Martainneville

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Martainneville
Martainneville
La mairie et l'école.
Blason de Martainneville
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Abbeville
Intercommunalité Communauté de communes interrégionale Aumale - Blangy-sur-Bresle
Maire
Mandat
Jean-Jacques Nantois
2020-2026
Code postal 80140
Code commune 80518
Démographie
Gentilé Martainnevillois
Population
municipale
433 hab. (2021 en diminution de 0,23 % par rapport à 2015)
Densité 57 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 00′ 03″ nord, 1° 42′ 27″ est
Altitude Min. 84 m
Max. 114 m
Superficie 7,58 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Abbeville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Gamaches
Législatives 3e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
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Martainneville
Géolocalisation sur la carte : France
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Martainneville
Géolocalisation sur la carte : Somme
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Martainneville
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Martainneville

Martainneville est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

Ce village agricole picard est situé à l'intersection des routes départementales D 190 (axe Oisemont - Ault) et D 928 (ex-N 28, axe Bergues - Rouen). La route départementale D 29 (axe Feuquières-en-Vimeu - Liomer) passe par le territoire communal sans passer par le village en lui-même, ainsi que la route départementale D 86 (axe Saint-Maxent - Port-le-Grand), dans le même cas de figure.

Il est desservi par la sortie Sortie 4 Le Vimeu (située sur le territoire du village) de l'autoroute gratuite A28 (Abbeville - Tours).

En 2019, la ligne d'autocars no 21 (Vismes - Abbeville) du réseau Trans'80 Hauts-de-France passe par le village les jours du marché d'Abbeville, le mercredi et le samedi[1].

Le village est constitué d'habitations implantées le long de la route D190 et de part et d'autre de la route D928, mise à part la rue Charles-Potier qui appartient au village voisin de Saint-Maxent.

La commune contient deux écarts : Herveloy (situé près de la RD928), constitué d'habitations très semblables et d'entreprises, et la ferme d'Onicourt, située à l'entrée du hameau d'Onicourt, dépendance de Grébault-Mesnil.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 849 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Oisemont à 7 km à vol d'oiseau[4], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 801,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Martainneville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Abbeville, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (84,1 %), prairies (8,2 %), zones urbanisées (3,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,2 %), zones agricoles hétérogènes (2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Martegny-Villa (XIIe siècle)
Martainneville-lès-Butz (XIXe siècle)
Martainneville (depuis le XIXe siècle)
[réf. nécessaire]

Histoire[modifier | modifier le code]

Les cercueils de pierre découverts à Martainneville appartiennent à l'époque gallo-romaine et aux premiers siècles de la monarchie française[14].

Les habitants du village se rendaient en pèlerinage à Blangy-sur-Bresle.

De plus, une chapelle se trouvait à la ferme d'Hervelay (aujourd'hui Herveloy).

En 1873, une râperie est implantée sur le territoire de la commune (à cheval avec Saint-Maxent) par la S. A. de la Sucrerie d'Abbeville. Elle est doublée en 1890 par une verrerie (La Verrerie de Martainneville), lancée par Édouard Bonvallet, verrier à Bouttencourt, placée en 1900 sous l'égide de la société Desjonquères frères. Pendant cette période (de 1893 à 1900), des logements sociaux sont construits à Martainneville. En 1906, la râperie passe sous l'égide de la société Say et la verrerie est reprise par Édouard de Boyer l'année suivante. De nombreux éléments bâtis à cette époque sont encore présents dans le village (notamment les logements).

En 1962, la râperie est citée parallèlement à une coopérative agricole, qui est la CALIRA, toujours en activité à l'heure actuelle.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Sources : politologue.com ; ouest-france.fr ; lexpress.fr ; politiquemania.com ; Ministère de l'Intérieur

Élection présidentielle[modifier | modifier le code]

