Dignac
Dignac | |
L'église de Dignac. |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Charente |
Arrondissement | Angoulême |
Canton | Boëme-Échelle |
Intercommunalité | Grand Angoulême |
Maire Mandat |
Françoise Delage 2014-2020 |
Code postal | 16410 |
Code commune | 16119 |
Démographie | |
Gentilé | Dignacois |
Population municipale |
1 315 hab. (2015 ![]() |
Densité | 48 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 33′ 26″ nord, 0° 16′ 52″ est |
Altitude | Min. 105 m Max. 223 m |
Superficie | 27,66 km2 |
Localisation | |
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Dignac (Dinhac en limousin, dialecte occitan) est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Ses habitants sont les Dignacois et les Dignacoises[1].
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation et accès[modifier | modifier le code]
Dignac est située à 14 km au sud-est d'Angoulême et à 12 km du département de la Dordogne, dans le pays d'Horte et Tardoire, sur la route d'Angoulême à Périgueux.
Dignac est aussi à 8 km de Villebois-Lavalette, le chef-lieu de son canton, 15 km de La Couronne, 21 km de Montbron, 30 km de Nontron, 54 km de Périgueux[2].
La route principale traversant la commune est la D 939, route d'Angoulême à Périgueux, qui passe au bourg. La D 23, au sud de la commune, en bifurque pour aller vers Villebois. Des routes départementales de moindre importance desservent aussi le bourg et le relient aux communes voisines. La D 41 va de Rougnac à Vœuil-et-Giget et La Couronne. La D 73 va au nord-est vers Sers et la D 122 au sud-ouest vers Fouquebrune. La D 34 au sud de la commune relie la D 23 (carrefour de la Pointe du Chemin Rouge) à Grassac par la forêt d'Horte et Beaulieu[3].
Hameaux et lieux-dits[modifier | modifier le code]
La commune comprend les hameaux de Cloulas et Beaulieu situés à l'est sur la route de Grassac. Il y a aussi Lascour et Peugis au sud-est, la Côte au sud-ouest du bourg, ainsi que de nombreuses fermes et anciens petits domaines, comme Saint-Jean de Grâce au nord-ouest[3].
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Géologie et relief[modifier | modifier le code]
La commune occupe un terrain calcaire datant du Crétacé, qui s'étage du Turonien (ou Angoumien) au nord, au Santonien au sud, en passant par le Coniacien.
Ce plateau est toutefois recouvert par endroits de dépôts du Tertiaire, sous forme de sable argileux, galets quartzeux, silex. Ces zones pauvres, situées en hauteur et souvent boisées (pin maritime et châtaignier), sont appelées localement landes ou brandes. Sur la commune, cela concerne une petite zone au nord couverte par la forêt de Dirac près de la route d'Angoulême, ainsi que le centre et l'est de la commune, au sud du bourg, couvert par la forêt d'Horte et culminant à 223 m[4],[5],[6].
Le point le plus bas de la commune est à une altitude de 105 m, situé le long de l'Échelle sur la limite nord-est. Le bourg, situé sur une légère hauteur dominant la vallée naissante de l'Échelle, est à environ 170 m d'altitude[3].
Hydrographie[modifier | modifier le code]
L'Échelle, ruisseau affluent de la Touvre, prend sa source dans la commune, et passe au pied du bourg. Elle est grossie par de petits affluents qui lui arrivent en rive droite, comme les ruisseaux de Cloulas et Beaulieu, prenant naissance dans des lavoirs-fontaines.
La ligne de partage des eaux entre les bassins de la Charente et Gironde traverse le sud de la commune. Une petite partie sud-ouest de la commune est dans le bassin de la Charreau et une petite partie sud-est dans celui du Voultron, dans le bassin de la Dordogne[3].
Climat[modifier | modifier le code]
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Végétation[modifier | modifier le code]
Le massif de Dignac est couvert de châtaigniers appartenant à la forêt d'Horte.
L'extrémité nord-ouest de la commune est couverte par la forêt de Dirac.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le toponyme est ancien puisqu'on retrouve déjà Dignac en 1162, orthographié aussi Dinac[7], ou Dinhaco en 1233 et encore au début du XIVe siècle[8].
Comme pour Dignac en Corrèze (commune de Saint-Salvadour), le toponyme serait issu de Dinius, nom de personne gallo-roman, auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait au « domaine de Dinius »[9],[10].
La commune est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et marque la limite avec la langue d'oïl (à l'ouest). Le dialecte est limousin[11]. Elle se nomme Dinhac en occitan[12].
Histoire[modifier | modifier le code]
Au Moyen Âge, principalement aux XIIe et XIIIe siècles, Dignac se trouvait sur la branche orientale d'une variante nord-sud de la via Turonensis, itinéraire du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle qui passait en Charente par Nanteuil-en-Vallée, Saint-Amant-de-Boixe, Angoulême, Dirac, Villebois-Lavalette, Gurat et Aubeterre[13].
Au XVe siècle, le fief du Pouyaud est passé par mariage de la famille Fougière à celle de Prévost de Touchimbert, et la tour a été reconstruite en 1520[14].
Au XIXe siècle et tout début du XXe siècle, la commune était réputée pour la fabrication de cercles de barriques et de charbon de bois[15]. La terre argileuse avait aussi donné naissance à une faïencerie[16].
À cette époque les habitants de Cloulas étaient presque tous cloutiers ce qui aurait donné le nom à cette commune, rattachée en 1845 avec Beaulieu[16].
