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« Psycho-oncologie » : différence entre les versions

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Les psychanalystes [[Kurt Robert Eissler|Kurt R. Eissler]] (en 1955) et J. Norton (en 1963) décrivent en détail l'approche de la mort chez des patients en psychanalyse, ouvrant la voie à l'étude des processus de ''coping'' face à la progression de la maladie<ref>{{Ouvrage|langue=English|prénom1=K.R.|nom1=Eissler|titre=The psychiatrist and the dying patient|lieu=Oxford, England|éditeur=International Universities Press|date=1955|issn=|lire en ligne=http://psycnet.apa.org/psycinfo/1955-07445-000|consulté le=2017-07-03|pages=}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|auteur1=|prénom1=Norton|nom1=J.|titre=Treatment of a dying patient|périodique=The Psychoanalytic study of the child|volume=18|date=1963|issn=0079-7308|lire en ligne=http://europepmc.org/abstract/med/14147292|consulté le=2017-07-03|pages=}}</ref>{{,}}<ref name=":0" />.
Les psychanalystes [[Kurt Robert Eissler|Kurt R. Eissler]] (en 1955) et J. Norton (en 1963) décrivent en détail l'approche de la mort chez des patients en psychanalyse, ouvrant la voie à l'étude des processus de ''coping'' face à la progression de la maladie<ref>{{Ouvrage|langue=English|prénom1=K.R.|nom1=Eissler|titre=The psychiatrist and the dying patient|lieu=Oxford, England|éditeur=International Universities Press|date=1955|issn=|lire en ligne=http://psycnet.apa.org/psycinfo/1955-07445-000|consulté le=2017-07-03|pages=}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|auteur1=|prénom1=Norton|nom1=J.|titre=Treatment of a dying patient|périodique=The Psychoanalytic study of the child|volume=18|date=1963|issn=0079-7308|lire en ligne=http://europepmc.org/abstract/med/14147292|consulté le=2017-07-03|pages=}}</ref>{{,}}<ref name=":0" />.