1er tour[modifier | modifier le code]
Année Candidat Candidat Candidat Population
1995 Jacques Chirac
RPR
24,17 % Lionel Jospin
PS
22,5 % Robert Hue
PCF
17,5 % 263 inscrits
240 exprimés
2002 Jean-Marie Le Pen
FN
19,5 % Jacques Chirac
RPR
17 % Jean Saint-Josse
CPNT
15 % 269 inscrits
200 exprimés
2007 Nicolas Sarkozy
UMP
24,42 % Jean-Marie Le Pen
FN
21,71 % Ségolène Royal
PS
15,12 % 297 inscrits
258 exprimés
2012 Marine Le Pen
FN
31,54 % François Hollande
PS
24,62 % Nicolas Sarkozy
UMP
16,92 % 318 inscrits
260 exprimés
2017 Marine Le Pen
FN
42,26 % Jean-Luc Mélenchon
LFI
20,92 % Emmanuel Macron
EM
15,06 % 308 inscrits
239 exprimés
2022 Marine Le Pen
RN
45 % Emmanuel Macron
LREM
20,45 % Jean-Luc Mélenchon
LFI
12,27 % 281 inscrits
220 exprimés
2d tour[modifier | modifier le code]
Année Candidat Candidat Population
1995 Lionel Jospin
PS
61,97 % Jacques Chirac
RPR
38,03 % 263 inscrits
234 exprimés
2002 Jacques Chirac
RPR
74,87 % Jean-Marie Le Pen
FN
25,13 % 269 inscrits
199 exprimés
2007 Nicolas Sarkozy
UMP
50,83 % Ségolène Royal
PS
49,17 % 297 inscrits
242 exprimés
2012 François Hollande
PS
57,14 % Nicolas Sarkozy
UMP
42,86 % 318 inscrits
231 exprimés
2017 Marine Le Pen
FN
60 % Emmanuel Macron
EM
40 % 308 inscrits
220 exprimés
2022 Marine Le Pen
FN
61,4 % Emmanuel Macron
LREM
38,6 % 310 inscrits
228 exprimés

Élections législatives[modifier | modifier le code]

1er tour[modifier | modifier le code]
Année Candidat Candidat Candidat Population
1997 Jérôme Bignon
RPR
33,02 % Vincent Peillon
PS
26,98 % Jacques Pecquery
PCF
18,6 % 258 inscrits
215 exprimés
2002 Jérôme Bignon
UMP
32,09 % Vincent Peillon
PS
24,6 % Catherine Lengelé
FN
13,9 % 270 inscrits
187 exprimés
2007 Jérôme Bignon
UMP
43,09 % Vincent Peillon
PS
19,68 % Jacques Pecquery
Colère et espoir (CE, communistes picards)
14,89 % 295 inscrits
188 exprimés
2012 Jérôme Bignon
UMP
31,09 % Jean-Claude Buisine
PS
30,57 % Nathalie Huiart
FN
18,13 % 318 inscrits
193 exprimés
2017 Patricia Chagnon
FN
29,45 % Bruno Mariage
LREM
26,71 % Isabelle Brusadelli-Dorion
LFI
17,81 % 309 inscrits
146 exprimés
2022 Nicolas Lottin
RN
31,21 % Emmanuel Maquet
LR
27,66 % Arnaud Petit
PCF-NUPES
18,44 % 310 inscrits
141 exprimés
2d tour[modifier | modifier le code]
Année Candidat Candidat Population
1997 Vincent Peillon
PS
54,93 % Jérôme Bignon
RPR
45,07 % 258 inscrits
213 exprimés
2002 Jérôme Bignon
UMP
53,37 % Vincent Peillon
PS
46,63 % 268 inscrits
178 exprimés
2007 Jérôme Bignon
UMP
52,33 % Vincent Peillon
PS
47,67 % 295 inscrits
193 exprimés
2012 Jean-Claude Buisine
PS
51,11 % Jérôme Bignon
UMP
48,89 % 318 inscrits
180 exprimés
2017 Bruno Mariage
LREM
50,52 % Emmanuel Maquet
LR
49,48 % 309 inscrits
97 exprimés
2022 Nicolas Lottin
RN
51,06 % Emmanuel Maquet
LR
48,94 % 310 inscrits
141 exprimés

Élections européennes[modifier | modifier le code]

Année Candidat Candidat Candidat Population
1999 Jean Saint-Josse
CPNT
37,87 % François Hollande
PS
14,79 % Robert Hue
PCF
13,61 % 265 inscrits
169 exprimés
2004 Henri Weber
PS
26,83 % Carl Lang
FN
13,01 % Jacky Hénin
PCF
10,57 % 284 inscrits
123 exprimés
2009 Gilles Pargneaux
PS
24,79 % Marine Le Pen
FN
16,53 % Frédéric Nihous
CPNT-MPF
14,88 % 295 inscrits
121 exprimés
2014 Marine Le Pen
FN
47,41 % Jérôme Lavrilleux
UMP
20,69 % Gilles Pargneaux
PS
14,66 % 328 inscrits
116 exprimés
2019 Jordan Bardella
RN
53,57 % Manon Aubry
LFI
10 % Nathalie Loiseau
LREM
10 % 319 inscrits
140 exprimés

