Tramways des Alpes-Maritimes
Longueur du réseau | 149 km |
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dont électrifiés | 149 km |
Écartement | métrique |
Trafic voyageurs | oui |
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Trafic de fret | oui |
Exploitant | Compagnie des chemins de fer du Sud de la France |
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Les Tramways des Alpes-Maritimes (TAM) desservaient l'arrière-pays niçois et les villes isolées de ce département montagneux et côtier. Le réseau donnait correspondance aux Chemins de fer de Provence.
Histoire
[modifier | modifier le code]C'est dans le cadre de la création d'un réseau départemental que la concession de 7 lignes de tramways a été attribuée à la compagnie du Sud France. Toutes ces lignes sont déclarées d'utilité publique le .
Il s'agissait des lignes suivantes
- La Vésubie (commune de Levens) - Saint-Martin-Vésubie,
- Cagnes - Grasse,
- Cagnes - Vence,
- La Mescla - Saint-Sauveur-sur-Tinée,
- Pont-de-Gueydan - Guillaumes,
- Pont-Charles-Albert - Roquestéron,
- Halte du Loup - Thorenc, (ligne inachevée),
Le service des TAM fut éphémère et s'explique par une concurrence grandissante de l'autocar. Cependant l'exploitation de ces lignes était extrêmement coûteuse. Il en résultait un entretien minimal et des accidents réguliers (tram, rail, talus, etc.). En 1925, la compagnie fait l'objet de grosses difficultés financières qui vont la pousser à fermer plusieurs lignes. La dernière ligne de la Vallée de la Tinée fermera quelques années plus tard et en 1935 aucune n'aura subsisté.
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Toutes ces lignes étaient construites à voie métrique et électrifiées en courant monophasé, à la tension de 6600 volts pour une fréquence de 25 hertz.
Les lignes faisaient l'objet de réelles avancées techniques pour l'époque. Le fait même qu'elles soient électrifiées était un exploit. Elles ont également permis de développer un réseau téléphonique.
Réseau
[modifier | modifier le code]Le réseau comprenait les lignes suivantes :
- La Vésubie (commune de Levens) - Saint-Martin-Vésubie, 34 km, ouverture le , fermeture
- Pont-Charles-Albert - Roquestéron, 29 km, ouverture le , fermeture
- Pont-de-Gueydan - Guillaumes, 19 km, ouverture le , fermeture
- La Tinée - Saint-Sauveur-sur-Tinée, 27 km, ouverture le , fermeture le
- Cagnes - Grasse, 25 km,
- Cagnes - Pré du Lac : ouverture le , fermeture
- Pré-du-Lac - Grasse : ouverture le , fermeture
- Pré-du-Lac - Le Bar-sur-Loup, 3 km, embranché sur Cagnes-Grasse, ouverture le , fermeture
- Cagnes - Vence, 12 km, ouverture le , fermeture le
Gares de départ
[modifier | modifier le code]Les points de départ étaient souvent situés dans les gares des Chemins de fer de Provence :
- pour la ligne Nice-Digne :
- La Vésubie
- La Tinée
- Pont-de-Gueydan
- pour la ligne Nice-Meyrargues :
- Vence
- Le Bar-sur-Loup
- Grasse (passage seulement)
Le tram donnait correspondance
- aux tramways de Nice et du littoral à Cagnes
- au PLM à Grasse et à Cagnes.
Dépôts
[modifier | modifier le code]Les dépôts se trouvaient sur chaque ligne.
- Cagnes, pour les lignes Cagnes-Vence et Cagnes-Grasse ;
- La Vésubie, pour la ligne de Saint-Martin-de-Vésubie ;
- La Tinée, pour la ligne de Saint-Sauveur-sur-Tinée ;
- Pont-de-Gueydan, pour la ligne de Guillaumès ;
- Pont Charles Albert, pour la ligne de Roquestéron ;
- Le Pré du Lac, pour la ligne du Bar-sur-Loup.
Matériel roulant
[modifier | modifier le code]Matériel moteur à 2 essieux
[modifier | modifier le code]- motrices de 1re classe: A 101 à 120 (1909)
- motrices de 2e classe: B 201 à 220 (1909)
- longueur: 7,5 m
- largeur:1,9 m
- empattement:1,98 m
- moteurs: 2 x 55 CV
- alimentation par archet
- vitesse maximum 46 km/h
Matériel moteur à bogies
[modifier | modifier le code]- motrices de 1re et 2e classe: ABM 151 à 156 (1912)
- longueur:10,3 m
- largeur:1,9m
- entraxe des bogies: 5,05 m
- empattement: 1,48 m
- poids: 24 tonnes
- moteurs: 4 x 75 CV
- alimentation par pantographe
- vitesse maximum 55 km/h
Matériel remorqué à 2 essieux
[modifier | modifier le code]- voitures pour voyageurs
- voitures de 1re classe: A 3001 à 3014 (1909)
- voitures de 2e classe: B 3101 à 3118 (1909)
- Wagons de marchandises
Il existait 83 wagons de marchandises répartis en trois séries:
- 33 wagons couverts
- 31 wagons tombereaux
- 19 wagons plats
Notes et références
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- José Banaudo, Le tram des Vallées : réseau des tramways départementaux des Alpes-Maritimes, Breil-sur-Roya, Éditions du Cabri, coll. « Histoire des chemins de fer de Provence » (no 3), , 291 p. (ISBN 2-914603-08-8)
- Jean Robert, De Nice à Chamonix. Les réseaux secondaires dans les Alpes françaises, éditeur Jean Robert, Paris, 1961, 102 p. commentaire sur l'ouvrage (consulté le )
- Jean Robert, Les tramways de Nice et de la Côte d'Azur, éditeur Jean Robert, 1988, 408 p.
- « Tramways des Alpes maritimes (TAM) et Sud-France », dans Magazine des Chemins de fer Régionaux et Urbains, n° 146, 1978.
- « Tramways des Alpes maritimes (TAM) et Sud-France - Compléments », dans Magazine des Chemins de fer Régionaux et Urbains, n° 150, 1978.