Des années 1950 aux années 1970, très peu d'études s'intéressent à la qualité de vie des survivants du cancer, mais une exception vient des recherches d'[[Arthur M. Sutherland]]<ref name=":1" /><ref>{{Article|langue=en|prénom1=SUTHERLAND|nom1=AM|prénom2=ORBACH|nom2=CE|prénom3=DYK|nom3=RB|prénom4=BARD|nom4=M|titre=The psychological impact of cancer and cancer surgery. I. Adaptation to the dry colostomy; preliminary report and summary of findings.|périodique=Cancer|volume=5|numéro=5|date=1952/09|issn=0008-543X|doi=10.1002/1097-0142(195209)5:5<857::AID-CNCR2820050503>3.0.CO;2-Y|lire en ligne=http://europepmc.org/abstract/med/12988176|consulté le=2017-07-04}}</ref><ref>{{Article|langue=en|prénom1=BARD|nom1=M|prénom2=SUTHERLAND|nom2=AM|titre=Psychological impact of cancer and its treatment. IV. Adaptation to radical mastectomy.|périodique=Cancer|volume=8|numéro=4|date=1955|issn=0008-543X|doi=10.1002/1097-0142(1955)8:4<656::AID-CNCR2820080403>3.0.CO;2-C|lire en ligne=http://europepmc.org/abstract/med/13240645|consulté le=2017-07-04}}</ref><ref>{{Article|langue=en|prénom1=Charles E.|nom1=Orbach|prénom2=Arthur M.|nom2=Sutherland|prénom3=Mary F.|nom3=Bozeman|titre=Psychological impact of cancer and its treatment. III. The adaptation of mothers to the threatened loss of their children through leukemia: Part II|périodique=Cancer|volume=8|numéro=1|date=1955-01-01|issn=1097-0142|doi=10.1002/1097-0142(1955)8:13.0.CO;2-V|lire en ligne=http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/1097-0142(1955)8:13.0.CO;2-V/abstract|consulté le=2017-07-04|pages=20–33}}</ref>. En 1952, Sutherland crée la première unité de psychiatrie oncologique au ''[[Memorial Sloan-Kettering Cancer Center]]'' de New York, qui est devenu l'actuel Département de Psychiatrie et de Sciences Comportementales<ref name=":1">Greer, B. 1994 Psycho-oncology, its aims, achievements and future tasks: Psychooncology</ref>. À la même époque, les premières études sur l'adaptation des patients atteints de cancer sont publiées par [[Jacob Ellis Finesinger]] et son équipe du ''[[Massachusetts General Hospital]]''<ref>{{Article|langue=en|auteur1=|titre=Jacob Ellis Finesinger, M.D. 1902-59|périodique=Social Service Review|volume=34|numéro=2|date=1960|issn=|doi=10.1086/640856|lire en ligne=http://www.journals.uchicago.edu/doi/pdfplus/10.1086/640856|consulté le=2017-07-04|pages=233–234}}</ref>.
Des années 1950 aux années 1970, très peu d'études s'intéressent à la qualité de vie des survivants du cancer, mais une exception vient des recherches d'[[Arthur M. Sutherland]]<ref name=":1" /><ref>{{Article|langue=en|prénom1=SUTHERLAND|nom1=AM|prénom2=ORBACH|nom2=CE|prénom3=DYK|nom3=RB|prénom4=BARD|nom4=M|titre=The psychological impact of cancer and cancer surgery. I. Adaptation to the dry colostomy; preliminary report and summary of findings.|périodique=Cancer|volume=5|numéro=5|date=1952/09|issn=0008-543X|doi=10.1002/1097-0142(195209)5:5<857::AID-CNCR2820050503>3.0.CO;2-Y|lire en ligne=http://europepmc.org/abstract/med/12988176|consulté le=2017-07-04}}</ref><ref>{{Article|langue=en|prénom1=BARD|nom1=M|prénom2=SUTHERLAND|nom2=AM|titre=Psychological impact of cancer and its treatment. IV. Adaptation to radical mastectomy.|périodique=Cancer|volume=8|numéro=4|date=1955|issn=0008-543X|doi=10.1002/1097-0142(1955)8:4<656::AID-CNCR2820080403>3.0.CO;2-C|lire en ligne=http://europepmc.org/abstract/med/13240645|consulté le=2017-07-04}}</ref><ref>{{Article|langue=en|prénom1=Charles E.|nom1=Orbach|prénom2=Arthur M.|nom2=Sutherland|prénom3=Mary F.|nom3=Bozeman|titre=Psychological impact of cancer and its treatment. III. The adaptation of mothers to the threatened loss of their children through leukemia: Part II|périodique=Cancer|volume=8|numéro=1|date=1955-01-01|issn=1097-0142|doi=10.1002/1097-0142(1955)8:13.0.CO;2-V|lire en ligne=http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/1097-0142(1955)8:13.0.CO;2-V/abstract|consulté le=2017-07-04|pages=20–33}}</ref>. En 1952, Sutherland crée la première unité de psychiatrie oncologique au ''[[Memorial Sloan-Kettering Cancer Center]]'' de New York, qui est devenu l'actuel Département de Psychiatrie et de Sciences Comportementales<ref name=":1">Greer, B. 1994 Psycho-oncology, its aims, achievements and future tasks: Psychooncology</ref>. À la même époque, les premières études sur l'adaptation des patients atteints de cancer sont publiées par [[Jacob Ellis Finesinger]] et son équipe du ''[[Massachusetts General Hospital]]''<ref>{{Article|langue=en|auteur1=|titre=Jacob Ellis Finesinger, M.D. 1902-59|périodique=Social Service Review|volume=34|numéro=2|date=1960|issn=|doi=10.1086/640856|lire en ligne=http://www.journals.uchicago.edu/doi/pdfplus/10.1086/640856|consulté le=2017-07-04|pages=233–234}}</ref>. Les travailleurs sociaux et les infirmières contribuent à ces observations et prodiguent les premiers soutient psycho-sociaux aux patients de ces service d'abord intuitivement, puis sur les bases des formations telles que celles mises au point par la pionnière en soins infirmiers palliatifs, l'infirmière et scientifique américaine {{Lien|langue=en|trad=Jeanne Quint Benoliel|fr=Jeanne Quint Benoliel}} <ref>{{Article|langue=en-US|titre=Benoliel honored for hall-of-fame career {{!}} Snoqualmie Valley Record|périodique=Snoqualmie Valley Record|date=2008-10-02|lire en ligne=http://www.valleyrecord.com/news/benoliel-honored-for-hall-of-fame-career/|consulté le=2017-07-04}}</ref><ref name=":0" /><ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Jeanne Quint|nom1=Benoliel|titre=Annual Review of Nursing Research|passage=101–130|éditeur=Springer Berlin Heidelberg|date=1984|isbn=9783662393970|isbn2=9783662404539|doi=10.1007/978-3-662-40453-9_5|lire en ligne=http://link.springer.com/chapter/10.1007/978-3-662-40453-9_5|consulté le=2017-07-04}}</ref>.