Pendant la première moitié du XXe siècle, Dignac était desservie par la ligne ferroviaire d'Angoulême à Périgueux, et la gare était Sers-Dignac, située à quatre kilomètres du bourg. Les foires avaient lieu le 28 tous les deux mois.
Les registres de l'état civil remontent à 1584[15].
En 1917, lors de la Première Guerre mondiale, les époux Mayoux (François et Marie), couple d'instituteurs à l'école communale, publient une brochure pacifiste intitulée Les instituteurs syndicalistes et la guerre; ils sont arrêtés, traduits en justice et révoqués pour « propos défaitistes »[17].
Administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].
En 2015, la commune comptait 1 315 habitants[Note 1], en augmentation de 0,23 % par rapport à 2010 (Charente : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Pyramide des âges[modifier | modifier le code]
Remarque[modifier | modifier le code]
Dignac absorbe Beaulieu et Cloulas en 1845[20].
Économie[modifier | modifier le code]
Équipements, services et vie locale[modifier | modifier le code]
Enseignement[modifier | modifier le code]
Dignac possède une école primaire, Marie-et-François-Mayou, comprenant six classes. Le secteur du collège est Villebois-Lavalette[24].
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Vie locale[modifier | modifier le code]
- Fête médiévale chaque année[25]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- L'église romane Saint-Cybard, du XIIe siècle, présente une façade épaulée de murs de contreforts amortis en glacis et un clocher à deux étages, surmonté d'un toit à quatre pans et son portail. Elle a été remaniée en 1875. L'intérieur comporte des peintures remarquables du XIIe siècle et du XVIIe siècle. Elle a été classée monument historique par arrêté du [26].
- Le jardin médiéval situé devant l'église en contrebas est constitué d'une collection d'environ 150 plantes sélectionnées d'après la liste du capitulaire De Villis de Charlemagne. L'entrée est libre[27].
- Du château du Pouyaud il reste les vestiges d'une porte du XVe siècle accostée d'une échauguette d'angle mutilée sur le bâtiment en retour d'équerre, et du château édifié en 1520, il reste la tour couronnée de mâchicoulis qui abrite la chapelle dont la voûte repose sur des nervures. Un pavillon couvert d'une haute toiture d'ardoise est collé au logis principal reconstruit au XVIIe siècle. La porte du logis, ouvragée, est transformée en fenêtre. Il est inscrit monument historique en 1966[28].
- Du château de la Tour du Breuil du XVIe siècle il reste le donjon carré haut de 23 mètres.
- La chapelle du château du Breuil, désaffectée avant la Révolution, conserve des peintures murales du XVe siècle. Elle a été inscrite monument historique par arrêté du [29].
- Au hameau de Cloulas se trouve l'église romane Saint-Sulpice construite au XIIe siècle et au XIIIe siècle. Le prieuré Saint-Sulpice a par la suité été rattaché à la paroisse de Beaulieu[30].
- Au hameau de Beaulieu, l'église romane Notre-Dame de la Nativité de la Vierge était en ruine au XVIIe siècle, et a été défigurée par une reconstruction trop hâtive, qui a cependant permis de sauver l'édifice. Le fond du chœur est percé de trois fenêtres romanes accolées, comme dans les temples protestants.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Héraldique[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2018, millésimée 2015, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2017, date de référence statistique : 1er janvier 2015.
Références[modifier | modifier le code]
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le 9 août 2014)
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- Carte du BRGM sous Géoportail
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille d'Angoulême », sur Infoterre, (consulté le 17 novembre 2011)
- Jean Nanglard, Cartulaire de l'église d'Angoulême, t. IX, Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, imprimerie G.Chasseignac, (1re éd. 1180), 296 p. (lire en ligne), p. 183,187
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 82,160
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 1 : Formations préceltiques, celtiques, romanes, Librairie Droz, Genève, , 704 p. (lire en ligne), p. 482
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 246.
- Jean-Hippolyte Michon, Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache (réimprimé en 1980 par Bruno Sépulchre, Paris), , 334 p. (lire en ligne), p. 55
- (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le 9 août 2014)
- Joël Guitton et al., Les chemins de Saint-Jacques en Charente, éditions Sud Ouest, , 254 p. (ISBN 978-2-8177-0053-3, présentation en ligne)
- Jean-Hippolyte Michon, Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache (réimprimé en 1980 par Bruno Sépulchre, Paris), , 334 p. (lire en ligne), p. 239
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 151
- Alcide Gauguié, La Charente communale illustrée, t. I (arrondissement d'Angoulême), Bruno Sépulchre (Paris, 1982), , 411 p., p. 388-389
- Jean Combes (dir.) et Michel Luc (dir.), La Charente de la préhistoire à nos jours (ouvrage collectif), St-Jean-d'Y, Imprimerie Bordessoules, coll. « L'histoire par les documents », , 429 p. (ISBN 2-903504-21-0, notice BnF no FRBNF34901024, présentation en ligne), p. 307-308
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015.
- « Evolution et structure de la population à Dignac en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 31 juillet 2010)
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 31 juillet 2010)
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le 22 juin 2012)
- CAD (Comité d'Animation de Dignac), « Fête médiévale de Dignac », (consulté le 1er mai 2010)
- « Église Saint-Cybard », notice no PA00104355, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Jardin médiéval de Dignac », (consulté le 1er mai 2010)
- « Château du Pouyau », notice no PA00104353, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Tour du Breuil », notice no PA00104354, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Guy Chauvin, « Paroisse de la vallée de l'Échelle », (consulté le 22 novembre 2016)
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Comité d'Animation de Dignac
- Catillus Carol, « Dignac »,