Grand Prix de la montagne du Tour de France
Sport | cyclisme sur route |
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Création | 1933 |
Éditions | 75 (en 2014) |
Catégorie | Meilleur grimpeur |
Type / Format | course à étapes |
Lieu(x) | France |
Directeur | Christian Prudhomme |
Tenant du titre | Rafał Majka |
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Plus titré(s) |
Richard Virenque (7 victoires) |
Le Grand Prix de la montagne du Tour de France récompense le meilleur grimpeur du Tour de France cycliste. Créé en 1933, il est caractérisé depuis 1975 par le port du maillot blanc à pois rouges.
Histoire
Le classement de la montagne est calculé pour la première fois en 1933. Le vainqueur, Vicente Trueba, passait la majorité des sommets en tête. Néanmoins, il était mauvais descendeur et ne tirait aucun titre de ses ascensions. Le directeur du Tour de France, Henri Desgrange, décida que les coureurs atteignant les premiers les sommets devraient être récompensés. À partir de 1934, l'écart entre le premier et le second à un sommet est attribué en bonification au premier. Cette bonification disparaît plus tard, mais le classement de la montagne demeure. Malgré une reconnaissance à partir de 1933, le meilleur grimpeur ne reçoit un maillot distinctif qu'à partir de 1975. Ses couleurs, blanc à pois rouges, sont attribuées par le sponsor de l'époque, Chocolat Poulain. Depuis, même si le sponsor du maillot a changé, l'apparence est restée la même. Depuis le Tour de France 2009, le maillot à pois est sponsorisé par les hypermarchés et supermarchés Carrefour et Carrefour Market[1].
Attribution des points
Lors des ascensions du Tour, des points sont attribués aux premiers coureurs atteignant le sommet. Les côtes sont réparties en cinq catégories basées sur leur difficulté et correspondant à une échelle de points. Les moins difficiles sont classées en 4e catégorie, les plus dures en « hors catégorie ». Les côtes « hors catégorie » se voyaient attribuer auparavant une échelle de points spécifique à chacune d'entre elles. Depuis les années 1980, elles correspondent à une catégorie à part entière au-dessus de la 1re catégorie.
Depuis la dernière modification du barème en vue du Tour de France 2012, l'attribution des points est la suivante :
Type de côte / Place | 1er | 2e | 3e | 4e | 5e | 6e | 7e | 8e | 9e | 10e |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Hors catégorie | 25 | 20 | 16 | 14 | 12 | 10 | 8 | 6 | 4 | 2 |
1re catégorie | 10 | 8 | 6 | 4 | 2 | 1 | ||||
2e catégorie | 5 | 3 | 2 | 1 | ||||||
3e catégorie | 2 | 1 | ||||||||
4e catégorie | 1 |
Depuis le Tour de France 2011 également, les points de la montagne attribués pour une arrivée d'étape au sommet d'un col sont doublés si celui-ci est au moins de 2e catégorie. Auparavant, ces points étaient doublés pour le dernier col d'une étape, arrivée au sommet ou non, s'il était au moins de 2e catégorie.
En cas d'égalité de points entre deux coureurs au classement général final, le coureur ayant obtenu le plus grand nombre de places de premier au sommet des cols hors catégorie est déclaré vainqueur. Si l'égalité demeure, le coureur ayant obtenu le plus grand nombre de places de premier au sommet des cols de première catégorie est déclaré vainqueur, et ainsi de suite jusqu'aux montées de 4e catégorie, puis enfin par le classement général individuel au temps en cas d'égalité absolue. Pour être déclaré vainqueur du classement de la montagne, le coureur se doit de terminer le Tour de France.
Critiques du système
Depuis le début des années 2010, le système de distribution des points subit quelques critiques[2]. Lucien Van Impe, vainqueur à six reprises, déplore que le maillot du meilleur grimpeur soit dévalué. Il est remporté par des cyclistes qui n'ont aucun espoir de remporter le classement général et qui sont donc autorisés à s'échapper et à accumuler des points dans les échappées. Cette tactique a été lancée par les cyclistes comme Laurent Jalabert et Richard Virenque, mais qui selon Van Impe ne possédaient pas des vraies qualités de grimpeur. Van Impe a proposé d'accorder des bonus de temps pour rendre ce classement plus attractif[3].
Palmarès
Meilleur grimpeur
Entre 1905 et 1932, le journal L'Auto désigne lors de chaque édition le meilleur grimpeur du Tour. Ce titre n'est pas donné par l'organisation de la course, il n'est pas reconnu officiellement. Cependant, il est un prédécesseur direct du classement de la montagne mis en place en 1933.