Les premières études de l'ajustement psychologique du cancer ont abordé les questions de la communication et de la gestion de culpabilité (Abrams, 1953; General Hospital à Boston, Massachusetts, 1950)<ref>{{Article|langue=en|prénom1=SHANDS|nom1=HC|prénom2=FINESINGER|nom2=JE|prénom3=COBB|nom3=S|prénom4=ABRAMS|nom4=RD|titre=Psychological mechanisms in patients with cancer.|périodique=Cancer|volume=4|numéro=6|date=1951/11|issn=0008-543X|doi=10.1002/1097-0142(195111)4:6<1159::AID-CNCR2820040603>3.0.CO;2-U|lire en ligne=http://europepmc.org/abstract/med/14886876|consulté le=2017-07-04}}</ref>.
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Version du 4 juillet 2017 à 10:26

La psycho-oncologie est un domaine interdisciplinaire d'étude et de pratique à l'intersection de la psychologie et de l'oncologie (étude des cancers). Ce domaine contribue aux soins apportés aux patients et à leur famille, à la formation des professionnels à la gestion des aspects psychologiques du cancer, et à la recherche en collaboration avec les spécialistes en oncologie[1]. La psycho-oncologie s'occupe des aspects du cancer qui vont au-delà du traitement médical, incluant le mode de vie et les aspects psychologiques et sociaux du cancer. Elle est parfois aussi nommée oncologie psychosociale ou oncologie comportementale.

L'exploration des réponses psychologiques au cancer ont commencé vers le milieu des années 1970, en relation avec la diminution du stigma associé à la maladie ; le diagnostic a alors commencé à être partagé avec le patient et des associations et publications se sont mises en place. Jimmie C. Holland est reconnue comme ayant donné son nom et son impulsion à ce mouvement.

La psycho-oncologie étudie plusieurs des relations entre la psychologie et le cancer. Les thèmes de recherche sont notamment la réduction des comportements à risque (par exemple, cesser de fumer) et les facteurs psychologiques qui augmentent les risques de cancer ; le dépistage du cancer ; les conséquences psychologiques liées à l'endroit du corps où le cancer s'est développé ; la gestion des symptômes et de la maladie, en particulier la douleur, les nausées et vomissements, la fatigue, les problèmes sexuels, les problèmes de sommeil, les problèmes de prise de poids ou de perte de poids, l'impact neuropsychologique, émotionnel et les perturbations cognitives liées au traitement chimiothérapeutique) ; les soins palliatifs et terminaux ainsi que le deuil ; les problèmes psychiatriques qui peuvent apparaître durant ou après les traitements (dépression, anxiété, delirium, abus de substances, stress post-traumatique, symptômes somatiques, etc.) ; les psychothérapies et interventions qui sont très nombreuses et diversifiées ; les problèmes rencontrés par la famille et les aidants du patient ; les problèmes rencontrés après le cancer par les survivants et leurs proches (peur des récurrences, résilience, soins de soi-même, etc.)

La psycho-oncologie est un domaine multi-disciplinaire qui est lié aux principales spécialités de l'oncologie : les disciplines cliniques (chirurgie, médecine, pédiatrie, radiothérapie), l'épidémiologie, l'immunologie, l'endocrinologie, la biologie, la pathologie, la bioéthique, les soins palliatifs, la médecine physique et de réadaptation, les essais cliniques menés par la recherche (et prises de décisions associées), ainsi que de la psychiatrie et de la psychologie. De nombreuses découvertes de la psycho-oncologie s'appliquent à d'autres maladies chroniques non transmissibles qui sont la première cause de mortalité dans le monde.

Histoire de la discipline

Jimmie C. Holland.

Tabous et secrets

Au 19e siècle, le diagnostic de cancer n'est pas annoncé au patient en raison de l'absence de cure. Il est considéré comme cruel d'annoncer ce diagnostic à un patient qui pourrait alors perdre tout espoir. Il est jugé préférable pour le patient de ne rien savoir et ce mensonge est considéré comme acceptable. La famille est généralement informée et l'information n'est pas partagée en dehors de la famille en raison de la peur de la contagion, de la honte et de la culpabilité associées à la maladie[1]. La maladie mentale est tout autant crainte que le cancer et ne commence à susciter un intérêt scientifique que vers la fin des années 1800[1].

