Saint-Saturnin (Charente)

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Saint-Saturnin
Saint-Saturnin (Charente)
L'église Saint-Saturnin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Angoulême
Intercommunalité GrandAngoulême
Maire
Mandat
Catherine Brie
2022-2026
Code postal 16290
Code commune 16348
Démographie
Gentilé Saturniniens
Population
municipale
1 281 hab. (2021 en diminution de 0,62 % par rapport à 2015)
Densité 96 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 39′ 41″ nord, 0° 02′ 44″ est
Altitude Min. 32 m
Max. 114 m
Superficie 13,38 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Angoulême
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Val de Nouère
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Saint-Saturnin
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Saint-Saturnin
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Saint-Saturnin
Liens
Site web saint-saturnin16.fr

Saint-Saturnin est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Saint-Saturnin est une commune résidentielle située à l'ouest d'Angoulême dont elle fait partie de la communauté d'agglomération. Ses habitants sont les Saturniniens et les Saturniniennes[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Saint-Saturnin est une commune située 9 km à l'ouest d'Angoulême et 3 km au sud-est d'Hiersac. Elle fait partie du Grand Angoulême dont elle est la commune la plus occidentale, et du canton d'Hiersac, comme ses voisines Linars et Trois-Palis.

Elle est située dans les Fins bois de la région de production du Cognac.

Saint-Saturnin est aussi à 3 km à 4 km au nord de Nersac, 10 km au nord-est de Châteauneuf[2].

Hameaux et lieux-dits[modifier | modifier le code]

Le bourg est au centre de la commune, mais celle-ci est composée de nombreux hameaux : Beauregard, Marteau, Tarsac, la Vigerie, Mouillac[3]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

carte géographique
Carte de la commune
Communes limitrophes de Saint-Saturnin
Hiersac Asnières-sur-Nouère Fléac
Champmillon Saint-Saturnin Linars
Trois-Palis

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La commune est située sur un vaste plateau au sous-sol calcaire d'environ 100 mètres d'altitude, légèrement incliné vers le sud, surmontant la vallée de la Nouère et au nord de la vallée de la Charente.

Géologiquement, elle est à la limite du Jurassique qui occupe la moitié nord du département de la Charente et du Crétacé au sud. Le Portlandien (Jurassique supérieur) occupe une grande moitié nord de la commune. Le Cénomanien (Crétacé) occupe les parties hautes au sud de la commune, où est situé le bourg[4],[5],[6].

Son point le plus haut, 114 m, est situé en bordure de la commune d'Hiersac, près de Tarsac. Son point le plus bas, 32 m, est sur la Nouère à Marteau, en limite de commune de Linars[3].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Réseau hydrographique[modifier | modifier le code]

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Saint-Saturnin.

La commune est située dans le bassin versant de la Charente au sein du Bassin Adour-Garonne[7]. Elle est drainée par la Nouère et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 11 km de longueur totale[8],[Carte 1].

La commune est bordée à l'est par la Nouère, affluent en rive droite de la Charente. Au nord de la commune un petit ruisseau venant de Douzat se jette dans la Nouère à la Vigerie. Un ruisseau temporaire affluent de la Charente borde la commune à l'ouest[3].

Gestion des eaux[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Charente ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au bassin de la Charente, d'une superficie de 9 300 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin Charente[9]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [10].

Climat[modifier | modifier le code]

Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain, et semblable à celui de la ville de Cognac où est située la station météorologique départementale.

Données climatiques
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 2 2,8 3,8 6,2 9,4 12,4 14,4 14 12,1 8,9 4,7 2,6 7,8
Température moyenne (°C) 5,4 6,7 8,5 11,1 14,4 17,8 20,2 19,7 17,6 13,7 8,6 5,9 12,5
Température maximale moyenne (°C) 8,7 10,5 13,1 15,9 19,5 23,1 26,1 25,4 23,1 18,5 12,4 9,2 17,7
Ensoleillement (h) 80 103,9 153,3 184,5 204,9 239,6 276,4 248,3 199,4 159 96,8 78,8 2 024,9
Précipitations (mm) 80,4 67,3 65,9 68,3 71,6 46,6 45,1 50,2 59,2 68,6 79,8 80 783,6
Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de Cognac de 1961 à 1990[11].