Élections régionales[modifier | modifier le code]

1er tour[modifier | modifier le code]
Année Candidat Candidat Candidat Population
2004 Gilles de Robien
UDF
31,15 % Maxime Gremetz
PCF
25,14 % Michel Guiniot
FN
24,04 % 285 inscrits
183 exprimés
2010 Claude Gewerc
PS
30,15 % Caroline Cayeux
UMP
19,85 % Maxime Gremetz
Colère et espoir (CE)
17,65 % 304 inscrits
136 exprimés
2015 Marine Le Pen
FN
51,57 % Xavier Bertrand
LR
24,53 % Pierre de Saintignon
PS
15,09 %
2021 Xavier Bertrand
DVD
51,92 % Sébastien Chenu
RN
27,88 % Karima Delli
EÉLV
7,69 % 297 inscrits
104 exprimés
2d tour[modifier | modifier le code]
Année Candidat Candidat Candidat Population
2004 Claude Gewerc
PS
52 % Gilles de Robien
UDF
30,5 % Michel Guiniot
FN
17,5 % 285 inscrits
200 exprimés
2010 Claude Gewerc
PS
53,13 % Caroline Cayeux
UMP
27,5 % Michel Guiniot
FN
19,38 % 304 inscrits
160 exprimés
2015 Marine Le Pen
FN
52,98 % Xavier Bertrand
LR
47,02 % Pas de candidat
2021 Xavier Bertrand
DVD
62,89 % Sébastien Chenu
RN
31,96 % Karima Delli
EELV
5,15 % 297 inscrits
97 exprimés

Élections cantonales puis départementales[modifier | modifier le code]

1er tour[modifier | modifier le code]
Année Candidat Candidat Candidat Population
2004 Jacques Pecquery
PCF
29,76 % Frédéric Tuncq
UMP
22,44 % Jean-François Colas
FN
16,59 % 285 inscrits
205 exprimés
2011 Jacques Pecquery
Colère et espoir (CE)
42,07 % Denis Mouillard
FN
25,52 % Jérôme Maillard
UMP
19,31 % 304 inscrits
145 exprimés
2015 Véronique Dubal
Antoine Houyelle
FN
47,06 % Delphine Damis-Fricourt
Bernard Davergne
PS
30,15 % Brigitte Boutroy
Jean-Charles Vitaux
UMP
22,79 % 335 inscrits
136 exprimés
2021 Arnaud Bihet
Ghislaine Sire
DVD
31,25 % Michaël Desplains
Marie-Ange Masson
RN
28,13 % Laure Boclet
David Mongin
DVG/PACE
18,75 % 297 inscrits
96 exprimés
2d tour[modifier | modifier le code]
Année Candidat Candidat Population
2004 Jacques Pecquery
PCF
65,5 % Frédéric Tuncq
UMP
34,5 % 285 inscrits
200 exprimés
2011 Jacques Pecquery
Colère et espoir (CE)
69,84 % Daniel Destruel
PS
30,16 % 304 inscrits
126 exprimés
2015 Véronique Dubal
Antoine Houyelle
FN
50,86 % Delphine Damis-Fricourt
Bernard Davergne
PS
49,14 % 335 inscrits
116 exprimés
2021 Arnaud Bihet
Ghislaine Sire
DVD
59,14 % Michaël Desplains
Marie-Ange Masson
RN
40,86 % 297 inscrits
93 exprimés