Psychiatrie et oncologie

Au début du 20e siècle, certaines tumeurs peuvent être retirées par chirurgie lorsqu'elles sont prises à un stade précoce, ce qui a pour conséquence de rendre importantes l'éducation et l'information sur le cancer[1]. L'American Cancer Society, créée en , se donne pour mission de disséminer la connaissance sur les symptômes, le traitement et la prévention du cancer[1]. La radiothérapie devient un second type de traitement contre le cancer, souvent utilisée après l'échec de la chirurgie, puis les premières chimiothérapies apparaissent en lorsque Sidney Farber rapporte pour la première fois des rémissions temporaires chez des enfants atteints de leucémie aiguë lymphoblastique[2].

En psychiatrie, les relations entre médecine générale et psychiatrie commencent à se tisser. Aux États-Unis, Adolph Meyer propose le terme de « psychobiologie » et encourage le traitement de la personne dans son entier. En 1929, le psychiatre américain Georges Henry observe systématiquement les patients d'un hôpital général. Les taux de troubles psychiatriques et psychologiques qu'il étudie lui font conclure à la présence de comorbidité entre les maladies physiques et certains troubles mentaux. Dès 1929, il défend l'idée qu'un psychiatre doit faire partie des services de médecine générale[1].

Psychanalyse et psychosomatique

La psychanalyse est largement répandue dans les années 1930 et a une influence gigantesque sur la psychiatrie et sur la société. La psychanalyse fait l'hypothèse que des problèmes physiques peuvent avoir des origines psychiques[3],[4]. Les théories de la psychanalyse ouvrent la voie à la psychosomatique. L'idée est alors d'aller découvrir si des éléments psychodynamiques ou des événements traumatiques sont à l'origine de la maladie physique. Ce mouvement grandit dans les années 1930 à 1950. Des publications proposent des liens entre le stress et les événements de vie, et le cancer[3],[4]. Ces premières études sont souvent faites sans la participation des oncologues, peu intéressés par ces spéculations. TP Hackett décrit la psychosomatique de cette époque comme un élément agrandissant encore plus l'écart entre la médecine et la psychiatrie[5],[1]. Ce mouvement psychosomatique se divise en deux branches vers les années 1970 : la psycho-neuro-immunologie et les consultations psychiatriques ou psychologiques de liaison[1].

Psycho-neuro-immunologie

La psycho-neuro-immunologie débute en 1975 avec les travaux de Ader et Cohen : une réponse conditionnée d'aversion au goût provoque une réponse immunitaire sur des modèles animaux (rats). Les effets sur stress sont mesurés sur des marqueurs biologiques de la fonction immunitaire. Le domaine de la psycho-neuro-immnologie se développe ensuite de manière indépendante et génère de nombreuses recherches dans les décennies qui suivent : les rapports entre les stress, les réponses immunitaires observées et la survie des patients, ne sont pas éclaircis mais continuent à faire l'objet de beaucoup recherches (détaillées dans les sections suivantes)[6].

Prise en compte des difficultés psychologiques engendrées par la maladie

Dans les années 1950, la première chimiothérapie permettant de guérir le cancer est réussie (cf. méthotrexate). Par ailleurs, l'importance pour le patient de donner son consentement éclairé pour les essais cliniques émerge après les procès de Nuremberg mettant en évidence les expérimentations nazies sur des humains non consentants durant la Seconde Guerre Mondiale. Vers 1950 et 1960, les droits des femmes et des minorités deviennent mieux défendus ; les droits des patients suivent ce mouvement social. Ces différents événements sociaux encouragent le dialogue entre soignants et patients, ces derniers revendiquant leur droit à connaître leur diagnostic, leur pronostic et leurs options thérapeutiques[1]. Dans ce contexte, le soutien psychologique aux patients atteints du cancer commence à s'organiser : on autorise d'anciens patients à venir parler à de nouveaux patients des procédures de laryngectomie ou de colostomie, et des groupes de soutien s'organisent[1]. À cette époque et jusqu'à la fin du 20e siècle, le corps médical est réticent, voire ouvertement hostile, aux groupes de patients intervenant auprès d'autres patients ainsi qu'à l'investigation des effets psychologiques des traitements médicaux comme la mastectomie radicale[1],[7]. Cette réticence est petit à petit levée dans le monde occidental[7].

Les psychanalystes Kurt R. Eissler (en 1955) et J. Norton (en 1963) décrivent en détail l'approche de la mort chez des patients en psychanalyse, ouvrant la voie à l'étude des processus de coping face à la progression de la maladie[8],[9],[1].