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

La commune est traversée d'est en ouest par la route nationale 141 d'Angoulême à Saintes, qui est une portion de la route Centre-Europe Atlantique (RCEA), et qui passe par le hameau de la Vigerie, pont sur la Nouère, à 2 km au nord du bourg. Cette route est en cours d'aménagement en voie express 2x2 voies entre Hiersac et Saint-Yrieix.

Le bourg est desservi par la D 41 d'Hiersac à Linars et la D 53 d'Asnières-sur-Nouère et la Vigerie à Sireuil[3].

Saint-Saturnin est aussi desservie par les transports en commun d'Angoulême qui desservent l'agglomération, les lignes no 21 et 23 qui vont à Linars.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Saturnin est une commune rurale[Note 1],[12]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (90,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (47,5 %), cultures permanentes (20 %), terres arables (12 %), prairies (10,5 %), forêts (5,3 %), zones urbanisées (4,7 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Saint-Saturnin est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[18]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[19].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Saturnin.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 594 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 594 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[20],[Carte 3].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[21].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[18].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[22].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Comme de nombreuses communes éponymes localisées principalement dans le sud de la France, cette commune doit son nom au culte de saint Saturnin de Toulouse (saint Cernin), premier évêque chrétien de Toulouse répertorié[23],[24],[Note 3].

Pendant la Révolution, la commune s'est appelée provisoirement Saturnin-sur-Nouère[25].

Histoire[modifier | modifier le code]

Des découvertes sur le territoire de la commune, notamment de poteries et de tegulae (en particulier à la Vigerie), ont établi la présence d'habitants au premier millénaire avant Jésus-Christ, puis d'une vie gallo-romaine active[26],[27].

Le chemin des Anglais, voie antique qui reliait Angoulême à Cognac et Saintes, passait à peu de distance au nord du bourg[27].

L'existence du village de Saint-Saturnin est attestée au IXe siècle. Le développement des hameaux, notamment la Vigerie et Villars, est dû au développement économique au XIIIe siècle[26].

D'après la légende inscrite sur les bas-reliefs énigmatiques du tympan de l'église, celle-ci aurait été fondée par le frère de saint Ausone, évêque d'Angoulême, et en ce lieu se seraient rencontrés saint Ausone et saint Martial, apôtre de l'Aquitaine[28].

Au XVIIe siècle, Saint-Saturnin dépend de la châtellenie et du diocèse d'Angoulême, au sein de la généralité de Limoges. Une économie locale se développe au XVIIIe siècle grâce aux vignobles et aux quelques moulins à blé mais de graves intempéries climatiques ruinent la commune à la fin de ce siècle[26].

Sous l'Ancien Régime, Saint-Saturnin avait la particularité de ne pas avoir de château seigneurial. Le comte d'Angoulême, seigneur de Saint-Saturnin, y rendait la justice par l'intermédiaire d'un prévôt. Les principaux fiefs de la paroisse étaient Mouillac, Tarsac et Maillou. Ce dernier était le plus important et il deviendra le chef-lieu de la seigneurie.

Au XVe siècle, Maillou comprenait un « hôtel », et une maison particulière avec métairie. Le siège de la seigneurie était possédé par François de Mosnac, qui ne possédait pas les terres du hameau. En 1539, le village et la métairie furent acquis par Guillaume Nesmond, avocat au Présidial d'Angoulême. Cette famille était issue d'une famille de marchands, qui par la suite obtiendra de hautes dignités dans l'église, la magistrature et l'armée. En 1579, son fils François acquit la totalité des terres de Maillou. Celui-ci fut nommé avocat du roi au Présidial d'Angoulême, puis président à mortier au Parlement de Bordeaux en 1569, et conseiller d'État. C'est lui qui construisit le château. Son fils et petit-fils eurent les mêmes charges, et la famille prit le titre de de Nesmond.

Le fief de Tarsac sera rattaché à celui de Maillou par André de Nesmond vers 1610. En 1710, Maillou et Tarsac furent vendus à Henri Rambaud. Originaire du Dauphiné ainsi que son épouse, il avait fait fortune à l'Houmeau, à Angoulême. Un de ses descendants fut seigneur de Bourg-Charente, un autre curé de l'Houmeau, et un autre maire de Saint-Saturnin à la Restauration.

À ses débuts, Mouillac était un petit domaine bâti sur les terres de l'abbaye de Saint-Cybard. Au XVIe siècle, il fut anobli. La seigneurie de Mouillac fut possédée entre 1632 et la Révolution par la famille Valleteau; en 1793 le domaine fut aliéné.

Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la petite ligne ferroviaire d'intérêt local à voie métrique des Chemins de fer départementaux, la ligne d'Angoulême à Matha, appelée le Petit Rouillac. La gare de Saint-Saturnin était située près du bourg, entre celle de Linars et celle d'Hiersac[28].

Administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

La mairie de Saint-Saturnin.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1792 1800 Jean Jacques Louis Valleteau de Mouillac   Écuyer Seigneur de Mouillac et autres
1800 1818 Louis Gazillier   Propriétaire cultivateur
1818 1822 Mathurin Henry Rambaud de Brunelières[29]   Ancien Capitaine d'Infanterie
1822 1841 Henry Voyer   Chirurgien
1841 1858 Mathurin Mathieu-Bodet[30]   Cultivateur
1858 1879 Jean Mathurin Mathieu-Bodet[31]   Meunier et cultivateur
1879 1884 Louis François l'Aîné   Cultivateur
1884 1896 François Jacques Nestor Baillou   Cultivateur
1896 1904 Jean Bodet   Cultivateur et meunier
1904 1929 Ulysse Pierre Charbonnaud   Propriétaire exploitant
1929 1935 Pierre Roy   Maréchal Ferrant
1935 1945 Alexis Jean Grenat   Agriculteur
1945 1947 Pierre Louis Charbonnaud   Agriculteur
1947 1953 Albert François Alexandre Noblet   Cultivateur viticulteur
1953 1959 Pierre Louis Charbonnaud   Agriculteur
1959 1965 Maxime Pajot   Propriétaire exploitant
1965 1977 Pierre Alphonse Pagnoux   Cheminot
1977 1989 Jean-Paul Brandy   Gérant de société
1989 1995 Rémi Deliquet   Professeur technique au Lycée
1995 2014 Didier Louis[32] PS Cadre retraité de GDF
2014 2020 Anne-Marie Bernazeau SE-DVG Cadre retraitée
2020 2022 Marie-Henriette Beaugendre[33] UDI Ingénieure Urbaniste
2022 En cours Catherine Brie SE Cadre dans la Fonction Publique

Jumelages[modifier | modifier le code]

Au , Saint-Saturnin n'est jumelée avec aucune commune[34].

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

La gestion des ordures ménagères est assurée au niveau de l'ensemble des communes du Grand Angoulême par un service commun de collecte des déchets[35].

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

En 2009, Saint-Saturnin comptait 1 315 habitants (soit une augmentation de 13 % par rapport à 1999). La commune occupait le 7 467e rang au niveau national, alors qu'elle était au 7 554e en 1999, et le 48e au niveau départemental sur 404 communes.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Saint-Saturnin depuis 1793.

Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par loi du , dite loi de démocratie de proximité[36], afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises.

Pour les communes dont la population est inférieure à 10 000 habitants, les enquêtes sont exhaustives et ont lieu par roulement tous les cinq ans[37]. Pour Saint-Saturnin, le premier recensement a été fait en 2006[38], les suivants étant en 2011, 2016, etc. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au et correspond au recensement de l’année 2006, qui, pour Saint-Saturnin, est un recensement exhaustif.

Un maximum de la population a été atteint en 2009 avec 1 315 habitants.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[40].

En 2021, la commune comptait 1 281 habitants[Note 4], en diminution de 0,62 % par rapport à 2015 (Charente : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
919971892904890895914916882
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
906897846787707667631621595
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
642605560550525530561591605
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021
6196518201 0831 1591 2911 3231 2861 281
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[41] puis Insee à partir de 2006[42].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,8 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 629 hommes pour 665 femmes, soit un taux de 51,39 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,59 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[43]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,1 
4,1 
75-89 ans
4,9 
23,1 
60-74 ans
21,9 
27,7 
45-59 ans
25,7 
16,4 
30-44 ans
18,0 
13,1 
15-29 ans
14,2 
15,1 
0-14 ans
14,2 
Pyramide des âges du département de la Charente en 2020 en pourcentage[44]
HommesClasse d’âgeFemmes
90 ou +
2,6 
75-89 ans
11,8 
20,3 
60-74 ans
20,9 
20,9 
45-59 ans
20,5 
16,8 
30-44 ans
16,1 
15,6 
15-29 ans
13,6 
16,4 
0-14 ans
14,5 

Économie[modifier | modifier le code]

Revenus de la population et fiscalité[modifier | modifier le code]

En 2009, le revenu fiscal médian par ménage était de 20 695 , ce qui plaçait Saint-Saturnin au 5 140e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[45].