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[15]
Période Identité Étiquette Qualité
janvier 1796 septembre 1800 Pierre Lesquibain    
septembre 1800 mars 1807 François Gignon[Note 3]   Cultivateur.
04/1807 04/1815 Aloph Yvonnet Vincent d'Hantecourt[Note 4]   Propriétaire.
05/1815 07/1815 François Marie Gignon    
07/1815 [05/1836] Aloph Yvonnet Vincent d'Hantecourt[Note 5]    
05/1836 08/1852 Jean-Baptiste Alexandre Denel[Note 6]   Cultivateur.
08/1852 1870 Charles Henri Aloph Vincent d'Hantecourt[Note 7]   Propriétaire.
05/1871 06/1897 Marie Gabriel Yvonnet
Marquis Vincent d'Hantecourt[16]
Républicain Ancien militaire, propriétaire
Conseiller général de Gamaches (1893 → 1897)[Note 8].
07/1897 1899 Fortunat Ducastel[Note 9]   Propriétaire.
10/1899 05/1929 Gustave Péron[Note 10]   Cultivateur.
05/1929 06/1934 Fernand Égret[Note 11]   Négociant.
07/1934 12/1938 Jacques Léon[Note 12]    
janvier 1939   Fernand Égret    
attesté en 1945   Albert Poulin    
attesté en 1948 attesté en 1957 Jacques Léon    
attesté en 1960 attesté en 1964 Victor Lejeune    
attesté en 1995[17]   Paul Caron[Note 13] DVD  
Les données manquantes sont à compléter.
juillet 1999[18] En cours
(au 23 juillet 2020)
Jean-Jacques Nantois PCF Ouvrier
Vice-président de la CC de Blangy-sur-Bresle (2014 → 2016)
Vice-président de la CC interrégionale Aumale - Blangy-sur-Bresle (2017 → )
Réélu pour le mandat 2020-2026[19],[20],[21]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].

En 2021, la commune comptait 433 habitants[Note 14], en diminution de 0,23 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
348413531470500376380365374
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
372383380343323286295309375
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
449382405311583434362357406
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
427400384334321343374383438
2018 2021 - - - - - - -
416433-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune dispose d'une école primaire répartie sur deux sites séparés par l'ancienne route nationale (D 928). Cette école compte deux classes pour 40 élèves à la rentrée 2017[26].

Économie[modifier | modifier le code]

Le village comporte, avec le village voisin de Saint-Maxent, la Coopérative Agricole de la Région d'Abbeville (CALIRA), qui permet le rassemblement de toutes les récoltes de lin de la Côte picarde et même de l'Amiénois[réf. nécessaire].

L'entreprise Soufflet, entreprise agricole, est implantée sur la commune à la zone des Butz, près de l'autoroute A28, juste à côté des établissements Bordage, spécialiste de la gestion des déchets.

Un garage Eurorepar et un bar-tabac FDJ se trouvent sur la route nationale, et un vendeur de véhicules automobiles se trouve dans le village.

Sport[modifier | modifier le code]

La commune est le siège du club de football de la Société Sportive d'Éducation Physique (SSEP) de Martainneville, pensionnaire du District de la Somme (Départemental 5), créée en 1923 et disparue en 2008 avant de se reformer depuis 2013. Le club évolue au stade Paul-Caron, du nom de l'ancien maire de Martainneville (jusqu'en 1999), rue d'Herveloy (en direction de Cerisy-Buleux).