Des années 1950 aux années 1970, très peu d'études s'intéressent à la qualité de vie des survivants du cancer, mais une exception vient des recherches d'Arthur M. Sutherland[7][10][11][12]. En 1952, Sutherland crée la première unité de psychiatrie oncologique au Memorial Sloan-Kettering Cancer Center de New York, qui est devenu l'actuel Département de Psychiatrie et de Sciences Comportementales[7]. À la même époque, les premières études sur l'adaptation des patients atteints de cancer sont publiées par Jacob Ellis Finesinger et son équipe du Massachusetts General Hospital[13]. Les travailleurs sociaux et les infirmières contribuent à ces observations et prodiguent les premiers soutient psycho-sociaux aux patients de ces service d'abord intuitivement, puis sur les bases des formations telles que celles mises au point par la pionnière en soins infirmiers palliatifs, l'infirmière et scientifique américaine Jeanne Quint Benoliel [14][1][15].

Les premières études de l'ajustement psychologique du cancer ont abordé les questions de la communication et de la gestion de culpabilité (Abrams, 1953; General Hospital à Boston, Massachusetts, 1950)[16].

Une des barrières faisant obstacle à la prise en charge psychologique des patients vient du fait qu'oncologie et psychiatrie sont, à cette époque, des disciplines médicales totalement séparées. De plus, la dépression et l'anxiété sont perçues comme des réactions normales et sans traitement possible chez les cancéreux[7].

Débuts officiels de la psycho-oncologie et organisation de la discipline

La psychiatre américaine Jimmie C. Holland est considérée comme ayant fondé la discipline de psycho-oncologie[17].

Comportements à risque et prévention

Facteurs psychologiques et comportementaux augmentant les risques de cancer ou la progression de la maladie

La psycho-oncologie étudie les liens éventuels entre des facteurs psychologiques et le déclenchement ou les risques de développer un cancer : est-ce que des événements stressants, la dépression, l'anxiété ou des caractéristiques individuelles (comme les manières de faire face au stress ou la personnalité) peuvent influencer le cancer ou son traitement[7] ? Ce type de question a fait l'objet de nombreuses recherches.

Certains comportements sont hautement cancérigènes : c'est le cas du tabagisme (fortement impliqué dans le cancer du poumon qui reste la première cause de mortalité des cancers), de la surexposition soleil ou aux rayons ultraviolets pour bronzer, ou encore de l'alcoolisme (voir détails dans l'article Prévention des cancers). Le lien entre ces comportements et des cancers spécifiques est établi et n'est plus sujet à controverse, bien que les croyances et connaissances sur les risques dans la population générale ne correspondent pas toujours à la réalité scientifique[18].

En revanche, d'autres questions scientifiques restent débattues et sont développées dans les sections ci-dessous.

Événements de vie stressants

Les stress et les expériences de vie stressantes et leur impact sur le déclenchement de certains cancers sont un sujet très débattu. Il est avéré que le stress augmente les comportements à risque, mais est-ce que le stress en tant que tel peut augmenter les risques de déclencher un cancer ou augmenter les taux de mortalité après le diagnostic ? Certaines études ont invalidé cette hypothèse, tandis que d'autres suggèrent un certain lien (mais qui reste faible) entre des facteurs de stress intenses et parfois éloignés dans le temps, et les risques de développer un cancer ou les risques de mortalité après le diagnostic[19]. La question continue d'être débattue[20]. Les études longitudinales sur de larges cohortes permettent de dégager de nouvelles données depuis la fin des années 1980 et certains liens entre événements de vie stressants et augmentation des risques de cancer sont apparus dans certaines études longitudinales (mais d'autres n'observent pas ce lien). Les mécanismes biologiques qui expliqueraient une telle relation ne sont pas éclaircis mais une origine hormonale serait plausible[21],[20].

Personnalité

Une autre hypothèse est apparue à la fin des années 1980 : la « personnalité de type C » (ou comportements de type C) a été mise en cause[22]. L'idée est que la répression de la colère et d'autres émotions est liée à la somatisation et au déclenchement de cancers. Les personnes se montrant patientes, non assertives, coopératives, plaisantes, seraient plus susceptibles de développer des cancers[22],[23]. Ces hypothèses ont été vivement critiquées parce qu'elles se basaient sur des études menées après le diagnostic de cancer et non avant (ce qui aurait demandé des cohortes de large ampleur qui n'existaient pas à cette époque)[7]. Les études prospectives (suivant de larges cohortes d'individus sains suivis médicalement et psychologiquement sur de nombreuses années) ne valident pas l'existence d'un lien entre un type de personnalité et les risques de déclencher des cancers, au Japon[24], en Suède et Finlande[25]. Au début des années 2000 et après environ 50 ans de recherches, les liens entre une personnalité de type C et les risques de cancer n'ont toujours pas été démontrés[26].