Agriculture[modifier | modifier le code]

La viticulture occupe une partie importante de l'activité agricole. La commune est classée dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[46].

Emploi[modifier | modifier le code]

En 2008, le taux de chômage à Saint-Saturnin était de 5,4 %[47].

Entreprises et commerces[modifier | modifier le code]

Plusieurs artisans du BTP sont présents sur la commune. La commune de Saint-Saturnin est située en vignoble d’appellation cognac et la viticulture joue un grand rôle économique.

Équipements, services et vie locale[modifier | modifier le code]

Enseignement[modifier | modifier le code]

Saint-Saturnin possède une école primaire publique, Gilbert-Ramblière, comprenant cinq classes (une classe de maternelle et quatre classes d'élémentaire). Le secteur du collège est Saint-Michel[48].

Santé[modifier | modifier le code]

Le groupe médical le plus proche est celui d'Hiersac[49].

Sports[modifier | modifier le code]

La commune dispose d'une salle de sports communale[50], de clubs de football, tennis, tennis de table, VTT[51] ainsi que d'un centre équestre[52].

Cultes[modifier | modifier le code]

Au sein du diocèse d’Angoulême, la commune dépend de la paroisse catholique de Fléac-Hiersac qui regroupe les communes d'Asnières-sur-Nouère, Fléac, Hiersac, Linars, Moulidars, Saint-Saturnin et Trois-Palis[53].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

L'église paroissiale Saint-Saturnin a été construite au XIIe siècle et restaurée au XVe siècle ; elle a été classée monument historique le [54].

Le logis accolé à l'église était la propriété de l'archidiacre de la cathédrale d'Angoulême. La tradition veut que Calvin y ait séjourné lors de son passage à Angoulême, accueilli par son ami le chanoine Louis du Tillet, en 1533 et 1534, et où il aurait écrit une partie de ses "Commentaires"[55],[56].

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

Le logis de Moulède était l'ancien prieuré[57]. Le prieuré Notre-Dame de Moulède a été fondé par l'abbaye de La Couronne, de l'ordre augustinien vers 1143 sur un domaine qui lui a été donné par le chapitre de la cathédrale d'Angoulême. L'église, désaffectée, comporte trois travées qui ont reçu des croisées d'ogives au XVe siècle[58].

Le château de Maillou date des XVIe et XVIIe siècles. François Nesmond, conseiller d'État et président du Parlement de Bordeaux, le fit édifier en 1580[59].

Cette commune a la particularité de disposer de deux monuments aux morts à l'issue de la Première Guerre mondiale. Après la guerre, les habitants ne s’étant pas mis d'accord sur l’emplacement du monument aux morts, un premier monument est construit place de l’église selon le choix des conseillers de droite, tandis que les conseillers de gauche choisissent de construire un second monument aux morts devant l’école. depuis cette date, les commémorations officielles ont lieu devant les deux monuments[26].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les communes françaises de Saint-Cernin Ce lien renvoie vers une page d'homonymie, Saint-Sernin Ce lien renvoie vers une page d'homonymie, Saint-Sornin Ce lien renvoie vers une page d'homonymie (dont une en Charente), ont aussi cette étymologie.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Saint-Saturnin » sur Géoportail (consulté le 22 juin 2022).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  3. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

Références[modifier | modifier le code]

  1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
  2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
  3. a b c et d Carte IGN sous Géoportail
  4. Carte du BRGM sous Géoportail
  5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
  6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille d'Angoulême », sur Infoterre, (consulté le )
  7. « Cartographie du bassin Adour-Garonne. », sur adour-garonne.eaufrance.fr (consulté le )
  8. « Fiche communale de Saint-Saturnin », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charente-Limousin (consulté le )
  9. « SAGE Charente », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
  10. « Caractéristiques du SDAGE Adour-Garonne 2022-2027 », sur www.occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le )
  11. « Cognac, Charente(16), 30m - [1961-1990] », sur infoclimat.fr (consulté le )
  12. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
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Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Francis Cordet, Pierre Dubourg-Noves et Pascale Lacourarie, Saint-Saturnin : Charente, vol. 31, Angoulême, Service patrimoine d'Angoulême et de l'Angoumois, coll. « Ville et pays d'art et d'histoire de l'Angoumois », , 26 p. (ISBN 2-910374-29-7)

Liens externes[modifier | modifier le code]