Pour la saison 2021-2022, le club martainnevillois atteint le 2e tour de la Coupe de France en recevant le club de Saint-Valery-sur-Somme, qui évolue en Départemental 1, soit 4 divisions au-dessus de Martainneville.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'ancienne voie de chemin de fer
La ligne de chemins de fer Longpré-les-Corps-Saints / Gamaches, à voie unique, a été ouverte le 9 mai 1872 et déclassée le . Elle desservait :
Longpré-les-Corps-Saints / Bettencourt-Rivière / Airaines / Allery / Wiry-au-Mont / Forceville / Oisemont / Cerisy-Buleux / Martainneville-Saint-Maxent / Vismes-au-Val / Maisnières / Gamaches et Longroy - Gamaches.
De nos jours la ligne n'existe plus. Cette ligne faisait essentiellement du trafic fret en desservant les coopératives mais transportait aussi quelques voyageurs.
L'ancien arrêt se situait au point kilométrique 22,225 depuis la gare de Longpré-Les-Corps-Saints entre Martainneville et Saint-Maxent[27].
  • Le château de Martainneville :
    La terre connut de nombreux propriétaires. En 1270, elle appartient à Jean de Martainneville et de 1317 à 1339 à Hugues de Monsures. Elle fut par la suite successivement vendue à Jean Journe en 1490 puis à Jacques de Vaudroy en 1605, avant d'être acquise en 1606 par Adrien de Gaude dont la famille connue à Abbeville dès le XIIe siècle avait donné plusieurs maïeurs à la ville d'Abbeville aux XIVe et XVIe siècles. En 1696, son petit-fils Jean-Francois de Gaude, comte de Martainneville, entreprend la construction du château actuel sur les bases d'un château plus ancien datant du XVIe siècle. Mais c'est surtout à François-Léonor de Gaude, comte de Martainneville, mestre de camps de cavalerie et exempt des Gardes du Corps du Roi, et à son épouse Marie Anne de Malortie de Boudeville, fille de Jacques-Gustave de Malortie de Boudeville, brigadier des Armées du Roi et de Marie-Thérèse de Brisacier, comtesse de Hombourg, tous deux possesseurs de vastes domaines en Pays de Caux et en Lorraine, que l'on doit entre 1740 et 1757 les travaux de modernisation et d'agrandissement du château, réputé être l'un des plus beaux châteaux du Vimeu. En 1749, leur fille Marie-Thérèse, épouse Philippe Charles, comte de Hunolstein, chambellan de Léopold de Lorraine, roi de Pologne, et s'installe au château de Hombourg (en Lorraine) autre propriété de la famille de Gaude. Au décès de sa mère Marie Anne en 1774, la terre passera donc par alliance dans cette famille, originaire d'Allemagne et liée au duché de Lorraine. En 1790, le départ pour l'émigration du fils de Marie-Thérèse amène la saisie du domaine de Martainneville, déclaré acquis à la Nation. Mis en adjudication, il est racheté en 1797 par un voisin, lui-même tout juste rentré d'émigration, en la personne de Gabriel, marquis d'Hantecourt, ancien mousquetaire de la Garde du Roi et restera dans sa descendance directe jusqu'en 1932. À cette date, le domaine, bien déchu de sa grandeur passée, est acquis par Joseph Andrieu avant d'être racheté en 2016 à la famille Andrieu par John Coury et Florent Maillard.
La 1re construction remonterait à la fin du XVIe siècle ou aux toutes premières années du XVIIe siècle comme en témoignent les deux tours qui subsistent aux angles du corps de logis côté jardin. Les travaux furent poursuivis au XVIIe siècle selon le schéma classique, corps de logis et deux courtes ailes en retour d'équerre côté cour. De grands travaux d'embellissement se déroulèrent au siècle suivant, avec notamment la création du bel avant-corps central en saillie à trois pans coupés orné de deux pilastres à refends supportant un fronton demi circulaire, caractéristique de l'architecture picarde des années 1750. Les ailes en retour d'équerre ont été supprimées vers 1860 et des chaînages rectilignes ont remplacé les chaînages en harpe du siècle précédent. Dans les années 1930, les deux tours de la façade sur jardin ont été diminuées au niveau du rez-de-chaussée.
La balustrade qui couronne l'avant-corps pourrait dater, quant à elle, du XIXe siècle[28].
À l'est du château, un portail jouxte les anciennes écuries dont la superbe architecture, alliant élégance et monumentalité, rivalise avec celle des écuries du château de Long.
Isolé en avant de l'ancienne cour des dépendances, le pigeonnier octogonal renferme 400 boulins faits de terre cuite soigneusement vernissée.
  • Verrerie de M. de Bayai à Martainneville[29].
  • Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul.
  • Chapelle funéraire, près de l'église. Elle a résisté au déplacement du cimetière. Ce fut la sépulture de Vincent d'Hantecourt. Maire, conseiller général, il avait perdu ses trois épouses successives[30].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

D'azur au chevron d'argent, chargé de trois trèfles de sable, accompagné de trois molettes d'or.