Stratégies de coping

Dans les années 1990, certains scientifiques ont défendu l'idée que les stratégies de coping des patients, c'est-à-dire leurs manières de faire face aux événements stressants, pourraient avoir une influence sur le cours de la maladie et sur la mortalité ou la durée de vie suivant le diagnostic[7]. Malgré plusieurs études sur le sujet, les revues de questions publiées au début des années 2000 concluent à l'absence de données validant cette hypothèse. Une attitude de combat ou une attitude passive caractérisée par des sentiments d'incompétence et de désespoir, n'influencent pas différemment sur la mortalité après le diagnostic de cancer ; les autres attitudes (déni, évitement) non plus[27]. La présence d'une dépression antérieure au diagnostic pourrait, en revanche, avoir une influence négative sur la mortalité (voir sections suivantes).

Dépistage du cancer

Troubles psychologiques et psychiatriques associés à la maladie et ses traitements

Principaux troubles

Les troubles psychologiques et sociaux chez les patients souffrant du cancer ont fait l'objet de très nombreuses études depuis la fin des années 1970. La première de cette étude fut celle de Morris et collaborateurs en 1977 chez des femmes souffrant de cancer du sein[28]. Depuis lors, de nombreux autres types de cancers ont été étudiés. Dans l'ensemble, ces études mettent en évidence plusieurs troubles psychologiques associés aux cancers et à leurs traitements (chirurgie, radiations, chimiothérapies) : anxiété, dépression, détresse psychologique, troubles cognitifs, désespoir et sentiment d'impuissance (helplessness), estime de soi amoindrie, et altération des relations sociales, des relations sexuelles et de la capacité de travail[7]. Une minorité significative d'anciens patients (entre 22 et 39%) souffre également de nausées conditionnées par des stimuli leur rappelant la chimiothérapie[29]. Ces « nausées d'anticipation » sont observées chez 25% des patients dès leur 4ème traitement chimiothérapeutique[30]. Ces troubles peuvent persister de nombreuses années après la guérison du cancer : une étude rapporte des effets d'anxiété et nausées d'anticipation douze ans après le diagnostic[29].

Dépression

Les estimations du pourcentage de patients cancéreux souffrant de dépression varient grandement de 1% à 40%. Une revue de question détaillée de Mary Massie suggère qu'environ 15% à 25% des patients cancéreux souffrent de dépression[31],[32]. Dans la grande majorité des cas, ces troubles sont apparus à la suite du diagnostic et n'étaient pas présents avant la maladie. Les facteurs de risque incluent la présence d'épisodes dépressifs avant le cancer ou d'alcoolisme (qui traduit souvent des problèmes psychologiques). La douleur intense augmente de 2 à 4 fois les taux de dépression et les taux de dépression augmentent également à mesure que s'accroît l'invalidité physique et la dépendance[32],[33].

Les troubles psychiatriques peuvent résulter de l'impact émotionnel de l'annonce du diagnostic, des effets secondaires du traitement ou de la progression de la maladie (la douleur ou l'anorexie peuvent engendrer une dépression). Ils peuvent aussi résulter d'effets directs de la maladie ou des traitements sur le cerveau : traitements (narcotiques, stéroïdes, cisplatine, interféron[7], interleukin 2, methyldopa, barbituriques et propanolol[32]), des perturbations du métabolisme (hypercalcémie, perturbations du foie ou autre organes), de tumeurs primaires ou secondaires localisées dans le cerveau, ou de tumeurs produisant des hormones (syndrome paranéoplasique)[7].

Dans le contexte médical, le concept de démoralisation (parfois nommé le syndrome de démoralisation ou demoralization syndrom bien qu'il ne s'agisse pas d'un syndrome défini dans le DSM-5) est apparu vers la fin des années 1970 sous la plume du psychiatre Jerome D. Frank[34]. Ce concept a été exploré depuis lors dans le contexte des maladies comme le cancer ou et de maladies incurables. La démoralisation est la combinaison de détresse psychologique et de sentiment d'incompétence subjective (le sentiment de ne rien pouvoir faire pour s'en sortir). Frank la définissait comme la combinaison du sentiment d'impuissance, de l'isolement et du désespoir[35].

Mesures de qualité de vie

Des mesures de qualité de vie standardisées ont été mises au point. Plusieurs mesures standardisées existent car mesurer la qualité de vie est complexe et la notion de qualité de vie est générale et difficile à définir[36],[37].