- 1905 : René Pottier
- 1906 : René Pottier
- 1907 : Émile Georget
- 1908 : Gustave Garrigou
- 1909 : François Faber
- 1910 : Octave Lapize
- 1911 : Paul Duboc
- 1912 : Odile Defraye
- 1913 : Philippe Thys
- 1914 : Firmin Lambot
- 1919 : Honoré Barthélémy
- 1920 : Firmin Lambot
- 1921 : Hector Heusghem
- 1922 : Jean Alavoine
- 1923 : Henri Pélissier
- 1924 : Ottavio Bottecchia
- 1925 : Ottavio Bottecchia
- 1926 : Lucien Buysse
- 1927 : Michele Gordini
- 1928 : Victor Fontan
- 1929 : Victor Fontan
- 1930 : Benoît Faure
- 1931 : Joseph Demuysere
- 1932 : Vicente Trueba
Grand Prix de la montagne
Avant 1975, il existait un grand prix de la montagne sur le Tour de France, mais il n'était pas distingué par le port d'un maillot distinctif.
Classement des vainqueurs
Par coureur
Rang | Nom | Pays | Victoires | Années |
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1 | Richard Virenque | France | 7 | 1994, 1995, 1996, 1997, 1999, 2003, 2004 |
2 | Federico Bahamontes | Espagne | 6 | 1954, 1958, 1959, 1962, 1963, 1964 |
Lucien Van Impe | Belgique | 6 | 1971, 1972, 1975, 1977, 1981, 1983 | |
4 | Julio Jiménez | Espagne | 3 | 1965, 1966, 1967 |
5 | Félicien Vervaecke | Belgique | 2 | 1935, 1937 |
Gino Bartali | Italie | 2 | 1938, 1948 | |
Fausto Coppi | Italie | 2 | 1949, 1952 | |
Charly Gaul | Luxembourg | 2 | 1955, 1956 | |
Imerio Massignan | Italie | 2 | 1960, 1961 | |
Eddy Merckx | Belgique | 2 | 1969, 1970 | |
Luis Herrera | Colombie | 2 | 1985, 1987 | |
Claudio Chiappucci | Italie | 2 | 1991, 1992 | |
Laurent Jalabert | France | 2 | 2001, 2002 | |
Michael Rasmussen | Danemark | 2 | 2005, 2006 |
Par pays
Rang | Pays | Coureur avec le plus de victoires par pays | Dernier vainqueur | Victoires |
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1 | France | Richard Virenque (7) | Thomas Voeckler (2012) | 21 |
2 | Espagne | Federico Bahamontes (6) | Samuel Sánchez (2011) | 18 |
3 | Italie | Gino Bartali, Fausto Coppi, Imerio Massignan et Claudio Chiappucci (2) | Claudio Chiappucci (1992) | 11 |
4 | Belgique | Lucien Van Impe (6) | Lucien Van Impe (1983) | 11 |
5 | Colombie | Luis Herrera (2) | Nairo Quintana (2013) | 5 |
6 | Danemark | Michael Rasmussen (2) | Michael Rasmussen (2006) | 2 |
Luxembourg | Charly Gaul (2) | Charly Gaul (1956) | 2 | |
Pays-Bas | Steven Rooks et Gert-Jan Theunisse | Gert-Jan Theunisse (1989) | 2 | |
9 | Suisse | Tony Rominger | Tony Rominger (1993) | 1 |
Grande-Bretagne | Robert Millar | Robert Millar (1984) | 1 | |
Pologne | Rafał Majka | Rafał Majka (2014) | 1 |
Liste des parrains
- 1975 - 1978 : Chocolat Poulain
- 1979 - 1981 : Campagnolo
- 1982 - 1984 : Chocolat Poulain
- 1985 - 1989 : Café de Colombia
- 1990 : peinture Ripolin
- 1991 - 1992 : Coca-Cola Light
- 1993 - 2008 : supermarchés Champion
- Depuis 2009 : hypermarchés et supermarchés Carrefour
Références
- Site officiel du Tour de France
- Tour de France: des pois dévalués sur sportmagazine.levif.be
- (en) Tour de France: Lucien Van Impe criticises polka dot mountains jersey classification sur velonation.com
- Bernhard Kohl est déclassé de ce prix pour dopage. Selon le règlement antidopage alors en vigueur, l'UCI réattribue le prix à Sastre même si le Tour de France le laisse sans vainqueur dans sa documentation.
- Franco Pellizotti est déclassé de ce prix pour violation des règles antidopages. Selon le règlement antidopage alors en vigueur, l'UCI réattribue le prix à Martínez même si le Tour de France le laisse sans vainqueur dans sa documentation.