La commune relève les armes de la famille Du Bus, qui tirait son nom d'un ancien hameau constitué autour de deux manoirs aujourd'hui disparus. Jusqu'au XIXe siècle, Martainneville portait encore le nom de Martainneville-lès-Butz, pour se différencier de Martaigneville, hameau de Bourseville (80). Le hameau des Butz (qui comprenait le Grand et le Petit-Butz) n'existe plus[31].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Démissionnaire par lettre du , en raison de son âge.
  4. Né à Abbeville le 22 juin 1783, décédé à Martainneville, le 11 janvier 1838, fils de Gabriel Pierre André Christophe. Propriétaire à Martainneville.
  5. Démissionnaire en mai 1836, en raison de son état maladif.
  6. Né à Martainneville le 26 juin 1791.
  7. Né Martainneville le 19 février 1823, décédé à Abbeville le 7 juin 1882, fils de Aloph Yvonnet. Propriétaire à Martainneville.
  8. Né en 1845, décédé en cours de mandat, le .
  9. Né à Martainneville le 23 avril 1823, décédé en cours de mandat. Conseiller municipal à partir de 1848, adjoint à partir de 1874.
  10. Né à Martainneville le . Conseiller municipal depuis 1878.
  11. Né à Abbeville le 3 novembre 1885. Conseiller municipal à partir de 1921. Démissionnaire comme maire en juin 1934.
  12. Né à Quesnoy-le-Montant (Somme) le 16 avril 1881. Conseiller municipal à partir de 1929. Démissionnaire comme maire en décembre 1938.
  13. Le stade de la commune porte le nom de ce maire.
  14. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Martainneville et Oisemont », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Oisemont_sapc » (commune d'Oisemont) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Oisemont_sapc » (commune d'Oisemont) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Abbeville », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. François-César Louandre, Histoire d'Abbeville et du comté de Ponthieu jusqu'en 1789, vol. reprise de 1883, t. 1, 67, rue Saint-Jacques - 75005 Paris, Lorisse éditeur-diffuseur, , 14e éd., 439 p. (ISBN 2-84435-013-5), p. 13..
  15. Sources pour les années 1800-1960 : Archives départementales de la Somme, registres d'état civil et cotes 3 M 72, 140, 262, 373, 449 et 1408 ; Annuaires administratifs du département de la Somme.
  16. Dictionnaire du personnel politique de la Somme (1800-1945) p. 53.
  17. Liste des citoyens ayant présenté les candidats à l'élection du Président de la République, 12 avril 1995, sur Légifrance.
  18. Blandine Thoreux, « Municipales 2014 : “Ensemble, pour les intérêts communaux” avec Jean-Jacques Nantois : Élu maire en juillet 1999, Jean-Jacques Nantois brigue un nouveau mandat à Martainneville. », L'Informateur - L’Éclaireur,‎ (lire en ligne).
  19. Réélu pour le mandat 2014-2020 : Blandine Thoreux, « Jean-Jacques Nantois reste maire : Dernièrement, le conseil de Martainneville a été convoqué pour procéder à l'élection du maire et des adjoints. Sans surprise, Jean-Jacques Nantois conserve son poste de maire. », L'Informateur - L’Éclaireur,‎ (lire en ligne).
  20. « Jean-Jacques Nantois se représente à la mairie de Martaineville : Après un temps de réflexion, le maire Jean-Jacques Nantois, a décidé de se représenter aux élections municipales », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Je termine mon cinquième mandat. J’ai été élu en mars 1989. Je suis devenu 1er adjoint en septembre 1990, et maire en juillet 1999 jusqu’à aujourd’hui, soit cinq mandats avec une vice-présidence depuis 2014 à la communauté de communes Aumale-Blangy ».
  21. Blandine Thoreux, « Le maire sortant Jean-Jacques Nantois conserve son siège dans la Somme : Jean-Jacques Nantois, maire de Martainneville depuis juillet 1999, a été reconduit dans ses fonctions à la suite de l'installation du conseil lundi 25 mai 2020 », L'Éclaireur du Vimeu,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Jean-Jacques Nantois, 66 ans, est réélu au poste de maire. Une fonction qu’il occupe depuis juillet 1999 ».
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. L'école sur le site de l'Éducation nationale.
  27. Source:Fcvnet
  28. Extrait : Châteaux «brique et pierre» en Picardie - quatre siècles d'architecture, Josiane Sartre, Nouvelles Éditions Latines. [en vente sur http://www.editions-nel.com/rayons/nouveautes.shtml].
  29. « Verriers de la Vallée de la Bresle - un Lock-out - le 7/9/1908 », Le Figaro,‎ , p. 3 (lire en ligne).
  30. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, éditeur :Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 67 (ASIN B000WR15W8).
  31. « L'Armorial », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

Ouvrages[modifier | modifier le code]