Certaines mesures sont mises au point pour être utilisées dans la recherche internationale et pour pouvoir être utilisées dans différents pays où les essais cliniques prennent place. En effet, il est courant que les essais cliniques en cancérologie soient menés dans plusieurs pays simultanément. Des échelles de qualité de vie peuvent être administrées avant, pendant et après les traitements pour évaluer l'impact des traitements sur les aspects physiques, psychologiques et sociaux de la vie du patient[38]. Ainsi le groupe European Organisation for Research and Treatment of Cancer (EORTC) a mis au point plusieurs échelles pour mesurer la qualité de vie des patients (questionnaire QLQ-C30) ainsi qu'une échelle complémentaire mesurant la fatigue liée à la maladie et ses traitements (questionnaire QLQ-FA12)[39],[40]. Ces échelles sont des questionnaires sur papier, relativement brefs, donnés aux patients qui peuvent les compléter seuls en quelques minutes.

Psychothérapies

Les psychothérapies sont acceptables pour la grande majorité des patients présentant des troubles psychiatriques (la dépression et l'anxiété le plus souvent) accompagnant le traitement du cancer et ces thérapies sont souvent possibles dans le cadre des services d'oncologie[7]. La majorité des études menées sur échantillons randomisés montrent des améliorations significatives des symptômes psychiatriques[7].

Mécanismes d'ajustement psychosocial

Les recherches ont mis en évidence que certains facteurs facilitent ou aggravent l'ajustement psychosocial du patient et sa qualité de vie, durant ses traitements ou après ses traitements.

Le soutien social prend différentes formes. Il peut s'agir de soutien financier, informatif, ou pratique (conduire une personne à l'hôpital). Parmi toutes les formes de soutien, le soutien émotionnel a montré de manière consistante des effets bénéfiques sur la qualité de vie des patients. Le soutien émotionnel est la perception (du patient) d'être aimé, pris soin de, ou encore d'avoir un(e) ami(e) intime qui soit un(e) confident(e)[41].

Les stratégies de coping ont une incidence sur les taux d'anxiété et de dépression. Ainsi, dans plusieurs pays d'Europe et aux États-Unis, des études portant sur des types de cancers différents indiquent que les attitudes de fatalisme, de préoccupation anxieuse, de désespoir (helplessness) sont liés avec la dépression ; tandis que les attitudes combatives et actives sont corrélées négativement à la dépression et à l'anxiété[42],[43],[7].

Le sentiment de perte de contrôle personnel est un des problèmes psychologiques très fréquents observés chez les patients souffrant du cancer[44]. Ce sentiment réfère à l'impression de ne plus rien pouvoir faire pour influencer la maladie ni son traitement. Au contraire, le sentiment de contrôle a un effet positif sur le bien-être du patient[7].

Gestion des symptômes physiques spécifiques

En plus des traitements psychothérapeutiques traitant des troubles psychologiques ou sociaux généraux, les psycho-oncologues ont développé des traitements spécifiques pour certains symptômes liés à la maladie ou au traitement comme la douleur, les nausées d'anticipation, ou encore les troubles sexuels[7].

Douleur

Exemple d'échelle de douleur pour un enfant.

Nausées et vomissements induits par chimiothérapie et nausées d'anticipation

Les nausées et vomissements causés par chimiothérapie (NVCC) sont des effets secondaires des chimiothérapies très fréquemment rapportés par les patients : on parle d'effet émétique et les médicaments pour les empêcher sont les antiémétiques. De plus, un autre phénomène s'ajoute. Environ 20% des patients rapportent ressentir des nausées avant chaque cycle de chimiothérapie et 30% rapportent des nausées d'anticipation ou nausées psychologiques après le quatrième cycle de chimiothérapie[45].

Les nausées d'anticipation s'expliquent par plusieurs phénomènes qui peuvent s'additionner. D'une part, un processus de conditionnement classique, dans lequel des stimuli présents lors des nausées deviennent associés à la réponse conditionnée (la nausée ou le vomissement) par un effet d'apprentissage qui se produit lorsque les situations se répètent. Par exemple, l'arrivée à l'hôpital, l'entrée dans la salle des traitements, une boîte de médicaments, etc. peuvent devenir des situations qui provoquent des nausées chez le patient. Ce type de nausée d'anticipation se produit après plusieurs cycles de chimiothérapie[45]. Des facteurs démographiques augmentent les risques de souffrir de ces nausées d'anticipation : âge inférieur à 50 ans, sexe féminin, sensibilité au mal des transports, réactivité du système nerveux autonome, nausées matinales durant la grossesse. La présence de symptômes durant la dernière sessions de chimiothérapie (nausées, sueurs, etc) et le pouvoir émétique du traitement chimiothérapeutique utilisé jouent aussi un rôle[45]. Des facteurs psychologiques jouent également un rôle : l'anxiété, le repli sur soi (devenir obnubilé par soi-même et sa maladie) et des attentes négatives augmentent les risques[45].

