2006 : Nicole Krauss, L'Histoire de l'amour (Gallimard), traduit de l'anglais par Bernard Hoeppfner
- 2007 : Joseph McBride, À la recherche de John Ford (Actes Sud), traduit de l'anglais par Jean-Pierre Coursodon
- 2008 : Charles Lewinsky, Melnitz (Grasset), traduit de l'allemand par Léa Marcou
- 2009 : Karel Schoeman, Cette vie (Phébus) (titre original Hierdie lewe, 1993), traduit de l'afrikaans par Pierre-Marie Finkelstein
- 2010 : Gonçalo M. Tavares, Apprendre à prier à l’ère de la technique (Viviane Hamy) (titre original Aprender a Rezar na Era da Técnica) traduit du portugais par Dominique Nédellec[3]
- 2011 : Alessandro Piperno, Persécution (Liana Levi) (titre original Persecuzione. Il fuoco amico dei ricordi, 2010), traduit de l'italien par Fanchita González-Batlle
- 2012 : Avraham Yehoshua, Rétrospective (Grasset/Calmann-Lévy) (titre original, חסד ספרדי ), traduit de l'hébreu par Jean-Luc Allouche
- 2013 : Alan Hollinghurst, L'Enfant de l'étranger (Albin Michel) (titre original The Stranger's Child, 2011), traduit de l'anglais par Bernard Turle
- 2014 : Drago Jančar, Cette nuit, je l’ai vue (Phébus) (titre original To noč sem jo videl, 2010) traduit du slovène par Andrée Lück-Gaye
- 2015 : Martin Amis, La Zone d'intérêt (Calmann-Lévy) (titre original: The Zone of Interest, 2014), traduit de l'anglais par Bernard Turle
- 2016 : Helen Macdonald, M pour Mabel (Fleuve éditions) (titre original: H is for Hawk, 2014), traduit de l'anglais par Marie-Anne de Béru
- 2017 : Viet Thanh Nguyen, Le Sympathisant (Belfond) (titre original: The Sympathizer, 2015)[4], traduit de l'américain par Clément Baude
- 2018 : Eduardo Halfon, Deuils (Quai Voltaire), (titre original: Duelo), traduit de l'espagnol par David Fauquemberg[5],[6]
- 2019 : Christoph Hein, L'Ombre d'un père (Metaillié), traduit de l'allemand par Nicole Bary[2]
Essai
- 1963 : Oscar Lewis, Les Enfants de Sanchez (Gallimard), traduit de l'anglais par Céline Zins
- 1964 : Robert-Marie Grant, La Gnose et les origines chrétiennes (Seuil)
- 1965 : John Cowper Powys, Autobiographie (Gallimard)
- 1966 :
- 1967 :
- 1968 :
- 1969 :
- 1970 :
- 1971 :
- 1972 :
- 1973 :
- 1974 : Abram Tertz (=Andreï Siniavski), Une voix dans le chœur (Seuil)
- 1975 :
- 1976 :
- 1977 : Mario Praz, La Chair, la Mort et le Diable (Denoël)
- 1978 :
- 1979 :
- 1980 :
- 1981 :
- 1982 : Giordano Bruno Guerri, Malaparte (Denoël), traduit de l'italien par Valeria Tasca
- 1983 :
- 1984 :
- 1985 :
- 1986 : Margarete Buber-Neumann, Milena
- 1987 : Benedetta Craveri, Madame du Deffand et son monde (Seuil)
- 1988 :
- 1989 :
- 1990 : Claudio Magris, Danube (Gallimard) (titre original : Danubio), traduit de l'italien par Jean et Marie-Noëlle Pastureau
- 1991 :
- 1992 : Roberto Calasso, Les Noces de Harmonie et Cadmos (Gallimard) (titre original : Le nozze di Cadmo e Armonia), traduit de l'italien par Jean-Paul Manganaro
- 1993 : Predrag Matvejević, Bréviaire méditerranéen (Fayard)
- 1994 :
- 1995 :
- 1996 : Michael Holroyd, Carrington (Flammarion)
- 1997 :
- 1998 : Verena von der Heyden-Rynsch, Écrire la vie, trois siècles de journaux intimes féminins
- 1999 : W. G. Sebald, Les Anneaux de Saturne, traduit de l'allemand par Bernard Kreiss (Actes Sud)
- 2000 :
- 2001 :
- 2002 :
- 2003 : Hella S. Haasse, La Récalcitrante (Seuil)
- 2004 : Azar Nafisi, Lire Lolita à Téhéran (Plon)
- 2005 : Mikhaïl Chichkine, Dans les pas de Byron et Tolstoï (Noir sur Blanc)
- 2006 : Diane Middlebrook, Son mari : Ted Hugues & Sylvia Plath, histoire d'un mariage (Phébus)
- 2007 :
- 2008 : William T. Vollmann, Pourquoi êtes-vous pauvres : (Actes Sud), traduit de l'américain par Claro
- 2009 : Pascal Khoo Thwe, Une odyssée birmane (Gallimard), traduit de l'anglais par Claire Cera
- 2010 : Antonia Fraser, Vous partez déjà : Ma vie avec Harold Pinter (Baker Street), traduit de l'anglais par Anne-Marie Hussein
- 2011 : Marina Tsvetaïeva, Récits et Essais (tome 2) (Seuil), traduit du russe par Nadine Debourvieux, Luba Jurgenson et Véronique Lossky
- 2012 : David Van Reybrouck, Congo. Une histoire (Actes Sud), traduit du néerlandais par Isabelle Rosselin
- 2013 : Erwin Mortier, Psaumes balbutiés. Livre d'heures de ma mère (Fayard), traduit du néerlandais par Marie Hooghe-Stassen
- 2014 : Göran Rosenberg, Une brève halte après Auschwitz (Seuil), traduit du suédois par Anna Gibson
- 2015 : Christoph Ransmayr, Atlas d'un homme inquiet (Albin Michel) (titre original: Atlas eines ängstlichen Mannes), traduit de l'allemand par Bernard Kreiss
- 2016 : Samar Yazbek, Les Portes du néant (Stock) (titre original: Bawwābaẗ arḍ al-ʿadam), traduit de l'arabe par Rania Samara
- 2017 : Philippe Sands, Retour à Lemberg (Albin Michel[4]), (titre original: East West Street. On the Origins of Genocide and Crimes against Humanity, Weidenfeld & Nicolson), traduit de l'anglais par Astrid von Busekist
- 2018 : Stefano Massini, Les Frères Lehman (Éditions du Globe) (titre original: Qualcosa sui Lehman, 2016)[7], traduit de l'italien par Nathalie Bauer
- 2019 : Wolfram Eilenberger, Le Temps des magiciens (Albin Michel), traduit de l'allemand par Corina Gepner[2].
Notes et références
- 15 rue Boissy d'Anglas - 75008 Paris.
- « Les deux lauréats du Prix du meilleur livre étranger 2019 », sur Livres Hebdo,
- Le prix du Meilleur livre étranger à Gonçalo M. Tavares : le courrier des récompenses littéraires
- Livres Hebdo, 2017.
- SUTTON Elizabeth - conseil en édition numérique et co-fondatrice IDBOOX, « Les lauréats du prix du meilleur livre étranger Sofitel - IDBOOX », sur www.idboox.com (consulté le )
- Antoine Oury, « Stefano Massini et Eduardo Halfon, prix du Meilleur Livre Étranger Sofitel », Actuallité, (lire en ligne, consulté le )
- [1] Livres Hebdo, .