La Société Européenne d'Oncologie Médicale (ESMO) et la Multinational Association for Supportive Care in Cancer (MASCC) publient des recommandations pour la prévention et le traitement des nausées d'anticipation et des vomissements pour les adultes et enfants en chimiothérapie[46],[47]. En 2016, sur la base d'une revue de littérature, ils recommandent des traitements pharmaceutiques (benzodiazépines)[48] ainsi que les interventions comportementales ou psychothérapeutiques. Les interventions comportementales recommandées sont les suivantes : l'hypnose, la désensibilisation systématique, l'entraînement à la relaxation musculaire ou des traitements combinant la relaxation musculaire et l'hypnose[46].

L'hypnose a été le premier traitement utilisé contre les nausées d'anticipation, et peut également être utilisé contre la douleur et d'autres problèmes spécifiques dus au cancer ou ses traitements[45]. L'hypnose est plus facilement pratiquée sur l'enfant que sur l'adulte et les résultats sur des enfants et adolescents ont montré une efficacité de la technique[49]. Il s'agit d'une technique relativement simple à apprendre pour un médecin ; de plus, les patients peuvent apprendre des techniques d'hypnose eux-mêmes, apprenant ainsi à se suggérer des sensations différentes et moins pénibles, ce qui leur donne les moyens de mieux gérer leur propre santé et a des bénéfices sur leur sentiment de contrôle sur la maladie[45].

La désensibilisation systématique est basée sur le principe du conditionnement classique et utilise les principes de l'apprentissage pavlovien : hiérarchiser la gravité des couples stimuli-réponses (exemple : salle de soin - nausée) ; apprendre à donner une réponse nouvelle (exemple : relaxation) ; enfin, changer le conditionnement précédent en le remplaçant par la nouvelle réponse (relaxation progressive des muscles, par exemple). Cette technique est efficace chez plus de la moitié des patients traités[50].

Des techniques de relaxation ont également montré des bénéfices : le biofeedback permet au patient de se relaxer ; l'imagerie guidée (en) permet au patient de créer des images mentales qui relaxent et diminuent l'anxiété ; la relaxation progressive des muscles est souvent utilisée comme technique de réponse dans la thérapie de désensibilisation et peut également être utilisée en combinaison avec l'imagerie guidée. D'autres techniques de relaxation sont également efficaces, y compris le yoga[45].

Des techniques de pression (acupuncture, acupression, bandes de pression) semblent donner des résultats chez les patients ayant de fortes anticipations négatives mais pas chez les autres. Leur effet pourrait donc se comprendre comme un effet de réduction des attentes négatives, ou un effet placebo[51].

Troubles sexuels

Impact cognitif et neuropsychologique

Troubles du sommeil

Perte d'appétit et perte de poids

Impact sur la famille du patient et aidants

Tout comme chez les patients, des échelles de qualité de vie ont été mises au point pour les proches (famille, aidants) des patients. En langue anglaise, le Caregiver Oncology Quality of Life Questionnaire a été mis au point pour évaluer le stress, les mécanismes de résilience et le soutien social, du point de vue des aidants (époux, parents) qui soutiennent la personne qui a le cancer. Ce questionnaire comporte 29 questions[52].

Impact sur les soignants

Soins palliatifs et terminaux

Survivants

La peur de la récidive du cancer peut contribuer à une diminution de la qualité de la vie et à des troubles psychologiques. Elle est reportées chez environ 42 à 70% de survivants du cancer à un niveau cliniquement significatif.[53]

Psycho-oncologie pédiatrique

Organisations et revues scientifiques

Psycho-Oncology est une revue scientifique publiée par John Wiley & Sons et fondée par Jimmie C. Holland.

La société internationale International Psycho-Oncology Society est dédiée à la promotion des sciences psycho-sociales et oncologie comportementale et à l'amélioration des soins des patients et de leur famille touchés par le cancer à travers le monde.[réf. nécessaire]

En France, la Société Française de Psycho-Oncologie (SFPO) a été fondée dans les années 1980[54].

Notes et références

Notes

Références

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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes